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Chez Clarabel

20 avril 2007

L'Affaire du collège indien - Sylvie Brien

  1. Mortels Noëls

affaire_du_college_indienEncore une fois j'ai beaucoup aimé parcourir cette nouvelle enquête de Vipérine Maltais, 13 ans et demi, qui part avec sa grand-tante Soeur Saint-Ignace aider un "collègue" du pensionnat de Saint-Elme, victime d'un terrible incendie. Heureusement, aucune victime à déplorer ! Mais le père Cloridan est persuadé d'un acte de sabotage prémédité et criminel, il demande discrètement à Vipérine de fouiner dans les couloirs de Saint-Elme. Sa réputation fait déjà grand bruit, cf. Mortels Noëls.
Embrouilles, mystères, mensonges... tout le monde n'y voit que du feu. Sauf Vipérine, bien sûr.
Et j'ai aimé cette ambiance de Québec, 1921 (le cadre mais aussi le langage). Les personnages ne manquent pas de répondant, mais rarement Vipérine se laisse impressionner. Elle n'a pas sa langue dans la poche, a l'esprit aiguisé et ses cellules grises s'activent bien assez vite, "tous les morceaux de notre jeu de cubes s'assemblent enfin pour former un solide échafaudage". J'ai trouvé l'intrigue particulièrement bien cerclée, encore mieux que dans le tome précédent. Et l'histoire sur les collèges indiens s'inspire de faits historiques appuyés ! Quand le rideau tombe en fin de partie, cette solution pourrait faire rougir Dame Agatha Christie, pas peu fière d'inspirer de jeunes émules ! N'attendez plus.  Dès 10 ans.

Gallimard jeunesse, coll. Hors-Piste - 150 pages.

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19 avril 2007

Quelques lectures pour les plus grands

Voici 3 romans destinés pour les lecteurs dès 12 ans :

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Des princesses et des hommes, Emmanuelle Delafraye. - Lucille a seize ans, elle vit seule avec sa maman qui est peintre et qui a un peu de mal à joindre les deux bouts. Le papa est un homme fort occupé, qui téléphone trois fois par an à sa fille et lui envoie des vêtements qui coûtent une fortune mais qui ne collent pas du tout au style de celle-ci. Alors un jour elle décide de lui suggérer qu'il lui adresse des tissus plus originaux car Lucille est habile de ses mains et se confectionne ses propres tenues. L'idée n'est pas au goût du père et les deux se fâchent.
C'est le début de la galère. Soudainement Lucille se sent mal dans sa peau, abandonnée donc agressive. Elle néglige ses leçons, devient arrogante avec ses professeurs, se dispute sans cesse avec sa mère et même l'acteur Johnny Tebbud parvient difficilement à lui faire oublier la réalité sordide et pénible de son existence.
Avec un titre aussi mirifique, "Des princesses et des hommes", le roman d'Emmanuelle Delafraye tient effectivement ses promesses à raconter le malaise d'une adolescente qui souffre de l'absence de son père. Se sentant mal aimée et rejetée, la jeune fille va se réfugier dans un monde imaginaire, celui des paillettes du cinéma hollywoodien. Et plus elle s'y perd, plus la remontée vers le réel lui semble insurmontable. Il lui faudra donc beaucoup de patience, pas mal de prises de tête encore, et surtout du soutien, de l'amitié et de l'amour pour qu'elle reprenne pied dans la vraie vie. Ce roman est léger, pétillant, reflète bien les effets pervers de l'adolescence désenchantée qui cherche ses repères où elle peut, et évidemment la fin est bien heureuse et hâtivement remédiée !  D
ès 14-15 ans.

