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Chez Clarabel

14 avril 2011

"Is falling in love with someone's story the same thing as falling in love with the person himself ?"

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Cassia avait tout pour être heureuse : à dix-sept ans, sa cérémonie de Couplage est un vrai succès, son Promis n'est autre que son ami d'enfance Xander, de plus ses exercices de classement font d'elle une experte en la matière, la destinant ainsi à une grande carrière. Une petite vie parfaite, donc. Et puis la demoiselle perd peu à peu ses certitudes - le visage d'un autre garçon au lieu de son Promis apparaît sur sa microcarte, le décès de son grand-père survient et deux poèmes interdits ont été glissés dans son poudrier. Mis bout à bout, ces indices vont inciter Cassia à voir la Société différemment.

N'attendez pas la cavalerie au détour de cette lecture, vous risqueriez d'être déçus. Il s'agit en fait d'une histoire subtile, profonde et délicate, où sont soulevées des interrogations essentielles sur nos sentiments et notre libre-arbitre, alors qu'est dépeint un monde utopique - celui de la Société (il n'y a aucun problème de santé, on tombe amoureux et on épouse la personne promise, il n'existe aucune place pour le hasard, même l'âge de mourir a été décrété). Cassia n'est pas une héroïne intrépide, pas une rebelle, mais la petite fille sage va progressivement sortir de sa bulle d'obéissance. Son grand-père lui suggérait de se poser des questions, les bonnes questions, cela lui demandera du temps (après tout, l'illusion de la perfection était une vraie réussite). Mais elle va y parvenir, notamment par le biais sentimental (Cassia tombe amoureuse d'un autre que son Promis et c'est le drame !), elle réalise que la Société a toujours entretenu un semblant de complaisance qui dissimulait une main-mise sur leurs libertés. Et ainsi de suite, elle prend conscience de la vaste manipulation, de la perfidie des Officiels, toujours présents et attentifs aux moindres faits et gestes. Les événements se précipitent sur la fin, les masques tombent et les émotions sont très fortes.

J'ai apprécié la finesse de l'intrigue qui n'a pas cherché à bousculer son lecteur à travers une mise en scène spectaculaire, mais plutôt grâce à des faits quelconques, racontés minutieusement et portés par une héroïne ordinaire, en recherche de vérité. Je me suis totalement laissée porter par l'histoire, ressentant l'inertie et l'abrutissement avant de chercher à échapper au contrôle, comme Cassia. L'identification est habile, même si ses sentiments amoureux m'ont plutôt laissée songeuse...

Affaire à suivre !

Promise - Ally Condie
traduit de l'anglais (USA) par Vanessa Rubio-Barreau
Gallimard jeunesse (2011) - 424 pages - 18€

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13 avril 2011

I fell to earth with a thud. Or so I thought.

IMG_3130J'ai bien senti, dès le démarrage, que ce roman n'allait guère m'inspirer. Outre la ravissante couverture, l'histoire n'a pas su entretenir le moindre suspense (on m'expliquera pour le titre). S'il fallait encore douter du secret de l'héroïne, c'était juste pour faire semblant. Non ?

Ellie se sent observer par un beau gosse au lycée - il s'agit de Michael, il prétend qu'ils se connaissent déjà. Trois ans plus tôt, au Guatemala. Huh ? L'adolescente est confuse, elle ne se souvient de rien. Peut-être que ça va lui revenir. Et c'est vrai que ce garçon lui plaît, très vite ils sortent ensemble, échangent un premier baiser qui s'emballe, Michael est obligé de repousser les ardeurs de la demoiselle, calme-toi, chérie, nous avons tout notre temps, "we are meant to be together and this is just the beginning". Ha ! ha ! La pauvre Ellie est douchée. Elle s'autoflagelle et rase les murs du lycée, c'est sans compter sur l'insistance de Michael qui l'a vraiment dans la peau.

Moouuiii... Je n'ai pas encore lu 100 pages et déjà je sens que cet amour-coup-de-foudre m'ennuie profondément. Alors je fais mine de m'intéresser aux secrets de ce couple, Michael et Ellie se ressemblent, ils font les mêmes rêves dans lesquels ils volent, ils peuvent deviner les pensées des autres dès qu'ils les touchent, ou dès qu'ils boivent une goutte de leur sang. Bingo ! ce sont des vampires !? Et pourtant, le titre du roman m'indiquait une autre piste. (Tape sur le front.) Suis-je bête ?! J'ai pourtant déjà lu la série de Melissa de la Cruz, han-han, je vois très bien où l'auteur veut nous mener.

