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Chez Clarabel
12 septembre 2018

Les Secrets de l'île (Meurtres à Sandhamn 4), de Viveca Sten

Les Secrets de l'îleUn étudiant en psychologie est retrouvé pendu dans sa chambre. Désespérée, sa mère implore l'inspecteur Thomas Andreasson de ne pas abandonner l'enquête. Ses collègues et lui ont déjà matière à réflexion avec la mort d'anciens chasseurs-côtiers, qui auraient tous fréquenté la base militaire de Korsö, dans les années 70. L'intrigue va suivre son cours, avec son suspense et ses rebondissements, un processus routinier, car disons que d'autres éléments m'interpellent assez rapidement... 

D'abord, Sandhamn, la bouffée d'oxygène des citadins, les weekends de détente et la mer pour seul horizon. Ensuite, les personnages : Thomas, à nouveau en couple avec son ex, et Nora Linde, en plein divorce houleux. Le duo harmonieux de la série TV n'est qu'un mythe : dans les romans, Nora est passive et déprimante, submergée par ses émotions. Thomas, toujours à cran avec son épouse à fleur de peau. Tous deux entretiennent une simple relation amicale, sans ambiguïté, et Nora a rangé sa tenue de Miss Marple au placard. 

C'est sans doute moins excitant, pourtant ça rend leurs histoires poignantes et concrètes. On ne se prive pas non plus pour avoir de belles images en tête, au moins ça console du ton geignard de Raphaël Mathon - qui ne varie jamais ses intonations de voix, masculines ou féminines, c'est du même tonneau. Franchement sinistre. Mais la série a du charme à revendre, ce qui fait qu'on y retourne sans cesse.

©2016 Albin Michel. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne (P)2018 Audible Studios

 

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12 septembre 2018

Aujourd'hui tout va changer, de Maria Semple

AUJOURD'HUI TOUT VA CHANGER 1018« Allongée ce matin dans mon lit, j'avais mis la barre ridiculement bas : regarder les gens dans les yeux, s'habiller, sourire ! Ça devait être une promenade de santé. Et puis cette crapule de Réalité s'est pointée dans un pick-up devant moi, et s'est mise à me balancer des pastèques en pleine figure. Et il n'était même pas encore treize heures ! »
N'en doutez plus, voilà un roman étonnant ! C'est l'histoire d'une femme mariée et mère de famille, installée à Seattle depuis une dizaine d'années après une vie trépidante à New York et une carrière de scénariste pour un dessin animé à succès. Depuis, ses journées se résument à sortir le chien, préparer le petit-déjeuner et envisager de mettre le point final à son roman graphique entamé depuis des lustres. Ce matin-là, pourtant, rien ne va se dérouler comme elle l'espérait : son  mari se cogne la tête contre la table de la cuisine et se fait porter pâle à son cabinet, leur fils Timby se plaint d'avoir mal au ventre et refuse de rester à l'école. Eleanor n'a pas d'autre choix que de l'embarquer pour une journée parfaitement dingue : rendez-vous avec un poète, déjeuner avec un ancien stagiaire, folles emplettes chez Gap, réconciliation autour d'un stand de poissons panés...
Complètement foutraque mais carrément barré ! Une fois qu'on saisit le ton, l'humour, la supercherie, on gobe le tout en gloussant. Eleanor Flood est une héroïne impétueuse, pleine de mauvaise foi, à l'existence brouillonne et loin des clichés attendus. J'ai trouvé incroyable son aventure sur une journée : cela part dans tous les sens et c'est raconté avec malice. J'avoue, j'ai bien aimé.

Traduit par Carine Chichereau pour les éditions Plon / repris en poche 10-18 (2018)

 

Dans le même style, j'ai récemment lu le roman de Sue Townsend : Dans la peau de Coventry.

DANS LA PEAU COVENTRY

Un roman tout aussi déjanté, avec une héroïne qui zigouille son voisin et prend la poudre d'escampette. Elle abandonne son foyer, s'installe à Londres et multiplie les rencontres farfelues. L'histoire est cocasse et exubérante. Une expérience originale, assez marquante avec son humour un peu cash.

 

 

26 septembre 2018

La cité des âmes perdues (The Mortal Instruments 5), de Cassandra Clare

La cité des âmes perdues

Clary et Jace savourent à peine leurs retrouvailles que le sort s'acharne encore sur eux. Jace a finalement cédé à ses pulsions démoniaques pour suivre Sebastian dans sa folie vengeresse. Il est désormais considéré comme un traître aux yeux de l'Enclave mais Clary s'imagine qu'il est possédé et ne répond plus de ses actes. Résultat, elle fonce bille en tête et va remettre son destin entre les mains de son frère et de son amoureux. 

En fait, quand on élimine tous les passages sur les prises de tête, les confusions amoureuses, les interrogations, les doutes, les quêtes impossibles et interminables, bref que du creux, on se retrouve avec une intrigue bien pauvre ! C'est triste de penser que la série est en train de s'épuiser de la sorte. Peu d'action et absence de renouveau. On tourne autour des mêmes problématiques (amour impossible, âmes tourmentées et non perdues). Je suis un peu déçue du constat, même si je trouve l'univers des Shadowhunters formidable et la puissance narrative de Cassandra Clare toujours conséquente, cela ne suffit plus pour épater la galerie.

Il me reste un dernier épisode, que j'espère riche en intensité et plus surprenant, avant de regarder la saison 3 sur Netflix (là aussi, une production hyper décevante mais passons). Côté technique, la voix de Bénédicte Charton est agréable à écouter, mais je trouve qu'elle module trop certaines intonations pour incarner les personnages (un Jace viril ou un Magnus snob), du coup ça paraît ridicule car trop caricatural. C'est ennuyeux.

©2012 Cassandra Clare / Univers Poche. Traduit par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios

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4 octobre 2018

Les Puissants #2: Égaux, de Vic James

égaux les puissants 2L'histoire reprend immédiatement après le chaos survenu en fin de tome 1 (Esclaves) : Luke, accusé de crimes, est envoyé dans un château paumé en Écosse, chez un individu cruel et pervers. Sa famille est également expédiée à l'autre bout du pays, mais on n'en entendra plus beaucoup parler, à l'exception de sa sœur Abi qui veut le délivrer au péril de sa vie. Par contre, les Jardine occupent le devant de la scène, entre tractations et entourloupes politiques, la frontière est floue ! Chez les Puissants, tous les coups sont permis, même en famille. Et j'avoue m'être fait avoir à plusieurs reprises. Nul n'est digne de confiance... on se demande qui sont les bons parmi tous ces méchants. On se croirait dans du Game of Thrones à petite échelle. Car au final, cette série m'inspire des sentiments partagés. L'ambiance, la trame romanesque, les personnages et leurs sombres desseins sont tous parfaitement combinés et font de cette lecture une promesse excitante. Par contre, le rythme n'y est pas. C'est sans flamme, sans élan, sans passion. C'est noir de chez noir (il n'y a plus d'espoir). Et si généralement je suis friande des récits morbides, loin de toute sensiblerie, je ne ressens pas d'enthousiasme débordant pour cette série. C'est pas mal, on a envie de connaître la fin, mais il se dégage aussi un truc froid et éteint, pas très émoustillant. Difficile à expliquer, mais c'est aussi du ressenti personnel. La lecture audio, une exclusivité des studios Audible, est assurée par Julien Allouf, par ailleurs excellent narrateur, qui prodigue pour l'occasion une interprétation proche de la torpeur et du désenchantement. Un parti pris assumé, mais qui ne favorise pas non plus le souffle attendu. Parution du tome 3 courant octobre 2018 pour la VO : Nathan devrait suivre rapidement pour la traduction. Attendons donc le gong fatal pour émettre un verdict définitif.

