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Chez Clarabel

1 mars 2011

Teaser Tuesday #9

Tuesdayteaser- Ils ont remis ça. On n'a rien de mieux à faire maintenant que d'aller se coucher. En tout cas, moi, j'y vais, me dit Matthieu en traversant le couloir.
Il a raison, ils n'ont même pas allumé de feu dans la cheminée comme ils nous l'avaient promis, et comme ils le font souvent, le vendredi soir.
Je suis au bout du couloir, devant la glace accrochée contre la porte des toilettes. J'y reconnais le clown que notre père a fabriqué et qui trône sur la petite table verte, et, suspendu au mur, le tableau que notre mère aime bien, il s'appelle L'attente et m'a toujours plu. Il montre une femme accoudée à sa fenêtre donnant sur un canal à Venise.
Matthieu est parti se coucher sans se laver, je ne me laverai pas non plus. Dans la glace, j'aperçois maman qui avale ses comprimés. Oui, il y a encore eu de l'eau dans le gaz avec papa.
On n'est pas des oiseaux - Gisèle Bienne

Vous vous souvenez de ce que vous faisiez, vous, pas plus tard que lundi dernier, vers sept heures trente-deux du matin ?
Eh bien moi, oui. Sans imaginer une seconde dans quoi je m'engageais (pauvre andouille que j'étais), je venais tout simplement d'ouvrir les yeux sur le premier jour de la semaine du paon.
A la recherche du paon perdu - Angélique Villeneuve

Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé quand j'avais treize ans. C'est une chose que je n'oublierai jamais, à croire que cette histoire m'a pris au collet. Cela peut paraître étrange, mais je sens encore ses mains sur moi, et cette impression est si précise que je suis même capable de dire qu'elles sont gantées.
Tant que cette histoire restera secrète, elle me retiendra prisonnier. Aujourd'hui, en écrivant, je commence à éprouver un léger soulagement. Les "mains" de l'histoire sont toujours sur moi, mais un "doigt" a relâché sa pression, comme pour me promettre que, lorsque j'aurai terminé, je serai libre.
Tout a commencé par une odeur de purée de pommes de terre.
Le livre sauvage - Juan Villoro

Sur l'écran, comme dans ma tête, les images sont mélangées. Depuis la surface du volcan, s'écoule un long magma incandescent. J'ouvre un oeil et défilent tous azimuts des cargos assommés de marchandises, des manchots empereurs et des astronautes.
Je tends l'oreille mais les mots n'ont pas de sens.
C'est une bouillie ininterrompue.

Je change de chaîne, et déjà ils en parlent.
Ils n'ont qu'un mot à la bouche : l'accident.
Entre deux rafales - Arnaud Tiercelin

Il m'a dit : "Tu vas aller faire un tour chez les fous, ça va t'apprendre à vivre !"
Parce que les spécialistes sont là pour ça. Ils ont la formation pour formater, en douceur et en cachets aussi. La chimie des molécules pour rétablir les connexions, le droit chemin des sentiments. Alors il m'a dit : "Va chez le psy !" En consultation pour ado en perdition. Ado paumé, à la ramasse, ado en panne, panne de sourire et panne d'amour. Ado cliché, ado fourre-tout.
Contre courants - Richard Couaillet

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1 mars 2011

Pêle-mêle Clarabel #24

Enfin des nouveaux Zig Zag !

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J'étais curieuse de lire le roman de Rachel Corenblit, Ceux qui n'aiment pas lire. Parce que c'est un fait tellement répandu, il ne faudrait pas l'oublier. Imaginez un groupe d'enfants - ceux du club qui n'aiment pas lire - qui lance leur propre révolution en mettant à sac la bibliothèque. Ce qu'ils revendiquent ? D'être libres de lire ou de ne pas lire. De lire seulement s'ils en ont envie et ce qu'ils désirent, pas ce qu'on leur dicte. C'est tellement vrai, le roman rappelle des paroles grinçantes - il faut lire des classiques pour être cultivé (au secours !) - et malheureuses qui s'échappent trop souvent des bouches des adultes. Les enfants n'en peuvent plus, ils se sentent transparents, il est temps d'agir et de faire réagir.
Globalement, ce roman n'apporte rien de neuf et c'est même une pitié de devoir toujours répéter l'un des messages qu'il véhicule, comme de devoir batailler contre de vieilles idées préconçues concernant la jeunesse et les livres... tout ça m'épuise. Alors, que retenir ? La couverture est flippante, mais ça fait partie de son charme. L'histoire est folle, complètement folle. Elle ne m'a, toutefois, pas complètement séduite. Cependant, j'espère de tout coeur que le message sera entendu - un enfant a le droit de ne pas aimer lire, ce n'est pas une honte. (Mais pas besoin de se livrer au vandalisme non plus !)

