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Chez Clarabel
14 février 2012

"Don't talk of love, But I've heard the words before; It's sleeping in my memory."

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Ce roman aborde la délicate question de la sexualité chez les adolescents. Une prise de position étonnante et osée, puisque l'histoire se boucle notamment sur LA concrétisation des désirs des deux personnages, en des termes vrais, sans chichi ni tralala, de quoi en surprendre plus d'un, mais surtout le livre leur paraîtra-t-il encore plus sincère. Car le roman parle aussi et surtout d'amour et de sentiments, aborde des questions sur l'attirance et le désir, sur la démonstration en actes et en paroles, avec au centre Maddy, une jeune fille qui a décidé de tomber amoureuse, pour de vrai, et Rich, un garçon solitaire, rêveur et poétique, très intelligent et original...
Lui est amoureux de la copine de Maddy, alias Grace Carey, une vraie garce prétentieuse, parfaitement détestable. De son côté, Maddy en pince pour Joe Finnigan, du genre très beau, très cool, irrésistible et charmant, accessoirement il a déjà une petite copine, de longue date, avec laquelle la relation semblerait s'essouffler. Bref, Maddy et Rich n'étaient pas particulièrement amis mais vont se rapprocher parce qu'ils ont envie de partager leurs déboires et leurs espoirs, et finalement ils vont mieux se découvrir et s'apprécier.
L'issue paraît tellement évidente, sauf qu'il ne faudrait pas se tromper non plus. Ce n'est pas l'histoire d'une romance trop belle pour être vraie, c'est autre chose, et cela ne lui enlève ni son charme, ni son authenticité, et encore moins sa sincérité. William Nicholson aborde les sujets crûment, sans aucune vulgarité ni mièvrerie. Et c'est très bien !

L'amour, mode d'emploi par William Nicholson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2011. Traduit par Jean Esch. 

RichandMad  -) la couverture originale smileyc219

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9 février 2012

“She will fight for light, and he for dark, (...) The brave Juliet and the wicked Romeo.”

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Juliette et Roméo ont été immortalisés par Shakespeare comme étant les amants maudits par excellence. 
Stacey Jay a choisi de reprendre cette intrigue en imaginant un Roméo pactisant avec le diable et condamnant sa dulcinée par la même occasion. En se donnant la mort, le couple se vend à des anges vengeurs, les Ambassadeurs et les Mercenaires. Les premiers veulent le bien, préserver les âmes soeurs, les deuxièmes veulent ruiner leurs missions, et ainsi Juliette fait face à Roméo, son ennemi juré. Cela dure depuis 700 ans !

Leur nouvelle mission les conduit dans le sud de la Californie, Juliette se trouve dans la peau d'Arielle, une adolescente marquée par des cicatrices au visage, lorsqu'elle se sort d'un rendez-vous désastreux avec Dylan, alias Roméo. Le couple se déchire, la jeune fille se sauve en montant dans la première voiture et rencontre Ben. Coup de coeur. Mais dès le lendemain, Juliette découvre son aura d'âme soeur et celle de sa moitié. Il s'agirait de Gemma, sa meilleure amie, une horrible pimbêche, aux humeurs changeantes, une fille capricieuse et détestable, beurk. Ses sentiments naissants sont brisés dans leur élan, Juliette est bouleversée. Et Roméo / Dylan n'en loupe pas une pour lui mettre des bâtons dans les roues, avant d'effectuer un virage à 180°. Il veut proposer une issue de secours à Juliette, il posséderait la solution pour mettre un terme à leur vie d'âme damnée, pour cela il faut que Juliette lui fasse confiance et tombe de nouveau amoureuse de lui. Sic.