©2018 Nathan. Traduit par Julie Lopez (P)2018 Audible Studios

À venir :  Marquer les ombres 2 de Veronica Roth
Lu par Marine Royer
Série : Marquer les Ombres, livre audio 2
Date de publication : 11/10/2018

Couverture de Marquer les ombres 2

16 octobre 2018

La disparue de la cabine N°10, de Ruth Ware

La disparue de la cabine No 10

Laura Blacklock doit remplacer au pied levé sa rédactrice en chef et participer à la croisière organisée pour la presse qui encadre le lancement du nouveau paquebot pour la Norvège. Or, la journaliste n'est pas au mieux de sa forme. Récemment victime d'une agression à son domicile, elle souffre d'un choc post-traumatique et prend des cachets en avalant de grandes rasades d'alcool pour calmer ses angoisses. Un cocktail explosif, on s'en doute. Son esprit vaseux serait-il donc en cause quand, en pleine nuit, elle surprend un bruit étrange (un corps jeté par-dessus bord) et comprend que sa voisine de cabine a disparu. Elle alerte la sécurité, fait le tour de l'équipage, se confie auprès de ses collègues mais peine à les convaincre. En fait, c'est sa crédibilité qui est remise en cause, car Laura est jugée trop fragile, peu digne de confiance.

Ce schéma narratif étant devenu de plus en plus à la mode depuis les succès de Paula Hawkins (La fille du train), SJ Watson (Avant d'aller dormir) ou Gillian Flynn (Les apparences), on trouve désormais une pléthore de romans avec des narratrices marchant sur la corde raide et aux confessions prêtant à confusion. Cet engouement n'est pas pour me déplaire. Il faut juste se farcir une palanquée de spécimens agaçants, comme Lau Blacklock, qui sème le trouble d'entrée de jeu. La journaliste est à côté de la plaque, hystérique, lente et sans jugeote. Elle a beau s'échiner à raconter son histoire, on peine à cerner le vrai du faux. Effets secondaires ou pas, ses propos sonnent confus et douteux, même s'ils incitent à en découdre. Résultat, on plonge aussi sec dans son récit. C'est décousu et fébrile, en mode huis clos, psychotique et claustrophobe, pas très rassurant. Est-ce surprenant ? Non, mais pas inintéressant non plus. Seule la fin m'a paru longue et un peu abusée... 

©2018, Fleuve Éditions. Traduction de Héloïse Esquié. (P)2018 Lizzie

Très bonne lecture faite par Alice Taurand, qui distille un suspense efficace en incarnant une héroïne aux nerfs fragiles et aux pensées brouillonnes. On la suit tant bien que mal, dans ce parcours confus et erratique, par contre on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement.

 

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19 octobre 2018

Ne la quitte pas des yeux, de Linwood Barclay

ne la quitte pas des yeux linwood barclayEn couple depuis cinq ans, David et Jan Harwood ont un petit garçon et une vie assez ordinaire. Lui est journaliste pour la presse locale, prêt à révéler un scoop, quand il réalise que sa femme file un mauvais coton et laisse planer des sous-entendus inquiétants. Soucieux de la distraire, il se rend en famille dans un parc d'attractions mais la sortie tourne au désastre : un individu tente de kidnapper son fils, dans l'affolement, son épouse est introuvable. Les jours passent et Jan ne donne toujours pas de nouvelles. Craignant le pire, David va remuer ciel et terre pour prouver qu'elle n'est pas morte. Toutefois, la police met en doute ses paroles et commence à le suspecter. N'en jetez plus ! Ce Linwood Barclay est juste renversant. Son histoire est pleine de grosses ficelles : le coup du mariage trop beau pour être vrai, le passé qui frappe à la porte, toc toc toc, c'est ton pire cauchemar qui est de retour pour pourrir ton existence rangée, adieu les faux-semblants, bonjour les mystères. Tout est là, suspense, action et coup de théâtre. On en redemande car c'est terriblement prenant. J'étais suspendue aux lèvres du narrateur (François Hatt, excellent) et j'ai quasiment tout écouté d'une traite (12 heures haletantes et redoutables). C'était... hmm, intense et captivant ! Je ne m'y attendais pas du tout. Depuis, j'ai vu que l'auteur avait entamé une série se déroulant à Promise Falls, donc je pense y retourner très vite !

©2011 Belfond. Traduit de l'anglais (Canada) par Irène Offermans (P)2016 Audible FR

 

22 octobre 2018

Rituel (Jack Caffery 3), de Mo Hayder

Rituel Jack Caffery 3 Mo HayderPour une première rencontre, Jack Caffery (flic désabusé) et Flea Marley (plongeuse obsessionnelle) vont immédiatement sauter dans le grand bain. Une main sectionnée vient d'être repêchée dans le port de Bristol. Caffery débarque à peine, pensant se mettre au vert après avoir quitté Londres, et renoue avec le glauque et le sordide. Très vite, l'enquête va les confronter à l'impensable (drogue, prostitution, magie noire, sorcellerie...). Certes, ce n'est pas comme s'ils en avaient été épargnés jusque-là ! Caffery et Marley traînent tous deux de grosses casseroles (Flea, la disparition tragique de ses parents, et Jack, l'enlèvement de son frère dans sa jeunesse). Toutefois, si on m'avait dit que ces démons allaient également occuper toute la place, j'aurais réfléchi à deux fois avant de m'y lancer ! Oui... c'est trop long, trop mou, l'enquête est plate, si ce n'est l'incursion vicieuse de détails bien glauques et une ambiance...hello Darkness my old friend... je ne vous raconte pas la sinistrose. Cela m'a déplu et déçu. Les romans de Mo Hayder sont nerveux et amers, mais cette fois l'histoire est creuse et se fourvoie dans des quêtes désespérées, peut-être fondamentales pour les personnages, mais ce n'est pas pas du tout palpitant à suivre (les rencontres avec le Marcheur ou les expériences interdites pour flirter avec le paranormal...euh ?). Ce rendez-vous m'a donc paru bien décevant, malgré une lecture virtuose par François Hatt, cela ne rattrape pas la sensation d'une lecture passable et pénible.

