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Chez Clarabel
27 novembre 2006

Les deux morts d'Hannah K - Renaud Meyer

hannah_kAu début, c'est un rapport de mésentente. Le narrateur est en guerilla avec sa voisine du dessus, une vieille dame qui vit seule et qui vole son courrier, dépose des détritus sur son paillasson, met le poste de télévision à plein volume, envoie de l'eau par le balcon etc. Ce n'est franchement pas le grand amour. Et puis un soir, tout change. L'un et l'autre vont briser la glace et devenir amis ! La vieille dame s'appelle Hannah K. Elle va lui raconter son histoire plutôt décoiffante : une enfance à souhaiter devenir rabbin, sa passion pour le théâtre et le violon, ses débuts de comédienne à Varsovie, sa rencontre avec Louis Jouvet et leur liaison... Or, lorsque Hannah K décède, le jeune homme va apprendre ses autres secrets. Fabulations ou traumatismes enfouis ?... Hannah K est un mythe. Le narrateur va découvrir d'autres vérités dans le théâtre sombre de la Pologne des années 40. C'est en trouvant les carnets intimes de sa voisine qu'un pan d'Histoire va s'ouvrir...

Il ne faut pas trop en dévoiler. Ce premier roman de Renaud Meyer, comédien de son état, nous raconte une véritable et captivante histoire entre un trentenaire et une vieille dame à moitié mythomane. Construit avec rigueur, le roman est en quelque sorte un témoignage du ghetto juif de Varsovie, en plus du reste. Folie humaine, horreurs de la guerre, incompréhension et injustice, sauf-conduit par le théâtre et la passion de vivre.. c'est une histoire d'envie et de survie. A la fois bouleversant et très juste, "Les deux morts d'Hannah K" est un joli roman à parcourir.

Pauvert

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27 novembre 2006

Festival

festival_livre_jeunesseAmis normands et visiteurs de passage,

En ce week-end du 1er au 3 décembre, se tient le très annuel rendez-vous du Festival du livre jeunesse sur le quai bas Jean Moulin (les locaux connaissent...).

L'éditeur vedette de cette année est la maison Petit à Petit, parmi les nombreuses maisons qui seront également présentes, prêtes à nous déballer quelques 70 000 ouvrages pour le plaisir des petits et des grands.

Voici le site : Accueil  pour plus d'informations.  Miss C. & moi-même nous y rendrons comme d'habitude ! :-)

26 novembre 2006

La petite musique du dimanche

I never loved nobody fully
Always one foot on the ground
And by protecting my heart truly
I got lost in the sounds
I hear in my mind
All these voices
I hear in my mind all these words
I hear in my mind all this music

And it breaks my heart ...

(Regina Spektor / Fidelity)

25 novembre 2006

Debout les morts - Fred Vargas

debout_les_mortsDans « Debout les morts », Fred Vargas nous introduit au précieux trio des Évangélistes, soit Marc, Mathias et Lucien, trois historiens érudits mais sans le sou, qui partagent le même toit, dans une grande demeure rebaptisée “la baraque pourrie”. Ils ont pour voisine une ancienne cantatrice, Sophia Siméonidis, qui un beau matin découvre un arbre planté dans son jardin. Là débute toute notre intrigue...

Ce livre dépasse très largement le cadre classique du roman policier, puisque c'est une lecture où l'auteur travaille autant la forme que le fond (voire davantage). Le résultat n'en est que plus léché, cabotin, attachant, hors norme, bref on se régale ! 

J'ai Lu Policier

 

La plume de Fred Vargas est reconnaissable entre mille : c'est un ton, une donne, un humour décalé et une perpétuelle dérision. S'ajoutent des personnages désabusés, des héros manqués et bancals, des êtres à la psychologie atypiques, bichonnés par l'auteur. Car dans "Debout des morts" Fred Vargas introduit son trio des Evangélistes : Marc, Mathias et Lucien. En fait, trois historiens paumés, presque sans le sou, qui investissent "la baraque pourrie". Ils ont pour voisine une ancienne cantatrice, Sophia Siméonidis, qui, un beau matin, découvre un arbre planté dans son jardin. Et cet arbre détient tout la clef de l'intrigue de ce roman qu'on déclare "policier" mais qui va bien au-delà. Au lieu d'entraîner son lecteur dans des scènes de crimes, des poursuites du coupable, Fred Vargas s'attarde à peaufiner son histoire et surtout ses personnages. Pour sûr, elle les aime et nous le rend bien. On s'attache à ce trio un peu déjanté, on s'amourache de l'écriture qui tournerait en bourrique tout bon linguiste. Quand le grivois croise le raisonnable, en somme. 
Pas très classique, la Vargas. Elle possède un style à elle qui rend perplexe les indécrottables adeptes des intrigues policières bon chic bon genre. Son truc à elle est cabotin et bougrement attachant. Guère orthodoxe.

