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Chez Clarabel

4 octobre 2007

It's a Beautiful day ... Don't let it get away (*)

... alors pour elle, rien que pour elle, elle, elle ...

« joyeux anniversaire »

It's a beautiful day
Don't let it get away
It's a beautiful day   

(*) U2

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3 octobre 2007

La brigade de l'oeil - Guillaume Guéraud

brigade_de_l_oeilRush Island, 2037. Sur ce petit bout de terre, une dictature menée par l'impératrice Harmony a décrété la loi Bradbury qui interdit toutes les images depuis vingt ans. Pour appliquer cette réglementation, il existe la Brigade de l'Oeil, avec son capitaine Falk, qui n'hésite pas à brûler tous les documents illicites avec leurs lance-flammes et (dans la foulée) la pupille des délinquants à l'aide d'un pyroculis.
La terreur règne. Un bon citoyen est un citoyen aveugle. L'image est l'opium du peuple.
Un peu à l'écart, Kao, un adolescent de 15 ans, deale clandestinement ces images interdites. Son père et son grand-père ont été les victimes de la dictature, il vit aujourd'hui seul avec sa mère, va au lycée, ne craint pas les images et fait partie de cette « génération pure » qui ne connaît pas du tout les films.
Car la rumeur gronde. Le chef de la résistance, nommé Fuji, entretient la légende du Diaphragme et colporte l'idée que quelques films subsistent. Un jour, Kao va d'ailleurs mettre la main sur un morceau de pellicule ... Les Temps Modernes, de Charlie Chaplin !

Ce roman de Guillaume Guéraud est une pure réussite ! Ôde au cinéma, au pouvoir des images, aux messages véhiculés par leur magie et à leur puissance sur les consciences et la mémoire, le livre est en somme une déclamation à garder les yeux ouverts, à ne pas les fermer devant l'endoctrinement et le pouvoir absolu et arbitraire.
Outre le sens incontestable de ce livre, il dégage aussi une incroyable puissance, une frénésie dramatique et émotionnelle. On sent derrière ces lignes toute la vénération de l'auteur pour le style cinématographique, sa plume ici s'y fond à merveille.
De chapitre en chapitre, on suit tour à tour les personnages de Kao et du capitaine Falk. Il est donc facile de deviner que leurs sorts sont liés, implicitement. Par contre, il n'est pas sûr de deviner l'issue, de retenir la fuite en avant et c'est pourquoi le lecteur est happé par cette histoire, hypnotisé et ne lâchant pas une seconde ce livre.
C'est superbe ! Beaucoup d'habileté dans l'intrigue, un sens lapidaire pour la formule qui tranche comme une lame de couteau, des personnages charismatiques et une portée considérable derrière cette histoire ... n'attendez plus !
A partir de 15 ans.

Editions du Rouergue - coll. DoAdo Noir - 406 pages  / Septembre 2007.

Extrait« - Ma mère dit que le cinéma substituait à notre regard un monde qui s'accordait à nos désirs... souffla-t-il.
Mais Nuit et Brouillard ne cadrait pas avec cette définition.
- Le cinéma est plutôt comme une bataille, déclara Fuji.
- Une bataille contre quoi ?
- Contre mille ennemis différents et contradictoires. Contre l'ennui. Contre la frénésie. Contre le quotidien désenchanté. Contre les lendemains qui chantent. Contre les bourrasques qui avalent nos cauchemars. Contre les usines qui broient nos rêves. Contre les laisses invisibles qui nous étranglent. Contre les habitudes qui nous ferment les yeux.
Fuji soupira et reprit :
- Et dans cette bataille, Nuit et Brouillard, avec son texte et ses images implacables, lutte aux avant-postes. Contre l'oubli. Contre les monstres du passé. Contre l'effacement des crimes effroyables de l'Histoire. Nuit et Brouillard lutte contre tout cela. Et prouve que le cinéma peut abriter le temps. »

2 octobre 2007

Fais que ta peur soit toute petite, car si tu la laisses grandir c'est toi qui seras tout petit. (*)

Introduction : Tout le monde a peur de quelque chose. La peur peut terrasser l'être le plus courageux.

