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Chez Clarabel

5 mars 2012

"I don't believe in ghosts. I'm not crazy! But, I'm telling you, there is something weird about all this stuff."

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Deuxième volume de la série Les Filles au chocolat, avec changement d'héroïne et de style. Cette fois, Skye, l'une des jumelles de douze ans, prend la parole, nous faisant partager ses humeurs romantiques et sensibles. Skye est à un âge délicat, où elle commence à s'interroger sur ses propres envies, voulant ainsi se démarquer de sa soeur, son double. Cette tentative de distinction est mal perçue par Summer, qui reproche à Skye de s'enfermer dans son obsession pour leur arrière-grand tante, jusqu'à porter ses toilettes, ce qui serait, selon elle, malsain. Alors Skye prend ses distances, la nuit elle rêve de Clara et de son amoureux, un gitan, pour qui elle aurait tout quitté. Quel scandale ! Mais c'est suffisamment croustillant pour nourrir le romantisme de la jeune fille.

Et parce qu'elle est une demoiselle rêveuse et solitaire, le ton du roman se veut également plus calme, plus doux, plus onirique. C'est reposant, enfin éloigné des mièvreries sentimentales infligées par le premier tome. L'imbroglio amoureux entre Cherry, Shay et Honey n'a pas trouvé d'issue apaisante, ce qui alourdit clairement le climat familial. Cela donne une idée d'ensemble de la complexité de vivre ensemble, d'accommoder les différences de chacun et de faire en sorte que tout le monde trouve sa place, sans blesser l'autre. Pour l'instant, le pari n'est pas encore réussi, ce qui doit amener l'auteur à faire évoluer sa série dans ce but. Et je pense que c'est ce qui explique aussi pourquoi l'auteur abuse autant de propos sucrés et maniérés, afin d'adoucir les jugements et les perspectives. Coeur guimauve porte bien son nom. Je trouve toujours ça un peu écoeurant, mais ma fille adore !

Les filles au chocolat, tome 2 : Coeur guimauve, par Cathy Cassidy
Nathan, 2012. Traduit de l'anglais par Anne Guitton. 

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4 mars 2012

Le Journal de Fanny

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Fanny a neuf ans quand elle voit son père arrêté par deux agents de la police secrète. Son seul tort : avoir quitté l'Allemagne quelques années plus tôt pour se réfugier en France. Nous sommes en 1939. La famille de Fanny est juive, et très vite sa mère prend l'initiative de confier ses trois filles à un organisme chargé de protéger les enfants. C'est ainsi que Fanny et ses soeurs vont vivre quelques années à la campagne, au château de Chaumont, dans la Creuse. Mais la tranquillité sera de courte durée puisque les activités des Justes ont été dénoncées à la Gestapo. A seulement treize ans, Fanny assumera de conduire pas moins de 28 enfants jusqu'en Suisse ! 

Ce livre est avant tout un témoignage bouleversant retraçant l'incroyable courage d'une adolescente de 13 ans qui a pris sur elle pour protéger ses soeurs et d'autres enfants juifs en bravant la police allemande. Son âme de cheftaine va guider tout ce petit monde vers un lieu plus sûr, au-delà des frontières suisses, bien évidemment son parcours sera semé d'embûches, mais jamais la jeune fille ne baissera les bras. Elle fera preuve d'une témérité exemplaire, portée par l'espoir et la rage de survivre. C'est très fort, je n'avais jamais entendu une telle histoire, et franchement j'ai terminé ma lecture encore étourdie d'admiration.
Cela restera, incontestablement, une belle leçon de bravoure et d'héroïsme.

Le Journal de Fanny, par Fanny Ben-Ami
Récit recueilli par Galila Ron-Feder et traduit de l'hébreu par Benjamin Ben-Ami.
seuil, 2011 

Suivi de Les Enfants juifs au coeur de la guerre, un texte documentaire de Claude Grimmer. 

4 mars 2012

Poil au vent ... WafWaf & Captain Miaou !