©2008 Presses de la Cité. Traduit de l'anglais par Hubert Tézenas (P)2018 Audible Studios

 

9 octobre 2018

Rien ne va plus sous les étoiles, de Jenny McLachlan

Rien ne va plus sous les étoilesMeg a quinze ans et une réelle passion pour les étoiles. Depuis toujours, elle rêve de devenir astronaute. Sélectionnée pour participer à un concours organisé par la NASA, l'adolescente doit néanmoins surpasser sa trouille et prononcer un discours devant ses camarades. Meg sait qu'on la traite de geek ou qu'on se moque d'elle derrière son dos. Autant renoncer d'office à la compétition. En plus, son principal rival n'est autre que son partenaire de sciences, Ed King, un garçon branché et populaire. Pour ne rien arranger, sa mère a mis les voiles pour une mission humanitaire à l'autre bout de la planète, livrant ses filles, Meg et Elsa, un bout de chou de 18 mois, à la garde du grand-père un peu trop fantasque. Débordée par ses nouvelles responsabilités (crèche, couches, repas, dodo) et veillant à ne rien dire à personne, l'adolescente n'est plus aussi appliquée et rigoureuse en classe. Elle est d'ailleurs convoquée pour rejoindre un atelier réservé à de très bons élèves, comme elle, qui rencontrent des difficultés pour se sociabiliser. Contre toute attente, un petit groupe se forme, entre Meg, Annie, Rose et Jackson. Ils se savent les dindons d'une farce, rouspètent et réclament des biscuits, puis peu à peu tombent le masque et vont se serrer les coudes pour porter leur capitaine Clark jusqu'aux étoiles. En réalité, cette lecture est franchement adorable ! C'est un roman doudou qui s'ignore et qu'on picore avec ce sentiment d'avoir dégoté un beignet au miel tant c'est savoureux. On a une héroïne forte et intelligente, qui adore les sciences et l'astronomie, mais qui préfère s'enfermer dans sa bulle pour se protéger. Il était temps qu'un big bang bouscule son existence bien rangée ! Finalement, l'histoire va privilégier les situations tendres et cocasses pour chasser les incohérences, les griefs, les exagérations (pourquoi sa mère se montre aussi irresponsable et égoïste ? pourquoi son grand-père s'envole sur son vélo ? pourquoi des poules, pourquoi un Jacuzzi, pourquoi la tectonique des plaques ?). On oublie tout et on passe un moment formidable avec Megara Clark : cette jeune fille est un vrai modèle qui pourrait inspirer bien des lecteurs ! On admire et on aime sa fougue, sa sensibilité, son obsession, sa spontanéité... Cela rend son évolution encore plus fabuleuse, le roman en devient terriblement attachant. Et la couverture est magnifique.

La Martinière J. (2018) - traduit par Camille Bocquillon

 

5 janvier 2019

Les Enchantements d'Ambremer (Le Paris des Merveilles 1), de Pierre Pevel

les enchantements d'ambremer audible

Quelle extraordinaire lecture, où l'on découvre un univers original et fabuleux sous la plume de Pierre Pevel.
L'histoire se déroule dans un Paris des Merveilles, un Paris pittoresque et vieillot, celui de la Belle Époque, avec ses Grands Boulevards, ses immeubles haussmanniens, ses rues pavées, ses canotiers et ses corsets... mais aussi ses sirènes dans la Seine, ses saules rieurs, ses chats ailés, ses farfadets, ses gnomes, ses dragons et ses licornes...
Oui, imaginez un monde féerique, où se mêleraient magie et enquête policière, avec des personnages truculents en sémillants porte-drapeaux. Voici donc l'univers flamboyant que nous propose cette série. De quoi se frotter les mains avec jubilation. 
Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan. Ingénieur excentrique, il prête également ses lumières pour résoudre des mystères... de là à être impliqué dans un trafic d'objets enchantés, il n'y a qu'un pas qu'il va franchir avec aisance. En chemin, il croisera également sa délicieuse épouse, Isabel de Saint-Gil, une habituée des arnaques. Même si entre eux, le mariage appartient désormais au passé, une profonde tendresse demeure. D'où une association inopinée face à des sorciers maléfiques qui vont sortir du bois et présager une prolifération de sombres complots.
Verdict : c'est entraînant, étourdissant, captivant. J'ai adoré cet univers follement original, la plume enjouée de l'auteur, les personnages fantasques, l'humour guilleret et l'influence romanesque de Maurice Leblanc ou Gaston Leroux. On se croirait dans un grand feuilleton du 19ème avec une touche fantastique pour éblouir davantage le lecteur. J'ai totalement adhéré.
Je suis déjà parée pour écouter la suite proposée en exclusivité par Audible Studios : Maud Rudigoz livre une performance enchanteresse et très plaisante pour l'oreille. Le cocktail est savoureux. Un régal, vraiment.

©2015 Bragelonne (P)2018 Audible Studios

Également disponible en Collection Folio SF (n° 571)

A79325

Parution : Mars 2017

14 décembre 2018

Sleeping Beauties, de Stephen King & Owen King

sleeping beautiesEmbarquement immédiat pour Dooling, petite ville des Appalaches, où les habitants ne sont ni plus ni moins des êtres ordinaires. En apparence. Dans la prison pour femmes, une nouvelle prévenue vient semer la zizanie : Evie Black est inquiétante et mystérieuse. Avec son aura puissante, elle envoûte ses comparses, sous l'œil goguenard du personnel impuissant. Commence alors un étrange phénomène : les femmes s'endorment et ne se réveillent plus. À la place, leur corps est recouvert par un cocon qu'il est déconseillé de transgresser (sous peine de voir les endormies se métamorphoser en folles furieuses). Bientôt, le syndrome Aurora frappe toute la communauté féminine de Dooling et d'ailleurs.
Comme souvent dans les romans de Stephen King, on se focalise sur un monde en vase clos, on scrute les comportements humains en situation désespérée et on laisse l'auteur s'en donner à cœur joie pour dépeindre des vies banales fouettées par un vent de panique. Ce faisant, il épingle sans vergogne toutes les bassesses possibles et inimaginables et gratine, non sans humour, ses congénères dans cette vision d'une société qui les priverait de compagnie féminine (devinez quoi ! ... les WC seraient d'une crasse monumentale). Bref. Vous gloussez bien derrière votre bouquin à les imaginer se dépatouiller sans vous.
Maintenant, parlons technique, car ce livre audio est le prolongement d'un roman de 830 pages, soit près de 28 heures d'écoute. Oui, tout ça. Un vrai marathon de lecture qui semble interminable... et pourtant je suis bon public. Seulement, mon ami, j'ai jugé qu'il y avait trop de tours et de détours pour toucher au but. Et à force de tourner autour du pot, on trépigne d'impatience, on geint et on a l'impression de s'abrutir. Ceci dit, je ferme les yeux (loin de moi le syndrome Aurora) car j'ai été littéralement hypnotisée par l'ambiance sordide de Dooling et par le caractère étrange et fantastique de l'intrigue. Cette histoire écrite à quatre mains (père et fils) se voudrait un hommage à nous les femmes, nous le charme (pauvres diables que sont les hommes). Un brin caustique et déjanté.
Bravo à la fabuleuse Marie Bouvier qui a lu ce texte avec patience et dévotion : j'ai totalement adhéré à ses interprétations car elle multiplie sans relâche les voix selon les personnages (et ils sont nombreux) ou leurs personnalités. On peut plus facilement se repérer et avancer dans l'histoire avec aisance. Une véritable prouesse.