Petite_souris_le_grand_livre_des_peursLE GRAND LIVRE DES PEURS d'Emily Gravett est le livre indispensable pour vous aider à triompher de vos peurs. Rédigé par une spécialiste du tracas en tout genre, il est le fruit d'une vie entière passée à combattre toutes sortes de peurs à l'aide d'un crayon. Vous aussi, vous pouvez triompher de vos peurs grâce à une expression artistique !

Chaque page de ce livre (ou presque) vous réserve un espace vide (ou presque), afin que vous y notiez vos peurs , et les affrontiez par le biais du dessin, de l'écriture, du collage.

SOUVENEZ-VOUS ! UNE PEUR AFFRONTÈE EST UNE PEUR SURMONTÈE.

Ceci est l'avertissement de l'éditeur, mais je m'empresse de me joindre à celui-ci car ce serait mentir que d'affirmer le contraire !

Autant l'écrire de suite, cet album est un petit bijou !

Par son grand format, son ingénuosité, son originalité et sa facétie, il permet d'exorciser ce sentiment de phobie envers le noir, le vide, les autres et les idées folles - ce qui se cache sous le lit, ça ne vous évoque rien ??? !

Bref, ce livre suit en fait l'histoire d'une petite souris qui confie tous ses petits tracas : arachnophobie, entomophobie, tératophobie, clinophobie etc etc ... (n'ayez crainte, chaque mot est accompagné de sa signification !) Il faut de la science pour déterminer ses peurs, mais aussi une bonne dose d'humour.

L'anglaise Emily Gravett est spécialiste des albums à plusieurs dimensions. Le lecteur peut feuilleter le livre, dans tous les sens, et découvrir un nouveau détail à chaque fois ! Entre les pages grignotées par cette petite souris, la feuille du fermier qui relate un terrible fait divers ou la carte touristique de l'Île de la Peur, votre enfant et vous allez manipuler ce livre à l'endroit, à l'envers et ainsi de suite ! Vous allez également savourer les anecdotes, reconnaître certains cauchemars, frissonner (gentiment) et sourire (malgré tout).

Car ce livre est un délice !

Humour, espiéglerie, intelligence et finesse sont les ingrédients de cette recette efficace, offrant ainsi un album indispensable qui ravira petits et grands !!!!

Faites un tour chez notre frenchy Mélanie au pays des British pour sa journée rencontre avec Emily Gravett ...

Kaléidoscope - Août 2007 -  15 €

Traduit par Elisabeth Duval . Dès 5 ans.

 

(*) Adage Amazonien.

Miss_C_n_en_loupe_pas_une_mietteEdit du soir :

Le verdict de Miss C., 7 ans, est tombé !

« Il est super - hyper - archi - bien ! ! ! »

Elle n'en loupe pas une miette !!!

A lire, relire et découvrir sans fin des petits trucs qu'on n'aperçoit pas au premier coup d'oeil ! 

2 octobre 2007

De l'art de ne rien faire !

Avec sa bouille ronde, ses grands yeux, son nez en boule et sa coupe au bol, Jacinthe a décidément tous les arguments pour nous toucher, nous faire craquer et devenir notre sujet d'adoration !

JacintheJacinthe est une petite fille adorable qui passe son temps à courir d'une activité à l'autre, sans prendre le temps de souffler. Son emploi du temps est aussi chargé qu'un ministre du gouvernement !

Pas un instant Jacinthe ne se pose la question si c'est normal ou pas ... Jusqu'à ce que sa meilleure amie Mathilde lui envoie une invitation officielle pour passer un après-midi chez elle.  Jacinthe va alors découvrir qu'il existe une autre façon de remplir son temps libre - qu'est-ce que ça veut dire, d'abord ?! - et qu'elle n'est pas prête de l'oublier ni de le regretter !

Album super attachant, très mignon et absolument irrésistible rien que par la trombine de la petite Jacinthe ! ...

Avis de Miss C., 7 ans :  « ouah, elle est trop mignonne ! j'adoore !!! ».  Elle le conseille sans hésiter à toutes ses copines du net ! 

Merci aux libraires Gawou et Vanessa (Eliabar) d'avoir mis leur belle énergie en ne tarissant plus d'éloges ! ...