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Les aventures de WafWaf et Captain Miaou sont drôles, un peu, beaucoup et pas du tout. Une belle marguerite, pensez-vous. Ce n'est pas loin. Dans l'ensemble, l'histoire se veut cocasse, l'humour volontairement absurde, les personnages ne ressemblent à rien, ou presque, mais ils sont bidonnants.

C'est l'histoire d'un capitaine sans le sou, sans navire et sans équipage, jusqu'à ce que WafWaf, un truc jaune, gentil et naïf, lui fasse cadeau de tout ça pour lui remonter le moral. Débutent alors leurs folles péripéties sur mer et sur terre, portées par un souffle joyeux et un dynamisme qui donne le sourire aux lèvres. Tout ne se passe pas très bien pour eux, ils vont par exemple croiser la route de pirates qui vont les spolier, se faire pigeonner sur un marché de fruits et légumes qui coûtent un bras, plus la rencontre avec la vieille dame à la tête de cheval et qui raconte des histoires sordides... ça frise le n'importe quoi, mais j'avoue que ça m'a tout de même bien plu. 

Le fond peut paraître bébête, sans méchanceté de ma part. Car je me suis sincèrement attachée à ces aventuriers ratés, qui retroussent sans cesse leurs manches, n'abandonnent jamais tout espoir de s'en sortir. Ils sont aussi les champions de jeux de mots à deux balles et les acteurs des situations les plus loufoques. Amateurs d'humour absurde, ce rendez-vous est pour vous ! 

WafWaf & Captain Miaou, tome 1 : Poil au vent par B-gnet
BD Kids, rééd. 2012 ou http://www.editionsmilan.com/59f4e0e6/WafWaf-et-captain-Miaou-Tome-1.html

2 mars 2012

... le bonheur, c'est d'accepter de ne pouvoir jamais compter les étoiles, et continuer de les contempler.

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ENFIN la dernière partie des histoires des Blue Cerises. J'attendais ce moment depuis mai 2010 ! Cela commençait à faire long... Autant dire que le plaisir des retrouvailles me faisait planer sur un petit nuage. Aussitôt je plonge mon nez dans le bouquin et, là, grand sourire jusqu'aux lèvres, parce qu'il est question de Zik.
Zik, ma chouchoute. La douce rebelle, au grand coeur. Mais Zik est malheureuse par la faute des Cerises. La brouille est sévère, tous se cachent dans leur coquille et c'est à celui qui fera le premier pas, qui tendra la main... Pas facile. Alors Zik a entrepris sa propre thérapie, elle voit un psy, elle parle du passé, une douleur en appelant une autre, et elle a renoué avec son amoureux.
Viendra le tour d'Amos, qui me donne toujours l'impression d'être un grand sage, attentif, présent, ne jugeant jamais, très à fleur de peau, lui aussi. Son refus de quitter la France avec son père et sa soeur s'explique autrement que par l'envie de rester auprès de ses amis, Amos a besoin de retrouver d'autres racines... et là, autre rencontre, autre destin, c'est troublant.
Surgit de sa boîte l'imperturbable Satya, drôle, irrésistible, charmeur et charmant. C'est clair, tout le monde craque pour lui. Et dire que notre grand séducteur ne le fait même pas exprès ! En fait, lui aussi a la tête à l'envers, il fuit certains fantômes, court après d'autres, croise une belle inconnue dans son duffle-coat rouge, serait-ce bien la même ? Satya est à bout de souffle, il en a marre de passer à côté du bonheur et de le voir filer entre les doigts. 
Le dernier acte est donc consacré à Violette, complètement paumée et qui s'en veut. Il est temps d'en finir avec Olivia, elle seule doit prendre les devants et affronter le passé. Elle le sait. En chemin, elle croise un type constellé de poussière grise et qui lui parle de Murakami. C'est Nemo. Et déjà, son coeur s'emballe... sauf que c'est connu que Violette est allergique aux histoires d'amour, aux sentiments et aux déclarations. Du coup, c'est la panique. Il ne lui a rien promis, mais son intuition ne la trompe pas.
Entre retrouvailles et secrets dévoilés, la dernière saison des Blue Cerises nous apporte de grandes bouffées de joie, de peine et de tendresse. Place également aux doutes, aux inquiétudes, aux interrogations et aux prises de position. Ce dernier rendez-vous est plus grave, un peu doux-amer, mais c'est aussi le rendez-vous qui recommande de lâcher prise, de s'aimer, de l'avouer, de prendre son envol. Et c'est sur une pointe de nostalgie que ça se termine, que les Cerises nous poussent vers la sortie. Fin du spectacle. Applaudissements.
C'est triste, quoi. 
Mais reste le souvenir d'avoir lu et aimé une série bouleversante, très bien écrite, avec des personnages à bichonner et chérir parce qu'ils le valent bien... Encore merci pour cette rencontre, cette expérience complètement folle de pencher vos quatre têtes sur une même intrigue, vraiment un pur enchantement !  

