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Chez Clarabel

22 octobre 2019

En poche : Par accident, de Harlan Coben

Par accidentHanté par la disparition tragique de son frère Léo, survenue quinze ans plus tôt, Napoléon Dumas n'a jamais abandonné l'espoir de résoudre ce mystère. Son frère et sa petite copine ont été fauchés par un train. Maura, son amoureuse, a disparu de la circulation, emportant avec elle ses secrets. Les autres membres de leur Club des Conspirateurs ne sont pas sortis indemnes de cet épisode. Nap a d'ailleurs choisi de devenir policier avec pour vocation de débroussailler le passé.

Une récente affaire va finalement lui offrir l'occasion de relancer l'enquête : Maura vient de réapparaître sur le devant de la scène. Elle est de retour en ville, même si elle semble toujours fuir toute intrusion policière. Mais Nap n'a pas dit son dernier mot et est résolu à démêler tous les nœuds de ce terrible cold case. Et là je dis bingo pour ce nouveau Harlan Coben ! Franchement top. J'y ai retrouvé son humour, sa maîtrise du suspense, ses combines faussement éculées, ses pistes nombreuses pour nous embrouiller. Le boss est rusé comme un sioux, on sent qu'il se fait plaisir dans cette histoire et ça fonctionne très, très bien : lue d'une traite, sans réel soupçon et grosse surprise au compteur.

Redoutable, donc... et terriblement efficace. On adore aussi le clin d'œil à Myron Bolitar. On sent toute la tendresse de l'auteur envers son personnage fétiche et c'est tellement bon. En bref, on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a du rythme, des rebondissements, des meurtres, des révélations jusqu'au point final. On pourrait accuser Coben d'être (trop) productif, de ne pas se renouveler, il n'empêche, c'est aussi un auteur attentif au monde qui l'entoure, qui pique et épingle avec l'air de ne pas y toucher, et puis ses histoires restent captivantes. On dit amen à chacun de ses rendez-vous, donc on adhère complètement à son savoir-faire.

Pocket (2019) - Traduction de Roxane Azimi

 

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18 octobre 2019

Sac d'os, de Stephen King

Sac d'osSuite au décès de son épouse, un écrivain à succès peine à trouver l'inspiration. Il décide donc de s'isoler dans leur maison de campagne mais n'y trouve pas la tranquillité espérée. Chaque nuit il fait des cauchemars et commence à voir des fantômes.
Il découvre finalement que Sara Laughs est une maison hantée - son épouse aurait mené sa propre enquête - et veut en comprendre les raisons.
Sa récente rencontre avec une jeune maman célibataire le place aussi au cœur d'un délicat conflit entre le grand-père qui veut à tout prix obtenir la garde de l'enfant et la mère qui s'y oppose farouchement.

Les ennuis s'enchaînent pour Mike Noonan, faisant vaciller l'ambiance du roman entre thriller et fantastique. Il y a du bon et du moins bon dans tout ça - je pense surtout que le format audio est peu adapté car trop long. J'ai mis dix jours pour en venir à bout. Pfiou.
J'aime bien François Montagut en tant que lecteur... élégance, dandysme, compassion. Malheureusement les voix féminines sont loupées... Mattie et Kyra sont trop pleurnichardes : ça saoule !

Question roman, on sent pleinement le malaise grossir et on barbote dans des eaux fangeuses dont on déteste l'odeur de soufre. On devine que ce qu'on nous cache n'est vraiment pas beau. Aussi, lorsque la vérité éclate, on est complètement abattu. C'est pire qu'affreux. C'est franchement sinistre.
Par contre, d'entrée de jeu, j'avais aimé cette figure de l'écrivain qui raconte son travail et son mode de vie. Rien que l'introduction donnait envie de s'engager... Par la suite, l'histoire nous en fait voir de toutes les couleurs mais je ne regrette pas non plus d'avoir été déstabilisée. L'effet global est saisissant. Un peu dérangeant, parfois longuet, carrément angoissant.

