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Chez Clarabel

22 octobre 2014

Mon ami le zombie, de Vincent Malone et Miré

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Quelle surprise de découvrir le mythique zombie dans un album jeunesse ! Vincent Malone ne surfe pas sur un effet de mode, mais propose une histoire originale (et drôle) autour d'une rencontre étonnante. Un petit garçon s'ennuie à mourir, quand un zombie surgit dans sa vie. Le mort-vivant rêve de le croquer, mais le garçon n'est pas fou. Il lui présente sur un plateau doré un éventail de viandes dodues (vaches, moutons, poules, lapins, cochons... tout y passe). L'appétit du zombie n'est pourtant jamais rassasié. 

Le voilà bien embêté... d'autant plus que le garçon décide de rentrer chez lui avec son nouvel ami ! Il n'a pas franchement peur de finir en casse-croûte, il craint juste le moment où le zombie va sombrer dans l'ennui et décider de partir. Il ne se sent pas prêt du tout à être abandonné car il se sent beaucoup plus heureux depuis qu'il connaît son zombie. Reste le sacrifice ultime... 

En amitié, tout est possible ! C'est ce que cherche à nous raconter cette histoire, qui trouve son bonheur dans un format à l'italienne, permettant une vue panoramique des frasques du zombie et des réactions du garçon. Les expressions sont comiques, au vu des situations qui ne manquent pas de faire rire ou choquer doucement (mais qu'en est-il des parents ? pourquoi on ne les voit pas ?).

C'est une chouette lecture, qui change du registre loup-sorcière-ogre. Place au zombie, avec en sus un guide pratique sur « les trucs à savoir à propos des Z. ». Une approche ludique, originale et parfois audacieuse ! J'ai beaucoup ri.

Seuil jeunesse, août 2014

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22 octobre 2014

Un dîner affreusement parfait, de Marie Wilmer et Alexandra Gabrielli-Kuhn

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Berthe aime partager sa cuisine mais s'ennuie seule chez elle. Elle attend avec impatience la venue prochaine d'un bébé hibou (elle arrose tous les jours les œufs de la chouette avec une potion magique !). Quand le miracle se produit, Berthe décide de nommer son nouveau compagnon Toutoutou. Et ils ne se quittent plus, ensemble ils avalent leur soupe « qui sent la vieille savate » ou partent à la chasse aux horreurs dans les marais.

Mais au cours de leur expédition, Berthe va disparaître ! Toutoutou la cherche dans le nid de chauve-souris, dans l'antre du loup-garou ... avant de la retrouver en compagnie du croque-mitaine, avec qui elle vient de marchander une tranche de lard, deux vieilles chaussettes sales, trois gros crapauds, quatre vipères et cinq aromates. Tout ça contre une montagne d'araignées. Quel bon bouillon Berthe va pouvoir préparer !

La mise en scène est tout de même incroyable : découpages et ombres chinoises plantent un décor stupéfiant. Et l'histoire de se parer d'indications toutes plus spectaculaires les unes que les autres, en choisissant pertinement le vocabulaire : une odeur « délicieusement immonde », un « affreux dîner parfait ». Sans oublier la parade des créatures horripilantes (les araignées velues ! !)...  Que d'émotions. On rit jaune, on frissonne, bref on en voit de toutes les couleurs. Le mélange des genres est une réussite ! Superbe ambiance, couleurs crépusculaires... c'est bluffant.

Naïve, septembre 2014

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22 octobre 2014

Y a un louuuuhouu ! par André Bouchard

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Sacré André Bouchard ! Le voici de retour avec cette terrifiante, mais non moins hilarante, histoire de loup venu effrayer une petite fille en train de dormir, mais l'animal va en perdre son latin, car l'enfant dort profondément (il a beau hurler à la mort, la fillette roupille de bon cœur). Le loup est agacé. Tant d'efforts... en pure perte. De plus, la chambre ressemble à un hall de gare où se croisent tous les monstres de la nuit.

Le loup, dépité mais belliqueux, n'est pas sorti de l'auberge. Il en a assez des plus prétentieux qui veulent la première place, mais s'en trouve fort aise de recevoir une aide providentielle. Il ne bouderait pas, non plus, contre un petit croquage de mère-grand en guise de digestif. C'est bien connu que la frustration met en appétit. Hélas pour lui, RIEN ne se passera comme prévu !

