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Chez Clarabel

30 avril 2016

Le livre de la jungle, de Véronique Ovaldé & illustré par Laurent Moreau

Le livre de la jungle

Mowgli est un petit d'homme, abandonné dans la jungle et recueilli par le clan des loups. L'enfant y grandit en force, en audace et en intelligence. Ses amis, Bagheera la panthère et Baloo l'ours, veillent sur lui et le tiennent à l'abri des jaloux, comme Shere Khan le tigre, qui le considère comme une proie et incite les jeunes loups à vouloir le chasser.

Pour sa sécurité, Mowgli sera finalement envoyé dans un village des hommes où il devra s'accoutumer à une autre façon de vivre (se vêtir et garder les troupeaux). Le garçon retrouvera son vieil ennemi, Shere Khan, mais en parvenant à le tuer, il attire encore la jalousie et doit retourner parmi les loups. Le garçon apprend l'existence d'une grotte contenant un trésor et réalise que la convoitise entraîne souvent la mort dans son sillage.

D'aventures en aventures, Mowgli trace son chemin. Il retourne ainsi parmi les hommes pour clamer des messages de tolérance et colporter son histoire. Mowgli assume également sa double culture, mi-homme, mi-loup, et considère son métissage comme sa véritable richesse.

Inspirée d'après le roman de Rudyard Kipling, cette version du Livre de la Jungle par Véronique Ovaldé insuffle une grande compassion et beaucoup d'admiration. Les décors imaginés par Laurent Moreau sont magnifiques. La lecture dégage un parfum exotique et raffiné qui rend possible l'évasion. Cette lecture fait montre d'une poésie noble et fascinante, avec ses couleurs éblouissantes qui vous font écarquiller les yeux en tournant les pages. 

Gallimard Jeunesse - Mars 2016

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source : Un livre dans ma valise

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30 avril 2016

Le Pacha qui s'ennuyait, par André Bouchard

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Le Pacha dans son palais fastueux avait tout pour être heureux. Du moins, pensait-il que le bonheur se résumait à une multitude de serviteurs pour combler tous ses désirs, des soieries, des bagues, des mets savoureux... Las, notre Pacha n'y trouve plus son compte.

Il convoque un Génie pour le sortir de sa léthargie et lui ordonne de transformer sa vie au goût de navet amer et de lui donner une saveur de compote de mangues. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le génie lui ôte tous ses artifices et l'expédie en pleine rue du village, dépenaillé, méconnaissable.

Il croise sur son passage un obscur individu qui menace de le fouetter, mais notre Pacha joue le fier-à-bras et tient tête. Épaté par son courage, toute la foule va finalement lui porter secours en se liguant contre le malotru. Et de porter en héros notre Pacha qui ne se reconnaît plus.

En route pour le Palais, déclare-t-il sans oser révéler son identité. Tout son staff a déserté les lieux. Qu'importe... Pacha et ses nouveaux amis prennent leur quartier et font ripaille dans la joie et la bonne humeur. Notre Pacha est comblé de bonheur. Fi de l'ennui ! Il remercie chaleureusement le Génie venu aux nouvelles.

Et de conclure cette aventure salutaire sur une note d'humour en rappelant aux lecteurs le sens à donner à son existence. Simple, efficace, une lecture au taquet. ^-^

Seuil Jeunesse / Avril 2016

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30 avril 2016

Milady Coccinelle, de Pascal Lemaître

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Marius est peintre et adore les bananes. Milady Coccinelle est diva d'opéra et toute minuscule. Ces deux-là se rencontrent par hasard - Marius lui sauve la vie par deux fois - et ne vont plus se quitter. Elle devient sa nouvelle muse, et lui son garde du corps. Elle, si fragile... pensez donc ! L'été passant, Milady Coccinelle le prévient qu'elle va prochainement entrer en hibernation. Marius promet d'être à ses petits soins, quoi qu'il lui en coûte. Et en effet, un soir d'hiver, par une froide tempête de neige, Marius sort sans manteau, sans écharpe, jusqu'à sa réserve de bois, pour alimenter son poêle, et tombe gravement malade. On n'imagine pas alors la dose de courage d'une petite coccinelle pour sauver son pote. 