Ceux qui n'aiment pas lire - Rachel Corenblit
Illustrations de Julie Colombet
Rouergue, coll. Zig Zag (2011) - 6€

Petite bulle de fraîcheur avec le roman de Thomas Gornet ! J'ai beaucoup aimé l'histoire de Zouz, qui doit lutter contre sa surchage pondérale, comme l'a dit le docteur. Sa maman lui concocte donc un programme pour chaque mercredi en diversifiant les activités sportives ! L'angoisse. Zouz déteste le sport !
Chaque expérience est pour le lecteur un grand moment d'humour, mais attention, on ne se moque pas non plus ! On devine le calvaire de Zouz, on le partage, on compatit. Et sa mère qui s'entête et s'acharne à trouver LE sport qui lui conviendrait le mieux... c'est désolant pour le garçon. Or, Zouz ne cherche pas à susciter la pitié, il a un don pour l'auto-dérision qui force l'admiration. Et en même temps, il ne cache pas sa détresse. C'est sur cette belle ambiguité qu'il devra composer et tirer profit, en trouvant l'activité du mercredi où il s'épanouira ENFIN !
Ce petit roman est vraiment génial, il est drôle, un peu ironique (dans le bon sens) et donne franchement envie de connaître Zouz pour de vrai. J'ai également beaucoup aimé les illustrations de Clothilde Delacroix !

Mercredi c'est sport - Thomas Gornet
illustrations de Clothilde Delacroix
Rouergue, coll. Zig Zag (2011) - 6,50€ 

28 février 2011

Il était une fois un fringant jeune homme à marier...

IMG_2900Au départ, il faut rappeler la série Cranford, réalisée pour la BBC et adaptée de trois ouvrages de Mrs Gaskell, dont celui-ci. Les Confessions de Mr Harrison nous racontent, en seulement 140 pages, l'arrivée du jeune docteur à Duncombe, la ville jumelle de Cranford, où vivent majoritairement des veuves et des vieilles filles. Son statut de célibataire lui confère bien des égards, imaginez donc, c'est la course avec les coups de coude, les ronds de jambe empruntés, les bouches pincées et les mines contrites, un pur régal pour le lecteur qui savoure cet étalage de minauderie.
Mr Harrison, en plus d'être un médecin débutant qui doit faire ses preuves et combattre les clichés, use de tout son flegme et de toute la bienséance de son rang pour ne pas s'embourber dans des situations maladroites, en y parvenant difficilement - le contraire serait ennuyeux ! De plus, le jeune homme s'est entiché de la fille du clergyman, la seule qui ne se plie pas au jeu de la séduction ou qui cherche à tout prix à l'apercevoir, lui parler et passer du temps en sa compagnie, bataillant contre la horde des amazones qui veulent sa peau de célibataire !
C'est parfaitement cocasse. L'image faite des femmes de Duncombe n'est pas très flatteuse, mais il y a de l'affection derrière, qu'on se le dise. Les Miss Tomkinson ou Mrs Rose ne sont pas que désespérées, il ne faudrait pas les réduire à des hystériques en quête d'une situation, même si Mrs Gaskell dépeint là une triste et cruelle réalité. Ne nous leurrons pas.
C'est un court ouvrage, à la base publié sous forme de feuilleton (ceci pouvant expliquer les quelques impairs sans grande importance relevés ci ou là), qui a eu pour avantage de me replonger dans la délicieuse ambiance de Cranford. Tous mes souvenirs liés à cette série sont réapparus et le bonheur a été immédiat. Ce fut bien court, mais bien bon.

Les Confessions de Mr Harrison - Elizabeth Gaskell
L'Herne (2010) - 142 pages -15€
traduit de l'anglais par Béatrice Vierne

Lire le premier chapitre

babelio

 

 

Il n'est jamais trop tard pour découvrir CRANFORD !