Les trilingues, Emmanuel Arnaud. - Je comprends que ce livre remporte autant de succès auprès des jeunes lecteurs car le style du narrateur ne peut que leur être très proche. C'est un franc parler, un style décousu et mordant, un mélange de verlan, de franglais et de vas-y-comme-je-te-pousse. Moi je n'aime pas trop, par contre ça a le mérite d'être très drôle ! Le narrateur nous livre sans ambages son année de 6e 7 dans le collège-lycée La Bruyère à Paris dans sa classe des trilingues (le choix délibéré des parents pour contourner la carte scolaire !). Avec lui, on comprend que ses camarades japonaises sont taxées de "thons", que leur mutisme et leur politesse sont trop beaux pour être vrais, que leur culture a le goût douteux du thé vert à boire sans fin ou du tofou ("un gros bloc de gelée, genre pas de goût, à faire vomir un zombi, qui flotte comme ça à la surface des plats"...). Et c'est le père Goldour qui est à l'initiative de toutes ces réjouissances, lui le responsable de l'Association d'amitié franco-japonaise. Je vous laisse la surprise de bien autres expériences poilantes prévues à leur programme ! Le livre se terminerait même sur un voyage au Pays du Soleil Levant, cela annonce-t-il une suite prochaine ?
C'est finalement ce qu'on lui souhaite, car même si c'était plutôt mal parti, ce roman est bourré de charme, d'humour goguenard et il colle définitivement au public destiné. Par contre, le personnage du père est un peu lourd, ou bien l'auteur a résolu un problème en épinglant les adultes dans la caricature un peu trop facile. Pas grave, ce roman a des atouts en poche qui vous feront convaincre que ... Allez, optez pour l'option Japonais !  Dès 12 ans.

La main de l'aviateur, Florence Aubry. - Découvrez vite cet univers angoissant, ce silence, ces mystères qui pénètrent dans le roman de Florence Aubry ! On y rencontre une adolescente de 16 ans, Gabrielle, enfermée dans une hutte de chasseurs, blessée, affaiblie et l'esprit en miettes. Pourquoi est-elle là ? Comment tout a commencé ? En Espagne ? Chez sa mère qui l'élève seule et qui semble être déçue de sa fille à vouloir s'en débarrasser sans état d'âme ? Ou en 1945, près de la dépouille d'un aviateur ? Et cet anneau en or, Emily and Greg for ever, quel étrange pouvoir dégage-t-il ?
"La main de l'aviateur" vient enrichir le catalogue de la nouvelle collection DoAdo Noir et c'est clair que son orientation toute désignée se passe de commentaires. C'est très bien écrit, laissant la place à une intrigue bien ficelée, une enquête se déploie, infime mais suffisamment aggrippante, et ces plongées dans le passé rendent le récit encore plus dense et passionnant ! J'ai beaucoup aimé, même frissonné à quelques indices, et même si ce roman est destiné à la jeunesse, il peut intéresser un large lectorat.  Dès 15 ans.

Editions du Rouergue, collection DoADo.

19 avril 2007

Chut ! - Jean Marie Gourio

chutUn jeune militaire en permission rencontre une jeune fille assise sur un banc dans un parc, elle est coupée du monde, le nez plongé dans son livre. Le garçon la regarde, fasciné. Il souhaite la revoir et l'aborde. Elle lui tend son livre, elle s'appelle Mathilde, elle est bibliothécaire. Et l'histoire d'amour peut commencer. On peut s'attendre à tout de la part de ces deux mondes qui s'entrechoquent et s'éblouissent. Lui n'a jamais ouvert un bouquin de sa vie, chez ses parents les 21 volumes de l'Encyclopédie universelle sont fermés sous clef et exposés sous une lumière bleue. C'est un cadeau de son père pour la mère qui lisait et qu'il fallait respecter pour ça. Or, la mère est morte, en lisant un Jim Thompson à la page vingt-sept, depuis le père a tout bouclé, il s'est éteint. Avec son fils, on préfère boire un verre au café au lieu de parler de ces livres qui leur semblent étrangers... De son côté, Mathilde est une ogresse, dans sa famille les livres se comptent par milliers.
L'amour résiste aux fausses idées, et pour les beaux yeux de sa belle n'est-on pas prêt à entrer dans une librairie pour la première fois de sa vie ? acheter un livre, construire une bibliothèque, ranger des livres en vrac, poser son attitude de lecteur dans la rue, chez le boucher, devant sa douce...
chut_poche"Chut" est donc ce livre qui parle des livres et des lecteurs qui les rencontrent. Il fait aussi bien la part belle aux passionnés qu'aux incultes, démontre l'étendue de ce territoire inconnu et qui fait peur, et pourtant c'est un monde qui ne demande qu'à être conquis, approché, aimé ! Jean-Marie Gourio nous en parle bravement et vachement bien, la gouaille de son jeune homme qui fait semblant nous touche. C'est drôle. Mais c'est aussi plus émouvant qu'on ne le pensait, car l'histoire du père ne laisse pas insensible. C'est le portrait d'un homme qui a perdu sa moitié et qui va chercher dans les livres un sauf-conduit, oui vraiment ce livre a de quoi vous offrir des pistes de lecture nombreuses, à la fois fascinantes, facétieuses et palpitantes. A découvrir.   Julliard, 177 pages (1998) / ou chez Pocket.

