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Chez Clarabel
thierry magnier
23 novembre 2011

A bas le lait de vache. Vive les graines de sésame et l'huile de pépins de pamplemousse.

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Et tandis que l'encens de bois de cèdre se répandait dans sa chambre d'enfant ordinaire, j'ai enfin compris ce que le petit nuage d'Elianor me raconte depuis le premier jour. 
Il me dit que nous sommes pareils, elle et moi. Que chez nous on respire le même air, qu'on voit la même tristesse chez nos parents, qu'on a beau vivre dans un manoir en ruine ou dans un appart HLM, on a beau se gaver de graines macrobiotiques ou de biscuits Nestlé, on en revient toujours au même problème, à la même sensation que quelque chose ne tourne pas rond. 
Car Elianor a perdu sa mère, et moi j'ai perdu mon père.

Noah ne cesse de s'interroger sur la nouvelle élève de sa classe, Elianor, secrète, silencieuse et gracieuse à sa façon. Tous ses camarades se moquent d'elle, notamment sur son odeur, mais elle s'en moque et s'isole dans la bibliothèque ou tourne en ridicule la grosse brute de la récré avec un sourire mutin. Noah est perplexe, admiratif. Oui, il se pose mille questions. Après une période d'observation, le garçon tente donc une technique d'approche et découvre une fillette remarquable, intelligente et futée. Elle cultive aussi un régime alimentaire très strict, en proscrivant tous les acides gras, et recommande à Noah d'agir en conséquence (manger des graines ou boire du lait de soja). Il accepte, mais sur le bout des lèvres (Noah aime la viande, le sucre, les colorants. A qui la faute ?). 
Bon, on s'en doute, c'est loin d'être simple et le garçon va inévitablement craquer et faire des tonnes de reproches ridicules à son amie, Elianor aussi va se fâcher avant d'expliquer pourquoi ce régime lui tient tant à coeur. (Elle le fait en souvenir de sa maman, pour respecter son souvenir et se sentir proche d'elle.) C'est ce qu'elle reproche d'ailleurs à Noah, d'oublier volontairement son père (également décédé) pour ne pas avoir à affronter son chagrin. C'est plus facile d'en vouloir aux absents que de reconnaître ô combien ils nous manquent.
Les deux amis vont heureusement se réconcilier, le papa d'Elianor, qualifié de gourou du bonheur et passeur d'amour, va également sortir de sa bulle pour retoucher Terre et la maman de Noah va retrouver le sourire et l'étincelle dans les yeux (non, non, je vous rassure, pas d'histoire d'amour entre ces deux-là !). Il est aussi question d'odeur corporelle dans ce livre (les enfants entre eux sont sans pitié), alors il est donc clairement expliqué qu'il s'agit effectivement d'un mystère de la science, avec possibilité d'alchimie lorsque nos petits nuages (de phéromones) se rencontrent, se comprennent, se reconnaissent ou se fuient. 
C'est un petit roman tendre et généreux, frais et drôle, terriblement attachant, avec des personnages adorables, qui tient un discours sur tout et rien, qui touche et fait réfléchir, en plus d'une couverture illustrée par Lili Scratchy qui donne vraiment envie d'en savoir plus. Une belle promesse de lecture.

Mayo, ketchup ou lait de soja par Gaia Guasti
Ed. Thierry Magnier, 2011 - illustration de couverture : Lili Scratchy. 

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19 novembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #48

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C'est un très bel album, très classique dans son genre. Thierry Dedieu s'attaque au conte du Petit Chaperon Rouge en prenant pour modèle le principe du motif de la toile de Jouy, qui a joué un rôle majeur dans la transmission des traditions d'une époque mais aussi des légendes populaires. Il a osé, oui ! Et l'effet est assuré. Petit détail qui a son importance : l'histoire est authentique (c'est le vilain qui gagne à la fin).