26 février 2011

Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou

IMG_2717Cela commence par la disparition d'une petite fille, puis plus rien.
Nous nous retrouvons près d'un lac, à Sponge, petite ville tranquille où il ne se passe jamais rien. C'est la coutume. Y vivent Alice et Jean-Alain, deux adolescents pas comme les autres, bientôt acteurs d'un drame qui risque de se retourner contre eux. En effet, Laura, treize ans, a disparu. La gendarmerie suspecte aussitôt Linlin, surnom donné à Jean-Alain parce qu'il lui manque quelques cases. Seul Nour, l'un des enquêteurs, va vouloir chercher la petite bête.
Que vous dire ? L'ambiance est pesante, le stress est palpable, et le malaise certain. Le fait de se glisser dans la peau des uns et des autres exacerbe le trouble ressenti. Impossible d'être étranger, de prendre du recul. Il y a un effet d'absorption à ce que vit la petite communauté de Sponge qui nous étourdit. Pas sûr d'en sortir indemne, même.
M. Nozière a l'air de distiller les secrets et les doutes derrière les jolies façades polies. Il a fait de Sponge le théâtre de toutes ses obsessions - et des nôtres, en conséquence. C'est fichtrement fascinant, parce que ce n'est pas lisse, parce que ça dérange et parce que c'est aussi ce que je recherche. J'ai lu ce livre en suffocant, j'avais envie de connaître le dénouement, et je me sentais liée au sort des personnages envers lesquels nos sentiments ne cessent d'évoluer.
C'est un roman policier qui colle au siège et qui provoque des sensations de gratouille. Je ne suis pas sûre de l'effet désiré, mais s'il comptait faire mal, s'il cherchait à réveiller le lecteur et s'il espérait que celui-ci ne puisse plus fermer les yeux sans songer à Elise, ou Freddy, ou Linlin, Nour, Alice... enfin bref, c'est réussi.

NB : JP Nozière a emprunté une phrase du roman de Tom Robbins, Comme la grenouille sur son nénuphar, pour le titre de son propre roman. Effet assuré !

Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou - Jean Paul Nozière
Editions Thierry Magnier (2011) - 260 pages - 15,50€

25 février 2011

Pêle-mêle Clarabel #23

Ou comment dénicher de bons romans historiques pour les petites lectrices (la mienne, surtout)...

IMG_2631Eulalie de Potimaron est une charmante héroïne, délurée et intrépide, qui ignore tout des règles et qui doit donc se rendre à la Cour de Versailles pour y remédier et devenir une demoiselle accomplie. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Eulalie jure comme un charretier (Morbleu ou Ventre-Saint-Gris fleurissent régulièrement dans sa bouche), n'hésite pas à revêtir des habits de garçon pour parcourir librement les couloirs du château, se réfugie sous les combles et s'entraîne à l'épée (quitte à accepter un duel après s'être sentie insultée par un malotru), de plus elle ne se sépare jamais de son lapin, Ti-Tancrède. 
On ne s'ennuie pas à ses côtés ! Accessoirement, elle deviendra également l'intermédiaire des amours secrètes entre Marie-Louise et le Dauphin, cherchera à découvrir le secret d'un tableau qui parle ... et j'en passe.
Certes, le contenu est léger, mais l'intrigue est bien rythmée.
De même, bien qu'une telle personnalité soit peu probable pour l'époque, Eulalie de Potimaron est une héroïne pétillante qu'il est bien difficile de snober. D'autres aventures sont d'ailleurs prévues, toutes plus divertissantes et impensables. Toutefois, il est bon de souligner le travail apporté quant à la véracité historique, au-delà des fioritures romanesques, et qu'on croise sans moufter des figures aussi symboliques que Madame de Montespan, Mademoiselle, fille de Monsieur (frère du Roi), et le Dauphin en brossant une description habile et succincte à chaque fois.
Voilà une manière astucieuse d'apporter des données instructives tout en distrayant.

Les folles aventures d'Eulalie de Potimaron : A nous deux, Versailles ! - par Anne Sophie Silvestre
Illustrations d'Amélie Dufour
Flammarion (2010) - 150 pages - 12€
dès 10 ans !

