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Chez Clarabel
26 octobre 2008

^ Blowin' in the wind ^

 

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51yeJk4_2Bi5L__SS500_Petit-Renard vit dans un moulin et aime le son du vent, qui fait Voooonnnnn ! Cela fait tourner les ailes de son moulin et crée une douce musique qu'il ne se lasse pas d'écouter. Un jour, soudain, il se demande d'où vient le vent...  La petite araignée suspendue au bout de son fil n'en sait rien, ni le nuage accroché à la flèche du moulin. Mais le nuage réfléchit avant de répondre : Je voyage grâce à lui, mais je ne sais pas d'où il vient.

Le vent continue de souffler, sans doute fier de son grand mystère. Petit-Renard décide alors de partir à l'aventure. Mais le vent devient terrible, se transforme en tornade. Il faut s'accrocher à la branche d'un arbre pour ne pas être emporté. Petit-Renard ne renonce pas pour autant à trouver la source du vent, il continue. Il renifle, il hume et il repart dans le sens indiqué par le vent. Il marche, marche...

Et puis il tombe dans un trou obscur.

Petit-Renard fait la connaissance d'un lutin qui l'invite à visiter la fabrique du vent. Car ça y est ! le petit renard a trouvé ! Et ce qu'il découvre est enchanteur. Des tuyaux partout, des bulles, des chansons, du parfum, des saisons... c'est magnifique ! Et très ingénieux.

Mais toute bonne chose a une fin, et il faut rentrer chez soi. Epuisé, mais heureux !

Un livre poétique et enchanteur, avec des illustrations d'inspiration japonaise.

Par Chiaki Miyamoto
Gallimard jeunesse, coll. Giboulées / 13 €
Dès 3 ans.

Du même auteur :  Petit fantôme

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26 octobre 2008

Nous nous aimons comme ça, Chien et Chat... *

 

 

* Paroles de Chien et chat / Le soldat rose

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41um0HhYJrL__SS500_Chien rouge est un fringant animal au pelage de la même couleur, costaud, court sur pattes, une bonne gueule sympa. En chemin, il croise un chien à l'allure du tonnerre : les oreilles dressées. Ouah, il en fait de même et court rejoindre sa bande de copains. Aussitôt, Chien vert, Chien bleu et Chien jaune s'extasient et l'imitent sur le champ.

Bon. Un peu plus loin, Chien rouge croise un chat au sourire féroce. Wouah, impressionnant... et aussitôt il s'entraîne et arbore son nouveau sourire féroce devant ses potes, qui vont s'émerveiller et le copier derechef.

Plus tard, Chien rouge admire un bouledogue bien baraqué, qu'on ne peut que remarquer, et ça lui donne une idée. Il affiche ses biscotos auprès de ses camarades, et rebelote. La bande parade tous muscles dehors.

Chien rouge commence à de moins en moins s'égayer. Il tombe sur un chien poilu et pense enfin que cela le fera sortir du lot. Mais ses copains sont des indécrottables moutons qui broutent l'herbe, soit disante plus verte ailleurs, du même pré. C'est bien connu, et pourtant c'est totalement faux.

Toute la bande n'est qu'une copie conforme : les oreilles dressées, le sourire féroce, les muscles saillants et les poils longs et roses. Quelle pitoyable mascarade. En chemin, les quatre chiens croisent une bande de chats violets. Les moqueries volent, la bataille commence. Aucun vainqueur au final.

Mais Chien rouge se rend compte de sa bêtise. A vouloir trop se démarquer, il n'a réussi qu'à faire le pitre pour ne ressembler à rien du tout, ou à du déjà vu. C'est frustrant. Finalement, rien ne vaut de rester soi-même et d'en être très fier !

Toute la bande est d'accord là-dessus, et chacun redevient lui-même : Chien rouge, Chien bleu, Chien vert et Chien jaune. C'est tout de même autre chose que des cadors !

Une fable humoristique avec des chiens, des chats, une bagarre des chefs et le retour à la maison.

Texte de Gaëtan Dorémus et Francesco Pittau
http://gaetan.doremus.free.fr
Gallimard jeunesse, coll. Giboulées / 14 €
Dès 3 ans.