© 2018 Éditions Albin Michel. Traduit par Jean Esch  (P)2018 Audiolib 

 

10 janvier 2019

La petite librairie des gens heureux, de Veronica Henry

La petite librairie des gens heureuxQuoi ? Un roman qui parle de livres et de librairie ! Il ne m'en fallait pas davantage pour partir en vrille. Au final, j'ai été agréablement surprise par cette lecture pleine de charme et de gourmandise. Un roman qui ne paie pas de mine et qui vous prend totalement au dépourvu.
Direction un petit village de la côte anglaise, Peasebrook. Le propriétaire de la librairie locale vient de mourir en léguant à son unique fille son bien le plus précieux, Nightingale Books. Mais Emilia se retrouve avec un lourd fardeau sur les bras, car la librairie se porte mal et les dettes s'accumulent. Son père vivait d'insouciance et de passion. Aujourd'hui, Emilia doit décider si elle poursuit l'aventure droit dans le mur ou se résout à vendre la vieille bâtisse à un promoteur âpre au gain.
Pourtant, elle découvre rapidement l'existence d'une communauté très attachée à la librairie : des amoureux des livres, mais aussi des personnes ayant toutes aimé profondément son propriétaire. Julius était un homme formidable, attachant, avec le cœur sur la main. Tous ont désormais conscience qu'ils ne peuvent pas abandonner Nightingale Books et entendent soutenir Emilia face à son héritage.
Les petites histoires viennent ainsi s'immiscer, ci et là, avec sa brochette de personnalités affables. Chacun y va de son anecdote, mais aussi de ses secrets ou de ses ambitions, pas toujours honorables. Autant de petites billes qui roulent et viennent s'entrechoquer pour créer une formidable osmose. Oui, il y a dans cette lecture une aura magique et poignante : une harmonie réelle et captivante.
J'étais finalement bien lovée dans mon canapé à tourner les pages du roman. Avec un sourire niais sur le visage. Je me sentais dans mon élément, parfaitement chouchoutée dans cette ambiance. Comme un doux refuge qui inspire un vrai confort. Ne cherchez pas le moindre soubresaut, juste l'assurance d'une rencontre improbable et néanmoins lumineuse. J'ai été conquise sur toute la ligne : effet cocooning assuré !

City éditions (2017) - Traduit par Ariane Maksioutine

Titre VO : How to Find Love in a Bookshop

Existe en format poche (2018)

 

 

20 décembre 2018

Le Fabricant de poupées de Cracovie, de R. M. Romero

le fabricant de poupées de cracovie gjUn soir dans son atelier, un fabricant de poupées, ancien soldat devenu infirme, découvre l'une d'elles en train de parler. Elle se présente sous le nom de Karolina et lui raconte une histoire incroyable : elle vient d'un vaste royaume que des rats sont venus envahir en saccageant tout sur leur passage. Notre Fabricant de poupées est incrédule mais fasciné.
Cette rencontre va en effet rendre sa vie plus belle et plus douce. Comprenant que Cyryl Brzezil est un homme bon et généreux, souffrant de solitude, Karolina va s'appliquer à rendre son existence plus agréable. Ils vont ainsi rencontrer un musicien juif et sa fille Rena (qui va découvrir son secret).
Mais l'horizon annonce aussi de gros nuages sombres. L'Allemagne va envahir la Pologne et semer la terreur dans les rues de Cracovie. Bientôt, leurs amis vont être persécutés et Cyryl va refuser de se soumettre, quitte à prendre des risques insensés pour les protéger.
Outre le contexte dramatique et poignant, on assiste avant tout à un déploiement d'enchantement et de magie. L'auteur a choisi la voix du conte, jouant habilement les équilibristes, et dénonce l'horreur et l'oppression sous ses artifices irréels.
Le mélange est surprenant, mais réussi. On y croise donc des sorciers, des rats, un soldat au pourpoint argenté, un homme sans mains, une maison de poupées, une montagne de verre, une pomme d'or et bien d'autres légendes encore.
Très vite, la lecture nous envoûte dans son univers merveilleux et insolite, au-delà de son histoire bouleversante. Car oui, c'est très, très triste aussi. Mais l'invitation n'en reste pas moins
 fabuleuse et inoubliable !

Gallimard jeunesse (2018) - traduit par Anne Krief

Titre VO : The Dollmaker of Kraków

illustration de couverture : Maria T. Middleton

 

4 janvier 2019

La Cité du feu sacré (The Mortal Instruments 6), de Cassandra Clare

La cité du feu sacré PKJPresque dix ans après avoir découvert cette série, je plonge enfin dans le dernier tome consenti par l'auteur. Cassandra Clare m'a en effet donné l'impression d'étirer en longueur sa saga, en multipliant les volumes et les ramifications.

Il est à noter que de nombreux liens sont d'ailleurs recoupés dans ce livre, lesquels nous invitent à lire encore et toujours plus (Codex: Le guide du chasseur d'ombresLes chroniques de Magnus BaneLes origines ou Renaissance de La Cité des Ténèbres). Les pistes ne manquent pas et les aficionados n'ont pas fini de baigner dans cet univers foisonnant.

Pour ce final, l'auteur a su renouer avec l'étincelle du début : on retrouve de l'action, des rebondissements, des drames, des trahisons et de l'émotion. C'est réussi. J'avais sincèrement plaisir de reprendre ma lecture et de suivre les aventures de Jace, Clary et tous leurs compagnons.

Certes, la menace est plus grande que jamais. Sebastian a rassemblé une armée et attaque à tout bout de champ, prenant de court les Chasseurs d'Ombres. L'Enclave est aux abois, les instituts sont fermés à travers le monde, tous se replient à Alicante et convoquent leurs alliés pour consolider leurs accords. Forcément, les vestes se retournent, les sentences tombent et les sacrifices découlent.

J'ai applaudi des deux mains. Ce roman est dense, lourd de 800 pages et s'écoute sur plus de 20 heures, pourtant je n'ai nullement trouvé le temps long. C'est palpitant de bout en bout. L'auteur mêle la noirceur et la nostalgie, distille de la tendresse et de la passion dans ses chapitres. Quelques passages un peu plats interviennent à mi-parcours, mais je ne suis pas rancunière.

À vrai dire, en plus d'être comblée, je me sentais réconciliée avec la série qui nous offre un dénouement décisif. Je quitte un monde extraordinaire et fascinant avec la certitude d'y rentrer tôt ou tard (envie de recroiser Tessa, Will et Jem par exemple). Après deux volumes en demi-teinte, la série se boucle donc sur une note satisfaisante. C'était bon d'y croire encore !

©2015 PKJ. Traduit de l'anglais par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios

La cité du feu sacré

31 janvier 2019

Pêle-mêle : Chère Bertille… et la lune en gruyère - L'École des souris : Une rentrée en canoë

Chère Bertille

Bertille adore le fromage et rêve de voyager sur la lune. Elle contacte par lettre l'arrière-arrière-arière-arrière-petit-fils de Laïka pour lui demander de précieux conseils. Mais Monsieur Pavel est un simple pâtissier, grand amateur de gâteaux à la myrtille, il promet toutefois à la petite souris de se renseigner.

