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Chez Clarabel

19 janvier 2007

La douceur assassine - Françoise Dorner

douceur_assassineMonsieur Armand est un vieux monsieur à la retraite, veuf et père de deux enfants qu'il ne voit quasiment plus. Un jour dans le bus, il croise une jeune fille en jupe plissée bleu marine. Troublé par son sourire, il est définitivement conquis par le geste de tendresse que cette Pauline va lui tendre. Tous deux vont se revoir, s'entendre, se comprendre. "Deux solitudes qui se croisent, l'une connaissant les règles du jeu, mettant l'intelligence et l'instruction au-dessus de tou, sacrifiant le coeur et la bonté à l'obligation morale, et l'autre, instinctive et sensible, sachant spontanément donner de l'amour et de l'attention sans créer de malentendus."

"La douceur assassine" est une histoire écrite avec beaucoup de sensibilité, une histoire simple et jolie. Elle met en avant la solitude et le désarroi d'un homme face au temps qui passe, le conforte à faire le bilan de son passé, de sa carrière professionnelle, de son mariage qui s'est conclu par la mort douloureuse de l'épousée, de son rôle de père. La relation entre Armand et Pauline est douce et pudique, elle n'implique que des sentiments de respect et tolérance. Elle pousse l'un à s'ouvrir, l'autre à réfléchir. C'est une rencontre délicieuse, une lecture divertissante, écrite avec intelligence et habileté. "Sur quoi peut déboucher une rencontre entre une vie qui se termine et une autre qui commence ? Le malentendu, l'illusion, la pitié. Je n'avais qu'à m'en prendre à moi-même. Je savais très bien ce que je risquais en me livrant à la gentillesse d'une inconnue. Je savais très bien que la moindre attention pour un homme de mon âge peut lui être fatale. L'indifférence tue à petit feu, mais la douceur assassine." - Un roman très sensé, qui amène à se poser beaucoup de questions. Intéressant.

Albin Michel

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18 janvier 2007

Avis de tempête

J'aime croire que ma Miss C. a des dons de voyance quand elle a emprunté ce livre à la bibliothèque de son école, vendredi dernier :

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Clarisse, la petite souris, a connaissance qu'une grosse tempête va souffler dans la nuit et menacer le toit de sa maison. Pourtant, elle n'a pas peur. Elle est partagée entre la fascination et un tantinet l'effroi. Qu'importe, elle se couche, le vent rugit et cogne à sa fenêtre. Clarisse peut compter sur ses parents pour le confort d'un lit douillet. Tous trois décident de construire un campement dans le lit de Clarisse, avec une tente, quelques outils indispensables (du café au lait, des biscuits à la cuiller, des cornichons, du sucre, du camembert, un jeu de sept familles, le collier de maman, le poste de radio et même la petite cochonne en porcelaine). Le vent peut bien gronder, Clarisse et sa famille sont bien à l'abri dans le lit ... qui se transformera en bateau-tente !

Fabuleux album écrit par Florence Seyvos et illustré par Claude Ponti. Cette histoire permet aux enfants de relativiser leurs peurs et angoisses nocturnes, par exemple. Il démontre qu'avec beaucoup d'amour, on surmonte bien des galères !... C'était un album clin d'oeil pour cette journée où le vent a soufflé fort, très fort, sur la partie nord du pays (Madame météo, je deviens !).

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Cadeau : ces belles images qui donnent chaud... dans le confort de notre salle de bains, notre refuge du soir !

La tempête,  par  Florence Seyvos & Claude Ponti

L'école des loisirs

 