la petite phrase de la saison 4 : Elle me lance un regard, elle a peur, je sais, mais ça y est, elle plonge, elle est entière, c'est ce qui me fascine chez elle : sa force de vie, comme une boule d'instinct qui dévale la pente jusqu'au bout, une fois que sa décision est prise, Zik sait ouvrir les brèches.

Blue Cerises, saison 4 : Lune Bleue par Maryvonne Rippert, Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet & Cécile Roumiguière
Milan, coll. Macadam, 2012.
nouveau format, nouvelles couvertures -) j'aime beaucoup !

mais surtout...

1 mars 2012

Music is love.

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Rien que pour les références musicales, ce livre est extra ! Sans quoi, c'est l'histoire d'Allie, seize ans, qui vit à Berkeley, la ville universitaire, avec sa mère divorcée. Elle travaille chez un disquaire, Bob & Bob, où elle croise d'autres allumés comme elle, des passionnés de musique et de vintage, dont le très mystérieux M, sur lequel Allie craque et nourrit toutes sortes de fantasmes.
Elle a aussi créé un blog, Princesse Vinyle, qui, espère-t-elle, devrait révolutionner la blogosphère et l'industrie musicale : parce qu'elle veut rassembler tous les aficionados autour de la même passion, déclencher un vent protestataire contre le rock aseptisé, le téléchargement, le numérique, le matraquage publicitaire.
Dans le même temps, une série de cambriolages a lieu dans le quartier où Allie bosse, elle va naturellement chercher à éclaircir ses doutes en compagnie de sa meilleure amie, Kit, en pleine détresse sentimentale. Oui, parce qu'on se doute un peu du schmilblick, mais faisons comme si. De son côté, la mère d'Allie tente de reconstruire sa vie amoureuse, tandis que son père annonce qu'il va de nouveau être papa. Tout ça fait sourire ou grincer des dents, mais c'est la vie, Allie est très philosophe, à seulement seize ans elle fait preuve d'un bel esprit zen et pas rancunier, et rien que pour ça, c'est très appréciable !
En fait, ce petit roman raconte la vie de tous les jours d'Allie, ce qui rend la lecture presque ordinaire, mais surtout proche du lecteur, car c'est une histoire faite de belles rencontres, du temps qui passe, de vacances d'été, d'intuitions désagréables selon lesquelles on se serait bien trompé en tirant le mauvais numéro, de la fin d'un rêve et de la décision de passer à autre chose. C'est finalement banal, mais pas désagréable, et c'est ponctué de musique, bien entendu. A ce sujet, Allie est très snob en la matière, elle a le droit, ses goûts sont sûrs, sélectifs et irréprochables. L'occasion de faire de belles découvertes, comme Billy Bragg et son tube California Stars ! 

Princesse Vinyle, par Yvonne Prinz
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012. Traduit par Madeleine Nasalik. 