IMG_2629Le succès des romans historiques pour jeunes lecteurs n'est pas à démentir, et le règne de Louis XIV et du faste versaillais ne cesse de nourrir les esprits et d'attiser les appétits jamais rassasiés !
Cette nouvelle série signée d'Arthur Ténor conjugue avec intelligence les faits véridiques et la part romanesque. Jean de Courçon est page à la Cour de Versailles (il est encore élève, plus précisément), il s'est entiché de Prunelle, la fille du jardinier, et ensemble ils vont tenter de mettre un terme aux actes de malveillance qui sévissent autour des fontaines du roi.
L'intrigue est enlevée, et de plus le ton est drôle, ce qui n'est pas pour me déplaire. On trouve des situations cocasses et d'autres qui tiennent en haleine - le suspense est entier, il y a pas mal de rebondissements et l'action ne faiblit jamais. La jolie romance entre Jean et Prunelle apporte également beaucoup de douceur et de sourire. Tout m'est franchement très sympathique. J'ai été séduite par l'intrigue, alors même que la couverture illustrée par Benjamin Lacombe me touchait déjà en plein coeur.  ♥

A L'Ecole des Pages du Roy Soleil : Sabotages en série à Versailles - Arthur Ténor
Seuil jeunesse (2011) - 206 pages - 10€
illustration et conception graphique de couverture : Benjamin Lacombe

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25 février 2011

Apolline en mer

IMG_2388Il s'agit du 3ème livre d'une série qui peut se lire sans ordre précis. Et franchement, je suis toujours aussi enchantée !
L'édition française n'a pas offert les lunettes des marais de M. Munroe (contrairement à l'édition originale, j'entends bien). Mais ce n'est pas plus mal car j'avais - personnellement - beaucoup de mal à décrypter les images cachées sur fond vert. Si l'occasion se présente, faites le test !
J'aime beaucoup cette série de Chris Riddell, c'est frais, drôle, inventif et invraisemblable. Cette fois, Apolline se rend en Norvège pour retrouver son meilleur ami qui s'est fait la malle. Il a plusieurs fois tenté d'attirer l'attention de la fillette, sauf qu'elle avait le nez plongé dans ses recueils de voyage, à la recherche d'une destination pour leurs prochaines vacances.
L'ami Munroe a tranché, il a plié bagage, le coeur lourd, et est retourné chez lui, à la quête de ses origines. Le plus suprenant, dans cette aventure, consiste avant tout à découvrir les moyens de locomotion pour nos héros avant de parvenir à leur but (à dos de baleine, sur des tortues ou entre les griffes d'un aigle des mers, mais aussi en sous-marin, en hydravion ou sur un radeau polynésien).
C'est un tome riche en rencontres toutes plus burlesques les unes que les autres. Il en ressort un vrai plaisir de lecture, c'est charmant et délirant ! Les illustrations sont toujours aussi soignées, elles complètent définitivement l'intrigue (les chapitres concernant M. Munroe sont, effectivement, sans paroles !).
C'est une série à conseiller pour les plus jeunes, et les moins jeunes. Je ne vous cache pas que je suis particulièrement fan d'Apolline et de Chris Riddell et ne peux que vous inciter à les connaître au plus vite ! Vous ne serez pas déçus du voyage.

Apolline en mer - Chris Riddell
Milan jeunesse (2011) - 175 pages - 11,50€
traduit de l'anglais par Amélie Sarn

Passons au test comparatif ! ;o)

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24 février 2011

"Maman avait oublié de prévenir la nouvelle baby-sitter à propos du sous-sol."

IMG_2622Chloe Saunders voit des fantômes. Depuis son plus jeune âge, en fait. La puberté aidant, ses visions cauchemardesques reprennent, l'adolescente pense devenir folle, son père décide alors de l'interner à Lyle House, un centre qui accueille d'autres jeunes souffrant de troubles psychotiques. Le choc est rude mais Chloe est résolue à soigner son mal. Les pensionnaires qu'elle croise la font trembler, eux aussi ont leurs secrets et elle est curieuse d'en apprendre plus, même si cela risque de l'entraîner sur les chemins de la dissidence, jusqu'à mettre sa propre vie en péril !

L'histoire a du potentiel, et encore... à force de lire des romans de la catégorie YA Paranormal, les mêmes intrigues s'embrassent et se copient entre elles. C'est le risque. J'avais de bons échos concernant l'auteur, Kelley Armstrong, qui s'illustre avec sa série des Femmes de l'Autremonde, j'avais donc placé une confiance absolue dans Pouvoirs Obscurs. Hélas, j'ai été déçue. Je n'ai pas beaucoup apprécié ce premier tome, qui souffre de son leadership car l'histoire prend énormément de temps à se mettre en place. Par contre, l'ambiance de Lyle House est suffisamment glauque pour vous donner la chair de poule et cela n'est pas pour me déplaire. Cela donne un peu de piment.