Quelle belle histoire ! Classique, mais incontournable, elle nous raconte une formidable histoire d'amitié, pleine de tendresse et de dévouement, qui illustre bien le pouvoir de l'affection et des liens qui unissent deux âmes sœurs. C'est adorable, avec des illustrations riches en expression, qui font sourire et palpiter le cœur. On ne se contente plus de lire l'histoire, on la vit pleinement. C'est fabuleux, avec beaucoup de charme, de l'humour et de la poésie. Magique ! 

Pastel, mars 2016

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30 avril 2016

Bonjour pompier, de Matthieu Maudet & Michaël Escoffier

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Quelle chouette lecture de pompier ! Mais attention, celle-ci n'est pas une histoire comme les autres.

Notre pompier a certes du pain sur la planche et doit intervenir pour éteindre le feu chez son pote qui tentait de faire du popcorn, mais aussi chez un autre copain, en train de faire du barbecue en pleine forêt, et vous imaginez bien la catastrophe. Les enfants noteront ainsi TOUT ce qu'il ne faut PAS FAIRE pour éviter les départs de feu, chez soi ou à l'extérieur.

On a donc bien suivi notre pompier dans ses manœuvres, brandissant tous les accessoires adéquats - le casque, la lance, la grande échelle. Le lecteur est au taquet. Et puis, c'est la fin de journée pour notre pompier. Il est l'heure de rentrer à la maison. Hop, le pompier enlève son casque et ses lunettes... Surprise ! c'est une fille. ^-^

La fin de l'histoire aussi est rigolote, car notre pompier prend peur en découvrant de la fumée s'échapper de la fenêtre de son refuge. C'était avant de tomber sur un comité d'accueil ... qui a roussi le gâteau d'anniversaire. Quelle chouette lecture, pleine d'action et de conseils glissés en douce, sur la flamboyante thématique du pompier, qui passionne toujours les enfants.

Loulou & Cie / L'école des Loisirs ♦ Avril 2016

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29 avril 2016

Roi de Pique, de Kat Spears

Roi de Pique

Jesse Alderman, surnommé Sway, est le roi de la magouille. Au lycée, il est connu pour sa capacité à résoudre tous les dilemmes de ses petits camarades - cela peut varier des réponses aux prochains contrôles ou aux provisions (alcool, drogue) pour pimenter leurs sauteries. Jesse a toujours la solution. Aussi, lorsque le quaterback vedette lui demande de servir d'entremetteur pour décrocher un rendez-vous avec une certaine Bridget Smalley, le garçon dit banco avec cette fidèle nonchalance qui le caractérise. Seulement, en rencontrant la demoiselle, il est agréablement surpris par ce beau brin de fille, à mille lieues de la pintade écervelée qu'il s'imaginait. Bridget est cultivée, brillante et scout dans l'âme (elle rend visite à sa grand-mère qui perd la tête ou s'occupe de jeunes handicapés toutes les semaines). On croirait une sainte, si ce n'est que la demoiselle révèle vite un tempérament farouche et qu'elle va réussir à toucher notre solide gaillard pourtant rompu à la dérobade. Jesse cultive la distance et l'insouciance pour ne pas s'attacher, pour ne plus éprouver le chagrin de la perte, comme celui enduré après la mort de sa mère. Son attitude détachée masque donc une profonde blessure, mais n'allez pas imaginer un roman de pure cucuterie, à la sensiblerie exacerbée, c'est beaucoup mieux que ça, car tellement plus caustique et drôle, et franchement savoureux. J'ai adoré suivre ce rebelle de Jesse Alderman succomber à la douceur et à la tendresse de Bridget ! ^-^ On tombe fatalement sous le charme de cet improbable héros ♫♪ qui pique ton cœur ♪♫ et on adopte dans la foulée la ribambelle de satellites qui gravitent dans son espace vital (grand-père Hiram, frangin Pete, gothique Joey...). C'est très, très bon. L'humour est sarcastique, le cynisme brandi en étendard, et ça fuse à tous les coins de page, mais ça ne manque pas d'émotion ni de chabadabada... Bref. C'est tout bon. Une étonnante découverte, qui dépasse de loin la faible appréciation laissée par la couverture VF. 