Bon, j'essaie de résumer au plus juste l'intrigue, peut-être au risque d'en dévoiler trop, désolée, mais c'est dans l'objectif de montrer l'état dans lequel j'étais au cours de ma lecture : cette histoire est tirée par les cheveux ! Pff. Et les motivations des personnages n'aident pas non plus, Juliette est une girouette, elle manque de clairvoyance pour sa mission, de plus elle est animée par la rancune et la haine, ce qui forge son caractère, mais pas dit que cela aide à la cerner ! A côté, Roméo apparaît irrésistible, il est mauvais, égoïste, menteur et volage. Difficile de croire en ses beaux discours, pourtant si tentants... Gemma est horrible, Ben fait preuve d'un dévouement extrême, c'est touchant, mais pas sûr que ça me plaise. Bref, je n'ai pas été séduite par les personnages, j'ai regretté la fin et j'ai trouvé l'intrigue compliquée (alors que le dénouement coulait de source !). Dommage, car le récit est endiablé et l'atmosphère lourde et pesante. 

Juliette Forever, par Stacey Jay
Milan, coll. Macadam, 2012. Traduction d'Amélie Sarn. 

"These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which as they kiss consume."
—Romeo and Juliet by William Shakespeare

8 février 2012

“Just like there's always time for pain, there's always time for healing.”

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Valérie doit se reconstruire après le massacre orchestré par son petit copain, Nick. Tout est parti d'une liste recensant tout ce (et surtout ceux) qu'ils détestaient au lycée. Val et Nick étaient les victimes des petites mesquineries qui se jouent dans les cours de récré, c'est violent, c'est injuste, c'est dur mais cela n'excuse pas.
Désormais Valérie est seule face à ses questions, à ses souvenirs et à sa responsabilité. Après de longs mois d'hospitalisation et de séances chez le psy (formidable docteur Hieler !), Valérie retourne au lycée et affronte ses camarades. Ce qu'elle y retrouve ressemble à ce qu'elle a connu, la culpabilité en plus. 
D'emblée, ce que j'ai surtout apprécié dans ce roman, c'est sa grande part d'humanité. Valérie est une jeune fille accablée, non seulement elle se sent coupable pour Nick, pour la liste et pour ce jeu débile qui a dérapé, elle s'en veut aussi pour son ignorance et pour son amour, parce qu'elle ne peut pas oublier alors qu'elle devrait.
Elle ne comprend plus le monde dans lequel elle vit, ses parents lui mènent la vie impossible, la confiance s'est envolée, même ses amis de toujours lui ont tourné le dos, et c'est bizarrement auprès d'une fille qui lui a mené la vie dure qu'elle trouve un appui, sauf qu'elle ne se sent pas prête. 
C'est un roman poignant, glaçant mais remarquable. Impossible à reposer. Et pourtant, qu'est-ce qu'il vous serre le coeur à force de lire et découvrir le calvaire de Valérie, sa solitude et sa détresse, même sa propre famille n'a pas su être présente au moment où elle en avait le plus besoin. Pff, ce n'est pas gai. 
Mais il y a des choses tellement vraies, tellement fortes dans ce livre qu'il ne faudrait surtout pas passer à côté. Dès les premières pages, on ne peut plus se retenir de lire pour en savoir plus. L'histoire de Valérie et Nick apparaît par intermittence, et bizarrement ce qu'on découvre sur elle est attendrissante. Comme je le soulignais, ce roman sait véritablement nous toucher, comme à vouloir décrire Nick comme un être sensible et généreux, et pas seulement comme celui qui s'est tiré une balle dans la tête après avoir zigouillé ses camarades de la cafétéria...
Le roman ne cherche pas à accuser, pas à excuser non plus, et encore moins à comprendre, je me rends compte. Il expose une réalité sordide, notre responsabilité à tous dans nos actes et nos paroles, notre égoïsme aussi. La haine fait partie de la vie, ce qui ne veut pas dire qu'il faut basculer dans les extrêmes, c'est juste que c'est là, qu'on vit avec...
Et tous nos ressentiments apparaissent plus amers, plus lourds soudain.
C'est un grand roman que celui-là. Un roman bouleversant, avec une fin très émouvante. 

Hate List, par Jennifer Brown
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012. Traduction de Céline Alexandre. 

People hate. That's our reality. People hate and are hated and carry grudges and want punishments.

6 février 2012

“The Gods know what it is to be eternal, and they love to toy with mortals who use absolutes.”