juillet 2004

25 novembre 2006

L'homme à l'envers - Fred Vargas

homme_enversCamille Forestier, la fameuse Petite Chérie d'Adamsberg, a pris la route, en compagnie d'un “Veilleux vieillard” et d'un “Melchior orphelin” (= Soliman), sur les traces d'un meurtrier égorgeur de brebis. Tout a débuté par la faute d'un banal fait divers, dans les montagnes du Mercantour, et va se terminer à bord d'une bétaillère qui pue le suint ! Notre commissaire, lui, apparaîtra par intermittence.

On nous promet une chasse à l'homme, sur fond de chasse au loup, et on dérape vers une sordide histoire de loup-garou... mais dans quelle histoire nous embarque Fred Vargas ! On le sait, le scénario est souvent bancal, voire insolite, mais sa force véritable se niche dans le style de l'auteur (décalé et à l'humour désabusé) et dans la palette de ses personnages (Danglard, Sabrina Monge, Camille et ses compagnons...). Les connaître, c'est les adopter ! Je suis fan de cet univers bariolé. 

J'ai Lu Policier

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25 novembre 2006

L'homme aux cercles bleus - Fred Vargas

homme"L'homme aux cercles bleus" est LE polar qui introduit le très célèbre commissaire Adamsberg, le personnage fétiche de son auteur Fred Vargas. C'est un héros ambivalent, à la fois fascinant, glaçant, déconcertant. Mais cet homme a une intelligence et une acuité au-delà de la norme, un esprit vif comme l'éclair. D'office, on l'adopte et on le suit. Il vient d'arriver dans le 5ème arrondissement de Paris, il fait la connaissance de son inspecteur Danglard, qui se shoote au vin blanc et disserte sur ses intrigues policières avec sa ribambelle d'enfants (abandonnés par leur mère). Et puis Camille, autrement dit La Petite Chérie, est évoquée... personnage fantomique, ombre présente, envahissante, obsédante...

L'intrigue de "L'homme aux cercles bleus" est alambiquée mais facile, c'est vrai. C'est un polar qui se lit très vite, qui ne retourne pas les méninges, c'est très agréable sur son transat ! En fait, pourquoi les romans de Fred Vargas sortent du lot ? car ils offrent une écriture vaporeuse, des dialogues qu'on croirait sortis d'une étrange assemblée d'illuminés, philosophes, érudits, amoureux, désespérés, mélancoliques, etc. Si Fred Vargas était un homme, elle serait un dandy britannique, la clope au bec, la canne à la main, le chapeau bas sur le nez. Elle communique un flegme enjôleur et débonnaire, parfois on oublierait presque le principal de l'affaire !

J'ai Lu Policier

25 novembre 2006

Message personnel

Cela fait plaisir à Miss C. , donc le voilà :

La liste est bouclée, l'auréole est sortie du placard et a été briquée pour qu'elle scintille de mille feux. Nous sommes prêtes à sortir tous nos dvds et livres qui traitent de cet "événement"... Y'a plus qu'à attendre, maintenant. :-)

24 novembre 2006

Les nombreuses vies d'Hercule Poirot - André François Ruaud & Xavier Mauméjean

vies_d_hercule_poirotHercule Poirot est né en 1864, on ne sait ni le jour ni le mois, on devine à peine qu'il a grandi aux alentours de Bruxelles, au sein d'une famille d'ouvriers, parmi de nombreux frères et soeurs, mais à vrai dire on ignore l'essentiel des informations. Ce sont juste des supputations. L'homme Poirot s'est évadé de sa fiction pour devenir un vrai personnage, il a surpassé son être de papier, lui le petit détective belge réfugié en Angleterre. Hercule Poirot est, ainsi l'affirme-t-il, d'ailleurs, le plus grand détective de tous les temps. Ses exploits ont été relatés grâce à son agent littéraire, Agatha Christie, cette reine du crime qui doit sa réputation grâce aux exploits des petites cellules grises du détective.