“ Si tu n'es pas trop exigeante, je pourrais passer le reste de ma vie à essayer de te mériter. ”

Nathan, Septembre 2015 - Traduit par Anne Delcourt (Sway)

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Couverture originale

♫♪♫♪♪♫♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♪♫♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪

 

Hollydays - Caroline (MC Solaar cover)

 

 

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29 avril 2016

La Légende de Lee-Roy Gordon, par Aurélie Gerlach

La Légende de Lee-Roy Gordon

Un nouveau roman décapant d'Aurélie Gerlach, après son hilarante série de l'impossible Lola Frizmuth au Japon ! Cette fois, il est question de Paris, de Birmingham, de musique rock, de revival, de mafia, de duos improbables, de whisky et de salade de pâtes au cheddar, mais aussi de paradis perdus, de vocation et d'inspiration, sur fond de création artistique et d'énergie libératoire. En bref, une rencontre explosive. J'ai beaucoup, beaucoup aimé. L'histoire concerne Morgane, dix-sept ans, un bac loupé et plus l'envie de retourner au lycée, une jeunesse qui vivote et le besoin de se trouver une voie et de prouver sa valeur. Morgane répond donc à une petite annonce, pour servir d'assistante à une ancienne légende du rock qui tente son comeback en enregistrant un nouveau disque. D'abord recalée, la jeune fille finit par convaincre la bande qu'elle est un élément indispensable, qui apprend vite et dont la curiosité est sans limites. L'aventure peut alors commencer, une aventure truffée de hauts et de bas, de situations cocasses et d'entourloupes grandguignolesques, qui donnent forcément un ton mordant au roman. Et quelle bouffée de fraîcheur ! Aurélie Gerlach a de l'humour à revendre, du bagout et de la répartie en toutes situations. Je suis définitivement fan de son style déjanté et décomplexé, ses personnages sont attachants, l'histoire dégouline de musique et ça fait du bien, c'est hyper stimulant à lire, ça vous touche et vous embarque vers un univers folklorique hyper tendance. ♥

Gallimard Jeunesse, Coll. Scripto - mai 2015

Couverture et illustrations : Sandrine Martin

29 avril 2016

Pour l'honneur de la tribu, de Wendy Constance

Pour l'honneur de la tribu

Cheval Sauvage tente de prouver à son père qu'il est également un grand chasseur, à l'instar de son frère aîné, mort tragiquement au cours d'une partie de chasse en solitaire. Le garçon éprouve toutefois des difficultés à concilier sa nature sensible et compatissante, notamment à l'égard des animaux, avec son éducation rude et directive. De plus, son cousin Zuni rêve de décrocher le rôle de chef de la tribu et ne cache pas son ambition, n'hésitant pas à braver les interdits et bafouer les règles de sécurité pour vivre son heure de gloire. Une compétition s'engage alors entre les deux garçons quand un autre chef de clan, Mogoll, sollicite leur aide pour retrouver sa fille cadette, Mésange Bleue, qui vient de disparaître. Or, celle-ci a volontairement quitté sa tribu où elle ne se sentait plus à sa place, martyrisée par sa belle-mère et ignorée par son père. Elle souhaite traverser les grandes plaines pour rejoindre la famille de sa mère décédée en couches. Cheval Sauvage parvient à retrouver sa trace et fait le choix de tout quitter pour l'accompagner. Son cousin Zuni n'est pas dupe et piste nos deux fuyards pour gagner davantage de galons. Ce garçon est usant... Tant de ténacité, à son stade, c'est machiavélique. Sans compter que le voyage dans lequel s'engagent Cheval Sauvage et Mésange Bleue est long, périlleux, sans espoir de réussite !

Cette formidable épopée est cependant racontée avec un entrain jovial et captivant qui fait sincèrement plaisir. On plonge ainsi dans une saisissante reproduction de la Préhistoire en Amérique du Nord, où l'on découvre les us et coutumes des tribus, mais aussi les créatures féroces que les hommes n'hésitaient pas à abattre pour survivre (d'où la réflexion finale sur l'extinction des espèces). C'est également un grand roman d'aventures, riche en émotions, dont la lecture se veut modeste et distrayante. Comme il est assez rare de trouver des ouvrages pour la jeunesse se déroulant durant la Préhistoire, cette référence est agréablement surprenante.