Et d'ailleurs, cette histoire est pas mal tourbillante dans ses diverses propositions et les chemins empruntés pour mieux égarer son lecteur. Un vrai album avec une intrigue à tiroirs ! Il faudra attendre la toute dernière page pour tirer au clair ce qu'il adviendra du loup, de la fillette et des autres créatures abominaffreuses. Vous n'avez qu'à bien vous accrocher à votre couette ! C'est vilain, tordu mais complètement désopilant. Cela dédramatise les peurs nocturnes, avec un formidable sens de la dérision. Mordant, mais génial  ! 

Seuil jeunesse, octobre 2014

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22 octobre 2014

Crocs, de Terkel Risbjerg

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Coup de cœur ! 

Cet album tient dans la paume d'une main, il est certes petit mais costaud avec ses pages cartonnées, il fait aussi partie de la délirante collection Tête de lard. L'histoire est celle d'une souris, poursuivie par un crocodile. À bout de souffle, elle décide de tenter le tout pour le tout et se met à déblatérer sur sa vie, sa mère la sorcière, adepte de magie noire, qui a même transformé son père en crapaud, c'est dire comme elle est redoutable !

Le croco n'en loupe pas une et l'écoute tel un ahuri. Sauf que, le verbiage du petit loustic finit par l'endormir ! ZzzzZZzzz... Un comble pour notre ami rongeur, vexé comme un pou. Et devinez quoi ? Il hurle son mécontentement à en faire sursauter son interlocuteur, de nouveau frais et dispos. Oh-oh. La souris comprend, trop tard, son erreur ! 

Qu'est-ce que c'est drôle ! C'est raconté à mille à l'heure, avec une chute imparable, bref un bon cocktail de délires qu'apprécieront petits et grands lecteurs. L'histoire rappelle aussi qu'on peut aiguiser ses armes avec des mots bien affûtés, plutôt qu'avec des crocs perçants, débordant d'une gueule affamée. Toujours la bonne vieille ruse...

Thierry Magnier, coll. Tête de Lard, septembre 2014

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22 octobre 2014

L'Anniversaire de la petite sorcière, par Anu Stohner et Henrike Wilson

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J'ai beaucoup aimé cette petite sorcière tête en l'air, qui bidouille ses formules magiques selon son bon vouloir et qui obtient ainsi des résultats tout à fait surprenants : elle a, par exemple, pour compagnon un lapin bleu (hiii... Émilie Jolie !!) ou se réserve en gâteau d'anniversaire le droit d'avoir une grosse saucisse, avec du jus de pommes pétillant (en fait, elle se retrouve avec des pommiers dans la maison !). Bref, cette petite sorcière est une catastrophe ambulante mais heureusement que son lapin bleu veille sur elle.

Aussi, c'est le jour de son anniversaire. La petite sorcière a bien failli l'oublier et tente d'organiser une fête en urgence. Vite, vite, elle décide de traverser la forêt pour inviter en personne ses amis et doit affronter une pluie torrentielle qui finit en roulé-boulé dans les fourrés. Autre malchance, elle a perdu son balai magique et doit continuer son chemin à pied. Comment s'y retrouver ? Elle entend demander de l'aide à l'ours et à l'élan qu'elle croise par hasard, mais ce couple de farceurs se sauve illico.

Hmm, où vont-ils ainsi ? Invités à une fête ? Et pourquoi pas elle ? La petite sorcière les suit en douce, sans prêter attention aux indices que lâche innocemment le lapin bleu, complice d'une tendre supercherie ! Ah, que c'est sympa et rigolo à lire ! Cet album remet en scène L'étourdie petite sorcière dans une histoire facétieuse, drôle, débordante de chaleur et qui fait la part belle à l'amitié. On craque pour cette héroïne maladroite, qui aborde la vie avec beaucoup de philosophie et d'insouciance. C'est une lecture sincèrement reposante, qui fait du bien. 

Seuil jeunesse, octobre 2014 ♦ traduit de l'allemand par Nelly Lemaire

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21 octobre 2014

Teaser Tuesday # 60

Hollow City, de Ransom Riggs

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Cet ouvrage insolite fait suite à Miss Peregrine et les enfants particuliers et reprend l'histoire là où nous l'avions laissée : pourchassés par une armée de monstres, Jacob et les « enfants particuliers  » prennent la fuite et espèrent sauver Miss Peregrine de son triste sort en voulant trouver une Ombrune. Mais le petit groupe échoue sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage.

Cette lecture réserve encore plus de danger et de rencontres improbables, tout ça dans une ambiance bien flippante (voyez ci-dessous). L'auteur a retenté le pari en glissant des photographies pour la plupart chinées dans les brocantes ou trouvées dans des greniers : en noir et blanc, illustrant des scènes ou des personnages étranges, elles donnent une tonalité bien spécifique au récit.

