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Chez Clarabel
8 avril 2015

Fille de l'eau, d' Emmi Itäranta

FILLE DE L’EAU

Noria sait qu'un jour elle sera Maître de thé comme son père, qui lui enseigne déjà tous les secrets de son art, selon les rites ancestraux. Leur vie, pourtant, est menacée dès l'instant où le commandant Taro met un pied en ville. Ce type, intransigeant et acharné, a donné pour mission à ses troupes de surveiller l'approvisionnement en eau de la population et démanteler tout trafic illégal. La neige ayant disparu, l'eau est devenue une denrée rare. Appauvries par la sécheresse, les contrées sont donc rationnées pour leur besoin personnel. Le commandant Taro est persuadé que le Maître de thé possède en secret une source d'eau douce pour sa cérémonie, dont les traditions séculaires ne sont plus en phase avec les privations subies par la population (trop de gaspillage, selon lui). Pensant que Noria est naturellement dans la confidence, il tente de l'intimider pour obtenir les précieuses informations. Or, elle a juré de ne jamais évoquer cet « endroit qui n'existe pas ». Son existence paisible, vouée à reprendre le flambeau de son père, va alors basculer dans le chaos.

Cette lecture m'aura finalement inspiré un profond sentiment de lassitude et d'ennui. Non pas que l'histoire soit inintéressante (elle montre l'importance de l'eau et la nécessité de la préserver pour notre survie). C'est simplement la façon de la raconter qui est particulièrement accablante. L'intrigue est pesante et dramatique, le ton monotone, l'héroïne désespérée et l'action lente. Tout ça baignant dans une atmosphère austère et glaciale, pas étonnant de se sentir oppressé, avec l'envie pressante d'en sortir ! Je n'ai donc pas été sensible aux charmes de cette histoire poignante, un brin déroutante, limite cafardeuse. Et malgré l'atmosphère poétique et le contexte original, on s'y sent mal à l'aise et peu inspiré. Dommage.

Presses de la Cité, janvier 2015 ♦ traduit du finnois par Martin Carayol (Teemestarin kirja)

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6 avril 2015

L'Élite, de Joelle Charbonneau

L’Elite

Meurtrie par les guerres successives et les catastrophes naturelles à répétition, la planète se reconstruit avec peine. La société a également remodelé ses repères en formant diverses colonies où chacun doit multiplier ses efforts pour assurer sa survie. Dès 16 ans, la jeune génération est jetée en pâture, soit pour travailler, soit pour aller à l'université et devenir l'élite de demain. Mais pour se montrer à la hauteur des attentes, il faut faire montre d'intelligence, de rouerie et d'acharnement.

Cia a grandi dans la colonie des Cinq Lacs et aspire à rejoindre la Capitale pour intégrer l'université de Tosu. Pour décrocher son ticket d'entrée, il faut être sélectionnée à passer le fameux Test (une série d'épreuves intellectuelles, physiques et morales). Son père en a fait l'expérience, mais n'en a plus aucun souvenir. Cette situation frustre la jeune fille, désireuse de se surpasser. De plus, cela fait dix ans que leur petite colonie n'a pas envoyé de candidats pour les représenter. Cia a donc hâte de chambouler la répartition, quand arrive enfin la remise des diplômes, avec l'annonce officielle de la précieuse sélection.

À l'annonce du cocktail : jeunes gens prêts à tout pour décrocher le Graal, écrémage drastique, selon des règles à l'éthique douteuse & zigouillages d'une rare violence (poison, arbalète, chasse à l'homme), vous vous dites “j'ai déjà lu ça”. Mais encore ? Eh bien figurez-vous que cette histoire au scénario rodé parviendra une fois encore à vous surprendre, en vous embarquant dans une aventure palpitante, et qui tient en haleine. Seule l'héroïne a pour principal défaut d'être une demoiselle trop parfaite (elle sait tout, capte très vite, semble revenue de tout). Même son histoire d'amour arrive comme un chien dans un jeu de quille. C'est passablement frustrant.

À part ça, on mord à l'hameçon et on ne le lâche plus. L'intrigue ancrée dans le milieu universitaire est une donne nouvelle et intéressante. On se sent vite à son aise, curieux de tout, angoissé par les épreuves et leurs enjeux. Même si la recette est parfaitement éculée, elle est toujours efficace et d'une intensité psychologique redoutable ! J'ai beaucoup aimé et n'ai pas traîné pour lire la suite !

