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Chez Clarabel
12 mars 2020

Dix petites chances, de Janice Erlbaum

dix petites chancesDepuis quelques mois, le moral d'Emma n'est pas au beau fixe : la meilleure amie de sa mère, Tante Jenny, est morte des suites de son cancer. Sa copine d'enfance Savvy lui a également tourné le dos, préférant traîner avec les filles populaires du collège. Celles-ci se moquent ouvertement d'Emma qui hésite entre rire ou pleurer face à leurs méchancetés.
Aussi, un matin, elle découvre sur le pas de sa porte une lettre à son nom contenant un billet de vingt dollars et la promesse de voir dix de ses vœux se réaliser sous trente jours. La lettre n'est pas signée. Elle ne doit en parler à personne non plus. D'abord sceptique, Emma se laisse convaincre et dresse sa liste « des dix petites chances qu'elle voudrait voir se réaliser ».
Comme toute adolescente, Emma rêve d'entrer dans le moule et pense qu'avec un téléphone dernier cri ses ennuis pourraient s'envoler. Elle aimerait également retrouver sa complicité avec Savvy, embrasser le garçon qu'elle aime en secret depuis deux ans, décrocher un rôle dans la pièce de théâtre, changer les plans de vacances d'été et pousser sa mère à renouer avec le monde.
C'est le microcosme des ados dans ce qu'ils ont de plus odieux et affligeant à offrir ! C'est aussi très actuel et tellement agaçant. Je me sens hélas dépassée. Par contre ce roman est parfait pour les plus jeunes (niveau collège ou dès 10-12 ans).
L'histoire parle en effet de harcèlement, de dérapage sur les réseaux sociaux, de trahison, de conformité et d'ostracisme. Ça fait froid dans le dos - que de cruauté et de bêtise - heureusement la réponse est encourageante. Le texte se veut donc positif avec une héroïne volontaire, qui cherche sa place et qui en a gros sur le cœur. Ses choix évoluent au fil des chapitres, son caractère s'affirme et sa liste prend forme si bien qu'elle relève haut la main le défi (et découvrira au final qui lui a adressé la lettre).
Sympa, mais vraiment pour jeunes lecteurs.

Milan, 2020 - traduit par Aude Sécheret // illustration de couverture : Lisk Feng

⭐⭐⭐

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6 mars 2020

Le Théorème des Katherine, de John Green

Le Théorème des KatherineDégoûté d'être largué par sa dix-neuvième petite copine prénommée Katherine, Colin Singleton part en vadrouille avec son meilleur pote Hassan pour soigner son spleen (et mettre au point une démonstration révolutionnaire). Direction Gutshot, Tennessee, une petite ville qui produit la ficelle en coton des tampons hygiéniques et qui abrite la sépulture du regretté François-Ferdinand d'Autriche. Sur place, ils rencontrent Lindsey Lee Wells à qui ils expliquent le théorème des Katherine (calculer mathématiquement le potentiel d'une relation amoureuse). Frappée par ces deux énergumènes, elle propose de les embaucher pour l'été dans leur usine locale.

On retrouve sans peine les rudiments de John Green dans ce roman (sa deuxième publication, en fait, après Qui es-tu Alaska ?) : un narrateur surdoué qui manque de confiance de lui, qui cherche un sens à sa vie, qui s'entoure de copains aussi excentriques que lui, qui blablate beaucoup sur le monde qui l'entoure et qui se penche aussi énormément sur son nombril. Il ne supporte plus sa situation d'échec, il a besoin de cadrer ce qui ne fonctionne pas entre les filles et lui, il en discute ouvertement avec son pote et sa nouvelle camarade, tout en observant ses comparses dans leurs propres aventures sentimentales (parfois étonnantes et souvent cocasses). On plonge alors dans une lecture subtile, brillante mais laborieuse. Un peu trop bavarde et d'un intérêt variable (sensation de ventre mou, entre le début et la fin). Je me plains, je me plains... et pourtant les dialogues sont futés, l'humour fin et les personnages (surtout Hassan) franchement décalés. Ça existe, en vrai, des ados pareils ???

Le potentiel est donc en place, façon parcours initiatique en dents de scie, sans grande action ni surprise. En fait, on ne lit pas une histoire, on assiste à un tour de force littéraire, la marque de fabrique de l'auteur. Sympa, oui... mais parfois lassant car le schéma se répète. Pour moi, de toute façon, son meilleur roman reste 
Tortues à l'Infini.