Le Petit Chaperon rouge, de Charles Perrault et illustré par Thierry Dedieu. (Seuil jeunesse, 2011)

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Le charme de cet album se cache derrière ses pages transparentes, oui, transparentes ! Le jeu de calque révèle en effet des superpositions audacieuses et apportent une touche de poésie à ce qui, finalement, n'est rien d'autre qu'un bestiaire ! Dans la savane, la forêt ou la taïga, et jusque dans les profondeurs de l'océan, une centaine d'animaux aux noms étranges, aux couleurs éclatantes et aux incroyables cornes, becs ou pelages, paradent tranquillement sous nos yeux. Un travail de toute beauté. 

Une nuit, loin d'ici par Julia Wauters (Hélium, 2011)

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Maurice est un petit cheval en bois et c'est le jouet préféré de Diego. Un jour, sa famille décide d'emménager à la campagne où le garçon tombera nez à nez avec un Maurice grandeur nature. Hop, ce sera son nouveau jouet préféré, plus grand plus gros, plus fort, les quatre sabots sur des roulettes. Ensemble ils font les quatre cent coups mais les dégâts d'un grand Maurice ne prennent plus du tout la même ampleur (trop de caca dans la maison !). Alors Maurice retrouve sa liberté, celle qui consiste à galoper comme un fou en pleine campagne. Finalement, ce n'est pas si mal non plus ! Bref, c'est un album qui fait beaucoup rire (bonjour la fin, entre Maurice et Robert, je choisis le premier !). C'est aussi une histoire où on raconte des tonnes de bêtises, pas toujours crédibles, mais ça fait encore plus réfléchir et ricaner. Les illustrations sont impressionnantes et marquent cette rencontre sous le signe de la séduction. Youplaboum.

Maurice et moi, par Emmanuel Bourdier. Illustrations d'Alejandro Galindo Buitrago (Ed. Thierry Magnier, 2011) 

1 novembre 2011

Teaser Tuesday #30

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Les aigles ne tuent pas les mouches, par Luc Baba
Editions Thierry Magnier, 2011. 

18 octobre 2011

Earth Mother is always watching... And one brave girl is about to find out why.

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Honor a dix ans quand ses parents décident d'emménager sur l'île 365, où elle réussit son examen d'entrée à la Old Colony School. Du matin au soir, l'esprit de l'enfant est gavé de leçons insipides et mensongères, contre lesquelles Honor va d'abord résister, du fait de son éducation loin des carcans et parce qu'elle sait bien que ce n'est pas vrai tout ce qu'on raconte sur les îles du Nord. 
Sur l'île 365, la politique est axée sur l'obéissance et le devoir, la population est en effet redevable envers la Mère Nourricière. Après le Déluge, c'est Elle qui a pris sous son aile les brebis égarées et a fourni aux habitants de l'île un confort douillet, à l'abri des intempéries. 
Honor et ses parents savent que tout est faux. Sur l'île, l'illusion est entretenue par un dôme masquant le ciel avec les vraies étoiles et la vraie lune, les couleurs du lever ou du coucher du soleil sont entretenues artificiellement, la chaleur est tropicale, il n'y a pas de vent, cela fait trop penser à un souffle de liberté, et il est strictement interdit de s'éloigner dans la forêt, au risque de s'approcher de l'eau - un élément dangereux à éviter à tout prix. 
Parce qu'elle est jeune et donc influençable, Honor va vouloir se conformer aux règles et avoir honte de ses parents. Tout d'abord, ce sont les seuls à avoir deux enfants ! Un comble. Et plus ils sont désorganisés, irresponsables, ils se moquent du couvre-feu, font des cachotteries. 
La situation paralyse d'angoisse la fillette, et plus ses parents mènent leur double vie, plus elle va vouloir rentrer dans le rang. Finalement le dilemme va devenir insoutenable, et c'est Honor qui va commettre la bêtise. 
C'est une lecture au ton monotone, et qui pourtant parvient à nous intéresser de bout en bout au sort des habitants de l'île, de Honor, ses parents et leurs amis. Le mystère qui plane laisse supposer des tas d'hypothèses, et franchement la fin n'était pas si évidente à trouver ! Le roman dénonce aussi la propagande, les régimes autoritaires, l'annihilation des esprits critiques, mais aussi les conséquences de nos actes sur la planète, les dérèglements climatiques etc. 
Enfin, et surtout, c'est aussi le portrait d'une petite fille, qui grandit en se questionnant sur ce qu'elle voudrait être, qui ne comprend pas toujours ce qu'on attend d'elle, qui cherche et qui tente des solutions, qui fait des erreurs et qui va apprendre de celles-ci pour mieux trouver sa place. 
Une lecture entraînante, qui connaît un coup de mou à mi-parcours avant de se ressaisir pour offrir une dernière partie riche en éclaircissements !