18 avril 2007

5. Les saisons du coeur

Prenez un petit garçon (Romarin) très, très amoureux d'une petite fille de 5 ans comme lui et qui s'appelle Fleur. Ce petit garçon va écrire de belles petites lettres à sa dulcinée, au fil des quatre saisons. Et Chut ! ... En tant que parent, lire ce très bel album me semble presque impudique car je transgresse un journal intime de deux jeunes amoureux qui sont mignons à croquer !

saisons_du_coeurFleur, c'est un langage secret, toi et moi, on le connaît. - Toc je toc-toc pense toc-toc-toc à toi. - Toc tu toc-toc es toc-toc-toc mon roi.

Fleur, voici des pensées douces comme la mousse, qui pousse au pied des fleurs.

Fleur, si on était des tournesols, on danserait toute la journée, les yeux dans les yeux comme des amoureux !

Et ça continue. Que des bouts de poèmes sur chaque page, avec de jolies illustrations fort colorées, parsemée de coeurs, d'avions en papier qui s'envolent, de baisers qui papillonnent, de fleurs qui éclosent, de couronne de fruits, etc. Non ce n'est pas permis aux parents de le lire, c'est à donner à un petit garçon, à une petite reine et puis Chut !... (A nous deux, Fleur, on a presque douze ans ! ) ... J'ai trouvé ça gracieux et craquant ! Pour l'aspect pédagogique, soulignons que les quatre saisons sont déclinées, conjuguées au mode "je t'aime" ... Tu es mon printemps par tous les temps, mon été toute l'année, mon automne qui chantonne, mon hiver en pull-over ...

Les saisons du coeur, par Pénélope  * Gallimard jeunesse, coll. Giboulées *  (avril 2007)

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18 avril 2007

4.Souviens-toi

Un oeuf à la coque se souvient de quand il était au chaud couvé par la poule. Une rose fanée se souvient du jour où on l'a achetée. Un pull en laine se souvient des alpages, lorsqu'il était encore la fourrure d'un moutonsouviens_toi. Un vieil homme se souvient de ses rêves d'enfant et un comédien a oublié son texte ... Et toi, te souviens-tu de la première fois, te souviens-tu de quand tu étais bébé, te souviens-tu d'où tu viens ? ... et se souviendra-t-on de toi ?

Ceux et celles qui ont lu le livre de Vincent Cuvellier penseront qu'il s'agit encore du même sujet sur l'apprentissage de la première fois et du doux travail de la mémoire et des souvenirs à entretenir ... Eh bien non ! Cela reste différent. Ici, on a un peu l'impression de goûter aux petites madeleines de Proust avec cet exercice proposé par Frank Secka car il suffit de poser son regard sur tel ou tel objet pour lui donner la parole et se rappeler son origine. Comme pour nous, aussi. En tant que parent ou enfant. Ce livre est une invitation à rêver et à plonger dans notre puits des souvenirs. C'est profond, mais c'est tellement douillet. Les illustrations poétiques de Pierre Piech complètent l'enchantement. Beaux esprits rêveurs, mais point nostalgiques, ce livre sans moralisme mais truffé d'onirisme est fait pour vous !

Souviens-toi, par Frank Secka & Pierre Piech * éditions du rouergue * (avril 2006)

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18 avril 2007

3. Si seulement

Attention ! Livre doux, superbe, poétique et enchanteur !

si_seulementQuand on pense à son enfance, on cultive un brin de nostalgie et on se dit que c'était vachement bien, drôlement chouette, simplement bête et pas compliqué. Or, on oublie un peu trop vite que le monde de l'enfance est celui aussi où les parents vous imposent des règles, des restrictions, des codes, des conduites à respecter. Etre petite cause bien du souci ... Si seulement on nous laissait sans carcan mener notre vie d'enfant ! A entendre les grands nous houspiller constamment on pourrait croire qu'obéir est notre seul devoir !