©2002 / " An abundance of Katherines", par John Green / 2012 : Éditions Nathan pour la traduction française. Traduit par Catherine Gibert (P)2020 Lizzie

Cynisme, autoflagellation, doute et interrogation... le comédien donne le ton et incarne un adolescent de 17 ans, surdoué sans génie, paumé et désabusé par ses ruptures répétées, ainsi que son meilleur ami d'un optimisme à toutes épreuves, un peu cinglé mais terriblement attachant. Mêmes les personnages féminins trouvent leur place, sans caricature ni excès, dans cette mise en scène intelligente et pleine d'esprit !

La traduction de la citation de Philip Roth qui apparaît en exergue est extraite de "La Tache", Éditions Gallimard. Traduction de José Kamoun

⭐⭐⭐

12 février 2020

Les Royaumes de Feu #4 : L'île au secret, de Tui T. Sutherland

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Avant-dernier tome de la série (cycle 1) !

Dans cet épisode, on suit l'Aile de Nuit Comète qui a été capturé par son clan pour y rendre des comptes. En effet, celui-ci devait espionner ses camarades et a failli à sa mission. Sa position est donc très inconfortable. Lui qui n'avait déjà pas confiance en lui et qui pensait ne pas mériter sa place au sein de la Prophétie...

Le roman se construit comme les précédents : nouvelle contrée à découvrir, nouveau clan à adopter, nouvelles mœurs et nouveaux dangers à essuyer. On garde aussi une bonne part d'humour car Comète retrouve la volubile Destiny qui cherche à étaler sa science mais qui brasse surtout du vent.

Par contre, ça ne rigole plus dès que les méchants sortent les griffes et crachent du feu. On fait le plein d'action et de péripéties... avec un final qui vous laisse dans l'expectative. Comment ? quoi ? pourquoi ? non, pas possible !

Vite, vite... la suite !!!

Gallimard Jeunesse (2016) - Traduit par Vanessa Rubio-Barreau

⭐⭐⭐⭐

 

 

12 février 2020

Les Royaumes de Feu #5 : La Nuit-la-plus-claire, de Tui T. Sutherland

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Retour sur l'Aile de Sable Sunny, qui entend déjouer la fatalité et faire face à sa destinée. Seule, contre tous. Naïve ou inconsciente ? En tout cas, sa bravoure l'entraîne vers de lointaines contrées, véritables niches à embûches. C'est chaud.

Quel beau final ! Il survient au terme d'un marathon endiablé et boucle ce dernier tour de piste avec tous les ingrédients qui ont fait de la série un succès mérité : de l'amitié, du courage, de l'humour, des sacrifices et des émotions.

C'était une lecture forte en intensité. J'ai tremblé pour nos dragons, j'ai cru leur fin proche mais j'ai renoncé à tout défaitisme. Bref : j'ai chaviré au rythme des combats (des trahisons) et des espoirs (cœur battant à fond de train). C'était époustouflant.

Vraiment une série passionnante à lire et à faire lire.

Gallimard jeunesse (2016) - traduit par Vanessa Rubio-Barreau

⭐⭐⭐⭐

Le final grandiose du premier cycle des Royaumes de Feu, un univers riche et fascinant.

Partagez l'aventure de cinq jeunes dragons aussi valeureux qu'attachants.

 

20 janvier 2020

Faites attention à moi, par Alyssa Sheinmel

Faites attention à moiHannah est internée « pour son bien et celui d'autrui ».
Seule dans sa chambre, elle ressasse les dernières semaines au cours desquelles elle a suivi un stage de renforcement pour sa rentrée universitaire. Hannah s'était liée d'amitié avec sa colocataire Agnès et était tombée amoureuse d'un certain Jonah. La suite est assez floue, ou disons qu'elle est rapportée de manière décousue.
On apprend partiellement que son amie est hospitalisée, mais ne tendez pas l'oreille pour obtenir une explication, c'est encore trop tôt.
On pourrait penser qu'elle n'est pas étrangère au drame sauf qu'on ne peut pas la bousculer car la jeune fille est en plein déni. Son cerveau est en bouillie - un magma de délires et de sursauts lucides. On y plonge les deux mains jointes et on patauge sans savoir où on va. C'est très perturbant. Hannah ne comprend pas non plus ce qu'on attend d'elle ni pourquoi son entourage ne lui permet pas de sortir. Elle n'a pas l'air de raconter des mensonges, simplement elle ne mesure pas la gravité de son cas.
Du moins... espérons, car Hannah est une fille très intelligente, avec une vivacité d'esprit et parfois une cruauté qui rendent sa personnalité encore plus impénétrable !
Après lecture, on réalise qu'il ne suffit pas de diagnostiquer les troubles psychologiques chez une personne, il faut surtout accompagner le patient pour qu'il accepte sa maladie et demeurer attentif à chaque petit pas accompli. Seulement, voilà : Hannah étant une narratrice à double tranchant, elle inspire beaucoup de distance et de détachement... pas facile de s'émouvoir. En comparaison de Flora Banks, ça manque de poésie par exemple.
Autre frustration, ce n'est pas du tout un thriller (promesse vendue à tort) ! Machiavélisme, tension et suspense... que nenni. Je me suis sentie flouée !