De l'autre côté de l'île, par Allegra Goodman
éditions Thierry Magnier, 2009 - 373 pages - 17€
traduit de l'anglais (USA) par Jean Esch 

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4 octobre 2011

Pêle-mêle Clarabel #40

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L'Oiseau Arlequin est en fait un conte birman mettant en scène un lion, roi des créatures terrestres, et un dragon-serpent, qui règne sur les mers en vrai tyran. Deux politiques totalement différentes, mais qui cohabitent du mieux qu'elles peuvent. Arrive le jour où le lion commet une transgression en se baignant dans l'eau de son voisin. Quelle terrible provocation ! Le dragon-serpent crache de colère et réclame justice sous la forme d'un duel qui se tiendra le matin du huitième jour suivant celui-ci. Le lion est vaincu d'avance et rentre dépité faire ses adieux à ses sujets. Il faudra compter sur la ténacité et l'ingéniosité du lièvre doré pour trouver une solution qui sauvera la mise du souverain (quel gros patapouf, celui-là !).

Je n'en divulgue pas davantage, même si ce conte se dévoile sans surprise. La tournure est effectivement rusée et intelligente, elle séduira les plus jeunes. Les illustrations de Delphine Jacquot sont magnifiques et concentrent toute notre attention, l'esthétisme est grandiose, soigné et joue le jeu de la fantaisie (les animaux portent les costumes typiquement birmans). A parcourir pour s'en mettre plein la vue ! 

L'Oiseau Arlequin, par Pascale Maret & Delphine Jacquot (éditions Thierry Magnier, 2011) 

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L'album d'Aurélia Grandin a également été l'occasion d'admirer le travail de l'illustratrice en demeurant bouche bée. Il y a des moments comme ça ...

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Le jour où un magnifique dragon se pose au fond de sa vallée, la vie de Mi change pour toujours. Elle quitte sa maison avec son petit baluchon et part courir le monde sur le dos de son nouvel ami. Au cours de son fantastique voyage, Mi fait de nombreuses rencontres : Mimouchi et son escargot Mo qui ont été obligés de fuir leur village à cause de terribles monstres à plumes, Kikakouki qui s’ennuie dans son marais, et Nouki et Nouko qui ont le cœur gros. Afin d'aider ses nouveaux amis, Mi se lance à la recherche de Kalaka la magicienne, seule capable de faire souffer le bonheur sur les quatre vallées…

La technique d'Aurélia Grandin s'appuie sur un assemblage de découpage, de collage, de peinture, de dessin pour un résultat remarquable, aux couleurs éclatantes. C'est le deuxième album que je lis d'Aurélia Grandin, et de nouveau j'ai pris plaisir à renouer avec cet univers singulier, poétique et luxuriant.

Mi et les quatre vallées, par Aurélia Grandin (Actes Sud junior, 2011)

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Pourquoi la vie est-elle si difficile ?
Aide-nous à remettre des fleurs au printemps,
fais souffler le bonheur sur nos quatre vallées. 

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28 septembre 2011

"Commence à te souvenir."