Gallimard Jeunesse, Mars 2015 - Traduit par Marie Leymarie (Brave)

28 avril 2016

L'Empire des Auras, de Nadia Coste

L'empire des Auras

En 2059, la société est compartimentée selon la couleur de votre aura : les bleus ont tous les privilèges, jugés supérieurs aux rouges, lesquels sont décrétés dangereux et vivent en marge du système. Chloé entre pour la première fois dans un lycée mixte (sa famille n'a plus les moyens de lui payer un lycée d'élite depuis que son père est au chômage). Ce mélange des classes la terrorise, d'autant plus que l'usage des téléphones est strictement interdit car le directeur encourage les uns et les autres à se côtoyer au-delà de leurs préjugés. Mais pour une jeune fille éduquée selon des principes strictes, cette pédagogie est un choc. Pourtant, en cours, elle se lie d'amitié avec une jolie métisse, Jodie, et deux garçons fanfarons, Florent et Ben. Fidèle à sa réputation de coureur de jupons, celui-ci convainc Chloé de sortir en douce de chez elle pour flirter au parc. Toutes ces nouvelles émotions étourdissent notre demoiselle, mais auront aussi un impact sur son aura et sa relation avec ses parents. 

Ce roman incite à la réflexion en traitant de la différence qui divise une société et la fragilise, pendant que les hautes instances abusent de leurs pouvoirs pour creuser les écarts. Ce sujet est hélas toujours dans l'air du temps. Nadia Coste s'adresse aux plus jeunes en installant son histoire dans un contexte familier (l'école, les camarades, l'amitié et l'amour). On sent à ce sujet un fourmillement de sensations, des bisous très poussés, des mains qui s'égarent, des corps qui se touchent et qui se cherchent... J'avoue avoir été surprise par tant de précipitation et de hardiesse. Nos jeunes sont assoiffés et ont des pulsions foudroyantes à assouvir. Je ne m'y attendais pas du tout. ^-^ Mais l'histoire est entraînante, le contexte et les enjeux sont progressivement établis, l'action ne manque pas et le bouquin se lit tout seul. Très belle couverture de Séverin Millet. 

Seuil Jeunesse, Avril 2016 ♦ ill. de couverture : Séverin Millet

27 avril 2016

Digitale, de Sarah Wagon

Digitale

À vingt ans, Jade est déjà calibrée pour devenir une Guérisseuse digne de ce nom, forte d'un héritage controversé qu'elle tente de surpasser (sa mère était qualifiée de déficiente). Mais qu'est-ce donc ? Le monde dans lequel vit Jade Stone s'est reconstruit en prenant le contrôle des émotions de l'humanité - celle-ci s'est détruite à coup de guerre et de bombe atomique. Pour se relever après un massacre sans précédent, hommes et femmes vivent désormais sous l'ascendant d'un système de puces qui programme leurs faits et gestes, leurs pensées, leurs paroles, leurs pulsions. Même leur parcours sentimental est étudié de long en large, chaque couple formé d'après une recherche dans la base de données et une étude de compatibilité. La spontanéité n'a plus lieu d'être, mais chacun vit dans une parfaite harmonie. Ce discours, Jade l'entend depuis ses dix ans. À aucun moment elle n'a osé contester le principe, dans sa famille sa mère était réputée pour être instable et irrécupérable, aussi la jeune fille a grandi avec la volonté de satisfaire à toutes les attentes. Et puis, tout bascule lorsqu'elle se voit confier le cas de Sacha Fleery, un néodéficient qui résiste à tout embrigadement. Son caractère impétueux et survolté interpelle notre héroïne, de plus en plus troublée par ce jeune homme, et pas seulement parce qu'il a osé l'embrasser exprès pour la tirer de sa léthargie. Jade est curieuse, soucieuse de mieux connaître cet individu, et s'investit plus que de raison dans son travail.

Cette lecture n'offre aucune originalité et m'a d'ailleurs fait penser à la série de Teri Terry (Effacée) ou de Heather Anastasiu (Glitch). Je n'ai pourtant pas été déçue par la version qu'en propose Sarah Wagon, jeune auteur française, qui signe là son premier roman, fortement inspiré par le courant dystopique en vogue. Un peu de chauvinisme SVP. Le roman propose donc une intrigue solide, qui combine habilement la réflexion et l'action, mais peine néanmoins à susciter une véritable émotion. C'est là mon problème, je n'ai rien ressenti pour les personnages, j'ai été entraînée dans leurs découvertes et leurs combats, mais je n'ai pas vibré à leurs côtés en tournant les pages frénétiquement. J'attends de la suite qu'elle me surprenne sur ce plan-là ! Quant au reste, à défaut d'être innovant, c'est écrit avec intelligence et se base sur un rythme enlevé et engageant. 