18 janvier 2007

Boléro - Michèle Lesbre

boleroCela commence ainsi : "J'avais découvert cet hôtel par hasard, un jour de pluie, en automne. Il paraissait abriter les bonheurs les plus insensés, protéger un peu de la vie ordinaire. Tout à l'heure j'y suis entrée seule, prétendant m'appeler Roslyn Taber sans que la femme à l'accueil parût surprise." Oui, car Roslyn Taber est en fait le personnage interprété par Marilyn dans Les Désaxés. C'est ainsi que j'ai plongé instantanément en état de grâce, savourant page après page la plume de Michèle Lesbre qui nous raconte une histoire de souvenirs ressassés à la suite d'une lettre reçue, un courrier qui lui vient de loin, d'une campagne où Emma, la narratrice, avait passé un été fabuleux chez Gisèle, l'ancienne voisine de ses parents à Paris. Au cours de cet été, la jeune fille avait fait la connaissance de Fred et Paul, deux amis amoureux qui s'amusaient à refaire une version enjouée de Jules et Jim. Cet été-là aussi, Emma suivait Gisèle au Trianon pour voir tous les vieux Classiques du cinéma hollywoodien, Gary Cooper, Claudette Colbert, Rita Hayworth, Marilyn, bref du beau linge...

En même temps qu'Emma se rend à son entretien professionnel, auquel elle attache peu d'importance et de motivation, elle revit les instants sacrés de cet été à la campagne, de ses nuits inoubliables que le "Boléro" de Ravel a ponctuées. Avec ses fantômes aux trousses, Emma court dans la ville pluvieuse, hésite à ouvrir sa lettre, enrage de découvrir l'emménagement d'un voisin au 6ème étage, repense à son amant parti en Italie, enfile sa robe de taffetas couleur amande, finit dans un hôtel et rencontre un pianiste.

Ce roman a eu pour moi des échos incroyables, bouleversants, avec des passages inouis sur le cinéma des années glorieuses. Mais il n'y a pas que les paillettes, il y a des moments graves, la guerre d'Algérie, les larmes, les pertes, et toujours ce "Boléro" qui se faufile comme "une petite douleur familière, insidieuse et têtue". J'ai honnêtement savouré ce roman, je l'ai trouvé beau, magique et intime. Et j'apprécie beaucoup le style de Michèle Lesbre pour dire l'indicible, comme dans son roman "La petite trotteuse".

Sabine Wespieser

18 janvier 2007

Terrasse - Marie Ferran

terrasseIl faut honnêtement surmonter le poids des 1ères pages, où on découvre que pendant que la femme prenait une douche et l'homme était en train de dormir, le petit jouait sur la terrasse et s'est noyé au fond de la poubelle. Le narrateur embraye sur le choc d'un tel événement dans leur vie de couple, un peu forcé de prendre du recul. Il décide de partir en voyage, d'aller à Istanbul. Pendant les trois mois de son périple, il réfléchit sur les causes de son mal de vivre, trouve un exutoire, cherche une raison de justifier cette mort, passe son temps à accepter ce coup du sort.

C'est donc, comme le montrent les 1ères pages, un roman assez morbide, plutôt lourd à absorber. Il parvient à la fois à captiver l'intérêt du lecteur et à l'écoeurer, l'ennuyer. C'est en fait un peu inégal, car de nouveau vers la fin on se hâte d'en sortir, un peu lassé d'avoir fait le tour et de tourner en rond. Les dernières pages sont, cependant, surprenantes pour la trame ! Alors voilà le dilemme de "Terrasse" écrit par Marie Ferran : c'est écrit avec beaucoup d'intelligence, beaucoup de rigueur, mais peut-être un peu trop car certains passages sont froids et pêchent à émouvoir le lecteur. C'est, malgré tout, assez encourageant à découvrir, puisque c'est aussi un 1er roman et qu'il mérite d'être extirpé du trop grand nombre de romans qui paraissent à l'automne.

Seuil

17 janvier 2007

Mercredi, jour des enfants (bis) !

C'est bien simple : nous pourrions vous parler indéfiniment des livres qui nous éblouissent, qui nous touchent et nous renversent ! Alors pourquoi 1 seul livre par mercredi ?! Non, pardi :

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Lâtchi est une jolie petite chatte blanche qui vit choyée dans son grand palais. Toujours de bonne humeur, Lâtchi savoure les bonnes choses et ronronne de bonheur dans la baignoire aux nénuphars de sa mère. Mais voilà qu'un matin, en sortant du bain, Lâtchi sent qu'elle n'est pas dans son assiette. Quelque chose va de travers, elle a perdu son sourire. Branle-las de combat, que personne ne sorte ! Il faut mettre la main sur le sourire égaré.