Stephen King s'y entend pour créer ce type d'atmosphère hors du commun. C'est souvent foisonnant - description, digression, prétention - c'est aussi sa façon de faire, productive et efficace. Croisons les doigts pour que la prochaine pêche soit bonne !

©1998 / 1999 Stephen King / Albin Michel. Traduit de l'américain par William Olivier Desmond (P)2019 Audible Studios

Les personnes que l'on aime ne meurent jamais.

Depuis qu'elle n'est plus là, Mike n'écrit plus. Reclus dans sa maison, près du lac, son souvenir l'obsède, ses nuits sont des cauchemars. Entre deux mondes, égaré dans une zone incertaine, Mike la cherche. Mais elle n'est plus qu'une ombre... Une ombre parmi celles qui hantent le domaine de Sara Laughs, avides de vengeance, prêtes à faire payer des crimes que l'on croit oubliés. 

Le roman le plus ambitieux et le plus fort de Stephen King. Fascinante histoire d'amour perdu et ressuscité.

 

17 octobre 2019

Alice Crane : Les Corbusards (Tome 1), par N.M. Zimmermann

Alice Crane Les CorbusardsCette série est en fait le prolongement d'une autre : EdenCity (Milan, 2007) qui présentait l'Organisation et ses Spécialistes en chasse contre les Corbusards (toutes sortes de créatures inhumaines) pour un avenir incertain.
Les enjeux sont toujours aussi flous dans cette histoire : une légiste fraîchement diplômée, Alice Crane, n'en revient pas d'avoir perdu son cadavre pour son premier jour à la morgue. Pire, elle recroise son macchabée en pleine rue et en bonne santé. Pour en avoir le cœur net, elle se lance à sa poursuite et entre dans un bar en ignorant qu'il s'agit d'un repaire à vampires.
Dès lors, sa petite vie tranquille est fichue. Alice va être victime d'attaques à répétition, ne pourra plus rentrer dans son appartement, devra envisager une nouvelle carrière (et pourquoi pas rejoindre l'Organisation ?). En fait c'est un choix qui n'en est plus un. Pour sauver sa peau, Alice Crane doit renoncer à sa liberté.
Car si l'univers des Corbusards est obscur et dangereux, la menace au sein de l'Organisation est également réelle. Entre les ambitions des dirigeants, les non-dits et les pactes confidentiels, les motivations de l'agent James Flynn (graou), au final nul n'est vraiment ce qu'il semble être.
Et c'est ça qui est bon ! On ne devine rien, on suppose tout. On flippe et on s'interroge tout du long. En gros, c'est CAPTIVANT ! J'ai dévoré ce roman en quelques heures et enchaîné avec la suite (Les Anciens Dieux) tellement j'étais happée par l'histoire. J'ai beaucoup aimé l'ambiance, les personnages, les dialogues, les rebondissements, les doutes et l'attente qui précède l'excitation de savoir. Tout est excellent.
Faites comme moi, foncez. Il n'est jamais trop tard pour se mettre à la page !

seuil, 2014

#ChallengeHalloween #MonstresCréatures

15 octobre 2019

Hollywood Monsters, par Fabrice Bourland

HOLLYWOOD MONSTERS

« Souviens-toi des minutes qui ont précédé l'instant où cette créature est apparue sur Mulholland Highway, au beau milieu de la nuit : un épais brouillard s'était mis à envahir les montagnes, on s'était trompés de route, on avait choisi un autre itinéraire que celui initialement prévu, un silence funèbre régnait partout autour de nous.
- Ah ça ! Une ambiance angoissante, digne d'un film avec Boris Karloff !
- Tu viens de le dire toi-même : une ambiance angoissante. C'est comme si on avait eu sur l'écran une succession de plans rapprochés d'une même force suggestive : un coin de paysage abandonné, un manteau de brume au-dessus de la route, la lune dans un ciel d'encre... Et soudain, au milieu de ce décor sinistre, une créature fantastique jaillie de nulle part court à perdre haleine dans notre direction. Cet être a l'aspect physique d'un homme-loup, et un air terrifié...
- Tu ne crois pas que tu renverses un peu les choses, là ?
- Pas du tout. C'est lui qui avait l'air terrorisé, mais les autres éléments de la séquence ont influencé notre cerveau et nous avons donné à cette scène une interprétation contraire à ce qu'elle était. Toute la charge négative que l'imaginaire collectif confère à la figure du loup-garou, nous l'avons spontanément affectée à cet inconnu. Pour nous, ce n'était plus lui qui était terrifié : il était devenu terrifiant ! »