Gros, gros soupirs. Hélas, oui ce roman réunit tous les ingrédients qu'on peut déjà trouver à droite et à gauche dans les séries existantes. (A la rigueur, il y aura toujours des lecteurs curieux et benêts pour mordre à l'hameçon.) (Courbe l'échine.) Soyons fous, soyons honnêtes. Je n'ai pas détesté mais je n'ai pas beaucoup aimé non plus. L'histoire est, somme toute, basique. Et je ne parle même pas du couple d'amoureux - pfff. Quel ennui. De toute façon, c'est devenu une vilaine manie - désormais nos ados n'ont plus le temps de tomber amoureux, ils flashent instinctivement, ils se voient, ils se reconnaissent, ils s'aiment, ne cherchez pas la petite bête (ne vous embarrassez pas d'outsiders, pauvres de vous !). C'est écrit sur le cahier des charges : amour et évidence. Point à la ligne. (Et le reste, c'est accessoire.)

Je voudrais que ça change... j'ai le droit d'espérer ? Ceci dit, je suis blousée de mon plein gré. Cheers !  

Fallen Angel - Heather Terrell
Published December 2010 by HarperTeen

LUENVOLu en VO - 14

13 avril 2011

Ré-créatures de Cruschiform

Ou comment je m'amuse à dessiner des silhouettes originales et farfelues grâce à ce méli-mélo vraiment rigolo !

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Et une vidéo !

Ré-créatures de Cruschiform (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011)

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CHALLENGE Je lis aussi des albums (édition 2011) - 19

 

12 avril 2011

Pêle-mêle Clarabel #28

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 Toute la nuit, la tempête a soufflé sur la petite ville. Le lendemain matin, les fillettes, en vacances chez leurs grands-parents, bravent l'interdiction de quitter la maison pour se rendre aux alentours et découvrir les dégâts. Elles arrivent au cimetière, complètement ravagé, et se chargent alors de tout remettre en ordre, de nettoyer les allées et de réorganiser les fleurs pour mieux embellir les tombes. Elles ignorent que leurs petites silhouettes filantes ont été aperçues par la femme du maire et que cela a déjà été colporté à la connaissance des grands-parents, lesquels font alors mine de se poser des questions. L'histoire est toute mignonne, simple et souligne l'innocence de l'enfance. J'ai aimé les illustrations de toute beauté de François Roca, ce qui n'est guère surprenant.

Après la tempête, de Charlotte Moundlic & François Roca (Albin Michel, 2011)

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J'ai parcouru un autre album illustré par François Roca - vraiment superbe ! Il y a un réel souci du détail et les ressemblances avec le vrai personnage d'Elinor sont bluffantes (cliquez ici par exemple). L'histoire met à l'honneur une femme d'exception - Elinor Smith, une américaine pionnière de l'aviation. Son aventure est éblouissante car tout est parti d'un rêve, à l'âge de six ans, qui n'a jamais été contrarié par ses parents ou par l'adversité. Elinor souffrait de petits handicaps comme son âge, son sexe (nous sommes dans les années 20) mais cela n'a jamais été un frein pour elle. Elle a atteint ses objectif, relevé le défi de voler sous les quatre ponts de la ville de New York, décroché des médailles de mérite, bref Elinor Smith est un beau symbole de féminité et de détermination. L'exemple parfait qu'il faut s'accrocher à ses rêves et ne jamais renoncer.

L'incroyable exploit d'Elinor, de Tami Lewis Brown & François Roca (Albin Michel, 2011)

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J'ai aimé l'originalité qui se cache dans cet album de Merlin - Le garage. Ce sont des pliages, des pages qui s'ouvrent en grand, des indices cachés et des clins d'oeil rigolos qu'on trouve à la pelle. Une belle partie de cache-cache chez un garagiste qui a bien du mal à gérer sa petite troupe facétieuse.

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Le Garage - Merlin (Albin Michel, 2011)

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CHALLENGE Je lis aussi des albums (édition 2011) - 18

12 avril 2011

Teaser Tuesday #15

Tuesdayteaser"There's a reason they didn't keep this poem. This poem tells you to fight."
Ally Condie (Matched)

"Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rage at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.
Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light."
Dylan Thomas"

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11 avril 2011

"If the world comes to an end, I'm going to want cookies."

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Cela commence par l'annonce d'un astéroïde qui va entrer en collision avec la lune. L'événement est suivi avec excitation, pas nécessairement d'appréhension. Et le choc a lieu sous le regard ébahi de milliers de spectateurs, dont Miranda et sa famille, un choc d'une telle violence qu'il fait dévier la lune de son orbite. Et là, tout bascule, la tension devient palpable et les catastrophes naturelles s'enchaînent.