Hélas, aucune trace. Lâtchi est désespérée. Elle se confie à sa marraine qui lui conseille de se rendre sur la Colline du Renard Mort pour rencontrer un grand magicien, un sage qui sait lire dans les rêves. Dès le lendemain, Lâtchi se met en route et croise un chat au pelage constellé d'étoiles. A l'aide de 3 cartes, il lui donne la liste des ingrédients nécessaires pour préparer une décoction qui lui rendra son sourire !

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On devine la cachette secrète du sourire perdu, mais j'ai aimé que Miss C. se laisse absorber par cette histoire, gobant chaque mot de ce texte fort riche et intelligent. Louise Heugel considère ses lecteurs comme des esprits prêts à s'ouvrir pour réfléchir et rêver. Car l'histoire de Lâtchi est un joli conte initiatique, démontrant le courage d'une petite princesse gatée qui n'hésite pas à accomplir mille efforts pour obtenir les éléments essentiels de son remède. C'est une leçon gentille, dont la lecture demande l'accompagnement d'un adulte pour guider l'enfant dans son observation. Le texte est riche et palpitant, les dessins sont d'une couleur chaude et chatoyante, avec des motifs orientaux. Cet album est raffiné. Pour les enfants, il permet de s'évader et de voyager dans sa tête, forçant la folle du logis (qu'est l'imagination) de faire du grand ménage dans son esprit. Jolie invitation, jolie lecture dépaysante...

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(Contemplation de Miss C., totalement absorbée dans sa lecture ... dont voici l'illustration qu'elle préfère, avec nos plus plates excuses pour les couleurs, mais ce n'est pas facile avec ce temps de cochon de faire des photos qui valent le coup d'oeil ... Cette lecture fut totalement captivante pour Miss C. qui a délaissé sa dînette, qu'on aperçoit dans le fond, pas loin de là !... ô bazar chéri ! .. )

La princesse Lâtchi Mâ par Louise Heugel

Mango jeunesse

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17 janvier 2007

Mercredi, c'est permis (pour les enfants) !

Je crois que nous avons tous besoin en ce moment de quelques bulles de douceur, alors je vous invite à découvrir ce livre qui dévoile ... la recette du bonheur !

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Voici donc Lili Coquelicot, sa peau noire, ses cheveux frisés, sa jupe rouge (elle ressemble ainsi à sa fleur préférée), qui débarque dans une grande ville grise, avec des tours de béton et de verre, où la chaleur est collante et étouffante. Elle se glisse dans un restaurant en clamant "Je fabrique le bonheur. En voulez-vous ?" . Les regards sont désintéressés, les yeux pensent d'elle que c'est une folle, les responsables sont pressés et lui demandent de remplacer la cuisinière malade. Lili Coquelicot accepte avec plaisir !

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Elle réchauffa un peu de miel, le transforma en caramel et ajouta, sans délai, une pincée de secret de fée. Sa recette prête, Lili Coquelicot sortit, satisfaite : "Goûtez-moi cette merveille !"  La combine fait mouche, les têtes se touchent, les langues se délient et aussitôt dans le restaurant tous les clients papotent, rigolent et leurs murmures de bonne humeur emplissent l'air du réfectoire. La bonne parole se répand, les clients accourent chez Lili Coquelicot pour goûter sa recette du bonheur !

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Pourtant, il y a au fond du restaurant un client qui rouspéte. C'est toujours le même, énorme et renfrogné. Son visage rouge, sa grande bouche et sa colère lui donne l'air d'un ogre. Toujours il commande dix hamburgers au jambon dans dix boîtes différentes. Lili Coquelicot a beau le charmer, impossible de le dérider, ce monsieur grincheux ! Et puis, un peu de douceur de lait et ... miracle !

Mais bon, c'est bien gentil de faire des merveilles, de donner le sourire aux lèvres à ceux qui en avaient cruellement besoin... Un jour, cependant, Lili Coquelicot a le moral dans les chaussettes. Pas besoin de magie pour réparer les soucis, surtout si on peut compter sur ses nouveaux amis ! Lili Coquelicot va vite le comprendre !