Casterman, 2019 - Traduit par Corinne Daniellot

⭐⭐⭐

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15 janvier 2020

Show Stopper, par Hayley Barker

ShowstopperMagnifique couverture mais lecture assez plate !

Dans un monde imaginé (Londres, 2045) avec une société divisée entre les Purs et les Bâtards, un Cirque déambule pour présenter ses numéros hors du commun. Afin de satisfaire le public, avide de sensations fortes, il faut pousser sans cesse les limites. Ainsi il n'est guère surprenant de mettre en scène des lions en train de dévorer des artistes ou des requins se jeter sur des filles ligotées pour le show... Ce spectacle de l'Horreur procure des Oh et des Ah d'admiration, faisant fi de toute moralité. Après tout, les acrobates ne sont que des rebuts de la société. Des pièces interchangeables, rien à tirer de cette engeance.

Pour Benedict Baines, le Cirque le fascine depuis qu'il a aperçu au loin une funambule et ne s'explique pas ce qu'il ressent. « Mon cœur hurle que c'est mal. Hoshiko, moi, tout ceci. Le Cirque, le monde - c'est mal. Mon cœur me crie de la suivre. Ma tête me dit d'arrêter de faire l'idiot. Je ne vis pas un conte de fées débile. Ce monde, c'est celui dans lequel nous vivons. Les choses sont ainsi. À quoi ça sert de souhaiter qu'elles soient différentes ? Je ne suis qu'un adolescent. Un adolescent tout seul. Point. Regardez ma famille, ma vie, ce que je suis. Je fais partie de ceux qui ont eu de la chance. Je suis du bon côté du gouffre qui divise notre monde en deux. Ce profond et infranchissable abîme. Et je ne peux rien y changer, même si j'en ai le désir. »

Hoshiko incarne le Chat sur scène depuis plusieurs années. Elle subit la tyrannie de Silvio (un Monsieur Loyal pathétique) et prend soin de ses camarades les plus vulnérables. L'arrivée dans son existence de Ben l'irrite au plus haut point : c'est le fils de la Ministre du Contrôle des Bâtards dont les discours virulents découlent sur des mesures radicales. Hoshiko déteste les Baines et leur caste en général. Savoir que ce garçon lui tient la main, lui adresse des mots doux et lui montre de la tendresse la perturbe et chamboule son univers.
Bref.

Ce que j'ai regretté dans cette lecture, c'est d'abord la promesse d'une histoire palpitante, d'un amour contrarié et d'une aventure déchirante. Car le résultat est moins transcendant : tout arrive soudainement, les événements, les émotions, les actions. Les personnages ne se connaissent pas et voudraient nous faire gober à leur romance ? Hum. On nous sert aussi une vision trop machiavélique de leur société : les méchants sont trop méchants... aucune nuance. C'est tout noir, tout blanc : un peu léger, tout ça.

Par contre, le roman se lit rapidement - le rythme est entraînant, la narration est alternée même si elle n'enrichit que très peu l'intrigue (beaucoup de répétitions, je trouve). L'auteure prétend avoir écrit Showstopper en réaction au racisme qui enfle autour d'elle. Pour ça, elle s'inspire des Jeux du Cirque (la passion des Romains) et reprend les mêmes abus et autres excès qui consistent à torturer des esclaves pour divertir une foule en liesse. Certaines scènes sont choquantes mais remarquables car (honteusement) réussies.

Verdit personnel : une lecture glaçante, qui sème parfois le trouble. Les émois amoureux sont de trop ou ont juste été mal exploités. Un deuxième tome doit paraître (Show Stealer).