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Hélène vit avec son père sur l'île de Nantucket, un petit coin paradisiaque où tout le monde se connaît, si bien que l'arrivée d'une nouvelle famille ne passe jamais inaperçue. Les Délos aussi sortent de l'ordinaire, ils sont tous beaux, riches, intelligents, ils vivent dans une grande maison entre frères et cousins, ils suscitent l'admiration et la curiosité. Seule Hélène éprouve des sentiments opposés : la première fois qu'elle a posé les yeux sur Lucas Délos, elle lui a sauté dessus pour lui tordre le cou ! Ces deux-là ne peuvent pas se croiser dans le couloir du lycée sans avoir envie de se battre. Comme c'est bizarre, déjà Hélène se sentait mal dans sa peau - bon, c'est une bombe atomique mais elle se tient voûtée et a toujours le sentiment de déranger, ahem - et depuis quelques jours, l'adolescente est encore plus mal dans ses baskets, entre ses maux de tête, ses cauchemars et sa perte d'appétit, rien ne va plus !

Starcrossed est une nouvelle saga adolescente qui offre une relecture de la mythologie grecque de manière originale et captivante. Oui, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman. Les premiers chapitres se lisent en toute facilité, et l'idée de voir la jeune fille se jeter au cou du beau gosse pour d'autres raisons que la sempiternelle sérénade sentimentale, ma foi, c'était très drôle ! Après quoi, on rentre vite dans le moule et on retrouve nos bons vieux classiques. Hélène et Lucas s'apprécient mutuellement, mais leur relation demeure platonique, ce qui agace notre héroïne. Bon, c'est sûr que les atermoiements adolescents ne sont pas ma tasse de thé, et parfois j'ai un peu rouspété contre cette vilaine manie de pleurnicher sur son sort. Heureusement, il y a une forte capacité de rebondissements dans l'histoire, même nos chéris frappés d'une malédiction vont prouver qu'ils peuvent offrir un visage frais et un humour salvateur au-delà du reste.

La lecture n'est pas novatrice dans son genre, mais cela fonctionne toujours bien. Je pense que cela tient du fait que les personnages sont bien campés, ils sont tous attachants et font preuve d'humour, l'intrigue aussi tient la route, et puis le cadre est splendide, on se croirait dans un petit cocon, c'est apaisant. Les derniers chapitres soulèvent de plus en plus d'interrogations, avec en prime des retrouvailles et une révélation qui devrait laisser pantois (sauf que, pour moi, ça a l'effet d'un pétard mouillé). Objectivement, l'auteur s'est emmêlée les pinceaux à deux, trois reprises mais on lui pardonne. La lecture a accompli son office : divertir et intriguer, du coup je suis partante pour la suite !

Starcrossed, par Josephine Angelini
Pocket jeunesse, 2012. Traduction de Marie Leymarie. 

2 février 2012

“Is it better to have had a good thing and lost it, or never to have had it?”

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Hadley vient de louper son avion, à quatre minutes près. Elle doit à tout prix rejoindre son père à Londres, assister à son (re) mariage. Or, il apparaît très clairement que Hadley en veut énormément à son père de les avoir abandonnées, sa mère et elle. La jeune fille tente de se raccrocher à ses souvenirs d'enfance, à se rappeler tous les bons moments partagés ensemble, mais viennent -hélas- tous les instants plus compliqués, teintés de reproches muets, que l'adolescente a infligés à ses parents depuis leur séparation.

Dépitée, Hadley patiente donc pour le prochain vol et c'est ainsi qu'elle fait la rencontre d'Oliver, vêtu d'une chemise bleue saupoudrée de sucre. Il est de souche anglaise, il a un charme irrésistible, et un humour dont les anglais ont le mystère. Tous les deux vont engager la conversation, prendre le même avion et papoter, papoter... des heures durant. C'est évident qu'il se passe un truc entre eux, le lecteur en a bien conscience mais doit prendre son mal en patience. Et ce n'est pas plus mal, car finalement le roman n'est pas du tout ce qu'il prétend être !