Le blog de Laure Monloubou : http://laure-teil.over-blog.com/

Kaléidoscope -  Septembre 2007 -   12.50 €

Dès 3 - 4 ans.

1 octobre 2007

Yours, Faithfully ~ Sheila O'Flanagan

C'est avant tout une histoire de femmes qui est racontée : trois destins, trois personnalités qui vont se croiser dans des circonstances dramatiques et dérangeantes. Deux femmes ont été mariées au même homme et traversent les sentiments facilement imaginables dans une telle situation : le choc, l'étonnement, l'incompréhension, la colère et la trahison. Et puis finalement, l'auteur a décidé de rendre ces deux femmes ennemies des partenaires puis des amies. La troisième femme va servir davantage de « tampon » dans ce triangle amoureux, même si elle aussi traverse quelques gros déboires sentimentaux.

C'est donc une histoire où les hommes n'ont vraiment pas le beau rôle. On peut apercevoir quelques figures assez romantiques de l'espèce, mais elles sont très vite effacées quand les masques tombent : c'est le thème essentiel du double jeu et de la duplicité. Mais malgré le sujet un peu lourd, l'histoire reste tendre, sympathique et attendrissante. La relation qu'ont les trois femmes est le coeur même de l'histoire. Elle n'est jamais trouble ou ambivalente. Et ces femmes savent pourquoi elles sont désormais amies, elles ont su se supporter et aller de l'avant. A la fin de l'histoire, on sait qu'elles vont toutes commencer une nouvelle aventure et qu'elles ont définitivement mis de côté la rancune et leur méfiance pour le sexe opposé. En somme, ce roman est admirable grâce à son casting de femmes épatantes et au tempérament bien défini.

lu en juillet 2006

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1 octobre 2007

Heart-shaped Box ~ Joe Hill

Jude Coyne, ancien leader d'un groupe de rock, vit une retraite paisible dans sa propriété de Piecliff à New York, avec ses deux chiens et sa compagne, Marybeth Kimball, surnommée « Georgia ». Jude est un collectionneur d'articles occultes, rappelant son univers artistique qui flirtait avec le heavy metal, le gothique, le sexe facile et la drogue. Son assistant Danny Wooten le met en contact avec un mail reçu par un site d'enchères en ligne - une femme vend le fantôme de son beau-père au plus offrant. Un peu à la légère, Jude fait une proposition de plusieurs milliers de dollars. Quelques jours après, il reçoit par express un colis contenant une boîte noire en forme de coeur, comme les boîtes de chocolat. A l'intérieur, il y trouve un vieux costume avec des boutons argentés - un costume du style « tenue de scène de Johnny Cash ». Jude range le tout dans un placard. Et quelques jours plus tard, il va surprendre la silhouette d'un homme en train de se balader chez lui : est-ce le fameux fantôme de la femme du net ?

J'ai finalement hésité à donner mon nombre d'étoiles car je n'avais pas eu un coup de coeur à la suite de la lecture de ce manuscrit. Et puis, avec le temps, l'histoire a su me marquer et j'ai conservé de bons souvenirs de l'ensemble. J'évite de dévoiler davantage d'indices car les personnages vont s'embarquer dans une aventure angoissante, un rodéo vers la mort et une course poursuite qui se termine dans un bain de sang (Oui ? Non ?... à lire !). L'histoire est 100% efficace : elle sait d'emblée embarquer le lecteur dans un mélange de fanstatique et de terreur. Les scènes où apparait le spectre du fantôme au volant de son camion soulève diligemment le coeur qui palpite aussitôt. Et puis, l'auteur a su bien amener son intrigue, malgré quelques procédés confondants. Cette lecture pourra donc trouver son public parmi les aficionados du genre !