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credit : @ gaetan doremus

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25 octobre 2008

Blablas, frou-frous, éclats de rire Comme une volière en délire *

 

 

 

 

 

* Paroles de Le Congrès des Chérubins / Juliette

Approchez-vous et voyez ces bambins
Le cheveu frisé et le regard mutin
Malins et coquins chérubins

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C'est la nuit, nous sommes dans un dortoir de garçons. Tout ce petit monde roupille sous la couette. Quand, soudain, un prout retentit. Un oeil s'ouvre, puis un autre. Et d'autres encore. Un garnement est paré à l'attaque, un polochon entre les mains. Et paf ! la bataille a commencé.

Il n'en faut pas davantage pour susciter une réaction en chaîne. Certains bâillent et s'étirent. D'autres pleurnichent ou se camouflent sous les draps. Et clic ! une lampe torche entre en jeu. Un acteur est mis en lumière. Et d'autres rais de lumière pointent et zèbrent la scène.

Oooh, du calme. Une porte vient de s'ouvrir et c'est le surveillant au regard goguenard qui joue à Max-la-menace. Bref instant de répit, avant le prochain round.

Et le petit jour se lève, les teintes s'éclaircissent. Du noir, on passe au bleu marine (tiens, on remarque qu'il y a des filles aussi dans ce dortoir !) La scène du crime est éclatante, mais point de victime à déplorer. Les bambins, bien échauffés, se ruent vers l'extérieur où, d'un blanc irradiant, une piste enneigée les attend !

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Aucun texte dans cet album, mais ce n'est pas grave ! A la place, on trouve une multitude de détails qui permet de mettre en ébullition la folle du logis. Il faut observer et créer sa propre histoire. C'est drôle et bourré d'énergie !

Par Vincent Cuvellier
Illustrations de Vincent Mathy

Gallimard jeunesse, coll. Giboulées
12,50€
Dès 3-4 ans

Du même auteur : La première fois que je suis née

 

La plus grande bataille de polochons du monde

22 octobre 2008

Aux yeux de mon lapin nain je parie que je suis... *

 

 

 

* Paroles de Lapin ! / Pascal Parisot

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Dans Guili Lapin, nous faisions connaissance avec la petite Trixie et de son inséparable doudou le lapin. On se rappelle l'histoire de la disparition qui a failli dégénérer en un grand drame dans la laverie du quartier, mais heureusement tout est rentré dans l'ordre.

L'autre Guili lapin raconte une aventure tout aussi cocasse puisque Trixie a maintenant grandi, elle n'arrête pas de parler et ne se sépare toujours pas de son doudou. C'est le grand jour de la rentrée des classes, où elle a traîné son Guili lapin le sans-pareil, selon elle. Or, gros scandale dans la cour de récré : une autre copine commet l'affront de s'afficher avec le même doudou, une copie conforme ! Plus de sans-pareil, plus de sensationnalisme, c'est le clash. Les deux fillettes se chamaillent, la maîtresse consigne les lapins mais les restitue en fin de journée.

Le lecteur a aussitôt vu l'effroyable méprise qui se déroule sous nos yeux, mais pas la petite Trixie. Elle rentre chez elle, va se coucher et se réveille en pleine nuit en hurlant car son Guili lapin n'est pas le sien, mais celui de ladite Sonia. Impossible de finir la nuit sur un tel subterfuge, il faut réparer l'erreur et ... Point étonnant, alors, de recevoir un coup de fil du papa de l'autre enfant, de courir les rues en pyjamas et de faire l'échange en bonne et due forme. Le Guili Lapin est unique !

Du moins, le croit-on. Car nos deux chipies savent être intraitables mais sont aussi les premières à partager leur Guili Lapin. Pourquoi pas un petit échange, le lendemain à l'école ? (Sous le regard atterré des papas, encore groggy de sommeil.)

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Ce qui est vraiment sympathique à parcourir chez Mo Willems, c'est sa technique particulière de combiner les dessins à la plume et les photos numériques. Le fond est en sépia, les dessins sont en couleurs. Le rendu est très agréable, rend cette histoire  pratiquement vivante, mi-réelle, mi-fictive. C'est un joyeux fourre-tout. Et puis l'histoire est attachante, qui n'a jamais connu ce calvaire du doudou... qui perd son chemin, mais ouvre aussi la voie vers une autre amitié.

L'autre Guili Lapin, ou comment Trixie rencontra sa première meilleure amie.

Kaleidoscope / 12,50€

 

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En matière de pâtes, nous nous étions arrêtées à celles de Francesca mais c'était avant de connaître la recette bien spéciale d'Arturo ! C'est un bonhomme de six ans, qui n'aime pas les légumes verts. Mais alors, pas du tout. Il se voit bien réviser toutes les recettes du livre de cuisine de sa maman, inventer des recettes à sa sauce, où il ne serait jamais question de légumes.