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Alors, ça vous a plu ? Ouiiiii, clame Miss C. Enchantée par l'idée de la recette du bonheur, la petite a été éblouie par la pétillante Lili Coquelicot, jolie, souriante et féérique. On en rêve !!! L'histoire a été écrite par Christine Palluy, bien connue à la maison pour avoir été l'auteur d'autres albums de princesses et de fées, donc forcément on adore sa plume et ses idées qui sont originales, qui donnent la pêche et qui invitent à voler vers le pays imaginaire. Les illustrations d'Aline Bureau complètent l'enthousiasme, elle a dessiné une formidable Lili Coquelicot, vraiment séduisante, à vous faire tourner la tête. Et cette idée de la fabrique du bonheur n'est-ce pas un concept génial, vers lequel on s'immerge avec l'espoir fou de trouver son compte ?! Aussi, croyez-y car c'est tout à fait efficace !!

Lili Coquelicot, ou la Fabrique du bonheur - Christine Palluy & Aline Bureau

Editions Lito

16 janvier 2007

Hit-Parade - Arnaud Guillon

hit_paradeLa vie est ainsi faite qu'on garde toujours en mémoire des petits et grands instants parce que, par exemple, une chanson vous rappelle ce moment sacré, fouillant dans vos entrailles, pour votre mettre au pied du mur des souvenirs.

Arnaud Guillon est le jeune écrivain devenu "expert" en la matière, depuis ses premiers romans (Ecume Palace, 15 Août, Près du corps), il cultive la nostalgie qu'inspire toute réminiscence. Avec Hit-Parade, il s'inscrit pour la première fois à l'exercice laborieux de la nouvelle. Mais quand on sait qu'il était habitué aux petites histoires sensibles et délicates, on se doute que sa copie ne peut qu'être encourageante et remplie de ce charme suranné, autant d'effets de style qui sont désormais SON style.

Dans les 6 nouvelles, les personnages ressentent le flot des souvenirs leur tomber sur les épaules, car ils se trouvent soudainement plongés en arrière, dans un appartement fréquenté durant leur adolescence, à jamais associée aux notes de Jean Ferrat, ou un couple au bord de la rupture peut dédier à Françoise Hardy d'avoir été la coordinatrice secrète du début et de la fin de leur histoire. Il y a finalement dans "Les plus jolis pieds du monde" un hommage aux Beatles à travers les pensées rêveuses du narrateur, absorbé par son "Abbey Road" et la célèbre photo d'un 8 août 1969. Les autres nouvelles portent des tributs plus discrets, ou teintés d'humour léger, comme dans "Milano Centrale" où "life on Mars?" est "à jamais associé à l'un des épisodes les plus absurdes de ma vie".

Ainsi va la plume d'Arnaud Guillon, toujours au plus près de la nostalgie, des émotions léchées, du temps passé et des trémolos dans la gorge, c'est un peu trop mélo dans un texte en particulier ("Le chagrin d'une vie"), mais c'est dans l'ensemble d'une grande maîtrise dans l'élégance, dans le toujours trop-peu, jamais-assez. Le texte qui commence ce livre, "Blanc comme l'oubli", est tellement bouleversant qu'on aimerait un roman complet rien qu'avec cette idée !

Plon

15 janvier 2007

Arnaud Guillon en romans

guillon_arnaudQuelques mots sur la bibliographie d'un auteur, Arnaud Guillon, dont la lecture des romans rappelle un certain Modiano à ses débuts ... Il vient de publier un recueil de nouvelles, Hit-Parade, dont je vais vous parler demain !

15 août : Paris, l'été. Pierre, écrivain de trente-sept ans, rencontre Sacha, également la trentaine, jeune maman qui vit séparée de son compagnon. Plus qu'un coup de foudre, la relation est fragile car elle pousse le narrateur vers cette femme, belle, mystérieuse mais insaisissable. De plus, elle lui rappelle farouchement son ancienne petite amie, Marie. "15 Août" figure parmi mes préférés, essentiellement pour la figure de Sacha, un croisement intelligent entre les blondes héroïnes d'Hitchcock et Audrey Hepburn. La blondeur, le foulard, les lunettes noires et les petites robes seyantes, bref je savoure !