lu en juillet 2006

> ROMAN PARU EN VF EN MARS 2008 SOUS LE TITRE : LE COSTUME DU MORT

1 octobre 2007

Made in Heaven ~ Adele Geras

Joss et son mari Bob vont marier leur fille Zannah à Adrian. C'est sa première relation sérieuse depuis son divorce avec le père de son enfant. L'excitation est à son comble jusqu'à la présentation des deux familles. Et là, pour Joss c'est le choc de rencontrer Graham, l'homme qui a épousé la mère d'Adrian, le fiancé de Zannah... C'est une histoire que je qualifie de « charmante ». On y parle de mariage de bout en bout et dans les moindres détails, depuis les minutieuses préparations jusqu'au jour J. Certes, en cours de route, le chemin sera semé d'embûches mais le suspense ne prend pas aux tripes car l'intrigue devient très vite évidente ! C'est un peu le reproche du roman : c'est cousu de fil blanc ! Dès le départ, on devine comment il va se terminer. Aucune grande surprise. Il y a chez l'auteur une façon de présenter ses protagonistes qui implique déjà la couleur des sentiments à nourrir pour l'un ou l'autre. Jusqu'à la belle-mère, complètement caricaturale : envahissante, despotique et bourgeoise maniérée.

Mais d'un autre côté, l'histoire est agréable et se laisse conter sans difficulté. On lit le roman d'une traite, malgré quelques passages en longueur. Il démontre une jolie palette de sentiments, l'intrigue est mielleuse et la fin se termine comme un conte de fées. C'est trop beau, on a du mal à y croire mais cependant on s'y laisse embarquer. C'est une histoire basée sur l'introspection et les états d'âme, ce qui explique le peu de rebondissements dans l'ensemble. C'est très linéaire, bourré de détails. Mais c'est tout de même une lecture divertissante et séduisante.

lu en juillet 2006

1 octobre 2007

Growing up again ~ Catriona McCloud

Growing up again

 

Après 17 ans de vie commune, Janie décide de se séparer de son compagnon Ludo. Le lendemain, au réveil, elle a la stupeur de se retrouver dans la chambre de ses 15 ans chez ses parents à Edinburgh : elle est revenue en 1981 ! Presque aussitôt, elle décide d'accomplir trois missions : aider ses parents, gagner de l'argent et retrouver Ludo. Il lui faut améliorer le présent qu'elle revit (comprenez bien, son passé !) pour améliorer son futur. Mais à chaque nouvelle décision prise, Janie va se retrouver au coeur d'une nouvelle entreprise des plus folles, brisant ses projets et éloignant de plus en plus la perspective d'un avenir “comme avant”. 


A lire sur le papier, l'histoire paraît intéressante. Mais sa lecture est très décevante et l'intérêt aussi vite affaisé qu'un soufflet sortant du four. La partie sur l'investissement et les paris est trop importante et plombe la dynamique du récit. L'aventure romanesque que représente le voyage dans le temps est un pari finalement difficile à relever. Je pense au roman d'Audrey Niffenegger « The time traveler' s wife ». Car le début de « Growing up again » s'attardait davantage au dilemme d'être séparée de son conjoint et améliorer l'avenir en peaufinant le présent/passé, trouver une solution pour l'épanouissement de son couple. Elle y croit au début, puis devient de plus en plus sceptique. En bref, je pense qu'il y avait une base solide pour écrire un roman captivant. Les défauts concernant les passages trop longs, ronflants et divagants lui font finalement défauts. La fin du roman n'est pas concluante, en plus. Mais elle reste ouverte. En clair, il manque un petit plus pour mériter l'engouement.