Exemple : les spaghettis aux brocolis vont devenir des spaghettis aux délices du désert !

Remplacez les brocolis par une queue d'iguane, les gousses d'ail pour des fleurs de cactus et saupoudrez le tout de sel, poivre et crottes de nez ! C'est très fin, cela met en appétit.

Haem.

La chasse à l'iguane est ouverte, elle est même éreintante. Le cahier de maman se verra raturé, taché, et ne ressemblera plus à rien, mais on ne s'ennuie pas un seul instant. Et cela ouvre une belle vocation, et l'imagination sans égale. Demain, ce sera des raviolis à la crème de lune !

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Fantasque et pleine de divagations, cette histoire est aussi rigolote et ne se prend pas au sérieux. Tous les boudeurs des légumes dans les assiettes verront peut-être un déclic quelconque pour se lancer dans l'aventure !?

Une recette élaborée par Laura Riccioli et François Soutif
d'après une idée de Flora Farina
Kaleidoscope / 12,50€

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Dès 3 ans. 

 

 

20 octobre 2008

Plus jamais Mozart - Michael Morpurgo

Journaliste débutante, Lesley McInley remplace une collègue blessée au pied et s'envole pour Venise interviewer l'illustre violoniste, Paolo Levi. Une importante condition a été glissée : ne surtout pas poser la question Mozart. Mais quelle est-elle, se demande Lesley. Perplexe, elle rencontre donc le musicien et perd tous ses moyens. Elle lui bredouille ses plus plates excuses en faisant allusion à la question Mozart qu'elle ne doit pas évoquer, et cela entraîne une réaction tout à fait contradictoire chez Paolo Levi. Il se prend la tête entre le mains et murmure que tous les secrets sont des mensonges. Sur ces mots, il se met à confesser une histoire étonnante. La sienne, celle de ses parents et celle de millions de juifs exterminés.

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Vers l'âge de neuf ans, Paolo a découvert que ses parents ont été de brillants violonistes qui ont choisi de ranger leurs instruments en renonçant au plaisir d'y jouer et d'apprécier tout simplement la musique. Dans la rue, le garçon fait la connaissance de Benjamin Horowitz, un homme de soixante-deux ans, qui lui confie avoir connu ses parents il y a quelques années, dans des conditions cauchemardesques. C'est encore trop tôt pour tout avouer mais Benjamin accepte d'initier l'enfant à la musique en lui enseignant le violon, en cachette de ses parents.

Le pot aux roses sera découvert et Paolo va apprendre le passé des siens, envoyés en camp de concentration et retenus, après audition,  pour jouer dans un orchestre à la solde des officiers nazis. Non, ce n'était pas dans un but de divertissement, c'était bien pire que ça mais le piège était déjà refermé sur Gino, Laura et Benjamin. Et la question Mozart prend alors tout son sens, en une promesse faite à son père de ne jamais raviver cette plaie à vif.

Encore une histoire racontée avec élégance et pudeur par Michael Morpurgo, qui se met au service du devoir de la mémoire et de l'hommage vibrant à tous les prisonniers qui ont pu survivre en jouant de la musique dans un théâtre affreux. Qu'ont-ils pu ressentir de jouer dans des circonstances aussi horribles ? Et associer Mozart à ces heures sombres a-t-il eu une conséquence tout aussi grave et traumatisante ? C'est ce dilemme que traite l'auteur, avec toute la justesse qu'on lui connaît.

L'histoire est tendre, assez émouvante, illustrée par les aquarelles de Michael Foreman. Ici la musique réveille l'écho d'un passé terrible pour nous plonger au coeur de la nuit la plus noire. C'est très beau.

Gallimard jeunesse, octobre 2008 - 75 pages - 11,90€

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15 octobre 2008

Affirmer le pouvoir de l'imagination !

 

 

 

 

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51fiyIxd1aL__SS500_Tous les enfants connaissent la Foire aux nains. Elle a lieu les deuxième et quatrième mercredis de chaque mois sur une île. C'est un endroit épouvantable, qui sert aux parents désireux d'échanger leurs enfants pas sages.

La foire est tenue par le redoutable monsieur Braillard, qui est assisté par les Cousines Pinces et le Bec Perroquet. Ils peuvent vous déchiqueter les doigts si les enfants hurlent à la mort au départ de leurs proches et s'ils se cramponnent aux barreaux de leur prison.