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29 février 2012

Vengeeeaaance !!!

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Je ne suis pas mécontente d'avoir tourné la dernière page, car s'il était possible de commettre un meurtre sur un personnage de papier, j'avoue de suite ma culpabilité. Bon sang de bon sang, cette princesse Alera a eu le don de m'exaspérer au plus haut point, mais vraiment, c'est incroyable les sentiments écoeurants qu'elle a pu éveiller chez moi.

Parce qu'elle est désormais coincée dans un mariage de convenance, ce qui officie son titre de reine au passage, Alera a une attitude épouvantable avec son époux. Ce n'est pas lui qu'elle aime, et l'élu de son coeur s'est fait la malle, il est parti chez l'ennemi, disons très franchement que c'est un traître, mais Alera refuse de l'entendre et cherche à le défendre.

Son royaume se prépare à un conflit sanglant, tous les généraux sont à cran, mais notre souveraine se soucie de sa petite personne, de son amour contrarié, et bien entendu elle ne voit pas tous les efforts pour lui plaire de son époux, qu'elle juge définitivement sarcastique et imbu de sa personne. Argh.

Cette lecture exige une forte dose de patience, croyez-moi. J'entends bien les battements de coeur, les rouages des amours contrariées, la solitude et l'effroyable sensation d'être à court de solution, mais voyons... Alera a dix-huit ans, elle a des responsabilités, elle se doit de penser à ses sujets avant ses soucis personnels, croyez-vous qu'il en est ainsi ? Non, forcément.

Toute la première partie de l'histoire est assez calme, cela se passe au château d'Hytanica, on suit les déboires maritaux d'Alera et de Steldor (je l'adore), au loin on devine les tourments politiques, ça gronde, ça rage... et paf ! l'ennemi déclenche les hostilités en kidnappant un membre de la famille royale. Notre chère Alera est effrondée pendant quelques lignes, et puis zou ! ... que devient son Narian chéri ? serait-il coupable d'avoir retourné sa veste ? mais pourquoi, pourquoi ?!

Les atermoiements de l'héroïne sont franchement INSUPPORTABLES. Je crois que le point culminant survient alors que Narian s'introduit en douce dans les appartements de la reine pour lui filer un rendez-vous clandestin pour le lendemain. Notre cruche dit banco ! Grrr.

La fin du roman est plus intense, Alera tente une approche différente, c'est en femme forte et conquérante qu'elle veut apparaître, mais à ce stade, mes nerfs étaient tellement à vif que plus rien ne me surprenait. Les décisions trop tardives de la jeune femme n'ont pas su m'attendrir... J'étais dégoûtée !

La trame romanesque n'est pas mauvaise, c'est simplement la personnalité trouble et immature de l'héroïne qui est responsable des nombreux agacements que cela a pu m'inspirer. Si on peut faire abstraction de ce détail, je pense que cela reste une lecture agréable !

Le Temps de la Vengeance (Alera #2) - Cayla Kluver
MsK, 2012. Traduit par Nicole Ménage. 

Allegiance  -) la couverture originale smileyc219  

29 février 2012

Eddy Milveux : dans tous ses états !

Arf, qu'est-ce que j'ai pu rigoler ! A première vue, c'est tout simple et complètement débile mais j'ai vraiment adoré.

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Un jour, Eddy Milveux a sauvé une blatte magique d'un chewing-gum et a voulu tenter un vœu farfelu pour tester les pouvoirs de la bestiole : et paf, depuis il a les cheveux roses ! Chaque jour, la blatte est capable de lui réaliser le vœu qu'il désire, il prendra fin dès le lendemain, seul le tout premier est ineffaçable. Argh.

Dans ce deuxième tome des aventures d'Eddy, nous le découvrons comme tout jeune adolescent dans sa vie de tous les jours, avec des parents qui se disputent et prennent la décision de se séparer. La mère est en effet tombée amoureuse d'une autre femme. Dans la foulée, Eddy et sa soeur héritent d'une demi-soeur empoisonnée, mais font contre mauvaise fortune bon coeur en découvrant la jolie maison avec piscine. 