De fil en aiguille, toute une communauté se mobilise pour rendre ce rêve impossible parfaitement réalisable. Même la presse est au rendez-vous pour le jour du lancement de la fusée de Bertille, le jour de son anniversaire. Tous ses nouveaux amis sont réunis pour célébrer l'événement. Tadam.

S'il fallait parier sur cette lecture rien qu'avec sa couverture, ce serait le succès garanti ! C'est aussi bon dedans que dehors. C'est dit. Cette histoire est cocasse, avec son héroïne tendrement naïve et fantasque. On craque pour ce roman épistolaire, illustré avec douceur et drôlerie, pour un vrai moment de partage et d'amitié. On sourit tout du long, c'est super rigolo et très original ! Vivement le prochain.

Chère Bertille... de Clémentine Mélois & Rudy Spiessert

Mouche de l'école des loisirs (2019)

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L'école des sourisMaître Hibou en a plus qu'assez du tintamarre dans son grenier : les souris n'en font qu'à leur tête et babillent à tout va, galopent du matin au soir, et ça fait un boucan du diable. Elvis n'a plus la paix chez lui. Impossible de se concentrer pour organiser son herbier ou parcourir les nouvelles fraîches de son journal.

Alors, il prend une mesure drastique et ouvre une école pour souris. Ce sera lui le directeur et Emma la belette son bras droit. Ce duo va alors accueillir une fratrie nombreuse et dissipée, aux noms improbables, mais on se demande qui va survivre à cette journée.

Le choc des cultures est réjouissant dans ce petit roman, où l'on croise un hibou hyper guindé et des souris déjantées mais qui font l'apprentissage de la vie. Marc Boutavant, qui pensait avoir tout vu (un âne, un ourson et un chien pourri), découvre cette fois une belette... et quelle belette !

Une lecture rigolote et surprenante, qui soulève encore une fois beaucoup d'enthousiasme chez les petits et les grands lecteurs (lesquels ont souvent ce plaisir de lire à voix haute les histoires avant de s'endormir). Très bonne pioche.

L'école des souris : Une rentrée en canoë, par Agnès Mathieu-Daudé & Marc Boutavant

Mouche de l'école des loisirs (2018)

 

29 janvier 2019

La disparue de Noël, de Rachel Abbott

La disparue de NoëlTout commence sur une route de campagne verglacée. Au volant de sa voiture, une femme est témoin d'un accident. Lorsque la police arrive sur les lieux, la conductrice a été tuée et sa fillette de six ans enlevée. Sans le moindre indice, ni aucune piste, l'enquête va piétiner. Six ans plus tard, une adolescente se présente chez Emma et David en tant que Natasha. L'homme est sous le choc : son enfant perdu est de retour. Seule sa nouvelle épouse demeure circonspecte. Adolescente mutique et renfrognée, Natasha ne lui inspire aucune confiance. D'abord, elle leur interdit de contacter la police et refuse d'expliquer d'où elle vient, puis accuse David d'être entièrement responsable du drame de son enfance.

Ce début très prometteur a largement rempli son office : bonne intrigue tordue, personnages peu fiables, tension psychologique palpable. L'auteur réussit à placer ses jetons subtilement. Et même si ses intentions sont loin d'être transparentes, le flou est savamment entretenu. On a envie d'avancer dans l'histoire pour découvrir ce qu'elle mijote. Malheureusement, à mi-parcours, tout part en cacahuète : on a un kidnapping interminable et des rebondissements gros comme une baleine. Ça devient lourd et lassant. Pas très convaincant. Bien sûr, Marie Eve Dufresne est remarquable : elle rend Natasha plus détestable que jamais ! Ado sur la corde raide, vulnérable et fragile, trop bizarre pour être honnête... On gobe tout. Par contre les méchants sont trop méchants. Mais c'est courant en livre audio d'accentuer les défauts ou les caractéristiques des personnages. Cela influence parfois la lecture, pas toujours cool... 

© 2017 Belfond, pour la traduction française. Titre VO : Stranger Child (P)2018 Lizzie

15 février 2019

N'y pense même pas ! (Blue Heron 4), de Kristan Higgins

n'y pense meme pasRetour à Blue Heron, bastion viticole de la famille Holland. J'appelle à la barre le représentant mâle de la fratrie, à savoir Jack : LE héros de Manningsport, depuis qu'il a sauvé un groupe d'adolescents victimes d'un grave accident de voiture.

Seulement, tous ignorent que cet évènement reste pour lui traumatisant. Accablé de reproches par la famille du conducteur, plongé dans le coma, Jack a le sentiment du devoir non-accompli. Ignorant son désarroi, ses sœurs l'encouragent dans une nouvelle relation pour oublier les spectres de son divorce. Justement, l'agent Neal cherche un partenaire pour l'accompagner au mariage de son ex. Emmaline n'est certes pas une jouvencelle en détresse : collègue de l'inoubliable Levi Cooper, elle est sexy, indépendante et coriace. Après une rupture difficile, elle aussi a mis son cœur en garde contre tout emballement inutile. Ne plus prendre de risques, ne plus tenter le diable. Elle a déjà donné dans les chagrins d'amour.

Sonnez les trompettes, deux cœurs brisés en quête de pansement sont en approche ! Kristan Higgins est la reine des romances onctueuses et guillerettes, toujours agréables à ingurgiter. Encore une fois, la recette a fait des miracles en dépit d'un casting en demi-teinte : je n'ai absolument pas succombé au charme de Jack, beaucoup trop atteint du syndrome de superman. L'histoire s'attarde sur les parasites autour du couple, se concentrant moins sur l'alchimie, à part la séquence à Malibu qui est rigolote et émoustillante, le reste est assez plat. #frustration. Le personnage d'Emmaline est attachant (ce qui coïncide avec ma très bonne appréciation de la lecture faite par Gaëlle Billaut-Danno) alors que son alter ego, interprété par Nicolas Djermag, est plus long à convaincre. On sent qu'aucun des deux n'a eu connaissance des épisodes précédents car les voix des personnages secondaires ne collent pas du tout. Par contre, excellente initiative de proposer deux comédiens pour ce roman (je n'en pouvais plus des travestissements risibles). C'est nettement plus cohérent. Reste maintenant un dernier rendez-vous, cf. Ton âme sœur (ou presque). Danse de la joie dans la maison.