Notre petite héroïne a été souvent avertie du risque et cette fois-ci ses parents passent à l'action. Elle ne se lave pas les mains, ne range pas son cartable et insulte son petit frère. Il est temps de la conduire à la Foire, c'est dommage, car ils s'entendaient plutôt bien avec elle et ne lui demandaient pas grand-chose... Il faut croire qu'elle se plaira mieux chez d'autres parents !

La gorge nouée et les larmes aux yeux, notre demoiselle est conduite devant monsieur Braillard et le Bec Perroquet, mais la petite hurle et supplie... Je vous promets que je serai dorénavant sage comme une image, que je...

Inutile de crier à la mort ! Ceci n'était qu'un mauvais rêve. La vie n'est-elle pas trop injuste ?

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Une couverture qui accroche, une histoire qui dérange et qui ose, un monde sombre et démoniaque, des idées effrontées et une morale qui n'en est strictement pas une, voilà le programme !

Premier album jeunesse pour Vincent Ravalec, totalement allergique au doux et au lisse, il impose une héroïne insolente, pas contente et énervée de sortir de son cauchemar, et qui s'emporte contre sa famille. C'est culotté, ça décoiffe et ça n'est pas à prescrire aux enfants sages !

Illustrations de Sergio Mora

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La foire aux nains

Ed. du Rouergue, coll. Varia - Octobre 2008 - 15€

La note de Benjamin Lacombe (gros coup de coeur pour lui!)

11 octobre 2008

Des caramels fondent dans le sable Leur goût de miel est un peu diable *

 

 

 

 

 

 

* Paroles de Daphné / Théo Soleil

Des chocolats, rappelle moi
D'éviter ça pour la prochaine fois...

A moins que ta peau, Théo, tout l'été dans l'eau
J'la parfume au sirop d'érable de Toronto

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C'est l'histoire d'une légende. A Paea, sur les terres de Tahiti, on raconte qu'une enfant plus brillante que l'aurore vit le jour. On l'appela Anani. Elle était très belle, avec de longs cheveux roux et une peau étonnamment claire. Mais Anani le savait et avait ainsi développé un amour-propre disproportionné. Tous les hommes souhaitaient l'épouser, mais elle refusait de se marier.

Un jeune voisin, Hangaroa, tomba fou amoureux d'elle lorsqu'il la vit la première fois, la belle déclina sa demande en mariage car il n'était qu'un simple cultivateur.

Le chef du village, qui était d'une grande beauté, demanda lui aussi sa main mais elle refusa encore. Elle voulait être reine, sans jamais se plier devant un roi.

Le roi, piqué de curiosité, décida d'envoyer des messagers pour rendre compte de cette beauté légendaire, mais Anani s'offusqua. Cette attitude provoqua la colère du roi qui dépêcha son grand prêtre, le Tahua, pour punir l'insolente. C'était un vieillard, philosophe et un peu sorcier. Il fit la leçon à Anani, lui déclara qu'elle ne savait pas aimer et qu'elle était sèche comme le bois que l'on met dans le feu.

Anani éclata de rire et le Tahua, agacé, transforma la prétentieuse en un arbre majestueux au tronc pâle comme sa peau.

" Si un homme est encore amoureux de toi à présent, sans ta voix veloutée et ton doux sourire, s'il te choisit pour épouse, alors dans toute ta beauté tu réapparaîtras. "

L'ancien soupirant d'Anani, Hangaroa, n'avait pas oublié sa belle et priait en regardant les étoiles pour être aimé en retour. Ses longues promenades dans les hauts plateaux de l'île le mirent sur le chemin de l'arbre auprès duquel il trouva de l'ombre, de la fraîcheur et un délicieux parfum qui lui rappelait son amour perdu.

L'arbre avait fleuri et Hangaroa fut fou de joie de trouver du réconfort grâce à cet arbre. Il décida de le bichonner. Quelques temps après, les fleurs blanches avaient disparu à la place de gros fruits ronds et oranges. La peau était dure et amère, il fallait l'enlever car à l'intérieur se trouvait une chair délicieuse, juteuse et sucrée.

  Tant d'émotions avaient réveillé les désirs de l'homme,
" je suis fait pour la vie, je suis fait pour aimer. Je rêve d'une épouse que je laisserai libre comme le vent pour qu'elle ne soit pas comme mon bel oranger, prisonnier de ses racines. "

A ses mots, l'arbre dans lequel le corps de la jeune fille habitait frissonna. Et Anani apprit l'amour.