Andrew Singleton et James Trelawney sont en vacances sur la côte californienne et profitent des petits plaisirs de la vie mondaine sous la houlette de leur ami journaliste et critique du cinéma. Un soir, au retour d'une soirée, ils se trompent de route et tombent nez-à-nez avec un loup-garou ! Le lendemain, ils apprennent qu'une femme a été assassinée au même endroit et décident d'en informer la police.
N'attendez pas une enquête oppressante avec un écheveau impossible à démêler. C'est assez cosy & vintage comme lecture. Par contre, c'est aussi un texte extrêmement érudit et truffé de références à la gloire du cinéma hollywoodien, pendant son Âge d'Or des années 30. C'est super distrayant pour qui s'en soucie et c'est du petit lait à boire !
C'était également la dernière enquête des Détectives de l'Étrange car à ce jour ils n'ont pas réapparu pour hanter mes nuits avec leurs sombres histoires teintées de fantastique. Dommage.

Éditions 10-18 Grands Détective - 2015

Série : Le Fantôme de Baker Street - Les Portes du sommeil - Le Diable du Crystal Palace - Le Serpent de feu

#ChallengeHalloween #MonstresCréatures #AmericanHalloween

 

14 octobre 2019

La fille au Cœur de Dragon, par Stephanie Burgis

J01099Avant d'entamer cette lecture, j'ignorais que l'histoire se porterait sur Silke - la deuxième héroïne dans Le Dragon au Cœur de Chocolat - et non plus sur Aventurine ! Pour rappel, cette dernière est en fait un dragon piégé dans un corps humain car elle avait chatouillé un mage pointilleux et avait été punie en retour.
Lors de son arrivée, particulièrement mouvementée, en ville, Aventurine avait fait la connaissance de Silke, une petite vendeuse sur les marchés, vivant dans la forêt avec son frère et habituée à la débrouille.
C'est donc à son tour de dévoiler ses secrets et ses rêves. En effet, Silke adore raconter des histoires à tort et à travers. Elle se vante par exemple d'avoir la famille royale dans la poche. Sauf que ses propos vont tomber dans l'oreille de la princesse héritière. Convoquée au palais, Silke a la trouille au ventre. Encore plus quand elle comprend que c'est pour devenir une espionne !
En fait, à l'approche de nouvelles alliances avec la communauté des Fées, la Couronne s'interroge sur la profondeur de leur engagement. La princesse compte donc sur le culot et la curiosité débordante de Silke pour se fondre dans la masse. De son côté, Silke espère tirer profit de son poste pour découvrir ce que sont devenus ses parents - disparus des années plus tôt au cours de leur voyage avec leurs enfants.
Quel régal de plonger dans cette ambiance magique et onctueuse ! Oui... le parfum sucré du chocolat fait tourner la tête et saliver les papilles tout du long. Miam, on y prend goût et on se retient de croquer le roman lui-même. L'histoire offre aussi d'incroyables possibilités en nous conviant dans un monde en trompe l'œil... où les sourires mielleux masquent des ambitions dévorantes et des intérêts inavouables.
Ça dégouline vraiment en poudre aux yeux et ça fascine le lecteur qui perd toute notion du temps. Si j'ai d'abord regretté le changement de narrateur, l'humour d'Aventurine et le folklore des dragons, j'ai vite compensé avec la formidable énergie et la fraîcheur de Silke. Quelle pile électrique ! Avec son talent de conteuse hors pair, celle-ci montre avec quelle virtuosité elle survole les imprévus et contourne les embrouilles... même si à force de foncer bille en tête, obsédée par sa quête personnelle, Silke met parfois en danger ses amis de la Chocolaterie.
De toute façon, le sens de la famille brille de mille feux dans ce roman tant il est décliné de mille façons. C'est fort, c'est étourdissant, c'est gourmand. Et ça craque sous la dent... succulent !