Vous ne trouverez aucun sensationnalisme à deux sous dans ce roman, au contraire je l'ai trouvé long et monotone, essentiellement parce qu'il s'agit du journal de Miranda, une adolescente ordinaire qui vit à Howell en Pennsylvanie. L'ambiance est donc minimaliste, routinière mais pesante. Je ne vous cache pas combien la lecture se révèle stressante ! Ce sont 300 pages qui vous mettent à bout de nerfs, on ne cesse de se demander jusqu'où ira le calvaire de Miranda et de ses proches, rien que pour ça l'auteur a parfaitement réussi à nous enfermer dans cette maison privée d'électricité, puis d'eau et de chauffage, sans compter le manque de nourriture qui finit par les rendre déséspérés et un peu dingues (j'avais presque honte de grignoter une gaufre au chocolat à côté). Il n'y a pas à dire - c'est flippant ! Par contre il faut supporter les observations au ras des pâquerettes et les réflexions mesquines de l'adolescente, particulièrement pénible et égoïste, même si elle évolue sur la fin, je l'ai tout de suite prise en grippe et elle m'agaçait prodigieusement.

Prochain livre à paraître en septembre, où nous suivrons la destinée d'un jeune new-yorkais et de ses soeurs. (Tome 2 : L'exil)

Chroniques de la fin du monde (tome 1) par Susan Beth Pfeffer
Pocket jeunesse (2011) - 390 pages - 17,50€
traduit de l'anglais (USA) par Laure Mistral

8 avril 2011

Lutter contre les frelons

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Je n'ai fait qu'une bouchée de ce petit roman, il était délicieux mais trop court, j'en voulais encore ! Fleur a quinze ans et une maman qui ne tourne pas rond. Celle-ci pousse sa fille à partir et se détacher, mais ce n'est pas facile. Jusqu'au jour où elle ne la reconnaît plus... et là c'est le drame. Fleur décide donc de partir avec ses potes sur leur bateau pour un demi tour du monde. Neuf mois d'errance et de navigation, de coeur qui bat et qui hésite, neuf mois pour grandir, loin de maman.
C'est tellement beau, bien écrit, doux, tendre, ça fait des galipettes et des boucles dans tous les sens, ça vous dresse un portrait de petite fille forcée de grandir trop vite, une ado impuissante et déboussolée, avec une enclume dans le ventre, parce que c'est douloureux, et frustrant, de voir sa maman pelotonnée sur son lit d'hôpital, sans énergie, sans ressource, sans étincelle. Et même le portrait de la maman est juste et touchant, elle est dingue et complètement allumée, c'est vrai, mais c'est une maman et moi je ne résiste pas. J'ai aimé leur tandem, j'ai souvent souri et même éclaté de rire en découvrant leurs petites philosophies de la vie (relever sa jupe et pisser, lutter contre les frelons, sentir le souffle du vent et alors fermer les yeux...).
Enfin bon, j'ai été attendrie par l'histoire de Fleur, pas facile et pas rigolote tous les jours, mais je n'ai jamais ressenti la moindre tristesse. Au contraire, tout est vif et éclatant, ça donne même des ailes. J'ai notamment relu plusieurs fois le dernier chapitre où Fleur apprend à faire du vélo avec sa mère, et c'est tellement ça : pousser son enfant à quitter le nid, lâcher la main de sa mère pour grandir. Même si ça fait peur. (Et moi je swoushe !)
Le livre nous fait également partager leur belle aventure sur la mer, et c'est comme si on faisait partie du lot. Fleur a trouvé sa nouvelle famille, Fredo le capitaine cordon-bleu, le couple modèle Marie et Matthieu (et leur bébé Lou), le Vampire doux comme un agneau et Tristan le phare solide - et au milieu, la petite Fleur en éclosion.
Je me sentais tellement bien parmi la bande, à voyager, rêver, manger des boulettes et du couscous, déprimer sous le ciel gris, jouer aux cartes, passer les écluses, scruter l'horizon. 110 pages, non vraiment, ce n'était pas assez. L'ambiance est délicieusement douillette qu'on ne voudrait jamais la quitter. 