En effet, ce roman m'a très sincèrement surprise ! Moi qui m'attendais à une romance gentille et adorable, j'ai finalement découvert une histoire plus profonde, plus attachante et plus bouleversante. De quoi me déconcerter au début de ma lecture. C'est seulement dans la deuxième partie où je me suis totalement sentie à l'aise, où j'ai adoré les répliques et les pensées des personnages, où j'ai été touchée par leur histoire aussi. Et cela ne se résume pas à  une simple rencontre dans un aéroport, cela parle plus précisément de nos liens avec nos familles, nos sentiments enfouis et nos rancunes tenaces, si difficiles à exprimer. Bref, ce livre prouve qu'il faut lâcher prise et savourer chaque seconde de la vie !

La probabilité statistique de l'amour au premier regard, par Jennifer E. Smith
Hachette jeunesse, 2012. Traduction de Frédérique Le Boucher. 

“Hadley grabs the laminated safety instructions from the seat pocket in front of her and frowns at the cartoon men and women who seem weirdly delighted to be bailing out of a series of cartoon planes. Beside her, Oliver stifles a laugh, and she glances up again. 
“What?” 
“I’ve just never seen anyone actually read one of those things before,” 
“Well,” she says, “then you’re very lucky to be sitting next to me.” 
“Just in general?” 
She grins. “Well, particularly in case of an emergency.” 
“Right,” he says. “I feel incredibly safe. When I’m knocked unconscious by my tray table during some sort of emergency landing, I can’t wait to see all five-foot-nothing of you carry me out of here.”

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31 janvier 2012

“Do you want this to be a love story?”

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D'abord ils se rencontrent, ils se plaisent et promettent de, peut-être, se revoir. 
Puis elle réalise qui il est et se sent trahie. 
Lui aussi est déboussolé, pour la première fois il ressent quelque chose de fort pour une fille. Sauf qu'il est en train de tomber pour celle qu'il ne faut pas. 
Deux familles, deux clans. Au milieu, une sombre affaire d'agression sexuelle. Mikey et Ellie vivent un amour tourmenté, rongé par les remords, car ils doivent choisir leur camp mais ne peuvent s'y résoudre. 
C'est très beau, très fort, vraiment prenant. On plonge dans les histoires de ces deux familles en prenant conscience des drames qui s'y jouent. Rien n'est simple, trop de responsabilités incombe à ces jeunes gens, la pression est énorme et forcément, comme Mikey et Ellie, on est pris dans l'étau, on suffoque et on croise les doigts, parce qu'on aimerait tellement que ça roule pour eux. 
J'ai finalement trouvé ce roman magnifique, dans le sens où on s'immisce complètement dans l'histoire et on vit ce que vivent les personnages. On ressent ce qu'ils ressentent. On a peur pour eux. On est heureux, ou écoeuré, ou stressé... bref, c'est une lecture comme j'aime !

Toi contre moi, par Jenny Downham 
Plon, 2011. Traduit par Amélie de Maupeou. 

“I like you," he said. He made it sound as if she was bound to disagree with him. She nodded. His face said he was telling her something very important. He said, "I mean it. Whatever happens, you have to believe that.”

27 janvier 2012

“I believe in lust at first sight. And attraction. But not love.”

Il s'appelle Carlos, c'est le petit frère d'Alex Fuentes, et lui aussi est un rebelle, un vrai. Après un passage au Mexique où il a mené la vida loca, Carlos est expédié auprès de son frère afin que celui-ci lui mette un peu de plomb dans le crâne.
Mais Carlos a la haine, il porte un jugement dédaigneux sur les choix de son aîné, lui ne croît plus en rien, et surtout pas en l'égalité des chances. Sur son chemin, la petite Kiara Westford va lui donner du fil à retordre. Elle a été désignée pour lui servir de guide au lycée, pouah, cette nana insignifiante dont le look fait pleurer de désespoir.
Mais Carlos se prête au jeu, celui qui consiste à la titiller exprès pour avoir le plaisir de se frotter à une personnalité pas si fade. La demoiselle a en effet un caractère bien trempé, et ce couple atypique va nous réserver un véritable duel de séduction haut en couleurs.