lu en juillet 2006

1 octobre 2007

Le Journal de Yaël Koppman - Marianne Rubinstein

journal_de_yael_koppmanYaël Koppman est une célibataire de 34 ans, professeur d'économie à l'université, qui aimerait écrire un livre sur Angelica Garnett, la nièce de Virginia Woolf.
Sa cousine et meilleure amie Clara, de deux ans son aînée, travaille dans l'édition et lui tient un discours situé entre « il y a déjà plein de livres sur Bloomsbury » et « seule la chick lit compte de nos jours »...
Bien consciente des atouts peu glamours qu'elle accumule, Yaël décide donc de tenir son journal dans un petit carnet Moleskine où sont pris en sandwich ses notes sur sa vie personnelle, sa vie de famille et le cercle de Bloomsbury. Ce qui lui plaît chez Angelica Garnett, c'est que cette fille semble lui tendre « un inquiétant miroir ».
Yaël Koppman a du charme à revendre, mais aussi des complexes, un passé familial à problèmes et un horizon assez flou sur tous les plans. Sa vie sentimentale est clairsemée, puis partagée entre trois aventures brinquebalantes... Et l'écriture de son livre, dans tout ça ? Le projet est intéressant, et au moins a-t-il la richesse d'être le temporisateur de cette « célibattante » bien de chez nous !
L'allusion à Bridget Jones est évoquée d'office, aussi il est très facile d'y penser. Cependant, la comparaison s'arrête très vite car le roman de Marianne Rubinstein est plus riche, plus subtil et mutin. Ce mélange d'érudition et de légèreté est assez bien dosée, car dans ce livre on y croise aussi bien des théories de Keynes, des histoires d'amour, des kilos à perdre et un effeuillage appliqué de la tribu de Virginia Woolf.
Le journal de Yaël Koppman est une lecture distrayante, à la fois drôle et acide, complaisant et dérisoire, un beau moment offert aux lecteurs !

Sabine Wespieser Editeur - 217 pages  / Août 2007

** Rentrée Littéraire 2007 **

Déjà du bel enthousiasme sur le ouèbe : Brice DepasseFlorinette  ;  My Lou Book ... etc  (bien sûr complétez la liste des références !!!)

30 septembre 2007

Le fils du dragon ~ Laurent Maréchaux

Au 19ème siècle, Victor Combault est le digne héritier d'une tradition familiale séculaire : il prendra la mer, il deviendra marin et fera de sa vie une quête perpétuelle vers le bonheur. "Je voyage pour vérifier mes rêves", adage de Gérard de Nerval, est l'un des préceptes de ce héros-loup des mers, qui part de la ville de Nantes à l'âge de 15 ans. Il est surnommé le Dragon depuis l'enfance, sobriquet donné par son père, après avoir vomi sur son visage quand celui-ci le portait dans les airs pour admirer son nouveau-né. Victor est intrépide et goûte les traversées mouvementées et apocalyptiques. Il part dans les Caraïbes où il rencontre Monsieur Georges, un dandy polonais appelé Comte de Korzeniowski (futur Joseph Conrad) et avec qui il croisera à Marseille le chemin du poète fou, Arthur Rimbaud. Victor va connaître sa part d'ombre, "ces recoins secrets où cohabitent pulsions, authenticité, fascination du beau et du glauque, soif de la vie et proximité de la mort". En apprenant la fin proche de son père, Victor rentre chez lui. Il se marie vite fait à Louise, une fille de son pays, avec laquelle il ne trouve pas le bonheur escompté. Alors il fuit à nouveau et va se réfugier dans un coin paradisiaque en Orient, à Semarang, où il trouve l'amour dans les bras de Mey Lan. A Nantes, Louise a donné naissance à un fils, Rodolphe, qui ne connaîtra jamais son père. Alors qu'il est âgé de dix ans, le garçon apprend la mort de cet inconnu et décide, cinq ans après, de partir sur les traces du disparu.

"Le fils du dragon" est un roman haletant, palpitant, héritier de la scène des romans d'aventures, propres à Conrad, personnage qu'on croise d'ailleurs dans le roman ! L'ombre poétique de Rimbaud flotte, depuis Une saison en enfer à l'homme brisé et malade dans un hôpital de Marseille, très amer et n'écrivant plus de poésie, cet être désespéré qui a "passé l'âge de jouer au cerceau". Outre ces anecdotes croustillantes, le roman fait aussi l'apologie des aventures des mers sur les voiliers, les trois-mâts et autres flibustiers impavides et flamboyants. Ce monde obscur, plongé entre la vie et la mort, sans cesse à repousser les limites, à braver l'anéantissement. C'est en somme une histoire d'hommes perdus, de bordels et d'opium, une histoire de quêtes : d'un homme vers les plaisirs fous, d'un fils vers un père mystérieux, d'un Dragon vers des contrées sans contraintes. C'est tout bonnement exaltant et excitant, ça se lit d'un coup et ça vous récupère votre âme d'enfant et d'aventurier (ou aventurière). C'est le pied !

septembre 2006

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