©2017 HarperCollins pour la traduction francaise - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie Lauzeral (P)2018 Audible Studios

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26 mars 2019

Pêle-mêle : Dans l'œuf - Dans une toute petite pomme - Léo & Lino - Bonjour Monsieur Froid - Un petit air de printemps

dans l'oeuf

Douze œufs sont prêts à éclore. À l'intérieur, douze bestioles attendent leur heure bien au chaud. Et crac boum hue... les bébés s'éparpillent sous nos yeux ébahis. Car il y en a vraiment pour tous les goûts : toutes les tailles, toutes les plumes, tous les styles. Pour la politesse, par contre, on repassera. Ahem, ahem. On n'apprend pas à dire bonjour ? Ravi de vous rencontrer. Puis-je ? S'il vous plaît. Merci. Au revoir. L'air de rien, le python se distingue du lot. Son corps se faufile, danse et ondule entre ses camarades. Quelques leçons plus loin, l'espace devient plus net. Notre ami python ne serait-il pas un peu gourmand ? Penchez-vous donc sur votre page : comptez les troupes. Froncez les sourcils. Vous avez tout compris ? Ce n'est pas bien de se servir sans demander la permission !

Cet album est FOU. Délicieusement cocasse et ingénieux : il évoque la transgression et la moralité avec beaucoup de complicité. Le lecteur est ravi du résultat : un peu filou et coquin. On apprend aussi à compter, au-delà de toute perspective. C'est inattendu et très réussi. Bravo. 

Dans l'œuf, par Emma Lidia Squillari

seuil jeunesse, 2019

 

dans une toute petite pomme

Beaucoup plus poétique, voici un album qui suit l'aventure d'un ver dans une toute petite pomme. Il se niche bien tranquillement entre deux pépins et attend que le temps passe. Les saisons aussi filent. Le ver grossit, se nourrit, voyage, devient chenille. Puis chrysalide. Et enfin... papillon ! La mésange qui guettait son retour s'en trouvera fort dépourvue.

Une vision sensible et très fine de l'art de grandir et du cycle naturel de la vie. Très contemplatif. Dans un écrin de couleurs et d'illustrations ravissantes : un album merveilleux. 

Dans une toute petite pomme, de Corinne Dreyfuss

seuil jeunesse, 2019

 

Leo et lino

Léo et Lino sont deux frères jumeaux : ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau et font vraiment TOUT ensemble. Même à l'école, impossible de distinguer l'un de l'autre. C'est l'union sacrée. Du moins, c'est ce que pensait Lino jusqu'à l'arrivée d'Astrid dont son frère tombe amoureux. C'est bête, l'amour. Ça vous vole un frère et ça vous laisse tout seul dans votre coin. La belle osmose n'est plus. Et les deux frères sont finalement malheureux de cette distance entre eux. Une distance pourtant logique et naturelle... qu'ils vont combler à leur façon. Car Lino va également apprendre à développer ses propres activités et se lier avec d'autres copains. Autant de nouvelles aventures à raconter le soir à son frère. Et ainsi renouer avec leur connivence unique en son genre.

Cette histoire sur les jumeaux est pleine de tendresse et très touchante car elle relativise les hauts et les bas d'une relation parfois trop fusionnelle. Où l'on rappelle qu'il faut penser à soi, grandir pour soi, être fidèle à soi-même, se séparer pour mieux se retrouver, et ainsi de suite. Une lecture captivante et très instructive dans son cheminement.

Léo & Lino, de Bérengère Mariller-Gobber

de la Martinière jeunesse, 2019

 

bonjour monsieur froid

Retour sur les Contes de la Vallée ! Où l'on croise un étrange musicien - un trompettiste - incompris dans sa ville et forcé à s'exiler le plus loin possible. Oui, le monde est cruel. Maximilien trouve finalement refuge dans la forêt de la vallée secrète. Mais par ce temps glacial, il se couvre d'une tonne de vêtements - on croirait un monstre. Qu'importe. Il s'abrite dans le tronc d'un arbre creux. Puis tombe sur Yula qui s'évanouit de peur en le voyant. Ha, ha. Quelle histoire. La suite aussi est surprenante et très drôle. On assiste à une avalanche de quiproquos et de situations ubuesques, impliquant un corbeau, des lapins, un renne et même un petit oignon magique, dans une opération de sauvetage qui est excellente !

Cette série est un enchantement, album après album. Je suis amoureuse des dessins et des personnages. C'est très beau. Une lecture qui invite à rêver. On adore. ♥

Contes de la Vallée : Bonjour Monsieur Froid, de Carles Porta

 

Un petit air de printemps

Avec le retour du printemps, l'oiseau Ticky revient aussi dans sa maison située au cœur de la vallée secrète. Or, rien ne va plus chez ses amis : ils sont tous affairés chez son voisin, car Max vient de lancer une fête du tonnerre à laquelle il n'a pas été convié. Un vent de folie souffle sur la vallée. Max s'envole avec sa trompette, il joue à s'en époumoner et bondit jusque dans la forêt de l'Ogre redoutable. Oh-oh. Le danger est proche. Ticky aussi a été pris au piège : en train d'espionner, seul dans son coin. L'ogre a dit niet. Et voilà Ticky saucissonné à un arbre, plus désespéré que jamais.

Encore une bonne partie de rigolade en perspective : amitié, humour et fantaisie sont du lot. Ça virevolte à chaque coin de page, la lecture est entraînante, joyeuse et insouciante. Cette couverture printanière est, de plus, merveilleuse. Vraiment, c'est un plaisir à lire et relire !

Un petit air de printemps, par Carles Porta

seuil jeunesse, 2019

 

Disponible aussi : Les feuilles volantes

 

3 mai 2019

Il est grand temps de rallumer les étoiles, de Virginie Grimaldi

Il est grand temps de rallumer les étoilesAprès une série noire de lectures qui me filaient le bourdon, j'ai accueilli ce roman avec un sourire béat aux lèvres. Quel bien fou il apporte ! Son histoire est pourtant simple : une mère acculée par les dettes choisit de tout plaquer au volant d'un camping-car pour filer droit jusqu'au Pôle Nord. Ses deux filles râlent mais qu'importe... c'est désormais une question de survie.
Durant deux mois, Anna, Lily et Chloé vont vivre des aventures fabuleuses et miraculeuses. En compagnie d'un groupe de globe-trotteurs, elles vont parcourir la Scandinavie mais surtout crever l'abcès qui gangrène leur relation : une maman trop absente, un papa mis au piquet, une ado en quête d'amour et une autre en manque de confiance (qu'elle donne à son rat ou à son journal Marcel).
C'est drôle de les suivre et de participer à leur road-trip qui raconte aussi les hauts et les bas de la vie de famille, les secrets, les non-dits, les mensonges, les câlins, les coups de gueule, les désirs et les envies. Ça dit aussi qu'être maman à plein temps n'est jamais facile (on a le droit de se louper). Que les enfants grandissent trop vite et qu'ils n'ont pas toujours le bon mode d'emploi pour avancer sans trébucher. En tout cas, ça inspire un bonheur immense et ça invite à lâcher prise.
Parce que ce roman est léger, joyeux et bienveillant. Parce qu'il croit au destin et aux secondes chances. Parce qu'il arrondit les angles et fait grossir les yeux d'étonnement. Tout ça vaut bien 5 étoiles dans mon champ cosmique personnel. La version audio est de loin la formule crème fouettée du roman ! J'ai adoré la performance de Nathalie Hugo : on a l'intelligence, la tendresse, l'humour et la sensibilité. C'est parfait. On s'attache aux personnages, on voyage, on rit, on sourit, on s'esclaffe, on peste, on se dit ... quoi, non, pas possible, encore. Une lecture arrivée pile poil au bon moment.