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Voilà un très bon roman sur la manipulation mentale, les faux-semblants, les limites à franchir et le premier véritable amour. Un roman passionnant, glaçant et stupéfiant.
Nous sommes à Candor, une ville créée de toutes pièces par Campbell Banks suite à un drame familial. Son but est de proposer un monde parfait, et illusoire, où les soucis et problèmes n'ont pas droit de cité. Pour y parvenir, l'homme bidouille des messages subliminaux diffusés dans une musique d'ambiance qui passe en boucle afin de modeler la jeunesse de ces familles richissimes, souvent poussés à bout et voulant le meilleur pour leur progéniture. 
Seul le fils de Banks, Oscar, n'est pas dupe de ce manège. En apparence, ce fiston est parfait et ne déçoit pas son père. En douce, Oscar gère un marché secondaire en proposant des messages à contre-emploi pour ceux qui veulent s'échapper de Candor, en échange de fortes sommes d'argent bien entendu. Il a aussi une petite amie parfaite, Mandi, mais cette existence lisse et insipide connaît soudain un grand bouleversement avec l'arrivée de Nia. 
Elle vient d'emménager à Candor avec sa famille, et c'est la jeune fille rebelle par excellence. Elle porte du noir, aime l'art et se promène en skate. Elle dit haut et fort ce qu'elle pense, se moque des autres et ne supporte pas l'atmosphère mielleuse de Candor. Lors de leur première rencontre, Oscar est dicté par un désir de désobéissance incontrôlable et bombe de peinture orange un poteau de la ville. Il ne sait pas encore qu'il vient de mettre le pied dans un engrenage infernal. Il a juste conscience que la personnalité de Nia le fascine et qu'il refuse qu'elle change, alors lui glisse-t-il ses propres musiques avec ses contre-messages, sa manière à lui de la garder telle quelle le plus longtemps possible. Car Nia ignore, comme tous les gamins de cette ville, qu'elle est manipulée par des messages. Oscar n'ose pas encore le lui révéler, mais une épine dans le pied va lui arracher les pires grimaces. Sherman Golub, un cas difficile, a payé Oscar pour échapper de cet enfer mais l'opération a été un échec. Il est devenu un électron libre imprévisible. Chaque geste, chaque parole peuvent condamner Oscar d'un instant à l'autre.
Le temps est compté.  
La deuxième partie du roman est plus riche et angoissante. La tension psychologique du roman est exacerbée, les évènements se précipitent et les issues sont incertaines. La fausse ambiance de calme et d'apaisement de Candor coule le long des pages et des chapitres, l'exercice d'intoxication est cruellement efficace et pendant un bon bout de temps on a l'impression de ne plus savoir ce qu'il faut penser ou accepter. La rébellion est insidieuse, Oscar Banks n'a plus aucun secret pour nous et ça devient difficile de s'attacher à lui ou de lui faire confiance. Et c'est parce qu'il tombe dans le piège de l'amour qu'il devient, véritablement et enfin, lui-même, qu'il ôte son masque et se rend vulnérable, là, oui je suis de tout coeur à ses côtés, désireuse de voir réussir ses projets de fils désabusé et d'amoureux désespéré. 
En somme, après 380 pages de tours et détours sournois, haletants et carrément flippants, je pense que cette lecture demande du temps pour qu'elle fasse son bout de chemin, mais elle vaut le coup d'oeil en tout cas !

Candor, par Pam Bachorz
Editions Thierry Magnier, 2011 - 380 pages - 17€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Dayre 

27 septembre 2011

Teaser Tuesday #25

Ce sont les livres qui m'ont ouverte.
Je survivais. Dans les creux des murs. Dans les sillons du plâtre qui se délite. J'avais si peur. De tout.
Je survivais. J'ai pu vivre.
C'est dans les livres que j'ai pu vivre d'abord. Sans peur.
C'est dans les livres que j'ai pu oser éprouver enfin tout ce qui en moi s'était durci. Je lisais. Je reconnaissais ma violence, ma peine, ma joie si forte parfois qu'elle m'emportait dans l'indicible, toujours l'indicible. Enfin ce que j'éprouvais était là, vécu par d'autres, écrit. Je pouvais moi aussi prendre ma place. J'avais moi aussi le droit. Puisque je me reconnaissais. Enfin.
Je me suis apprivoisée dans les livres.
J'ai marché vers mon propre coeur.

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Comme on respire - Jeanne Benameur
Editions Thierry Magnier, 2011. 