Ecume Palace : De retour en Normandie,  sur les traces de son enfance, le narrateur revient vers Ecume Palace, l'hôtel où il résidait tous les étés avec sa famille. Aujourd'hui on lui apprend que ce lieu va être rasé, forçant ainsi l'homme à se poser sur la mémoire des murs et du lieu de toute une époque. Il se promène pour retrouver un monde qui n'existe plus, qui a grandi et qui a enterré l'enfance et l'insouciance.  C'est un constat difficile pour cet éternel célibataire prisonnier du passé et de ses rêves. Ce roman est très nostalgique, il sonne comme une balade dans les années 60. Toute cette époque est décrite, reproduite,  avec finesse et poésie...

Daisy printemps 69 : Daisy est une jeune anglaise de vingt ans, actrice débutante, qui rencontre dans une librairie le narrateur, Michel, écrivain d'un premier roman "Fin d'été". Michel va être fasciné par la jeune femme, il va la suivre, devenir son ami, son confident. Un troisième acteur, Andrew le photographe, prend place dans l'histoire, et c'est un tourbillon de la vie qui commence. Il s'agit du tout 1er roman de l'auteur, assez amer et désolé, au style hélas plombant, qui sert une histoire tristounette. C'est loin d'être son meilleur ! Malgré le décor printanier de "Daisy, printemps 69", ça ressemble plus au poème de Verlaine : "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone. Tout suffocant et blême quand sonne l'heure je me souviens des jours anciens et je pleure. Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deça delà pareille à la feuille morte." - ça résume tout ! Dommage.

Près du corps : Dans une villa en bord de mer, Daddy (le grand-père de 91 ans) vient de mourir. La famille est réunie pour une ultime fois, coincée dans cette grande maison aux volets fermés, en pleine canicule. C'est l'occasion pour le narrateur de se rappeler les bons moments passés dans ce lieu inoubliable, avec ses cousins, et de prendre ainsi conscience du poids que le temps trace en filant comme l'éclair... C'est un album de souvenirs qui se feuillette, en couleur sépia, dans une grande maison où des corps explosent de vie dans la mer, à deux pas de là.  "Près du corps" a l'odeur d'eau de cologne retrouvée au fond d'un placard, ou le bruissement du vent dans les arbres, des mots qui se chuchotent, des confessions qu'on dévoile une première et dernière fois. C'est un univers clos, un microcosme rempli de photos jaunies, de rires d'enfants et de sanglots étouffés.

  • Près du corps sort très prochainement en poche chez Pocket !

(Les premiers romans d'Arnaud Guillon ont été publiés chez Arléa, depuis Près du corps il est chez Plon.)

15 janvier 2007

On n'empêche pas un petit coeur d'aimer - Claire Castillon

on_n_empeche_pas_un_petit_coeurDeuxième exercice de style pour Claire Castillon, après son 1er recueil de nouvelles particulièrement jubilatoire ("Insecte"), "On n'empêche pas un petit coeur d'aimer" est un livre plutôt attendu et qui finalement s'annonce un peu décevant, car beaucoup moins bien que "Insecte". C'est clair et c'est juste un peu dommage.

Dans ce 2ème livre, donc, il est plus question de couples et des gens qui s'aiment, mais aimer est un mot tellement grandiloquent, qui implique une exigence envahissante et ambitieuse, on le sent instinctivement. Les personnages de Claire Castillon reflètent la fragilité, la démence, l'hystérie et la mélancolie des sentiments.

Quelques nouvelles sont franchement réjouissantes, à la fois drôles, mordantes et caustiques, elles reprennent le style de Claire Castillon qui est une invitation à la folie douce. Des êtres fêlés et désabusés se croisent, des dialogues surréalistes pleuvent, c'est ainsi dans quelques nouvelles où on adore le mélange d'humour amer et de provocation gentille. C'est donc dommage que l'exploit connu avec "Insecte" ne se soit pas reproduit. On aime bien celui-ci, car c'est indéniablement une écriture particulière, un style incomparable et un univers déjanté, mais on n'aime pas jusqu'à la folie. C'est tout.

Fayard

14 janvier 2007

La musique du dimanche

Parce qu'ILS sont pour moi LE meilleur groupe de tous les temps ...

... et ici je suis bluffée ... 

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Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
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Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
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Amours et autres enchantements
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