Lâcher sa main - Séverine Vidal (Grasset jeunesse, coll. Lampe de poche, 2011 - 112 pages - 7,50€)
illustration de couverture : Sandrine Kao

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J'ai aussitôt mis la main sur un autre roman de Séverine Vidal, parce que j'étais encore totalement sous le charme de l'histoire de Fleur. (Et j'ai bien fait - j'adore !!! Je veux lire tous ses romans maintenant. Mode groupie off.) Cette fois, il est question d'une petite fille et de son papa dont elle découvre l'existence dix ans après. Et c'est sa tante qui lui raconte le secret de sa maman, comment elle s'est sentie trahie et malheureuse après son départ, comment elle a cru bien faire en protégeant son bébé et comment sa colère aujourd'hui l'étouffe et l'empêche d'ôter ses oeillères. Ce n'est cependant pas facile pour la fillette, car Ava a besoin de connaître son papa mais n'ose pas en parler avec sa mère. Alors, grâce à la complicité de sa tante, elle prend contact avec lui, écrit un petit mot maladroit, attend, reçoit sa réponse - une belle lettre dégoulinante d'amour et de tendresse.
Les retrouvailles auront lieu mais elles doivent rester secrètes. Ava ne veut pas décevoir sa mère, ni la blesser. D'un autre côté, cela lui permet de gérer seule cette parenthèse, de se familiariser avec la nouvelle vie de son père (rencontrer sa nouvelle femme et ses demi-frère et demi-soeur). Elle s'étonne elle-même de ne pas être jalouse, de ne pas en vouloir à ses parents, de ne pas trop regretter, non plus, le temps perdu. Elle sait qu'elle pourra désormais rattraper tout ça. Du moins, l'espère-t-elle.
Les vacances approchent et Ava a terriblement envie de partir trois semaines avec son père. Jusqu'à présent, elle avait jonglé entre les mensonges et les absences de sa mère (fatiguée, débordée par son travail). Elle sait que toute vérité n'est pas bonne à entendre - tant pis, elle se lance. Elle prépare alors une petite surprise pour sa maman, toujours aidée de sa tante et de son père.
Et je dois dire que j'avais la boule au ventre quand celle-ci est sortie de son boulot, s'est assise sur le trottoir, complètement choquée, avant de s'enfuir. Il y avait de quoi être bouleversée !!! Mais heureusement c'est un roman intelligent et sensible, qui offre une vision idyllique et conciliante de la séparation et du partage, c'est une vraie petite réussite - 70 pages de bonheur, de petites habitudes à prendre et de limites à dépasser parce que c'est beau l'amour !
Et une petite fille qui doit son prénom à Ava Gardner et qui raffole des quinze dernières minutes des films ne pouvait qu'être une héroïne attachante et exceptionnelle - vive la Méthode Ava !

Comment j'ai connu papa - Séverine Vidal (Rouergue, coll. Dacodac, 2010 - 74 pages - 6,50€)

le blog de l'auteur : http://severinevidal.blogspot.com/

7 avril 2011

Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.

IMG_3307Contrairement à Méto, je trouve que le nouveau roman d'Yves Grevet s'inscrit davantage dans la case jeunesse (ce qui n'est nullement péjoratif). Au départ, il est question d'un devoir de classe, ou plutôt d'une expérience littéraire (un peu comme ce roman, d'ailleurs), le sujet est simple : Postez-vous seul(e) à un endroit du centre-ville entre 9 heures et 10h30, et écrivez ce que vous voyez ou ce que cela vous inspire. La forme est libre. C'est d'ailleurs utile de le préciser, car les élèves de cette classe de 1ère vont s'adonner à cet exercice avec beaucoup de génie. Nous sommes très loin du formatage scolaire (ce qui a aussi pour autre effet pervers de rendre l'ensemble peu crédible, je le crains), mais on s'en moque puisque c'est un vrai régal ! Avec mention spéciale pour les commentaires de la prof qui sont drôlissimes.

A côté de ça, une enquête se met en place. Le même jour, à la même heure, le notaire de la ville est assassiné et la police n'a aucun indice. Erwan, le narrateur, et sa charmante complice Cassandre s'improvisent alors détectives car ils sont persuadés que les réponses se trouvent dans les copies de leurs camarades. Ainsi, portés par des divagations poétiques, des rapports scientifiques, des observations délirantes et des certitudes à faire frissonner de plaisir, nous suivons leurs hypothèses jusqu'à la résolution finale du problème. Bon, j'avoue, l'énigme est peu à peu devenue à mes yeux un outil secondaire.

J'ai en fait beaucoup aimé les détails farfelus et originaux du roman - on a même une image enthousiasmante des adolescents, que j'imagine peu répandue mais ce n'est pas bien grave, et puis ça divertit. Tout est positif et délicieusement rafraichissant dans ce livre. Il est riche d'éléments qui ne se prennent pas au sérieux, comme les copains d'Erwan qui ont créé le club des mangeurs de gâteaux (avec salve d'applaudissements, ôde à la gourmandise etc.). Génial, non ? En tout cas, ça fait saliver. Ainsi, pour de multiples raisons infimes, j'ai trouvé cette lecture extra, sans être exceptionnelle non plus. La plume d'Yves Grevet est toujours un pur bonheur. Et puis, il fallait oser rebondir après le succès de Méto et ne pas décevoir les fans. C'est donc totalement différent, et je trouve ça admirable.