Même s'il n'en demeure pas moins fascinant pour ce qu'il ose proposer, l'ouvrage a cependant perdu l'attrait de la nouveauté et a tendance à se répéter. En effet, l'histoire m'a cette fois un peu moins captivée, ou m'a donné comme impression d'avoir été reléguée au second plan au profit de l'emballage, certes très excitant et peaufiné à cet effet.

Le tout premier livre était beaucoup plus spontané et original dans son approche (et forcément beaucoup plus surprenant). Celui-ci est malgré lui victime du succès de la série (on copie la recette) ! Cela se laisse lire sans déplaisir, mais cela vaut surtout le coup d'œil pour l'esthétisme et la mise en scène saisissante. La fin reste suffisamment roublarde pour nous faire revenir au prochain épisode ! 

Bayard jeunesse, juin 2014 ♦ traduit par Sidonie Van den Dries

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20 octobre 2014

Resurrectio, d'Amélie Sarn

Resurrectio

Marie se réveille dans un laboratoire, le corps recouvert de cicatrices. À son chevet se tient Victor Frank, le médecin qui l'a miraculeusement sauvée... Serait-ce une version moderne du roman de Mary Shelley (Frankenstein) ? J'y ai cru, et puis la suite a su agréablement me surprendre. 

Marie cherche à mener une existence normale, mais ignore tout de son passé. Elle fait aussi souvent des crises, avec vertiges et visions morbides. Forcément elle passe pour un phénomène de foire et est rejetée par ses camarades. Seul Liam, le champion de natation, est intrigué par son mystère et n'écoute pas les cancans.

Le démarrage est assez long, avec une exécution très lente, très froide, façon narration chirurgicale, mais qui colle parfaitement à l'esprit du livre, donc ce n'est pas gênant non plus. Au contraire, ce sont davantage les bisbilles entre filles et toutes les considérations adolescentes qu'il faut se farcir qui posent problème. 

Le dénouement de l'histoire offre heureusement une perspective d'intrigue plus tordue, plus politique, plus sombre et plus percutante. On se focalise aussi sur ce que représente Marie en tant que « création ». Et là, c'est vraiment bien, l'auteur cogne dur et fort, le rendu n'en est que plus prometteur ! Chapeau aussi pour la couverture franchement saisissante !

Seuil jeunesse, septembre 2014

17 octobre 2014

Eleanor, de Holly Black

Eleanor

Zach, Poppy et Alice ont toujours joué ensemble avec des poupées en s'inventant des histoires. Mais le jour où le père de Zach fait le grand ménage dans sa chambre, jetant ses jouets à la poubelle, le garçon est tellement anéanti qu'il n'ose pas se confier à ses amies et leur annonce abruptement qu'il arrête tout. Il ne veut plus jouer avec elles, c'est terminé. Les filles s'y refusent et tentent de l'intéresser une dernière fois avec une histoire de fantôme, celui de la vieille poupée de porcelaine, qui incarnait la « Reine Sublime » dans leurs jeux. Elle aurait été créée à partir des cendres d'une fillette, une certaine Eleanor Kerchner, et réclame aujourd'hui d'être enterrée auprès de sa famille. Si Poppy et ses amis refusent, la poupée viendra les hanter pour le restant de leurs jours.

L'escapade qui suivra sera finalement une belle occasion de ressouder les liens fragilisés du groupe suite à la défection du garçon. Ensemble, galvanisés par ces retrouvailles, ils donnent libre cours à leur imagination, se figurent être dans un roman de fantasy et ont le sentiment que tout est comme avant.  Mais il n'y aura absolument rien de terrifiant dans cette histoire ! Ou faut-il considérer l'adolescence comme étant un événement affreux et affolant ? Car c'est ce à quoi nos trois personnages sont confrontés : ils ont douze ans, ils grandissent et quittent l'enfance, avec ses jeux et son insouciance. Pour certains, l'imagination reste un refuge et ils s'y agrippent comme à une bouée de sauvetage.

L'histoire du fantôme n'est qu'un prétexte gentillet, une intention cachée pour consolider le groupe, et non pour tapisser un décor fantastique et effrayant. Le nom de Holly Black m'a induite en erreur... Mais ce roman est destiné à un jeune public, peut-être plus impressionnable, ou du moins se sentira-t-il plus en phase avec les atermoiements des personnages confrontés aux affres de l'adolescence (du moins, ses prémices). On sort de là sans la moindre fébrilité. Mais la couverture est très jolie.