éditions Milan, coll. Macadam, mai 2014 ♦ traduit par Amélie Sarn (The Testing)

3 avril 2015

Icônes, de Margaret Stohl

Icônes

Dix-sept ans plus tôt, une nuée d'icônes a surgi de nulle part pour détruire plusieurs grandes villes de la planète et asservir le monde par des moyens technologiques incontrôlables. Votre cœur peut soudainement cesser de battre, par exemple. Les parents de Doloria sont morts ainsi, le jour de la Chute. La jeune fille a ensuite grandi dans les montagnes, auprès d'éleveurs de chèvres et de cochons, jusqu'à son 17ème anniversaire où elle a reçu en cadeau un livre sur le secret de ses origines, mais n'aura pas le temps d'en découvrir davantage qu'une escouade de soldats débarque au village pour l'emmener dans un complexe militaire.

Ce bref résumé vous donne déjà l'essentiel du décor, car à la lecture du roman, on ne dispose que d'informations élémentaires pour se figurer l'univers SF dans lequel Margaret Stohl cherche à nous implanter : c'est plutôt frustrant pour un début, mais on se laisse conquérir petit à petit par l'ambiance énigmatique et amoureusement servie par le lyrisme de l'auteur, qui a judicieusement recours à de jolies phrases virevoltantes pour nous étourdir. Cela fait tellement romanesque qu'on en oublierait presque le contexte et les enjeux. Pourtant, l'histoire ne ménage pas ses efforts pour nous épater !

Deux clans opposés - la Rébellion et l'Ambassadrice - se chamaillent pour attirer dans leurs filets Doloria, ainsi que trois autres jeunes gens, Ro, Lucas et Timora, dont les émotions sont si puissantes qu'elles peuvent servir d'armes. Le monde est sous la coupe extraterrestre, l'humanité réduite en esclavage et une révolution technologique est en cours. Bref, il y en a sous le capot. Dommage que l'ensemble sonne si maladroit et manque d'éclaircissement au début. De plus, les personnages sont peu attachants, se comportent en héros romantiques, avec balbutiements amoureux, alors que c'est franchement surfait.

La lecture reste sympathique et distrayante à lire dans l'état, mais « peut mieux faire » !  

Hachette, coll. Black Moon ♦ Octobre 2013 ♦ traduit par Luc Rigoureau (Icons)

 

Le tome 2 est disponible ! 

idoles

1 avril 2015

Au-delà des étoiles, de Beth Revis

Au-delà des étoiles

Amy, 17 ans, accepte d'être cryogénisée pour accompagner ses parents dans leur mission spatiale : un long voyage de 300 ans pour explorer une nouvelle planète. Mais la jeune fille va être réveillée plus tôt que prévu et découvrir, avec frayeur et amertume, le sort qui l'attend à bord du Godspeed. Le jeune Elder, futur leader du vaisseau, la prend aussitôt sous son aile, fasciné par cette beauté atypique et son originalité, mais doit aussi verrouiller sa confiance en comprenant qu'un meurtrier se cache parmi leur communauté, visant à éliminer tous les voyageurs congelés (dont les parents d'Amy).

Un roman de SF mâtinée de suspense, qui se lit vite, sans déplaisir, demandez le programme ! Il m'a peut-être fallu un petit temps d'adaptation pour me familiariser avec l'univers et les personnages, avant d'être entraînée par le rythme et la curiosité, et de n'en faire qu'une bouchée. Car, quel monde incongru ! La vie à bord du vaisseau spatial est certes compartimentée selon des règles strictes, où tout doit rentrer dans des cases, jamais sortir du rang, mais n'est pas exempte de mensonges, de secrets et autres scandales (la manipulation génétique, le contrôle des naissances, le lavage de cerveaux etc.).

Grâce au principe du récit alterné, on perçoit, comme Amy, cette existence étouffante et aberrante, mais on cherche aussi à en comprendre les rouages en suivant Elder dans sa soif d'apprendre, auprès du Doyen (pas toujours très clair) ou de l'Archiviste (un érudit mystérieux et nostalgique). J'ai halluciné en découvrant la fameuse Saison, ou la période des amours, qui incite les uns et les autres à se reproduire comme des bêtes pour procréer la nouvelle génération. Aucune émotion, pas de sentiments. Des pulsions assouvies pour répondre à un instinct primaire. 