Bayard (2019) - Traduit par Laurence Bouvard

 

12 janvier 2020

Les Mystères de Larispem : L’Élixir ultime, par Lucie Pierrat-Pajot,

Larispem L'élixir ultimePour moi, cette série a trop vécu dans l'ombre de La Passe-Miroir : pourtant, nulle comparaison n'est possible, si ce n'est d'avoir été également lauréat du Concours du Premier Roman chez Gallimard Jeunesse. Le sang jamais n'oublie était d'ailleurs arrivé ex-aequo avec le roman de Christelle Dabos ! Le lecteur a probablement foncé sur cette série en supputant qu'elle opérerait le même magnétisme. D'où certaines frustrations ou autres attentes... que sais-je ? En tout cas, il me semble qu'elle ne récolte pas le succès qu'elle mérite. Et c'est fort regrettable car j'adore cette série !

Les Mystères de Larispem nous plongent dans un imaginaire foisonnant - l'histoire se déroule après la Commune de Paris, sauf que l'issue est totalement réinventée et sert de lancement à notre lecture. On trouve donc une nouvelle hiérarchie, une ville transformée, une langue réécrite, un ordre social revu et corrigé, des inventions géniales et des complots toujours plus enragés.
Dans ce troisième tome, nos jeunes héros sont dans la panade, plus déchirés que jamais : Liberté a été démasquée et envoyée en prison, Nathanaël a pris la poudre d'escampette et Carmine a la mémoire en vrac mais ne décolère pas d'avoir été trompée par ses camarades.
Face à eux, les Frères du Sang prennent l'avantage. À leur tête, la cruelle Vérité de Maugardin ourdit son plan implacable en se procurant les preuves nécessaires pour son Élixir. La tension est à son comble dans ce dernier livre qui montre Larispem en plein chaos et ses personnages malmenés (chacun nous fait vivre son aventure donc cela élargit les perspectives et rend la narration encore plus vive et trépidante).
C'est donc sur un rythme enfiévré qu'on boucle notre tour de piste : action, rebondissements, émotions, retrouvailles et discordes... La lecture est palpitante et sert admirablement cette série audacieuse, à l'ambiance rétrofuturiste et aux richesses insoupçonnées !
Je conseille toujours et encore. ♥

Gallimard Jeunesse (2018) - Couverture illustrée par Donatien Mary

⭐⭐⭐⭐

10 janvier 2020

Le Manoir des Sorcelage (Wicca #1), par Marie Alhinho

Le Manoir des Sorcelage WiccaAvril et Octobre grandissent à l'abri des regards indiscrets, dans un vieux manoir en rase campagne. Les Sorcelage sont en fait des sorciers wiccans qui pratiquent une magie bienveillante et en respect avec la nature. Mais les enfants ont interdiction d'en parler à leur amie Nour... d'ailleurs, dès que celle-ci leur rend visite, c'est le branle-bas de combat pour dompter les caprices de la maison. Interdiction de faire des farces pour taquiner l'innocente. Et pourtant, Avril et Octobre sont eux-mêmes peu raisonnables et réservent à leur copine une séance de spiritisme à faire dresser les cheveux sur la tête !

Mais un esprit frappeur va se faufiler dans la brèche. Un cercle protecteur a été rompu, un démon s'est échappé et cherche à semer la pagaille. Le frère et la sœur sont drôlement embêtés. Nour devient fuyante et ne parle plus à ses camarades. Leur grand-tante Nana s'épuise contre les mauvais sorts. Le calme avant la tempête ? Bref. Tout fout le camp !

J'ai été charmée par ce petit roman adorable et par son cadre délicieusement frissonnant (qui conviendrait merveilleusement pour le #challengehalloween). On est loin du rendez-vous d'épouvante, par contre c'est une belle histoire de famille et d'amitié. J'avais un sourire banane tout du long tant j'étais enchantée par le caractère affable des personnages et de leurs aventures. Tout est mignon, un peu facétieux et vraiment distrayant.
J'ai beaucoup aimé cette première rencontre et cette invitation à explorer un monde épatant !

Poulpe fictions (2019) - illustrations de Diglee

#wicca #lamagieestentoi #sorcièresdaujourdhui

⭐⭐⭐.5

 

9 janvier 2020

Apprentie Princesse (The Rosewood Chronicle #2) par Connie Glynn

Rosewood Chronicles 2 apprentie princesseJ'ai donc lu la suite de Princesse Incognito sur ma bonne lancée puisque j'étais déjà familière avec les lieux et les personnages. Pourquoi s'en priver, après tout ?