Elle sera libérée de sa prison, et Hangaroa obtiendra son amour éternel. Et c'est ainsi que les orangers de Tahiti - appelés Tamu Anani - devinrent les symboles de l'amour profond et sincère. Chaque année, les hommes descendent les bras chargés d'oranges pour partager leur parfum sucré et le plaisir des amoureux.

Un magnifique album, plein de poésie, de senteurs, de goûts et de sensations.
C'est aussi une histoire sensuelle, assez magique et porteuse d'espoir.

De Roxane Marie Galliez
Illustrations de Marie Diaz

Balivernes, 2008 - 14,50€

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Feuilleter le livre

11 octobre 2008

Pourquoi les vaches plaisent-elles autant, A toute sorte de gens Obstinément? *

Serait-ce à cause de leurs si beaux yeux
Ou bien à cause de leur sens de l'observation
À cause de leurs pis à lait
Qui sait le pourquoi
De cette attirance là...

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Au début, je pensais que le professeur Tatsu Nagata était un nom bidon, qu'on colle sur cette collection destinée aux jeunes enfants. Et puis non ! C'est un vrai scientifique, mondialement reconnu, qui publie des livres ayant la vocation de faire aimer la nature et les animaux. C'est du sérieux, donc ! On a encore plus de mal à le croire quand on commence à feuilletter ces albums : franchement c'est risible, les illustrations frisent l'absurde mais - à y regarder de plus près - ce n'est pas totalement ridicule non plus. Aucune ânerie dans le propos. On lit une fiche signalétique sur l'ours ou la vache qui est à la fois éducative, simple et amusante. Voila le topo : du documentaire, oui ! du rébarbatif, non !

Cette collection s'adresse à un très jeune public, dès 2-3 ans, et pourra être utilisée en classe de maternelle. Il existe d'autres titres, dont la baleine, le renard, la fourmi, le gorille, le cochon, la taupe, la grenouille etc. 

Les sciences naturelles de Tatsu Nagata : La vache / L'ours
Illustré par Thierry Dedieu
Seuil jeunesse, septembre 2008 - 8,50€

www.thierrydedieu.com
www.tatsunagata.com

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(aperçu)

Les sciences naturelles de Tatsu Nagata : La vache

9 octobre 2008

^ Désir C Max ^

Pour lecteurs avertis.
Série en 7 volumes.

Manga - Manhwa - Désir © MAX Vol.1Mio, une lycéenne qui doit travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, est humiliée par son nouvel employeur, le fils de M. Jinnai. Arrogant et séducteur, le type cherche à abuser d'elle, mais elle repousse ses avances. En fait, l'attitude du Prince Jinnai s'explique parce qu'il se sent coupable (une vieille affaire qui remonte à l'enfance, car Mio et lui ont grandi ensemble) et il prétend vouloir la brusquer pour réveiller sa mémoire endormie.

Cette anecdote sur le kidnapping redonne du peps à l'intrigue, jusque-là cantonnée à du "je t'aime moi non plus" qui devenait usant. Bon point aussi pour les dessins, qui sont très beaux, et pour les personnages, qui ne manquent pas de tempérament. Le zest de mystère est bienvenu, en plus du cocktail charme + séduction fort goûteux
.

Manga - Manhwa - Désir © MAX Vol.2De la séduction, de la sensualité, de l'érotisme, c'est toujours ça de pris quand vous commencez cette série. Le tome 2 surfe sur la même vague, le secret de Mio a été éventé, son attirance pour le Prince Jinnai est toujours aussi forte, le garçon ne freine pas ses élans.
Deux personnages secondaires commencent à sortir du lot : le jardinier et le petit frère (ce dernier vendrait son corps pour venir en aide à sa famille). J'espère que leur intrusion va étoffer l'intrigue qui reste une version moderne et revisitée de Cendrillon.