De toute manière, cette lecture ne réserve aucune importance à la romance : la relation entre Elder et Amy est pour l'instant très chaste et nébuleuse. La jeune fille a encore de nombreuses questions en tête, elle passe beaucoup de temps à se morfondre et peine à s'acclimater à sa nouvelle existence (on la comprend !). La lecture se consacre donc essentiellement à décrire la vie en autarcie, sa façon de survivre en vase-clos, en plus de tenter de démasquer le traître à bord du vaisseau. Une bonne trouvaille, intéressante et agréable à lire.

PKJ ♦ Septembre 2014 ♦ Traduit par Cécile Chartres (Accross The Universe)

19 mars 2015

Tant que nous sommes vivants, d'Anne-Laure Bondoux

Tant que nous sommes vivants

Bo et Hama se rencontrent sur le chemin de l'usine et tombent instantanément amoureux. Comme une évidence. La ville aussi se sent pousser des ailes et ouvre un cabaret de spectacle pour distraire les ouvriers. Puis, c'est le drame. Il n'est guère plus le temps de rire et s'amuser, à la place il faut panser ses plaies et sécher ses larmes. La colère gronde et pousse notre couple d'amants maudits à fuir. Ils vont alors s'aventurer dans une forêt d'aulnes, où une étonnante fratrie va les conduire dans des galeries souterraines. Commence un nouveau chapitre pour une nouvelle vie d'apprentissage et de découverte. Hama et Bo forgent leurs liens avec la même passion et agrandissent leur cercle avec la naissance de leur fille. Et leur périple de continuer, à trois, toujours plus haut, toujours plus loin.

Finalement, ce roman est bien mystérieux, étrange, envoûtant. On a d'ailleurs la sensation d'être dans un conte fantastique, invitant le lecteur à dépasser sa zone de confort pour plonger dans un imaginaire original et fouillé. C'est particulièrement surprenant et entraînant. Par contre, je ne m'attendais pas à une histoire aussi triste. Même le bonheur privilégié de Bo et Hama va être mis à mal, rongé par l'amertume. Il faut dire aussi que les conflits s'enchaînent et vont meurtrir notre couple. Le temps use la passion, chiffonne les visages épanouis, éteint les regards énamourés. C'est beau et poignant, mais tout ça vous laisse d'humeur chagrine. Heureusement, Tsell reprendra le flambeau et se lancera sur les routes, à l'instar de ses parents, au rythme de son cœur qui bat pour un autre. Un livre émouvant, mais remarquable et riche en nuances.

Gallimard jeunesse, septembre 2014 ♦ illustrations : Hélène Druvert

En savoir plus : Le début et la suite, sans trop en dire

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18 mars 2015

Sans attendre, de Jennifer Echols

Sans attendre

Pour avoir déjà lu des romans de Jennifer Echols en VO, je me réjouissais de son arrivée sur le marché français avec l'un de ses titres récemment parus : Sans attendre (Such a rush). L'histoire s'annonçait excitante, bien que pesante, avec trois jeunes gens endeuillés devant se serrer les coudes pour sauver une entreprise familiale, en plus d'un invraisemblable imbroglio sentimental à démêler.

Au centre, nous avons Leah, une fille paumée qui vit dans un mobil-home, près de l'aérodrome, où elle bosse depuis trois ans, contre des leçons de vol et une licence de pilote commercial. Elle rêve de s'échapper de sa condition mais voit ses projets s'effondrer avec le décès brutal de son patron, M. Hall. Ce sont ses deux fils, Grayson et Alec, qui vont reprendre le flambeau des affaires. Or, Grayson ne cache pas son mépris et impose à Leah de séduire son frère Alec !

En plus d'être morose, l'ambiance à l'aérodrome promet d'être électrique. On perçoit clairement qu'un mélange d'attirance et de répulsion se noue entre eux et provoque des étincelles à chaque coin de page. C'est donc autour de cette énorme frustration sexuelle que les personnages vont tourner, passant leur temps à se déchirer, se débattre avec leurs démons et faire tout de travers. Cela dure 300 pages et c'est assez usant.