Gallimard Jeunesse, 2019 - Traduit par Julie Lopez

#ChallengeHalloween #MonstresCréatures

 

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14 octobre 2019

En avant pour : Émile et les méchants - L'Ours et le Sipetit - L'anorak rouge - Horizon

Émile et les méchants, par Vincent Cuvellier & Ronan Badel

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Dans cette nouvelle histoire, Émile est super bien planqué, raide comme un piquet, ne bougeant ni une patte ni une oreille, chut, il piste un méchant... vraiment, vraiment méchant.

Avec ses flèches, ses pistolets, sa mitraillette et son épée, il est armé pour surprendre l'horrible individu. N'y tenant plus, Émile bondit sur sa proie, et puis : bam bam ! paf paf ! han han ! Le méchant est mis k-o. Émile lui coupe la tête, lui coupe les jambes, lui transperce le ventre avec sa lame. Émile ne lâche rien, mais le monstre non plus ! Le voilà qui crache du feu et se transforme en dragon tueur d'enfants ! Ouhlala. Aux abris, vite !

Cette série fait rire les enfants - et les mamans pas sages - car c'est plein d'humour et d'imagination, avec en héros un garnement à la mine sévère, qui ne sourit jamais, non, car le danger rôde partout, tout le temps, mieux vaut demeurer sur ses gardes. Bravo Émile. 

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L'Ours et le Sipetit, par Chloé Alméras

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L'Ours et le Sipetit menaient chacun une petite vie tranquille dans leur coin : l'un au pied de la montagne, l'autre dans un village sur les collines. Un jour d'expédition, le Sipetit dégringole en chemin et tombe dans la Maison de l'Ours. Pas très rassuré, il le supplie de ne pas le cuisiner avec des petits oignons. Au contraire, l'Ours lui propose de partager ensemble un bon repas mitonné aux petits oignons !

Et ainsi, l'Ours et le Sipetit passent une paisible soirée, à bavarder et à lire, puis les jours passent, ils poursuivent leur discussion, se promènent dans la campagne et font la cueillette des plantes qu'ils boivent en infusion. La complicité entre les deux amis est profonde et sincère. Aussi, le jour du départ de Sipetit, le cœur du vieil Ours se brise. Il s'était habitué à avoir de la compagnie et ne supporte plus sa solitude.

Qu'on se rassure, la fin de l'histoire apportera du réconfort à notre gros nounours fatigué - après tout, les âmes sœurs sont inséparables ! C'est avec beaucoup de tendresse et d'émerveillement qu'on lit cet album, aux illustrations si délicates et raffinées qu'elle nous touche, nous interpelle, nous charme. C'est fin, très élégant, très joli.

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Horizon, par Carolina Celas

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Voilà un album 100% fascinant, avec son grand format, sa lumière et sa poésie... Par contre, très peu de texte pour interpréter les images mais les couleurs sont si éclatantes qu'elles expriment un méli-mélo d'émotions. L'effet est envoûtant.

Horizon, tu es là tous les jours.
Parfois si loin, parfois si proche.
Aujourd'hui tu m'échappes.
Demain, c'est moi qui t'inventerai.
Ici, là-bas. À l'infini. Peut-être aussi tout au fond de moi.

L'horizon est partout et guide nos pas. On la retrouve dans notre quotidien, notre jardin ou notre ville, dans le ciel ou à la mer, derrière ses volets ou chez son voisin, elle trace aussi des frontières ou invite aux voyages, elle se glisse même sur les terrains de tennis ou dans le reflet du miroir... Très, très belle lecture qui fait réfléchir et rêver. Sans prise de tête. C'est un album lumineux, qui donne envie de se poser et de prendre le temps d'avancer sur cette ligne invisible, à son rythme.