Il s'agit d'une relecture dans sa traduction française, et franchement j'ai savouré. Mieux que la première fois, c'est dire. Toutes les répliques sont là, elles font mouche, et même les scènes les plus tordantes donnent lieu à de grands éclats de rire. C'était comme anticiper le bon, le brut, le truand. Vraiment parfait. Pas de surprise, non, mais que du bon, du très, très bon ! 

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Irrésistible attraction, par Simon Elkeles 
La Martinière J., 2011 - traduction de Sabine Boulongne. 

 ★☆★☆★☆★☆

Place à un registre un petit peu différent, avec l'histoire de Maggie et Caleb. Ils sont voisins et amis. Ils se connaissent depuis toujours. Un soir, Caleb prend le volant de sa voiture, il est éméché et il renverse une passante en la laissant pour morte. C'est Maggie qui est sur le carreau. Son corps est brisé, marqué à jamais. De longs mois de rééducation vont lui permettre de pouvoir de nouveau marcher, de reprendre un semblant de vie... et pourtant, rien n'est plus comme avant.

Caleb a été arrêté, envoyé dans un centre de détention pour mineurs, il a purgé sa peine et doit rentrer à la maison. Le choc pour Maggie, la honte pour Caleb. Tous les deux refusent d'être en présence l'un de l'autre, mais ce ne sera pas évident. Cette fois, pas de bluette avec papillons dans le ventre. Pas de numéro de charme. Pas de roulement d'épaules ou de sourire sarcastique. Le ton est dur, âpre, avec très peu de romantisme.

Maggie et Caleb ne cherchent pas à se séduire, mais à survivre. Leur histoire est tellement liée, du coup ils doivent composer l'un avec l'autre, ce qu'on imagine difficile et éprouvant. C'est une histoire plus sensible et profonde, où l'on parle de culpabilité, de douleur, de remords et de non-dits. C'est vraiment pesant, mais quelque part c'est ce qui fait aussi tout son charme. En somme, c'est un roman poignant et très touchant. 

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“Are you following me?" she asks, but doesn't meet my gaze. 
"Yeah," I say. 
"Why?" 
I give her the only honest and true answer I have. "You're where I want to be.”

Paradise, par Simone Elkeles
La Martinière J., 2012. Traduction de Sylvie Del Cotto.

23 janvier 2012

‘‘No reason. I like my ladies with a pulse.”

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De mieux en mieux ! Cette série se lit vite et bien, on s'habitue aux rouages de l'intrigue et aux petites manies de l'auteur. Quant aux personnages, ils ne changent guère mais ce n'est pas bien grave non plus. Pourtant, Morganville est en train de vivre un grand bouleversement, depuis l'arrivée en ville d'un vampire nommé Bishop. Ce vieux cinglé n'a pas des intentions des plus honorables, Amelie demeure sur ses gardes et encore plus énigmatique que d'habitude. De plus, l'organisation d'un bal costumé met les nerfs de Claire à cran : tous ses proches et amis sont conviés à cette petite sauterie, sauf elle. Pourquoi pas elle ? Hein, on se doute que la petite demoiselle ne va pas se contenter d'attendre sagement à la maison. 
La fin du livre prend une tournure plus sombre, annonçant une suite riche en péripéties qui ne devraient épargner personne. La ville est en flammes, Bishop a déclaré la guerre, mais qu'en est-il de nos locataires de Glass House ?! Et la petite Claire cédera-t-elle à ses pulsions ? (Il faut en effet préciser qu'à travers la pression exercée par les méchants vampires, notre héroïne est de plus en plus attirée par Shane, mais elle n'a que seize ans et dans l'état du Texas ce serait illégal de passer à l'acte avant le dix-septième anniversaire, ce qui voudrait donc dire que les choses vont évoluer dans les prochains tomes... gniii !). 
La série, annoncée sur 15 tomes, est finalement décomposée en plusieurs cycles, le premier se boucle avec le tome 7. Cette nouvelle me réjouit, je faisais un peu grise mine de m'engager sur le long terme, parfois les auteurs devraient apprendre à mettre un point final pour conserver le meilleur. Nous verrons donc... Pour l'instant, je signe ! 