Par contre j'ai aimé le contexte de l'histoire, basé dans un aérodrome, dans un bled paumé de l'Amérique sudiste. J'ai aimé partager la passion de Leah, sa relation avec M. Hall, sa fragilité derrière son apparente ténacité. Dommage que l'histoire conserve une couleur triste et taciturne, sans humour, sans glamour, sans légèreté. Elle affiche aussi un certain penchant pour le psychodrame, comme dans les romans « new adult » pour lesquels je n'ai aucune appétence. Et forcément, cela m'a plutôt déçue.

Lisez Going Too Far pour parfaire votre découverte de Jennifer Echols ! 

Castelmore, octobre 2014 ♦ traduit par Marianne Durant (Such A Rush)

23 février 2015

Frozen, de Melissa de La Cruz & Michael Johnston

« Ne démarre jamais une histoire que tu ne peux pas arrêter. »

Frozen

Natasha Kestal est croupière dans un casino à New Vegas (monde post-apo, plongé dans l'ère glaciaire) quand elle rencontre l'irrésistible Ryan Wesson. Celui-ci est un mercenaire aguerri, capable de traverser tous les dangers, pour conduire des désespérés vers leurs paradis perdus. Nat lui propose un deal, il l'accepte... en grinçant des dents. Le temps de réunir un équipage de bras cassés, les voilà traversant des paysages de désolation, hantés par des silhouettes effroyables et aux intentions douteuses, puis bravant l'océan et ses “trashbergs”, à la conquête d'un rêve impossible.

Leur épopée, loin d'être glamour, ne se lit pas comme une aventure légère et enlevée. C'est tout le contraire. Le monde dépeint est en effet rustre et violent, peuplé de sinistres truands et de créatures effrayantes (= des Thrillers, en référence au roi de la pop !). De plus, les auteurs s'éparpillent dans leurs idées et brassent des genres multiples - dystopie, aventure, fantastique, romance, ce qui pose un petit souci de rythme et de dosage.

Sans quoi, j'ai découvert une histoire divertissante, dynamique et détonante, où flotte un parfum d'Atlantide (= le Bleu), avec ses êtres mystiques et ses secrets farouchement protégés. Le duo Nat-Wes est attachant, à se flairer et s'apprivoiser en douceur, leur batifolage fait presque oublier le contexte âpre et sans charme. La petite touche théâtrale de la fin prête aussi à sourire mais donne envie de lire la suite !

Ce 1er tome est quelque peu déconcertant, mais invite à la découverte.

Albin Michel, coll. Wiz, janvier 2015 ♦ traduit par Valérie Le Plouhinec (Frozen : Heart of Dread, #1) 

21 février 2015

Le Dernier jardin (intégrale) de Lauren DeStefano

« Tell freedom I said hello. »

Le dernier jardin intégrale

La trilogie de Lauren DeStefano, Le Dernier jardin, réunie en intégrale (1062 pages) pour 9,99 € - 

en format e-book.

Attention, cette intégrale ne sera proposée que pour une durée limitée. Vous avez jusqu'au 4 mars pour en faire l'acquisition !

 

18 février 2015

Celui qui sera mon homard, de Tom Ellen & Lucy Ivison

« Elle est sexy, elle vit dans une maison immense et elle porte le nom d'une bière. C'est la femme idéale. »