Moi j'vous l'dis à ma manière : y a des façons plus singulières qu'obtempérer sans sourciller. Pour devenir grande, j'en fais mon affaire, je me dirige tout droit vers les avenues buissonnières.

Ah ! si j'étais cuisinière, médecin spécialiste en p'tits bobos, auteur de dictionnaires, si je savais bricoler ou si j'étais gardienne de nuit ... dans ce cas-là, j'me dis tout bas rien que pour moi, en tapinois ... [Tendez votre oreille !]

Et vivement que j'aie des enfants pour leur montrer comment on devient grand ... sans suivre forcément la voie toute tracée de ses parents !

Point de manières, et à sa manière ! Ce livre est merveilleux, écrit en copiant l'esprit des comptines, revu et corrigé par une petite fille à la langue bien pendue et à l'imagination mutine. C'est une révolte contre les adultes et le rêve d'être grande. C'est beau, tout en musicalité et jeux de mots, avec un humour décalé et presqué suranné... Son côté rétro lui donne un charme fou : texte et illustrations vous feront succomber illico ! Moi j'adore.

Si seulement par Sandrine Chambéry - éditions du Rouergue  (octobre 2006)

 

 

 

 

18 avril 2007

2. Vlan !

Mima est une petite fille qui ne parle jamais et qui pense qu'elle n'a pas besoin de mots pour se faire comprendre de Pincha, son chien. Chez elle, il y a du bazar à tout rompre : sa mère est cantatrice et son père, chef d'orchestre. Tous deux répètent à la maison et ont du mal à s'entendre. En clair : ça barde sans cesse ! Un jour, lors d'une enième dispute, la porte écrase le petit chien Pincha et là, c'est le drame. Mima est désespérée, sesvlan parents coupables l'emmènent chez une spécialiste pour débloquer son silence pesant. Et c'est avec des dessins, à sa façon, que Mima raconte son histoire... Ses parents maladroits vont lui faire une surprise pour son anniversaire et la fillette va s'affirmer et exprimer sa révolte. Vlan !

Vlan ! est la réponse possible pour réagir face à un enfant qui souffre en silence et s'enferre dans le mutisme. Perrine Dorin apporte une note d'humour et de décalage à cette situation tragique. Si on se contente de feuilleter ce livre à la charmante couverture, on est littéralement séduit par les illustrations et le ton joliment piquant donné par l'auteur. Or sous la façade, le propos est donc plus grave mais nuancé. On comprend que le chien Pincha meurt, mais rien n'est montré ou écrit à ce propos. Juste "Mais aujourd'hui Pincha a fait parler de lui...". Reconnaissons que c'est singulier ! Cette confusion, d'ailleurs, peut embrouiller les esprits candides (cf. ma Miss C. !). Tant mieux. On peut alors lire ce Vlan ! en savourant son ingénuité et sa dérision ;  le Vlan ! rythme la lecture, fait écho aux portes qui claquent et logiquement la fin elle-même devient surprenante. Je conseillerai ce livre aux plus grands, même si une petite fille de 7 ans (très bientôt !!!) peut en apprécier la finesse. Personnellement j'ai beaucoup aimé les illustrations !

Vlan ! de Perrine Dorin / Editions du Rouergue (octobre 2006)

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18 avril 2007

1. Le roi du silence

En avant toute ! Il est temps de vous raconter l'histoire du Roi du Silence car je suppose que vous ignorez des tas de choses sur ce roi ô combien précieux ! D'abord c'est un roi dont la fonction est si éphémère, à peine une minute une fois de temps en temps, qu'on en oublierait presque son existence. C'est un roi qui a un mal fou à régner ou il est juste appelé par tradition, par nécessité ou par la force des choses... Ce n'est pas drôle pour lui, on dit même qu'être roi du Silence est absolument démodé, dépassé et donc souverainement déprimant. Alors il a décidé de vivre avec son temps, comme tout le monde, à fond, réjoui de vivre en plein boum, radieux d'être klaxonné, bousculé, émerveillé par la cohue, enchanté du tollé général, bercé proi_du_silencear le tohu-bohu infernal ! Le roi du Silence a changé de métier, désormais il fait du bruit. Sans oublier que pour échapper au charivari ailé des basses-cours, aux clameurs douces des bergeries,  au chahut vif des forêts et au tintamarre des marais, le roi du Silence a aussi SA solution...