Manga - Manhwa - Désir © MAX Vol.3Cela devient compliqué comme histoire ! J'ai failli abandonner en cours de route par la faute de ce qu'il se passe avec Hinata, le frère de Mio. D'abord on l'a connu comme détestant le Prince Jinnai, puis ce dernier a découvert son secret. Il décide de protéger Mio et son frère en les hébergeant chez lui. Hinata fait copain-copain avec son ennemi juré et fait croire à une attirance entre eux deux pour ébranler sa soeur. Oui, c'est tordu. Le Prince et Hinata, amoureux ? Mio perd un peu la boule (le lecteur aussi!). Quelques chapitres plus loin, Hinata a encore retourné sa casaque et jette son dévolu sur sa propre soeur ! Hmm, ça sent franchement le soufre ! Ce n'est pas facile de s'y retrouver, l'intrigue est un peu trop tirée par les cheveux. Et puis, autre chose qui me dérange, c'est cette contradiction chez Mio qui dit non aux assauts du Prince, alors que son corps dit oui. Un peu malsain, tout ça !

Panini Manga, 6,80€ le tome

4 octobre 2008

Dès lors, je peux bien te laisser Dehors, puisqu'au fond j'ai trouvé de l'or tout à l'intérieur *

Nous poursuivons notre petit tour dans les rayons jeunesse, avec un nouvel éditeur : le Rouergue. C'est souvent l'occasion de découvrir des albums étonnants, au graphisme qui sort de l'ordinaire et contant une histoire peu banale. Cela fait appel à notre sensibilité, cela fait réfléchir aussi. Ce n'est pas une lecture qui s'offre à nous dès la première rencontre, cela demande généralement d'y revenir, d'y songer, de traquer des signes ou des indices.

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Je pense forcément à un titre, en avançant tout cela, et effectivement l'album C'est Giorgio de Corinne Lovera-Vitali n'est pas facile à cerner de prime abord. D'abord son look : pâle, épuré, une économie de moyens soulignée par l'utilisation d'un simple stylo bic noir (+ une couleur !). C'est singulier, assez particulier. Pas sûr que ça plaise à tous !

L'histoire est celle d'une petite fille qui décide qu'elle est grande maintenant. Elle peut faire plein de trucs toute seule, mais la solitude, aussi, ça pèse. Au cours d'une promenade, elle fait la découverte d'une peluche abandonnée (oubliée ou perdue), c'est Giorgio - pas bien vaillant, pas très beau. Elle l'emporte, en le camouflant sous sa veste. Chez elle, elle va le nettoyer, lui refaire une beauté. C'est devenu son petit "quelqu'un" avec qui elle va faire plein de trucs maintenant !

Cette histoire aborde l'envie de l'enfant d'être grand, mais confronté à la solitude. C'est finalement auprès d'un doudou, qu'on colle généralement dans les bras des petits, que la fillette va trouver son réconfort et cela lui permettra d'être une grande, à sa manière ! Peut-être un peu trop original pour toucher nos bambins... ?

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Petit comme un poing d'Irène Cohen-Jana est une histoire plus traditionnelle, avec une couverture amusante et très attirante. Le récit est assez moderne, contemporain car il évoque le souci des portables dans le quotidien des gens débordés (ça me fait rire !). Cela montre aussi tout le ridicule que représente une vie accrochée à son portable, mais il s'agit de mon interprétation personnelle ! ;o)

Bref, c'est l'aventure de Mme Piroulet qui promène dans le parc son petit Léon, bien scotché dans sa poussette. De son côté, elle passe coup de fil sur coup de fil pour organiser l'anniversaire de son petit, à tel point qu'elle se rend compte trop tard que Léon a disparu ! La maman paniquée court se renseigner auprès du gardien, de la dame du manège, du directeur du théâtre et du commissaire de police. Elle devient folle d'angoisse, elle répète pourquoi elle n'a rien vu, rien entendu (portable oblige !) et dring dring ! la fin finit bien.

Cela fait un peu théâtre de Guignol, toute cette cacophonie, cette course échevelée et ce discours de dingues. Cela s'appuie sur des effets comiques de répétition et d'accumulation, c'est excellent pour raconter oralement ! Le téléphone portable est donc au coeur de cette histoire, mais l'auteur n'a pas cherché à être critique. Elle se moque avec tendresse, elle met le doigt sur cette invasion - bonne et/ou mauvaise - avec parfois des conséquences qui vont dans les deux sens. Mais c'est un livre qui s'inscrit dans son époque, c'est ainsi. :))

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* paroles de Lola Majeure / Zazie

Editions du Rouergue, septembre 2008 :
* C'est Giorgio, de Corinne Lovera-Vitali / illustrations de Loren Capelli (Coll. Varia, 16€)
* Petit comme un poing, d'Irène Cohen-Janca / illustrations de Candice Hayat (Coll. Varia, 12€)

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