Bayard jeunesse, octobre 2014 ♦ traduit par Jean-Baptiste Dupin (Doll Bones)

16 octobre 2014

Le 5e Règne, de Maxime Chattam

Le 5e regne

La petite ville d'Edgecombe, en Nouvelle-Angleterre, est sens dessus dessous lorsque la police fait la découverte d'un nouveau crime d'enfant. Le shérif Hannibal n'a pas l'ombre d'une piste et voit arriver un agent du FBI, Glenn Ferguson, pour lui prêter main forte. Mais celui-ci commence à s'engager sur un sentier pentu, impliquant des théories peu rationnelles. Allô, Mulder ? Des puissances occultes auraient-elles élu domicile dans cette bourgade paisible ?

Ou serait-ce ce vieux grimoire, trouvé dans un grenier par une bande d'ados, qui aurait déclenché les hostilités ? Toujours est-il que Sean, Lewis, Zach, Tom, Eveana et Meredith ont mis le doigt dans l'engrenage, ils ont ouvert un livre interdit et libéré son pouvoir démoniaque. Les voilà maintenant aux prises d'hallucinations effroyables, se sentent poursuivis par des yeux rouges et entendent des bruits dans leurs placards...

Ils seront vite dépassés par la situation, qu'ils ne peuvent expliquer aux adultes. Pris à leur propre piège, devant affronter seuls des ennemis redoutables, ils vont vivre un cauchemar éveillé, sous les traits d'un Ogre qui dévore les enfants et rôde dans l'ancienne usine désinfectée, mais aussi d'un trio diabolique, débarqué de nulle part, qu'il vaut mieux éviter de croiser le soir dans une ruelle. Mamma mia !

C'est à vous filer des frissons dans le dos ou je ne m'y connais pas. L'ambiance, digne d'un roman de Stephen King (je ne compte plus les ressemblances), est crépusculaire, sourde, oppressante, mystérieuse et inquiétante. Même les éléments sont déchaînés (il pleut constamment et ça dégénère en cyclone !). Cela vous plante le décor, et c'est plutôt efficace. En tout cas, c'est parfait en cette saison automnale, dédiée aux lectures qui font peur. ;o)

J'ai également beaucoup apprécié les personnages, surtout Lewis, dont les réparties rigolotes ont plus d'une fois permis de détendre l'atmosphère. Certes, il y a aussi pas mal d'incongruités, comme la quasi absence des parents, qui vivent leur vie en marge, sans se soucier du maniaque en ville et du couvre-feu en vigueur. Les adolescents sont en roue libre, même l'encadrement au lycée est très léger. Ce sont des détails, et je chipote, car franchement c'est une lecture prenante et forte en sensations, qui a su me scotcher du début à la fin. 

Pocket, janvier 2012 pour la présente édition (éditions du Masque, 2003, sous le pseudonyme de Maxime Williams)

15 octobre 2014

Le Livre des Morts, de Glenn Cooper

Le Livre des Morts

Panique à New York ! « Le tueur de l'Apocalypse » condamne ses victimes en leur envoyant une simple carte postale, illustrée d'un cercueil, avec une date écrite au verso. Celle de leur mort. 

Sur l'île de Wight, en 777 (date fatidique), la vie d'une communauté de moines est soudainement confrontée à la terrible malédiction du “7ème fils d'un 7ème fils” et voit leur existence à jamais placée sous de sombres présages.

Février 1947, Churchill prend connaissance d'une découverte qui dépasse toute contingence politique et menace la sécurité de la planète ! Zone 51, dans le Nevada, la Légende est en marche. Mais l'humanité ne sera jamais assez préparée par ce qu'il se trame...

Premier roman de Glenn Cooper et pari réussi. L'intrigue opère immédiatement un état de dépendance. Bien construite, elle sait ménager son suspense, sans jamais perdre de vue l'intérêt du lecteur, et travaille aussi à cet effet pour le divertir en offrant des scènes sensationnelles et une réelle intensité dramatique.

Par contre, l'agent du FBI, Will Piper, collectionne à lui seul tous les clichés du genre (alcoolique, dépressif, arrogant, misogyne et frimeur). De caractère irascible et teigneux, le type n'est guère sympathique. Il a été reconnu en tant que profiler chevronné, mais ses démons ont fait le reste. Il passe désormais son temps à compter les jours qui lui restent avant sa retraite. Sa collègue, la jeune Nancy Lipinski, décrite à travers ses yeux comme étant quelconque et insignifiante, tombe sous son charme... Moi pas comprendre. 

Pour le reste, c'est tout bon. Frissons garantis etc. etc.

Pocket, février 2011 ♦ traduit par Carine Chichereau pour Le Cherche Midi (Library of the Dead)

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