Les personnages aussi ont peiné à me séduire - l'héroïne est banale et ennuyeuse. L'archétype des adolescentes empotées, qu'on a très envie de secouer. Or, dans l'ensemble, nos protagonistes sont tristement caricaturaux. C'est dommage. La fin connaît quelques soubresauts qui veulent sortir le lecteur de sa torpeur - ok, ce n'est pas fondamentalement mauvais, mais ça ne m'excitait pas davantage. Je suis sortie de ce roman lessivée et passablement déçue. Frustrée d'avoir trop espéré et d'en avoir si peu reçu. Nous verrons pour la suite, ce n'est pas gagné.

Pouvoirs Obscurs #1 : L'invocation - Kelley Armstrong
Castelmore (2011) - 375 pages - 12,90€
traduit de l'anglais (USA) par Olivia Bazin

Il s'agit d'une trilogie. L'éditeur français a privilégié une parution rapprochée des trois tomes puisque la suite paraîtra respectivement en mars et mai 2011.

23 février 2011

La tête à la dispute

La petite oie s’est disputée avec son amie Olga. Triste ou en colère, elle n’arrive même pas à pleurer ! Leur bonne amie Lili fait tout ce qu’elle peut pour les réconcilier mais rien ni fait. Pourtant les bons souvenirs sont toujours là. Et c’est un peu bête de se priver d’une amie…C’est pas juste !

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En collaboration avec Catherine Pineur, Emile Jadoul nous propose des lectures très différentes de son univers fantasque et rigolo (cf. ci-dessous Câlin express). C'est comme si on y trouvait une touche poétique, une finesse et une tendresse, notamment dans les couleurs, qui fait un peu défaut dans son travail en solitaire. Pas que ce soit un reproche non plus ! Mais c'est une touche plus nuancée à laquelle je suis très sensible. L'histoire parlera aux enfants, souvent confrontés aux petites fâcheries entre copains, l'histoire montre donc qu'il ne faut pas dramatiser mais s'attacher aux souvenirs pour viser la réconciliation. Le titre en lui-même est déjà tout un poème, je trouve.

La tête à la dispute, par Emile Jadoul et Catherine Pineur (Pastel, 2011)

Mon papa, c’est un PGV : un Papa à Grande Vitesse. Le matin, il faut faire attention à son départ : câlinexpresssssàcesoir… et il s’en va. Le soir, câlinsuperexpressscarjedoisdécrocher… et je reste seul dans mon lit. Moi, j’aime pas les câlins express !

IMG_5908

UN ALBUM RIGOLO et qui rappelle le besoin de prendre le temps (surtout pour les câlins), mais un album un peu trop speed pour moi.

Câlin express, par Emile Jadoul (Pastel, 2011)

 

23 février 2011

The Agency, Le crime de l'horloge

IMG_2603J'avais lu et apprécié le premier tome, Le pendentif de jade, mais lui avais trouvé des défauts. Je n'étais donc pas totalement convaincue par cette série, même si elle présageait de belles heures de lecture. Et en effet, le deuxième tome m'a totalement séduite, je l'ai bu comme du petit lait, me suis régalée des retrouvailles entre Mary et James, ai savouré chaque scène, suivi avec intérêt l'intrigue criminelle, noté avec force détails ce défi improbable de dresser une horloge au coeur de Londres, et me suis définitivement attachée à Mary Quinn, qui se trouve face à des choix lourds de conséquences.

Mary travaille donc toujours pour l'agence secrète qui lui confie une nouvelle mission - infiltrer le chantier de la Tour de l'horloge (avec la fameuse cloche Big Ben) où un ouvrier a trouvé la mort. Pour les besoins de son enquête, Mary s'est glissée dans la peau d'un garçon de courses, non sans peine, puisque cela a réveillé ses vieux démons. De plus, sa couverture est menacée depuis sa rencontre avec James Easton, de retour des Indes. Est-il besoin de vous signaler que ces retrouvailles étaient pour moi TRES attendues ?! Et heureusement, elles sont fortes et parfaites. J'ai aimé chaque scène où le couple était amené à être ensemble, de gré ou de force. Les échanges étaient enlevés, drôles et sans répit.