De son côté, le père va déprimer et se consoler avec des chips. Résultat, il va devenir obèse, perdre son boulot et ne plus pouvoir sortir de chez lui. Heureusement il va reprendre du poil de la bête, et Eddy va continuer à jongler entre ses deux foyers sans trop se prendre la tête.

Pour rendre l'ensemble moins planplan, Lisa Mandel a donc introduit sa blatte magique, sa blatte infernale, celle qui exauce un vœu par jour. Chouette cadeau, on se dit, mais pas du tout ! En fait, il apparaît que les vœux souhaités sont mal interprétés et provoquent des situations encore plus dingues et catastrophiques, ce qui plonge Eddy dans l'embarras (on le comprend !). Impossible pour lui de tirer profit de la situation, c'est terriblement injuste. 

C'est donc le lecteur qui s'éclate dans son coin, se régalant des bonnes trouvailles et des chutes infernales de chaque gag. Entre nous, il faut être amateur de l'humour absurde pour franchement apprécier cette série. Mais il y a un tel potentiel derrière l'histoire et les dessins, ça peut paraître bête mais c'est efficace. J'étais bidonnée par les nombreux déboires d'Eddy, à chaque page c'est la promesse d'une nouvelle débâcle et ça s'étale sur seulement 50 pages... non, sérieusement, c'est beaucoup trop court !  

Une série originale, rigolote et carrément farfelue.

Eddy Milveux, tome 2 : Eddy dans tous ses états ! par Lisa Mandel (BD Kids, rééd. 2012)

28 février 2012

Tout ça finira mal ... Adèle !

Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à découvrir cette petite Adèle, mais définitivement j'ai beaucoup ri face à son effronterie et son humour noir ! 

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Adèle n'aime personne et prend un malin plaisir à traumatiser tout son petit monde, à commencer par son chat, Ajax, depuis qu'elle vient de découvrir que c'était un simple chaton à l'air bête et non un bébé lion. Il y a aussi son amoureux transi, Geoffroy, tellement gentil et serviable que c'en est écoeurant aux yeux de la fillette.

Elle a pour ambition dans la vie de réussir sa vocation de dictateur, alors elle s'entraîne auprès de ses parents, elle les martyrise comme ses petits jouets en plastique, mais heureusement le couple ne manque pas d'humour ni de répartie ! Ah, c'est vrai, Adèle ne cache pas son attachement pour sa grand-mère, peut-être parce que son père a un jour prétendu que c'était une sorcière, en attendant la fillette guette pour voir le masque tomber !

Pas plus d'une supercherie en famille, s'il vous plaît. Le coup d'Ajax lui reste encore en travers de la gorge... et pourtant, qu'est-ce qu'il est trognon, ce chaton ! Du début à la fin, son expression du visage est inchangé, il en bave, il ne moufte pas, et ça c'est génial. 

C'est fort d'un humour placé sous le signe du second degré que cette charmante série se présente à nous. On y découvre un chouette éventail de tout ce qui est interdit et immoral chez les jeunes enfants, et bien évidemment ça ne choque pas du tout. Adèle a une forte personnalité, elle n'aime ni la facilité ni la popularité, elle refuse les concessions et les politesses, elle abhorre la tendresse et les trucs cucul la praline, elle aime le trash, les trucs morbides, les expériences douteuses, briser le coeur des autres, jouer avec les nerfs de ses proches ... c'est une petite sadique qu'on aime pourtant avec tendresse ! 

Et parce qu'elle est insupportable, on craque pour elle. Il faut dire aussi que cette série a réussi la dose parfaite en cynisme, sans verser trop dans la caricature, et du coup on adhère totalement au ton décalé de cette lecture.