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L'anorak rouge : La fête de l'école, par Jean-Luc Englebert

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On termine notre tour de piste avec ce nouveau tome dans la série de l'Anorak Rouge. On ne présente plus Lucien et Francette, on se rappelle juste qu'ils ont décidé d'écrire et d'illustrer ensemble une histoire de poney magique. Leur temps est compté car ils doivent présenter leur projet pour la fête de l'école (avec dédicace en bonus). Mais les vacances isolent nos génies en herbe : Francette part sur une île en famille, pour bouquiner et manger des araignées (!), tandis que Lucien reste à la maison, profite de la bibliothèque et des sorties en vélo pour trouver l'inspiration.

Ces petites séquences, pleines d'humour, donnent le ton : un peu de dérision, de décalage, de facétie... C'est particulièrement réjouissant. En plus, le duo fonctionne très bien. Si la demoiselle mène la danse, le garçon a l'esprit vif (et les cheveux rebelles). Ça « oufti » pas mal à chaque coin de page ! En somme, c'est pile poil le genre de petites lectures exubérantes qui me plaît. Il y a forcément un passage, une expression, un dessin pour susciter un soupçon de sourire ou pour donner envie d'y revenir. C'est une très chouette découverte... si ce n'est pas déjà fait !

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13 octobre 2019

Challenge Halloween 🎃 : le retour du marathon ! 🎃

hallowrat

Ce week-end, c'est le Hallow'RAT ou le Read-A-Thon d'Halloween, comme vous préférez, mais c'est surtout un week-end dédié à la lecture !

Oui nous sommes déjà dimanche. Ahem. Zéro lecture à mon actif.

C'est sans compter sur ma lecture audio du moment : Sac d'os, de Stephen King. Par contre c'est super long = près de 25 heures d'écoute !!! Pfiou. J'ai donc mis la main sur le roman pour garder le rythme. C'est pas mal flippant et très bizarre, mais j'aime bien.

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Pour équilibrer les émotions, j'alterne avec une adorable lecture jeunesse : La Fille au Cœur de Dragon de Stephanie Burgis. Une lecture parfaite pour un parfait #CosyHalloween

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La suite du marathon se déroulera très probablement sur https://www.instagram.com/clarabel_helloyou/

#ChallengeHalloween #CosyHalloween

 

11 octobre 2019

Graines de bandits, par Yvon Roy

Après Les Petites victoires, dans lequel l'auteur racontait avec force son quotidien de père d'un enfant autiste, Yvon Roy évoque avec toujours autant de finesse son enfance douloureuse. 

Graines de bandits

Leur père souhaitait s'installer en pleine campagne pour se ressourcer dans l'Amérique des années 70. Au final toute la famille va se contenter d'un modeste bungalow sur un terrain boueux. Le début de la désillusion.
Mais les garçons refusent la défaite et courent se réfugier dans la plaine. Ils ont des rêves plein la tête et imaginent déjà la conquête des grands espaces. Aussi, quand un promoteur débarque avec ses projets de bétonnage à outrance, les frangins voient rouge et entrent en résistance.
Ils vont aussi jouer aux caïds et provoquer leurs voisins. Ils pensent même qu'une fille n'est pas capable de conduire un kart et acceptent de faire une course pour prouver qui est le plus fort.

En fait, nos graines de bandits ont choisi de s'échapper - fuir leur réalité où règnent la violence et l'amertume. Loin de la sinistrose. Leur mère ne joue plus au piano, préfère boire et regarder la télévision. Leur père suit une secte religieuse et s'enferme dans une vision rétrograde.
Bref. Les mômes se révoltent à leur façon et veulent brandir leur poing. Contre le destin. Contre le monde moderne. Contre les dogmes sacrés. Contre les rêves brisés.

Cette BD retrace un chapitre de vie qui revient sur l'enfance douloureuse de l'auteur. Un sujet pas facile pour une lecture touchante et néanmoins peu convaincante.