©2018 Librairie Arthème Fayard (P)2019 Audiolib

 

20 juin 2019

Dix battements de cœur, par N.M. Zimmermann

Dix battements de coeurAmbiance envoûtante pour lecture énigmatique !
C'est l'histoire d'un contrat invisible qui lie deux familles depuis des générations. Les White et les Chapel partagent aujourd'hui le même appartement à Fleet Street. Toutefois, le père d'Isabella est avocat, celui d'Andrew son assistant. L'un connaît la prospérité et l'aisance, au détriment de l'autre, soucieux et maladif.
Pour la fillette, son amitié avec Andrew a toujours semblé acquise et naturelle. Le temps passant, le garçon va néanmoins manifester des signes de mécontentement et de rébellion. 
En septembre 1939, l'Allemagne entre en guerre. Les enfants sont expédiés à la campagne, au cottage de Mrs Cole, où ils vont rencontrer Winter et Rosie Warren, un frère et une sœur sans cesse en fugue. Le garçon, surtout, va entraîner Andrew dans ses combines et tenter de lui dessiller les yeux. À nouveau, les rapports entre les deux amis vont être mis à mal car la mère d'Isabella réclame leur retour à Londres.

C'est difficile de mettre des mots sur cette relation inhabituelle et contraignante entre les White et les Chapel, d'autant qu'elle est vécue à travers le regard d'une fille de treize ans qui souhaiterait que ça cesse - consciente de la détresse de son ami et se sentant coupable de lui infliger un tel poids. Malheureusement, rompre le contrat implique aussi de mourir. Les deux familles sont donc pieds et poings liés, sans issue possible. 
On reste seulement sur notre faim face à ce concept trop flou et aux accents fantastiques un peu brouillons. Pour le reste, c'est grandiose ! On débarque dans l'Angleterre de Churchill qui se prémunit contre les bombardements ennemis. On vit les heures sombres de l'attente, puis les dégâts du Blitz, l'angoisse dans les refuges, la peur d'être sans nouvelles de ses proches. La mise en place est remarquable, l'ambiance poignante et dramatique. On s'exporte littéralement dans le temps et on devient les premiers rôles d'une histoire sombre mais envoûtante.
J'ai beaucoup aimé le contexte historique et l'aura globale de cette lecture qui la rend aussi fascinante !

Médium de L'École des Loisirs (2019) - Couverture illustrée par Séverin Millet

 

26 juin 2019

Les Puissants #3: Libres, de Vic James

Libres Puissants 3

Évadé de prison, Luke n'a pas d'autre choix que de s'allier à son ennemi, le mystérieux Silyen Jardine. Les manipulations politiques et les combats magiques déchirent un pays à feu et à sang. Meurtrie, trahie, choquée, Abi a rejoint les rangs de la rébellion. Mais peut-elle encore croire à la paix ? Sa famille est éclatée, les alliances sont fragiles. La violence devient la seule arme possible à opposer à la tyrannie. Dernier tome de la série, on s'attend donc à un final spectaculaire : des combats magiques, de multiples rebondissements et un dénouement inattendu.

J'ai longtemps oscillé entre l'intérêt et l'ennui concernant cette série. Beaucoup, beaucoup de doutes sur son potentiel et son exécution. J'ai toutefois bien peur que ce dernier tome me laisse insatisfaite car l'action est lente ou peu existante. Toujours et encore ce manque de souffle et d'intensité qui tient en haleine !
Les 3/4 du roman m'ont en effet paru fadasses avec des personnages tristes et ternes. J'avais globalement deviné les intentions des uns et des autres. Seul le sort de Luke est flou (ou presque). Pour le reste, c'est sans surprise. Sans émotion.
Cette composition doit actuellement concurrencer des lectures aussi populaires que L'AssassineuseAsh Princess ou même Game of Thrones... autant dire qu'elle a du pain sur la planche !

©2019 Nathan. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Julie Lopez (P)2019 Audible Studios

Ou serait-ce la faute du format audio qui propose une narration assez plate et monotone... En tout cas le rendu n'est guère excitant. Il n'y a aucun fond sonore, d'où une énième impression d'atmosphère grave et plombante. Drôle d'expérience !

 

6 juillet 2019

La mémoire des embruns, de Karen Viggers

La mémoire des embruns... Cette déception après lecture ! J'avais gardé ce roman bien au chaud sur mes étagères *depuis des années* et lorsque je tente enfin une plongée en me frottant les mains, je ne vous raconte pas le gros plouf de dépit.
Car l'histoire est mélancolique mais usante. Elle traîne en longueur et alterne deux parcours - celui d'une vieille dame et de son fils cadet.
Mary a choisi de retourner sur une île isolée pour revivre ses souvenirs de jeune femme mariée et épouse du gardien de phare. Tom a perdu le goût du bonheur après son divorce et ne sait plus sur quel pied danser avec une jeune scientifique - sans doute trop spontanée et indépendante pour convenir à son manque de confiance.

Cela nous donne un roman en mode contemplatif et néanmoins monotone.
Mais que de lassitude !
Par contre on nous vend du rêve pour les décors... Tasmanie, île Bruny, Terre Adélie... C'est là tout le côté sauvage et farouche du bouquin.

©2011 Titre original : The Lightkeeper's Wife. Édition française publiée par les Éditions Les Escales.
Traduit par Isabelle Chapman

(P)2019 Lizzie, Version intégrale

La voix de la comédienne, Pénélope Perdereau, est la plus prégnante et captivante à écouter... dommage de trouver trop de descriptions dans le récit.

 

28 juin 2019

Tu ne m'oublieras pas deux fois ! par Mhairi McFarlane

Tu ne m'oublieras pas deux fois

Totalement conquise, encore une fois ! J'adore les romans de Mhairi McFarlane et celui-ci ne fait pas exception à la règle. L'histoire prend pourtant le temps de raconter en détails les hauts et bas du quotidien de Georgina Horspool. Au cours de la même soirée, celle-ci va en effet perdre son job et son copain. Certes, ce n'était pas des grosses pertes. Mais Georgina a une fâcheuse tendance à cumuler les points noirs - presque trente ans, sans diplôme et un goût immodéré pour le sarcasme. Son cas est désespéré.
En acceptant le poste de serveuse dans un nouveau bar en ville, Georgina a aussi le choc de sa vie car elle vient de retrouver son amoureux du lycée. Lucas McCarthy, cheveux noirs, barbe de trois jours, mine renfrognée. Celui-ci ne la reconnaît pas et se montre très discourtois. Vexée, Georgina préfère raser les murs et ranger ses souvenirs. Après tout, sa vie est déjà bien compliquée entre ses déboires avec sa famille, ses souvenirs de jeunesse, ses démêlés avec son horrible boyfriend... et l'esprit de Lucas qu'elle tente de sonder en pure perte.
L'ambiance du livre est donc délicieuse - décor british, flegme absolu, dérision à toutes épreuves. C'est la cerise sur le banana split. On se joint à une bande de potes, on prend un verre ensemble et on les écoute nous raconter leurs délires. On s'épanche, on s'esclaffe, on trépigne d'impatience. Certes tout n'est pas frivole non plus - Georgina donne le change en forçant le trait et l'humour pour éviter d'être trop vulnérable - et on comprend vite que l'histoire renferme des regrets et des chagrins trop longtemps enfouis.
Je ne sais plus quand tout a basculé, mais dès la moitié du roman, j'étais bouche en cœur et yeux de merlan frit, à glousser et soupirer en lisant les aventures de notre super héroïne. J'ai évidemment craqué pour Lucas le Magnifique - façon Heathcliff en plus sexy. J'ai bullé tranquille dans mon cocon, savouré cette charmante comédie. En somme, j'ai trouvé cette lecture extra car distrayante et bienfaisante. Et j'ai adoré m'y balader !