Vampire City, tome 4 - Rachel Caine 
Hachette, coll. Black Moon, 2011. Traduction de Alice Delarbre.
en VO : Feast of Fools (il y a d'ailleurs une erreur, à ce propos, dans l'édition française)

20 janvier 2012

“You know what we call pedestrians in Morganville? Mobile bloodbanks.”

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Claire est désormais un outil entre les mains d'Amelie, elle rencontre Myrnin, un vieux vampire complètement barré, et la voilà qui découvre de gros secrets sur Morganville. 
Claire, c'est autre chose que cette stupide étudiante de seize ans qui brille à se foutre dans des situations démentielles !? Hein, je ne me trompe pas ? J'ai envie de ne pas me tromper. 
Son histoire avec Shane, toujours creuse. D'ailleurs, le gars finit à l'hosto, comme si l'auteur elle-même ne savait pas quoi faire de son pion. 
Seul Michael a le beau rôle dans l'histoire. Et Oliver aussi, mais lui c'est le mauvais garçon, mais alors vraiment mauvais, MAUVAIS.
Finalement je pousse plus loin, encore. La façon dont cela se termine t'oblige à en vouloir plus. Longue vie aux réunions familiales, moi je vous le dis !

Vampire City tome 3 - Rachel Caine 
Hachette, coll. Black Moon, 2011. Traduction de Alice Delarbre.
en VO : Midnight Alley 

19 janvier 2012

“Saint Claire, the patron saint of the kick-me sign.”

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La maison de Michael Glass est en ébullition, après les vampires, ce sont des bikers qui débarquent pour faire la peau de ses habitants. Eve et Claire sont terrorisées, Shane n'en mène pas large, se sentant responsable du désastre, puisque c'est son père qui est à la tête des caïds. Frank Collins est de retour à Morganville pour tuer le maximum de sangsues et assouvir sa soif de vengeance. Or, tout se passe mal et c'est Shane lui-même qui va servir de bouc-émissaire. Notre petite Claire, éperdument amoureuse, veut sauver le garçon et tente tout et n'importe quoi pour y parvenir. 
Alors, ça court dans tous les sens, ça hurle, ça tue, ça menace et ça ne fait pas dans la dentelle. Cette série est riche d'un univers furieusement gothique, l'atmosphère est oppressante, toutefois on y adhère complètement. Par contre, là où le souci se pose, c'est concernant le charisme des personnages. Claire, en tête, est une stupide petite chose, qui n'en fait qu'à sa tête et qui se met dans des situations compromettantes, sans prendre en compte les émotions de ses proches. Elle agit selon son instinct, et son instinct lui dicte de sauver Shane. Le garçon, dans son genre, est un sombre idiot qui agit aussi avant de réfléchir. Heureusement, dans ce tome, il est passablement absent. Et j'ai beau essayé, mais je n'arrive pas à croire une seconde à leur histoire d'amour. Claire a seize ans, on croirait une vierge effarouchée, non, franchement, c'est ridicule. A côté, nous avons le couple Eve-Michael, beaucoup plus excitant, sauf que l'auteur le place trop souvent dans l'ombre. Elle a néanmoins pris une initiative importante en faisant évoluer le personnage de Michael, parce qu'à ce rythme-là, je trouvais que le garçon était inutile, coincé dans un rôle de figuration. 
D'autres personnalités se révèlent, comme la Fondatrice Amelie, ou Sam le rouquin, sans négliger le très pervers Oliver. La série s'appuie donc sur un univers vampirique plus sombre et roublard qu'il ne paraît, parmi lequel les humains sont comme des marionnettes, manipulées, abusées, exploitées sans vergogne. Bref, un socle solide mais des personnages un peu creux. J'espère davantage de la suite !

Vampire City tome 2 - Rachel Caine
Hachette, coll. Black Moon, 2011. Traduction de Alice Delarbre.
en VO : The Dead Girls' Dance 

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