Celui qui sera mon homard

Sam et Hannah se rencontrent à une fête (passent dix minutes ensemble dans les toilettes) puis se quittent sans s'être échangés leurs noms ou leurs coordonnées. Hannah le jure à ses amies, « c'est son homard », celui pour qui elle serait prête à sacrifier sa virginité. C'est lui, le bon, le seul, l'unique. De son côté, Sam aussi en pince sérieusement pour la jolie inconnue mais vient de décrocher un rencard avec une autre demoiselle ... la meilleure amie d'Hannah ! C'est l'été, le temps des vacances, de l'insouciance et de la tortueuse question du “déniaisement”. Sam et Hannah ont 17-18 ans, des tonnes d'arrière-pensées et la trouille de se tromper. Alors ils vont se perdre, se retrouver, se méprendre ou balbutier des vérités arrangées. Croyez-le ou non, c'est une lecture hyper attendrissante et aux effets inattendus ! Car le roman est très drôle, confondant de maladresse, adorable et authentique, truffé d'allusions à Harry Potter, Twilight et tout le reste, qui nous font rire énormément. L'histoire vous embarque dans les aventures délirantes d'une bande de potes (soirées, plage, rencontres, beuveries, bisous, camping, festival dans un champ, séance d'épilation, trampoline, le grand soir, etc.). Il est question d'amour, d'amitié, d'avenir, d'études, du temps qui passe (trop vite), du changement d'attitude, des attentes et de la frustration. Mais c'est surtout raconté de façon cocasse, sans détour ni vulgarité. Et j'ai adoré. C'est comme un livre de Sarra Manning : audacieux, tendre et sincère. Sans complexe. Sans tabou. Et très, très drôle. Je le conseille fortement. ♥♥♥

Gallimard, coll. Scripto, février 2015 ♦ traduit par Julie Lopez (Lobsters)

Existe dans le même registre : L'amour, mode d'emploi de William Nicholson, qui est nettement moins drôle mais moins daté que Pour toujours de Judy Blume.

 « We need more books like this. »

« Plus grands sont les obstacles, plus vous êtes faits pour être ensemble. Regarde Ron et Hermione. Des obstacles partout. Mais Hermione a-t-elle baissé les bras quand Ron est sorti avec Lavender Brown ? Ron a-t-il baissé les bras quand Hermione s'est tapé ce joueur de Quidditch bulgare ? Ont-il laissé la pression de devoir retrouver les derniers Horcruxes les séparer ? Non. Grâce à tous les drames qu'ils ont traversés, ça a été encore plus poignant quand ils se sont finalement mis ensemble. » ☺

17 février 2015

Lola et le Garçon d'à côté, de Stephanie Perkins

« Je ne sais pas ce que je veux, mais je sais que je ne veux pas le perdre à nouveau. »

Lola et le garçon

Lola a un super petit copain, Max, du genre rockeur sexy, regard de velours et voix rocailleuse. Mais Max ne plaît pas aux parents de Lola : 22 ans, musicien, tournée et concert... Tous les signaux sont en alerte ! Lorsque la maison voisine se réveille d'un long sommeil en accueillant ses propriétaires, la famille Nolan a les yeux braqués sur la fenêtre du premier étage. Cricket Bell est de retour.

Cricket, c'est ce garçon dégingandé, au look improbable, la tête dans les étoiles et les idées en fusion. Lola et lui étaient de très grands amis, avant que sa famille déménage pour couvrir la carrière de sa sœur jumelle (une championne de patinage artistique). Et pourtant ils se sont quittés fâchés, deux ans plus tôt. 

Lola veut montrer qu'elle a tourné la page et fait du chemin, mais dès qu'elle revoit Cricket son cœur fait boum. Dès lors, son univers tranquille et rassurant subit de fortes secousses sismiques : fâcheries en cascade, sensation de perdre pied et de tout faire de travers ! 

Ce qui m'a plu dans cette lecture, c'est justement son esprit adolescent, foufou, excentrique et exagéré. Lola a 17 ans, elle adore les costumes, porte des perruques et des fringues vintage, sans se soucier du regard des autres. (Seule sa mère pointe du doigt ses bizarreries. Pour une fois, elle a le nez fin.) Car Lola se drape derrière une façade, comme une armure, pour se protéger et donner du sens à sa vie.

C'est très cliché et ça se concentre principalement sur les atermoiements sentimentaux de notre héroïne - pour le reste, c'est survolé, juste en toile de fond pour gratiner l'histoire. Lola est une jeune fille entière et passionnelle, qui passe son temps à hésiter entre deux garçons. Cette indécision aurait pu me taper sur les nerfs, mais j'y ai totalement fait abstraction !

Parce que la lecture est légère, mutine, frivole et dans l'air du temps. Cricket Bell est un garçon charmant. La ville de San Francisco est magnifique. Et l'auteur n'avait nulle prétention de servir une histoire autre qu'une bluette adolescente mignonne et attachante. 

La Martinière J., janvier 2015 ♦ traduit par Camille Bocquillon (Lola and the Boy Next Door)

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