31 août 2011

Camille aime pas danser

Quand j'étais petite, je croyais que la vie ressemblait aux histoires que j'inventais en jouant avec mes figurines Playmobil. Je croyais qu'il suffisait de bâtir des maisons, comme celles que faisait papa, et d'y installer un père, une mère, des enfants et des animaux de compagnie pour que ça fonctionne. Quand j'étais petite, j'étais sûre que le bonheur coulait de source. Que la vie était solide, et que jamais rien de mal ne pourrait nous arriver.

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Camille a grandi dans l'ombre de sa soeur Anastasia, plus brillante, plus belle, plus charismatique. Lorsque celle-ci révèle son début de grossesse, la nouvelle assomme la mère qui choisit de fuir ses responsabilités. Alors que s'organisent les rendez-vous au planning familial et les mesures plus radicales, Camille observe sans comprendre. Pourquoi le silence de sa soeur ? pourquoi l'égoïsme de sa mère ? pourquoi ce rôle de Zorro, assumé par son père, qui déboule de l'autre bout de la planète pour secourir les siens ? pourquoi ce sentiment de ne pas être à sa place et de ne plus trouver ses repères ? pourquoi croire que l'amour ne sert à rien alors qu'un sourire d'un inconnu dans un train peut vous donner des fourmis dans les jambes ? 
Ce petit roman est bien trop court, seulement 110 pages. Mais il est juste, très bon et vous fait sentir une petite boule au ventre à de nombreuses reprises. On assiste au côté de Camille au naufrage de sa famille confrontée à une grossesse non désirée et à l'avortement. A aucun moment l'adolescente ne va juger sa soeur ou sa mère (pourtant, celle-ci a une attitude choquante et inacceptable). Au contraire, elle porte un regard lucide, tantôt drôle, tendre ou cruel. Souvent elle gratte là où ça fait mal, n'est pas dupe des défauts des gens qui l'entourent et elle semble faire avec. Après tout, elle n'est pas parfaite non plus, à sa façon elle fuit les autres, se moque d'être prise pour ce qu'elle n'est pas et cultive sa différence avec intelligence. J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit roman, de toute façon je suis rarement déçue par ce qu'écrit Marie-Sophie Vermot, et je trouve la couverture de Véronique Figuière particulièrement attirante.

Camille aime pas danser - Marie Sophie Vermot
Editions Thierry Magnier, 2011 - 110 pages - 8€ 

8 juillet 2011

Sur le chemin des vacances #4

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L'album a été traduit et publié aux éditions Thierry Magnier.
C'est l'histoire d'une petite chouette qui tombe de son nid et qui veut retrouver sa maman. Un gentil écureuil viendra à son aide et ensemble ils feront le tour de la forêt pour remplir cette délicate mission.
Très drôle et franchement adorable ! Les illustrations de Chris Haughton sont tout simplement ravissantes. Même que Bauchette a la petite mascotte chez elle...  

Un peu perdu (traduction de : A bit lost) - Chris Haughton (éd. thierry magnier, 2011)

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Non-Non se sent un peu tout mou. Il a donc envie de pratiquer un sport. Mais lequel ? Toutes ses tentatives ne se révèlent guère concluantes. Et c'est ce qui nous fait bien marrer, à chaque page on se demande ce qu'il va bien imaginer comme excuse pour se défiler.
Bah oui, encore Magali Le Huche, mais que voulez-vous, moi je l'aime ! Et puis, son personnage est drôle et attachant, il n'est pas parfait, il a la flemme, il touche à tout mais se lasse très vite, il est partisan du moindre effort mais ne se démonte pas, il a toujours une raison valable pour tenter sa chance ailleurs.
Avec les petits flaps amusants, ce sont d'autres bonnes surprises délirantes qui nous attendent !

Non-Non veut faire du sport (mais a un peu la flemme) - Magali Le Huche (éditions Tourbillon, 2011) 

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Voici un cahier tout fou, plein de couleurs et de tampons assemblés par thèmes : nature, ville, montagne, animaux, pôle Nord... il ne reste plus qu'à peindre ou dessiner autour... Inventer des chemins pour raconter des histoires... Découper les lettres de l'alphabet à la fin du cahier pour un message anonyme.