Rue de Sèvres, 2019

 

11 octobre 2019

Chaplin en Amérique, par David François & Laurent Seksik

Une BD somptueuse sur les débuts d'artiste d'un acteur dont le simple nom est devenu une empreinte.

chaplin en amériqueL'histoire raconte son arrivée en Amérique (1912-1913) au cours d'une tournée de music-hall puis de son invitation à rejoindre un plateau de tournage en Californie. Il ne tiendra pas encore le haut de l'affiche mais occupera son temps à servir les cafés et fureter dans les coulisses. De cette expérience, naîtra (oui, une pointe d'amertume) mais surtout son sens de l'observation. Car Charlie comprend qu'il doit sortir du lot et afficher un style... costume, chapeau, chaussures larges et moustache. Chaplin écrit sa légende.

Dès lors, son ascension sera fulgurante et montre aussi l'intelligence du bonhomme (pas seulement son ambition). Lorsque la presse européenne gronde contre son inaction en période de guerre, Charlie riposte et revendique son patriotisme en invoquant son utilité publique à distraire les troupes. Coup de pub ? coup d'anguille ? ou coup politique ? En tout cas, Charlie savait soigner son image et s'extraire des situations inextricables.

Ce chapitre révèle cependant les failles du personnage : sa mère internée pour folie, ses relations avec la gente féminine, son instinct de survie, son appât au gain... Laurent Seksik et David François n'ont donc pas fini d'explorer la part sombre de la vie tumultueuse de Chaplin. Un premier pas dans un triptyque intimiste et flamboyant.

Rue de Sèvres (2019)

Cette première aventure débute en 1910 quand il quitte l’Angleterre pour les Etats-Unis et se termine vers 1920, en pleine notoriété puisqu’il est déjà une des personnalités les plus connues au monde.

 

10 octobre 2019

La disparition des enfants Greystone, par Margaret Peterson Haddix

La disparition des enfants GreystoneEn rentrant de l'école, les enfants Greystone découvrent leur mère tétanisée devant les gros titres des journaux : trois enfants ont été kidnappés dans l'Arizona. Trois enfants du même âge et portant exactement les mêmes prénoms que Chess, Emma et Finn.
Ce sont plus que de simples coïncidences, non ? Mais face à leurs interrogations, leur mère se montre fébrile et évasive. Pire, elle annonce qu'elle doit s'absenter pour un voyage d'affaires et qu'elle risque d'être difficilement joignable par téléphone. C'est une vague connaissance qui se chargera d'eux en attendant.
Les trois enfants sentent que ce n'est pas normal. Ils font néanmoins semblant d'obéir aux consignes et vont retourner en douce dans leur maison pour la fouiller de fond en comble. Les indices glanés ne vont guère apaiser leurs angoisses car ils se présentent sous la forme de messages codés. Si les Greystone parviennent à les déchiffrer, c'est aussi leur monde ordinaire qui va chavirer.
Et quelle vérité ! C'est totalement imprévisible. Je ne m'attendais clairement pas à une explication aussi complexe, mais pourquoi pas ?
En fait, ce qui m'a plu dans ce roman, c'est non seulement son ambiance pleine de mystères, mais aussi la fratrie soudée dans les épreuves, travaillant en équipe, se comportant comme des mômes maladroits et agissant de manière impulsive. Ça nous attache à eux et à leur histoire dans laquelle on plonge les deux mains jointes.
La suite nous entraîne subrepticement vers des contrées insondables. Bien ou pas bien ? En tout cas, c'est captivant. Ça se lit aussi comme un thriller - suspense et tension palpable tout du long. On reste curieux et avide de comprendre. On participe ainsi à ce jeu de pistes avec plaisir... mais en trébuchant en cours de route au fil des étonnantes découvertes. J'espérais autre chose, je pense.

Milan (2019) - Traduit par Leslie Damant-Jeandel

#ChallengeHalloween #CosyHalloween

 

 

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