Seuls dans la ville (entre 9h et 10h30) - Yves Grevet
Syros (2011) - 215 pages - 13,90€
illustrations : Jérôme Meyer-Bisch

6 avril 2011

Lettres à plumes et à poils

IMG_3005Ce petit livre à la couverture jaune pétant est un recueil désopilant de lettres écrites par des animaux à plumes et à poils (et pas seulement), et qui déclenchent forcément le fou rire ! Imaginez un renard écrivant à une poule et son mari le coq car il meurt d'amour pour leur fille et souhaiterait l'épouser et organiser une folle fiesta avec deux, trois copains et toute la bande de la basse-cour ; ou une fourmi réclamant à sa reine un meilleur poste - le tri des ordures ! - avant de découvrir l'existence des vacances ; et aussi un escargot fou amoureux d'une limace top-modèle et impatient de la rencontrer pour de vrai ; mais encore un cochon d'inde président de l'association des mal nommés qui réclame qu'on lui change son nom pour le doudou d'inde (trop mignon) ; et finalement un corbeau qui déverse son fiel sur ses voisins à des poulets vraiment trop incompétents, selon lui.
Les illustrations sont de Delphine Perret et c'est un régal ! Philippe Lechermeier a su varier les plaisirs en diversifiant son style d'écriture selon les lettres et leurs correspondants, je vous jure, c'est poilant ! Les trouvailles sont excellentes, et même un lecteur adulte y trouvera son compte puisqu'il n'est pas sourd aux sous-entendus pointant les travers de notre société ici épinglés avec insouciance et allégresse.
Bref, j'ai tout simplement adoré ! Et je suis partante pour une nouvelle fournée. (On a le droit de rêver !)

Lettres à plumes et à poils - Philippe Lechermeier smileyc002 
illustrations de Delphine Perret
éditions Thierry Magnier (2011) - 170 pages - 9,80€

Cet ouvrage est publié avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.

5 avril 2011

Toute la splendeur flamboyante du mariage arrive quand finit l'amour.

IMG_3300Dernier tome de la série ! Je n'ai pas été déçue, même si je trouve que cela se termine sans esbroufe et avec trop de facilités. Henry est très loin du jeune homme séducteur sans scrupules de ses débuts, Penelope fait moins d'étincelles, Diana conserve son caractère indépendant et entier (c'est la seule qui sort grandie de la saga, à mes yeux), sa soeur Elizabeth se débat avec ses souvenirs et Carolina atteint le firmament ! Que d'aventures pour nos chers new-yorkais ! 

Il m'a cependant manqué un peu de peps au début du roman, alors que nous étions pourtant aux portes du tome final. Tant d'événements étaient survenus précédemment, il restait encore beaucoup de dossiers à régler, je me demandais quand l'action allait se mettre en branle (vers la moitié du livre, donc). Aussi, comme je le craignais, les solutions me sont apparues faciles, trop faciles (surtout pour Elizabeth aux prises avec de terribles révélations). L'issue n'en demeure pas moins flamboyante et romanesque, à ceci s'ajoute un doux parfum nostalgique. En effet, le vent tourne pour nos membres de cette société huppée et rétrograde, même Le Joyeux Dandy le souligne. Le tic-tac de l'horloge se fait plus fort, l'avènement de Caroline Broad ou l'émancipation de Diana Holland (sa coupe de cheveux, ses choix amoureux, son goût du risque) font notamment sonner le tocsin d'une ère nouvelle.

Et définitivement les couvertures auront été de toute beauté, elles ont su enrober de douceur et d'élégance cette saga aux rouages bien huilés et aux situations téléphonées, un peu comme les sitcoms à succès. On y retrouve tous les clichés et toutes les ficelles du métier, c'est prouvé, mais j'ai de loin trouvé que c'était un défaut car je me suis régalée du premier au dernier tome de cette série d'Anna Godbersen (ma préférence se porte à jamais sur le tome 2). L'auteur travaille actuellement sur une autre saga se passant pendant les années folles, Bright Young Things.

Vénéneuses (Rebelles #4) - Anna Godbersen
traduit de l'anglais (USA) par Alice Seelow
Albin Michel (2011) - 430 pages - 17€

Lu et adoré par Sophie & Fantasia

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