Encore une bête curieuse à détailler sous toutes les coutures avant de laisser libre cours à son imagination. C'est un livre d'artiste par Joëlle Jolivet (j'apprécie beaucoup son travail) et qui s'inscrit un peu dans la tendance du moment, car on trouve pas mal de livres de la sorte. Cela plaît aux plus jeunes et aux autres aussi... c'est bien ! 

Complètement tamponné ! (cahier d'artiste) - Joëlle Jolivet (Sarbacane, 2011)

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Pour de vrai, une famille découvre un mammouth dans le frigo. Les pompiers arrivent, la mission de sauvetage est en cours quand l'animal se fait la malle et se réfugie au sommet d'un arbre. Penaud, il attend son heure. Qu'est-ce que j'ai souri à la fin ! De toute façon, c'est un album très rigolo qui fait honneur à tous ces amis imaginaires qui parfois tiennent compagnie aux enfants. 

Un mammouth dans le frigo - Michaël Escoffier & Matthieu Maudet (l'école des loisirs, 2011)

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Martin Viot est également auteur et illustrateur de bandes dessinées, cela ne vous surprendra guère à la lecture de cet album : que de détails ! C'est (presque obligatoirement) le livre qui vous accompagnera sur la route de vos vacances - c'est comme vivre ses propres aventures sur papier. On y retrouve donc la file des voitures qu'on croise et recroise au hasard des trajets, les bouchons aux stations de payage, les pique-niques sur l'herbe, les nausées, les pauses pipi, les bêtises et les chansons pour tuer le temps qu'on trouve trop long... quand sonne enfin l'heure de délivrance avec l'arrivée sur la plage. 
Très chouette !

Papa, on les double ! - Martin Viot (Seuil jeunesse, 2011) 

6 juillet 2011

A quoi ça sert ... ? (avis aux 8-12 ans, et plus aussi, rien ne l'interdit !)

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Myriam a vécu la honte de sa vie quand son auteure préférée est venue dans sa classe et qu'elle a éclaté en larmes sous le coup de l'émotion. Depuis, elle ne rêve que de lui écrire. Mais c'est difficile... Elle décide de déverser tous ses secrets dans un journal intime, rebaptisé La poubelle des larmes pour l'occasion. Le divorce de ses parents, le passage au collège, son envie de devenir écrivain, les coups de gueule et les coups de foudre, tout y passe. C'est le début d'une nouvelle vie.

Nouvelle collection publiée aux éditions Thierry Magnier, le feuilleton des Incos a cherché à tisser une collaboration directe entre l'auteur et des classes de CM2 et 6ème. L'un écrit, les autres commentent et apportent leurs avis. J'ai particulièrement apprécié retrouver des extraits de ces échanges à la fin des ouvrages.

En ce qui me concerne, j'éprouve une petite préférence pour le texte de Frédéric Kessler - A mort la mortLéopold et les habitants de son village passent un pacte avec la mort: la vie éternelle pour tous s'ils renoncent à faire des enfants. Est-ce une si bonne idée ? Il y a une grande portée philosophique derrière ce texte qui se pare d'humour et qui joue avec le feu. Traiter de la mort, c'est un risque. Le pari est réussi à partir du moment où l'auteur fait comprendre qu'il faut s'emparer des sujets qui fâchent ou qui effraient, afin de les décortiquer pour mieux comprendre leur principe. Et ainsi, on en vient à la conclusion que la mort, ça fait partie de la vie et que sans elle, c'est aussi la vie qui fout le camp. Tout stagne, tout se répète, l'ennui s'installe... non, ce n'est pas une vie. J'ai beaucoup aimé cette approche et j'ai apprécié aussi les discussions des enfants-lecteurs qui ont su tirer les bonnes leçons également.

A Mort la Mort - Frédéric Kessler / La Poubelle des Larmes - Elisabeth Brami
éditions Thierry Magnier, coll. Le feuilleton des Incos, 2011. 4,95€ le livre. 

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