Le jardin blanc, de Stephanie Barron
Jo Bellamy, une jeune paysagiste américaine, est envoyée à Sissinghurst pour s'inspirer du célèbre Jardin Blanc, aménagé par Vita Sackville-West et son mari Harold Nicolson dans les années 30, afin d'en reproduire une copie pour une riche cliente new-yorkaise.
Sur place, Jo fait rapidement l'étonnante découverte d'un vieux journal intime, ayant probablement appartenu à son aïeul - la jeune femme n'ayant jamais caché ses motivations personnelles à se rendre dans le Kent, où son grand-père Jack a vécu et œuvré en tant que jardinier au château.
D'après les notes du journal, celui-ci aurait également croisé le chemin de Virginia Woolf, au cours du printemps 1941. Fait marquant, cette dernière se serait suicidée le 28 mars, du moins son corps n'a été retrouvé que trois semaines après sa disparition, d'où de folles spéculations quant au déroulement des événements durant ce laps de temps.
Et là, point de grand discours, mais un emballement total pour cette lecture excitante, pleine de pep's et de rebondissements, avec une galerie de personnages pittoresques et des aventures rocambolesques. J'ai franchement adoré.
Entre clins d'œil romanesques, chausse-trappes et délires audacieux, j'ai pris un plaisir fou à me balader dans la verte campagne anglaise, foulant de magnifiques jardins, traquant aussi le spectre de la femme de lettres, auréolée de mystères. C'est prodigieux. Et puis, qu'importe les libertés prises, les raccourcis, les concomitances trop belles pour être crédibles... on plonge sans rechigner dans cette comédie érudite et enlevée, qui ébouriffe les sens et procure un vrai bonheur de lecture.
Un vif succès, pour les amoureux de littérature, de nature, d’amour et de suspense. ☺
10x18 Littérature étrangère / 2015 - Trad. par Isabelle D. Philippe