J'ai également apprécié l'enquête criminelle, qui sert à dénoncer la pauvreté et la violence dans les quartiers populaires, sans oublier l'inégalité des classes sociales. Le personnage de Mary Quinn gagne aussi en beauté et sensibilité - elle porte un regard triste et amer sur ses origines et son passé de voleuse, elle sait que cela pèse lourd dans la balance, elle ne se trompe pas. La fin met au grand jour des considérations à ne pas négliger - c'est dire comme c'est frustrant ! J'ai vraiment hâte de lire les prochaines aventures de Mary Quinn (en VO : le troisième tome doit paraître en août 2011).

J'avais longtemps associé cette série à celle d'Enola Holmes, toutefois The Agency offre une intrigue plus mature, ce qui n'est pas pour me déplaire, et pour les lecteurs qui en veulent plus, n'hésitez pas à feuilleter le catalogue des éditions 10-18 et leur collection Grands Détectives (je pense à la série de Sarah Tanner de Lee Jackson, par exemple).

The Agency #2 : Le crime de l'horloge - Y.S. Lee
Nathan jeunesse (2011) - 383 pages - 14,90€
traduit de l'anglais par Lilas Nord

22 février 2011

Teaser Tuesday #8

TuesdayteaserC'était un soir de neige comme on n'en avait pas vu depuis longtemps. Londres frissonnait, étourdie par la tempête, et les traces des passants, à peine dessinées sur les trottoirs, s'effaçaient tels les mots d'un poème d'enfant. Jamais l'hiver n'avait paru aussi cruel, et jamais aussi délectable, pour le jeune garçon, la perspective de demeurer cette nuit dans sa chambre sous les toits avec une histoire pour seule compagnie.
Les étranges soeurs Wilcox : Les masques de sang - Fabrice Colin

Papa a dit une seule valise par personne. Je respecte les consignes. De toute façon, la mienne est à moitié vide. Qu'est-ce que j'aurais pu mettre de plus ? Pas besoin d'emporter une tonne d'habits, il paraît qu'il y a un lave-linge sur place. Il y a tout ce qu'il faut, il paraît. Il y a même un grand jardin. Papa a dit que ça devrait me plaire.
Hier, il est rentré avec un gros paquet-cadeau. Quand je l'ai vu, j'ai cru que c'était mon télescope que j'avais commandé pour Noël. Le cadeau, c'est pour Juju. C'est une poupée qui parle. On peut lui faire prendre le bain et on peut la coiffer aussi. Justine va adorer. Papa a dit que ce serait moi qui lui offrirais si ça me faisait plaisir. Je ne suis pas jaloux. Je sais que j'ai beaucoup de chance de ne pas être malade. Je sais que la santé, c'est le plus beau de tous les cadeaux. Pas besoin de me le répéter. Noël, c'est dans moins de deux mois, je peux bien attendre.
Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage - Marcus Malte

C'est toujours impressionnant de pénétrer pour la première fois dans une taverne de sinistre réputation. Mais il y a cela de bien chez Papa Guillotin qu'on n'a pas besoin de pousser la porte pour entrer : il n'y en a pas. Pour pisser, il y a les quatre coins. Et quand on veut manger, on nettoie la table d'un revers de manche.
Ce soir-là, l'ambiance était à la rigolade. Les clients, qui savaient que le pâté de lapin était en fait du pâté de chat, faisaient miaou quand la serveuse posait l'assiette devant eux.
Malo de Lange, fils de Personne - Marie Aude Murail

Je suis une astronaute surfant sur une vague, dans l'océan de la Tranquillité. J'ai roulé trop vite sur la route de la Tristesse, dérivé trop longtemps sur l'épave du navire Stress, et failli perdre la tête sur le TGV de l'Oubli. Mais voilà que je glisse avec grâce dans une direction positive. Ce ne sera pas un trajet éclair. Il va me falloir être patiente, suivre le flux cosmique. Je me rapproche des côtes, où m'attend la plage de la Décontraction.
C'est le genre de délires dans lesquels Blake est capable de partir. Blake vient de Nouvelle-Zélande, et porte des tongs même par temps pluvieux. Il lui arrive de sortir des trucs tellement ringards que j'éclate de rire même lorsque je me sens triste. C'est plus fort que moi.
Lottie Biggs n'est presque pas désespérée - Hayley Long

Immobile sur la grève, mes longs cheveux noirs flottant au vent du large, je regarde la marée monter lentement au rythme des vagues et des courants, et je songe à ce que je suis devenue. Je ne sais trop à quel moment la chance m'a abandonnée, mais il y a, c'est évident, un certain temps déjà que cela s'est produit...
Filles de Lune : Naïla de Brume - Elisabeth Tremblay

 

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