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Chez Clarabel
13 septembre 2008

Son absence - Justine Augier

J'ai peiné à lire ce roman, je crois même qu'il s'agit de ma première déception dans cette rentrée littéraire. L'histoire avait de quoi me plaire : un vieil homme né en 1933 à Vienne, devenu écrivain public, est chargé par les proches et la famille d'écrire la vie de l'absent, à partir de photos, journaux, carnets, cassettes, etc. Parmi ses dossiers, il a été happé par le cas d'Aria, une jeune fille portée disparue depuis trois ans. Son portrait ressemble à une peinture idéalisée tant l'écrivain porte aux nues cette femme mystérieuse. Et Aria apparaît alors telle une figure qui voudrait friser la perfection, même si au fond c'était une personne sans cesse sur la corde raide, fragile et sensible. Elle était tombée amoureuse de Raphaël, l'objet de ses désirs. A cherché à toujours remettre en question cette attirance, y travaillant sans cesse, avec soin et beaucoup d'angoisse. Cela a eu raison de sa vulnérabilité... (Je ne sais pas la fin. Mea culpa : j'ai abandonné à la moitié du roman.)

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J'ai vite été déstabilisée par ce récit, par l'écriture très stylisée et par l'image d'Aria qui reste cependant dans le flou. Son étude n'est qu'esthétique, guère profonde. On ne sait rien d'elle, juste de la surface, de la sensation et de l'émotion. C'est peu pour une histoire qui se présente comme l'écriture des restes de vie, cela n'a pas la même vocation. Aria n'est pas touchante, tout juste compliquée. Je n'ai pas su être embarquée par cette histoire, peut-être n'ai-je pas su déceler la beauté derrière cette grande sophistication qui se trouve chez Justine Augier. Cela reste du domaine de la perception personnelle, et là ça ne me parle pas. Ceci n'est que son premier roman, mais l'écrivain promet de peaufiner d'autres histoires pour mieux nous (me) convaincre.

Son absence

Stock, août 2008 - 170 pages - 16,50€

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Commentaires
C
Merci Faustine ! Au plaisir de te croiser sur d'autres lectures... plus enthousiastes !
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F
A trop vouloir faire beau, elle s'est perdue dans les méandres de l'écriture. C'est bien dommage puisque, effectivement, le concept était séduisant. Espérons que son prochain roman sera le véritable premier roman de Justine Augier!<br /> A part ça, blog génialissime... moi qui suis dans les études des métiers du livre... j'ai trouvé mon nouveau chez moi! bonne continuation!
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C
Je partage ton avis, Faustine. J'ai aussi été déçue, je trouve qu'on reste trop à la surface, que l'écriture est trop esthétisante. C'est dommage. L'idée de départ était pourtant attirante.
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F
En DUT métiers du livre, nous avons des cours de librairie. Et nous devons lire un livre de la rentrée littéraire. Au choix. J'ai choisi ce livre parce que j'ai rencontré la grand mère de Justine Augier... Une vieille dame charmante. AUssi me suis-je dit que son livre ne peut être que bien, vu sa grand mère.<br /> Hélàs... j'en suis à la 80ème page et je peine à le terminer. Et pourtant, il le faut. C'est long, emphasé, empoulé. Toujours à toucher du doigt l'émotion pour mieux filer ensuite. Vraiment, je suis également très déçue. Tant pis!
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C
Autre avis sur ce roman, celui de Christine Jeanney : http://culturofil.net/2008/07/12/son-absence-de-justine-augier/<br /> <br /> <br /> (extrait)<br /> <br /> Justine Augier ne jouant ici que sur le registre de la sensation intérieure, le décor ne se plante pas. L’évocation de lieux comme Paris, Venise ou Jérusalem, axée sur le ressenti, fait que Son absence doit se lire “sans les yeux” (si j’ose dire…!) sans que l’on puisse réellement visualiser les scènes. Le personnage d’Aria est trop cérébral pour ne pas se déliter, et le livre suit le même chemin. <br /> <br /> On reste dans l’évocation élégante. C’est un choix esthétique sans doute, presque poétique par instants -il y a de très beaux passages- mais qui n’émeut pas réellement. Le lecteur, sous le flot, le flux d’émotions racontées, aura peu de place pour en éprouver lui-même et ne sera pas invité au partage. Uniquement spectateur, il est possible qu’il reste sur le bas-côté. S’il est déçu de ne pas avoir embarqué à bord du livre, il risque fort lui aussi de se retrouver, ironie du sort, absent de Son absence.
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Chez Clarabel
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