La biographie d'Hercule Poirot paraît un jeu littéraire, Poirot plus vrai que vrai, comme s'il avait existé.. non, mais on rêve !? Pourtant c'est bien le principe de cette première partie du gros livre "Les nombreuses vies d'Hercule Poirot" rédigé par André-François Ruaud et Xavier Mauméjean. C'est un sans-faute, il faut le reconnaître, la vie de Poirot est peinte d'après les romans qui reportent toutes ses enquêtes, depuis la Mystérieuse Affaire à Styles jusque Hercule Poirot quitte la scène, 150 pages d'une biographie romancée avec un talent étourdissant. Il faut aussi souligner que les auteurs ont préservé chacune des enquêtes sans dévoiler le lever de rideau, une initiative tout à fait honorable pour être rappelée !

Le livre plonge ensuite dans un intérêt plus ou moins vacillant : quelques redites, des études sur le dandysme, les hôtels, la méthode "Poirot", les rivaux du détective (à la pelle : miss Maud Silver, miss Jane Marple, Ellery Queen, Tuppence et Tommy Beresford, John Appleby, etc. etc.), une étude du meurtre de Roger Ackroyd, Poirot au cinéma et à la télévision, les bonnes références. Bref, le meilleur est réservé pour la fin car six auteurs ont pris leur plume pour écrire une nouvelle mettant en scène Hercule Poirot, pour lui rendre hommage. On notera notamment celle de Marianne Leconte "Une femme disparaît" où Poirot va résoudre la mystérieuse disparition de son agent littéraire, Dame Agatha Christie ! On referme le livre avec un sentiment de bien-être, car pour qui aime le plus grand détective excentrique et égotiste "Les nombreuses vies d'Hercule Poirot" a tout d'une bible ! Incontournable pour les fans.

Les Moutons électriques

  • Ouvrage richement illustré, dont une collaboration de Michelle Bigot .
24 novembre 2006

Le journal de Hyde Park Gate - Virginia Woolf, Vanessa Bell & Thoby Stephen

Journal_Hyde_Park_GateLes magazines de jeunesse étaient un passe-temps favori dans les familles littéraires du 19ème, il n'est donc pas surprenant que celle qui allait devenir la grande Virginia Woolf se soit également adonnée à cet exercice avec ses soeur et frère, Vanessa et Thoby. La famille Stephen logeait au 22, Hyde Park Gate dans une haute et sombre demeure. Virginia avait tout juste dix ans quand les premières chroniques de leur journal ont été rédigées, vers 1891. C'est d'ailleurs un constat flagrant de lire l'évolution des articles de ces enfants qui avaient alors dix à treize ans au commencement, le journal s'étend jusque 1895 puis s'interrompt brutalement. L'humeur de départ est assez primesautière, les enfants font le constat de leur quotidien, racontent des blagues et des devinettes, composent des poèmes. Plus ils vont grandir et plus leur regard deviendra pointu et finement acerbe sur leur environnement. Ils adoptent un style très proche de la pédanterie et du snobisme, un arrière-goût de cynisme sur les indispositions des uns ou les bavardages très creux des autres.

Il faut préciser que Le Journal de Hyde Park Gate était sous la coupe d'enfants érudits et doués pour leurs jeunes âges. On n'y trouve donc pas n'importe quoi ! Il y a une forte impression d'insouciance et de légèreté, à aucun moment les Stephen n'évoquent la mort, en dépit de certains graves événements les frappant. On a donc prétendu que la gaieté du Journal dissimulait des traumatismes d'enfance (dixit Hermione Lee, en préface). Autre chose, ce Journal se lit également comme une matière première à l'oeuvre future de Virginia Woolf, les thèmes les plus forts de ses oeuvres ont été puisés dans son enfance. Son implication acharnée dans la rédaction du Journal démontrait déjà une grande soif de reconnaissance, surtout auprès du regard de ses parents. "Plutôt astucieux, je trouve", a observé la mère, reposant le journal sans émotion apparente. Virginia souffrira toute sa vie d'écrivain de ce besoin désespéré de reconnaissance, toujours en proie aux affres de l'incertitude, malade de songer à la manière dont son travail serait accueilli par le public.. Le Journal de Hyde Park Gate a déjà pour lui : la confirmation du talent, la découverte d'une personnalité plus facétieuse, un penchant fâcheux pour épater ses parents, une espiéglerie qui dissimule toute trace de tragédie, une mise en scène perpétuelle d'un quotidien dans le style fin 19ème, les prémices d'une oeuvre à naître et l'annonce pernicieuse des démons de la mélancolie et de la dépression. Indispensable pour tous les étudiants anglicistes et les passionnés de Virginia Woolf.