Mortelle Adèle, tome 1 : L'enfer, c'est les autres & tome 2 : Tout ça finira mal, par Tan & Miss Prickly
Tourbillon, 2012.
découvrir sur son site des planches rigolotes : http://www.mortelleadele.com/

À bientôt bande de nouilles !

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28 février 2012

"Mais oui, la guerre va finir. Vous verrez, nous fêterons le prochain Noël tous ensemble."

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Paris, 1943. Comme beaucoup de Français, les locataires du 24 rue des Quatre-Vents ont la vie dure, ils ont faim et froid, ils n'en peuvent plus de la guerre et ils ont peur. Mais la générosité et l'entraide prennent le dessus, et tous se serrent les coudes dès que l'un d'eux rencontre le moindre souci. Michel, douze ans, vit avec sa mère, son frère et sa soeur, en attendant le retour de leur père prisonnier en Allemagne. Son meilleur ami Georges est juif et vit avec ses parents sous une autre identité. Ensemble, plus trois, quatre copains, ils ont créé le journal des Pirates de la résistance, en veillant à ne pas attirer l'attention de Stéphane Gourre, un camarade de classe, également locataire rue des Quatre-Vents, sa famille et lui sont en effet de farouches collabos, prêts à tout dénoncer pour s'offrir le privilège d'une dinde et du champagne à Noël...

C'est donc ça, La maison des Quatre-Vents, c'est un petit roman chaleureux, indémodable, écrit par Madame Colette Vivier, une plume rare et raffinée. Elle savait raconter les grandes choses de la vie avec des petits bouts de rien, comme ici, il s'agit de la vie ordinaire d'une maison où étaient logés des gens simples, aux horizons divers, alors qu'ils sont tous confrontés aux mêmes angoisses, d'où le formidable élan de solidarité. L'histoire est principalement centrée sur Michel, à douze ans c'est encore un môme qui s'imagine que jouer à la guerre, c'est faire de vous un héros, comme si l'auteur avait voulu opposer son innocence à la dure réalité du terrain. C'est ce mélange qui rend la lecture si attachante, d'un côté la légèreté, de l'autre la gravité. Parce qu'après tout, on a vécu ces années sombres du point de vue d'un enfant, c'est naïf mais ça n'occulte pas le reste. A travers ce roman, c'est aussi un grand auteur qu'il faut redécouvrir !  

La Maison des Quatre-Vents, par Colette Vivier
Illustrations de Serge Bloch. Casterman, 2012 pour la présente édition. 

pour mieux découvrir l'auteur : Les maisons de Colette Vivier

28 février 2012

Tuesday Book trailer #1

Nouveau phénomène : le livre présenté sous forme de bande-annonce, comme au cinéma ! Parfois, ça a du bon. Parfois, c'est moins bon. J'opte donc pour la première option. Selon mes envies, je partagerai un book trailer dont j'apprécie l'ambiance, à tel point que je lirai peut-être le roman en question ! C'est vous dire comme c'est efficace. >.<

Eleven minutes passed before Delaney Maxwell was pulled from the icy waters of a Maine lake by her best friend Decker Phillips. By then her heart had stopped beating. Her brain had stopped working. She was dead. And yet she somehow defied medical precedent to come back seemingly fine 

—despite the scans that showed significant brain damage. Everyone wants Delaney to be all right, but she knows she's far from normal. Pulled by strange sensations she can't control or explain, Delaney finds herself drawn to the dying. Is her altered brain now predicting death, or causing it? 

Then Delaney meets Troy Varga, who recently emerged from a coma with similar abilities. At first she's reassured to find someone who understands the strangeness of her new existence, but Delaney soon discovers that Troy's motives aren't quite what she thought. Is their gift a miracle, a freak of nature-or something much more frightening? 

For fans of best-sellers like Before I Fall and If I Stay, this is a fascinating and heart-rending story about love and friendship and the fine line between life and death.

Fracture, by Megan Miranda
Published January 2012 by Walker & Company

  • EN VF  :  Chez Pkj (Pocket jeunesse) en avril 2014
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