Ce petit livre ne l'annonce sans doute pas assez fort, mais il est bougrement intelligent. C'est parti sur une idée simple d'Annie Agopian (l'auteur) qui a découvert qu'il n'existait aucun synonyme du mot silence, contrairement au mot bruit. Pourquoi ? Le silence est-elle cette chose si infime qu'on ne peut désormais plus la qualifier, en parler, la décrire, etc . ? Ou bien est-ce devenu une denrée si rare et luxueuse qu'on l'oublie à force de ne plus y consacrer un seul instant ? ! Alors ce petit livre vous invite à ré-apprécier cette bulle en vous y coulant, le ton est parfois menacé par les illustrations criardes, bien volontairement, par un vocabulaire mitonné aux petits oignons (votre enfant va élargir sa palette des connaissances - comment décliner le mot "bruit" en 40 pages ... !). Et en tout et pour tout, c'est très, très drôle. C'est l'histoire d'un roi qui ne peut plus faire son silence alors il décide de faire du bruit ... utilement ! Belle idée, effectivement. Vos enfants vont raffoler de la physionomie de ce bonhomme "souverainement déprimé" et qui s'épanouit en faisant du bruit comme tout le monde !  Ils vont également beaucoup apprécié l'acrobatie sur les mots pour évoquer le "bruit" ou le "bonheur". Leurs deux associations semblent paradoxales, et pourtant on en apprend tous les jours (chers parents !). Je sais, ce n'est pas évident à expliquer... Car c'est encore un peu abstrait de comprendre le poids du boucan alentour pour un jeune lecteur, le sentiment de lassitude et d'ennui (également exacerbé par trop de silence !). La tâche s'alourdit, donc évitons de philosopher ! Ma Miss C. a surtout apprécié l'humour de cet album, de ce roi qui a le cafard et qui fait des boum-badaboum à en devenir un roi du n'importe quoi ! (c'est elle qui le dit !). Allez, le mot de la fin : PERSPICACE ! 

Le roi du Silence, texte d'Annie Agopian & Illustrations de Beppe Giacobbe / Editions du Rouergue  (mars 2007)

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17 avril 2007

La clef des champs

Nous avons pris la clef des champs ...

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... au bord de l'eau (la Seine)

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et nous avons libéré quelques livres

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Alors, à demain pour de nouvelles aventures en lecture ! :)

17 avril 2007

Sa passion - Véronique Olmi

sa_passionQuand on a l'habitude de lire les romans de Véronique Olmi, on sait d'avance qu'on pénètre un univers qui n'est jamais tout rose ni édulcoré, où l'amour éperdu est l'étendard d'amants éplorés et écorchés vifs. Oui, il faut savoir qu'un livre de Véronique Olmi entraîne son lecteur vers l'absolu, vers la désolation, la perdition, le bouleversement. Cela peut accabler et déconcerter, mais étant donné que Véronique Olmi est avant toute chose une grande dramaturge, il n'est donc guère surprenant de succomber avec étourdissement à ces histoires poignantes. Comme bien souvent, l'héroïne de Sa Passion est une femme percluse qui, en recevant le message de son amant, Patrick, pense à des retrouvailles idylliques. Or, Hélène n'en peut plus et le rire sardonique et mesquin de cet homme marié la blesse et la brusque. Finir. Il faut en finir avec cette liaison. Et forte de cet adage, "Comment font les autres, tous ceux qui ne meurent pas d'amour?", Hélène décide de briser sa réserve, de suivre son instinct. Et en bon lecteur attentif, on suit sa confusion, on comprend sa rage, on remonte le fil de ses désordres de jeunesse. Sans doute n'est-on pas dupe du Gong final, n'empêche qu'on se sent à chaque fois retourné par de tels chaos ! Pourtant, j'avoue que ce livre ne figure pas parmi mes préférés, j'aime infiniment le style de Véronique Olmi dont les intrigues m'embarquent instantanément, mais pour le coup j'ai eu un sentiment de déjà lu, c'est vrai. J'ai bien aimé, mais pas autant que "Bord de mer".  Grasset, 169 pages

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