Mercure de France

  • Enfoui pendant des années à la British Library à Londres, le journal de Vanessa, Thoby et Virginia Stephen a été miraculeusement retrouvé pour ce qui touche aux années 1891, 1892 et 1895. Joyeux mélange de comptes-rendus d'événements familiaux, de lettres, de rubriques de conseils, d'embryons de romans, de devinettes ou de poèmes, c'est l'œuvre de trois enfants exceptionnellement doués et cultivés, âgés de dix à treize ans, qui voulaient étonner et amuser leurs parents. On sait à quel point Virginia Woolf a été un grand écrivain de l'enfance. C'est avec beaucoup d'émotion que l'on retrouvera ici des échos de ce qui allait un jour éclore dans La promenade au phare, Les années ou Les vagues.
  • Hermione Lee, qui a préfacé Le joumal de Hyde Park Gate, est l'auteur d'une exceptionnelle biographie de Virginia Woolf. Gill Lowe a retrouvé, mis au point et annoté le manuscrit alors qu'elle faisait des recherches pour sa thèse sur Julia Stephen, la mère de Virginia Woolf, à l'université d'East Anglia.
23 novembre 2006

Le Décalogue - 1 & 2 - Giroud & Behe & De Vita

decalogue_1I. Le manuscrit  Un manuscrit en français est entre les mains de Simon Broemecke, directeur éditorial installé à Glasgow. C'est une histoire confuse et obscure qui remonte à 1814 et qu'une délicieuse petite vieille, Melinda Pitts, lui a remis en l'ayant trouvé dans une malle familiale. Après traduction du manuscrit, Simon est pris au piège de l'engrenage de l'édition : c'est une histoire passionnante, "la marque du prophète", dont on lui attribue la paternité de l'oeuvre. Impossible de reculer, sauf lorsqu'il commence à recevoir des lettres de chantage. Un deuxième personnage est au courant, le manuscrit n'était donc pas unique... Spirale infernale : Simon va tenter de se libérer d'une emprise diabolique. Or, on se demande si finalement le manuscrit n'est pas la pièce maîtresse de cette terrible machination.

Le scénario est singulièrement captivant. La confusion du héros ne cesse de grossir au fur et à mesure qu'il tente de sortir des fils de la toile d'araignée. Le manuscrit a un pouvoir redoutable, d'autres jupons avec fards sont aussi des figures menaçantes. Le 1er livre du Décalogue annonce la couleur : tu ne tueras point. Dans un Glasgow mystérieux, le long des docks où croupissent des clochards, un inquiétant tueur en série sème la zizanie. Une grande richesse dans les dessins et dans l'ambiance écossaise. Le lecteur est happé par tous ces mystères...

decalogue_2II. La Fatwa  Merwan est un jeune beur de la banlieue parisienne, entichée d'Aline, une danseuse saltimbanque qui se produit avec sa troupe dans les gares depuis Paris jusqu'à Istambul. Le couple se chamaille, le jeune homme la traque jusque dans l'Orient Express quand il aperçoit un visage familier. Cet inconnu est poursuivi par la sentence de la "fatwa". La gloire sourit à Merwan, à lui la promesse du paradis et de quelques millions de dollar... Et puis, un livre refait surface : le Nahik. "Depuis son origine, Nahik traîne une réputation de livre maudit. Si j'étais mystique, je penserais que le message de paix contenu dans le décalogue dérange tellement le diable qu'il appelle le malheur sur tous ceux qui s'en approchent et tentent de le diffuser."

Ce livre 2 apparaît davantage comme une réflexion du commandement "tu resteras à l'écoute de ta conscience pour y entendre la voix de Dieu" qui est bien amené et conduit avec prudence. En note de l'auteur, on relève ceci : "Bâtir une fiction sur un support aussi délicat que la religion musulmane constitue un exercice périlleux, et il est bon de s'entourer de sérieux garde-fous" (ouvrages historiques, le Coran, l'institut national des langues et civilisations orientales, le museum d'histoire naturelle, etc.). Du beau linge est réuni pour cet album dont la lecture apporte une lumière sur quelques zones d'ombre.. mais que la découverte du décalogue semble riche et prometteuse pour la suite !

SDM
"Dix récits autonomes et pourtant liés, à lire indépendamment ou comme une saga, dix chapitres haletants, abordant les passions qui habitent l'homme depuis la nuit des temps ainsi que ses angoisses face à l'Au-delà et ses rapports au Divin" (quatrième de couverture). Dix albums et dix illustrateurs talentueux et confirmés.

Glénat

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