PKJ / Août 2015

Digitale

26 avril 2016

Les Chroniques de Zombieland : Alice et le miroir des maléfices (2), La Reine des Zombies (3) de Gena Showalter

Alice et le miroir des Maléfices

Reprise des réjouissances : l'héroïne Alice Bell se remet doucement de ses blessures après la violente attaque subie à la fin du tome 1 -cf. Alice au pays des zombies. Son corps est meurtri, son petit ami s'en veut terriblement, mais la demoiselle insiste pour reprendre du service. Elle tourne en rond comme une folle dans sa chambre. Il lui faut de l'action. Et donc elle déboule au gymnase pour l'entraînement où elle rencontre Gavin, une recrue venue prêter main forte. Leurs regards se croisent, et ouhlàlà... chaud devant ! La vision qui frappe Ali montre le couple en position lascive et sulfureuse. C'en est trop pour son copain Cole qui cogne son poing contre le mur. Grrr, sa frustration sera terrible. Il frappe encore un grand coup en annonçant à sa dulcinée que c'en est fini de leur relation amoureuse. Ali n'est pas contente du tout et lui promet une guerre sans pitié. Elle est d'autant plus rageuse que son ex s'affiche déjà avec une nouvelle conquête - laquelle minaude sous le nez de la reine déchue. Ali riposte et lui colle la raclée de sa vie. RIEN NE VA PLUS chez nos mercenaires de la nuit. Leurs hormones en folie dictent leurs actes et leur raison - les cœurs chavirent et les regrets s'installent en creusant leur amertume. En bref, le navire prend l'eau. On en oublierait presque les zombies sanguinaires, leurs attaques intempestives guidées par une entreprise secrète et la présence d'une taupe au sein de l'équipe. Autre problématique : Ali se découvre une personnalité double. Une Alice maléfique, contaminée par la toxine Z, qu'elle cherche à combattre pour ne pas basculer du côté obscur.

Et je soupire, de dépit. Cette série cristallise, selon moi, la médiocrité et le mauvais goût du genre. C'est très bas de gamme et d'une vulgarité affligeante (personnages, dialogues, attitudes). Tout sonne faux, creux et de troisième zone. La traduction est une nouvelle fois très décevante, la version originale n'étant probablement pas de grande envergure, on reste dans du littéral strict, peu recherché ou fignolé. L'histoire ensuite se cantonne à des psychodrames risibles et immatures, ou bascule dans des scènes de baston pas franchement glamour. Il n'y a aucune finesse, aucun soupçon d'élégance. Après, on peut se dire que c'est juste un bouquin d'action, avec des gosses de 17 ans qui zigouillent des zombies et se débattent avec leurs hormones. Il n'empêche que cela manque cruellement de raffinement et de subtilité, du coup la lecture n'est pas toujours agréable à parcourir. 

Par contre, j'ai toujours trouvé les couvertures accrocheuses. Seul bon point du lot.

Mosaïc, Octobre 2015

Traduction : Emmanuel Plisson (Through the Zombie Glass)

La reine des zombies

Dans le dernier tome, une attaque massive vient surprendre nos tueurs de zombies dans leurs cachettes pourtant sécurisées. Ali n'a pas le temps de pleurer la perte de ses amis qu'il lui faut s'armer jusqu'aux dents pour partir en guerre, car leurs ennemis ont juré de les éliminer une bonne fois pour toute. Le moral est au plus bas, les forces sont diminuées, c'est la panique générale et l'organisation peine à serrer les rangs à nouveau. Au cœur de cette pagaille, les amours trouvent enfin un semblant d'harmonie, les sentiments s'affirment, les corps se touchent et les dernières barrières tombent, pour s'acheminer vers une fin émouvante et inattendue. On trouve aussi un chapitre spécial, celui de la rupture racontée par Cole. La logique veut donc qu'un tome 4 complète cette aventure, sa lecture étant purement optionnelle, sauf si l'on s'intéresse au parcours de Frosty. Le changement de traducteur a permis une copie plus fluide et digeste, même si je reste peu convaincue par la série en général. 

Tome 3 : La Reine des Zombies ♦ Traduction : Barbara Versini (The Queen of Zombie Hearts)

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