Lottie Pumpkin a fait du chemin depuis ses débuts à Rosewood Hall : elle se fait toujours passer pour une princesse, en accord avec la famille royale, et a même endossé le titre de Sénéchale pour les formalités. Par contre la menace a également éclaté au grand jour avec une tentative d'enlèvement et des révélations plus ou moins surprenantes quant aux rôles joués par ses proches. Au lendemain de cette zizanie, l'enquête se poursuit : qui sont les Léviathans ? sont-ils à l'origine des étranges empoisonnements qui visent les élèves ? comment pourraient-ils s'introduire dans l'enceinte de l'école ? encore des complices ?

Lottie est sur tous les fronts et finalement à côté de la plaque car trop accaparée par ses propres soucis : elle a soudain envie de connaître ses origines. Elle sent depuis peu une présence fantôme autour d'elle et pense avoir un lien avec une princesse disparue et le créateur de Rosewood. Pourtant, elle n'ose pas se confier auprès de son amie Ellie. Le désordre amoureux vient aussi semer le trouble. D'un côté, Jamie devient taciturne et prend ses distances. De l'autre, Lottie papillonne et ne veut décevoir personne. Quelle mouche a piqué tout ce petit monde ?

Cette série réussit encore à faire preuve de légèreté en créant une ambiance merveilleuse et pleine de charme. Toutefois cela manque de croquant et on ne ressort pas de Rosewood Hall avec le souffle coupé ou la sensation d'avoir vécu une expérience mémorable. Oui, c'est adorable mais un peu futile. Les personnages ne nous impressionnent pas davantage et semblent se contenter de suivre le mouvement. En clair, ils débarquent après le déluge et en subissent les conséquences... c'est assez frustrant. Et puis je ne comprends pas ce micmac des attirances - ça va ça vient, sans logique, sans émotion - j'étais complètement perdue.

Si j'ai passé un agréable moment de lecture, je garde en tête que celle-ci n'est pas encore à la hauteur des espérances. Pour moi, l'auteure ne fouille pas assez son intrigue ni ses personnages et se limite à un exercice élégant mais trop lisse. MOVE ON !

Casterman (2020) - Traduit par Anne Guitton

Le troisième tome est annoncé pour la fin d'année (ou début d'année prochaine).

8 janvier 2020

Princesse Incognito (Rosewood Chronicles #1) par Connie Glynn

Princesse incognitoDemandez le programme : école privée, princesse incognito et quiproquos. Cela s'annonce alléchant !

Pour Lottie Pumpkin, l'occasion est trop belle quand elle décroche une bourse pour vivre son rêve le plus cher. Et pourtant, dès son arrivée à Rosewood Hall, rien ne va plus : une folle rumeur prétend qu'elle est une héritière rebelle mais qu'elle souhaite cultiver son anonymat. Loin de démentir, Lottie va jouer le rôle qu'on attend d'elle... sans se douter qu'elle est scrutée à la loupe. Bientôt, ce sont des messages sous forme de menaces qu'elle va recevoir. Un danger rôde, Lottie agit du mieux qu'elle peut et récite constamment son mantra pour guider ses pas, mais la demoiselle est également naïve et maladroite...

Alors, est-ce aussi attrayant que cette couverture joliment illustrée par Qing Han ?
Tout d'abord, l'histoire est délicieuse et agréable à lire, elle déborde de charme et de fraîcheur. Elle nous fait penser à d'autres séries ou films (un peu de Journal d'une princesse, un peu de Harry Potter). Et puis on baigne dans une ambiance merveilleuse, un vrai conte de fée moderne, sans magie.

Je dois reconnaître que c'est très tentant. On mord facilement à l'hameçon. Malheureusement plus on avance dans la lecture, plus on s'impatiente : l'intrigue devient inégale mais surtout trop enfantine et artificielle. Il y a peu d'action, des personnages sans relief, pas de réel mystère (juste un voile). Bien sûr c'est plein de valeurs héroïques, sur la bienveillance, le courage, l'amitié, la volonté... mais ça reste plat !
J'avais imaginé tout autre chose donc je suis un peu déçue mais je mise sur la suite pour être davantage transportée.

Casterman (2019) - Traduit par Anne Guitton

LA SUITE EST DÉJÀ DISPONIBLE : Retour à Rosewood avec Lottie et Ellie, vos princesses préférées !

Connie Glynn est une bloggeuse très connue en Angleterre où elle a 950 000 abonnés. Princesse incognito est le premier volet de sa série « Rosewood Chronicles. »

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