HarperCollins pour la traduction française (2019) par Typhaine Ducellier

Titre VO : Don't You Forget About Me

 

24 septembre 2019

Eragon, de Christopher Paolini

EragonEragon, jeune fermier de quinze ans, mène une petite vie tranquille chez son oncle et son cousin. Un jour, en rentrant de chasse, il tombe sur un étrange caillou. Une pierre magnifique, bleue et lisse, qu'il espère troquer contre de la viande pour l'hiver. Malheureusement cette trouvaille ne convainc pas les commerçants... le garçon décide donc de la ramener chez lui.
La venue d'un conteur vagabond va finalement bouleverser son existence car Brom, avec ses légendes au sujet de dragons et de dragonniers tous disparus, a éveillé sa curiosité et rallumé une flamme éteinte. Par contre, l'existence préservée chez son oncle est menacée et Eragon doit partir au plus vite. Un long périple, harassant et semé d'embûches, attend notre tandem et son escorte - la splendide Saphira.

Un début enthousiasmant - promesse de découvertes et d'observations. On débarque, on fait le tour du proprio, on écoute, on prend des notes et on suit la lumière du couloir pour ouvrir la prochaine porte. L'aventure devient alors un peu plus épique, avec un Eragon qui assume son statut de héros courageux face au danger. L'action s'ébroue pour apporter un soupçon de peps.
Globalement la lecture est efficace et entraînante, même si le déroulement demeure assez linéaire (ceci dit, ça m'a semblé assez long en format audio). La relation entre Eragon et Saphira montre leur attachement profond et leur complicité parfois teintée de jalousie (notamment quand le garçon tombe sous le charme de l'elfe). Il y a aussi une bataille finale qui rappelle fort celle vue dans Tolkien. Mais c'est tout bon.
On sent la jeunesse de l'auteur - sa fougue, son mimétisme, sa joyeuse exaltation à raconter son histoire fantastique et flamboyante. La version audio qui m'a permise d'être à la page est également agréable à écouter (texte lu par Olivier Chauvel) pour une immersion réussie dans cet univers pour le moins ambitieux (19 heures de patience et d'abnégation). Je ne demande qu'à poursuivre l'aventure et accompagner Eragon dans sa quête... malgré la sensation de longueur ressentie et la voix trop étouffée (asthmatique ?) de Saphira.

©2010 Bayard Éditions (P)2019 Audiolib

La saga culte arrive enfin en livre audio !
Laissez-vous emporter dans les inoubliables aventures d'Eragon,
à travers la lecture exaltante d'Olivier Chauvel.

eragon audio

Depuis des décennies, le mal règne dans l'Empire d'Alagaësia. Un jour, Eragon, un jeune fermier, découvre au cœur de la forêt une pierre magnifique. Elle est si bleue, si lisse ! Fasciné, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit avec son oncle et son cousin. Comment pourrait-il deviner qu'il s'agit d'un œuf, et qu'un dragon porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va éclore ? Dès lors, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Guidé par les conseils de Brom, un vieux conteur, le garçon devra affronter, avec sa dragonne bleue, Saphira, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite. Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains.

 

31 juillet 2020

L'Ombre de la baleine, de Camilla Grebe

L'Ombre de la baleineRoman lu peu de temps après Le Journal de ma disparition.

Cette fois encore, changement de casting : l'inspecteur Manfred occupe le devant de la scène. Confronté à un drame familial, il cherche à se concentrer sur ses dossiers mais peine à mobiliser son intérêt (sa fille est plongée dans le coma après une chute accidentelle). Des corps sans vie sont également repêchés en pleine mer. La police se charge de les identifier et de comprendre si un lien existe.

Nous suivons aussi l'histoire de Samuel, un garçon mis à la porte par sa mère lassée de ses trafics. Or les partenaires du garçon ne sont pas des enfants de chœur. Pour s'en protéger, il décide de répondre à une petite annonce pour être le garde-malade d'un handicapé et s'en va vivre loin de tout. Une mise au vert nécessaire pour renflouer son business ? Pas si sûr. Sa relation avec Rachel est troublante et lui fait perdre les boulons.

Grosso modo ce roman est tout de même assez long et plat, avec une intrigue criminelle vraiment faible. En fait cette série m'échappe totalement car je ne comprends pas son sens. Aucun héros récurrent, juste des personnages qui vont et viennent. Aucune attache. On recroise ainsi Malin (l'enquêtrice éreintée par sa dernière affaire) et Hanne (la profileuse retraitée)... sauf que les projecteurs sont braqués ailleurs.

Pour une promesse de lecture complexe - parsemée de fausses pistes et de retournements incroyables - j'ai un doute. J'ai bien aimé la réflexion sur l'influence des réseaux sociaux, la naissance du Like et le narcissisme galopant dans notre société... très, très vrai... le dénouement est somme toute remarquable et inattendu. Seulement, en y réfléchissant bien, le reste de la lecture est fade et trop mou. J'hésite à lire le prochain.

©2019 Calmann-Lévy (P)2019 Audiolib

Une triple narration endossée par trois comédiens doués et efficace pour nous plonger dans cette ambiance nordique hors du commun.

⭐⭐⭐

30 septembre 2019

Les Jours de ton absence, de Rosie Walsh

Les jours de ton absenceUne simple rencontre qui peut faire tout chavirer...
L'histoire entre Sarah et Eddie commence sur un coup de foudre. Une relation courte et intense qui marque le couple. Tous deux promettent de garder contact et de se revoir. Mais le temps passe et Eddie ne donne plus de nouvelles.
Aux interrogations de Sarah, s'opposent les doutes de ses proches. Fragilisée par un récent divorce, n'aurait-elle pas fantasmé cette liaison ? Pourquoi n'accepte-elle pas l'idée d'une rupture ? D'une séduction facile et sans conséquence ?
Pourquoi Sarah s'accroche à cet inconnu comme une désespérée ?
Finalement, son entourage donne raison à ses angoisses et soutient ses recherches. Jusque-là, moi aussi j'étais curieuse de connaître les raisons de cette étrange disparition. Qui est Eddie ? pourquoi un tel silence ? On échafaude des tonnes de théories, comme sa mort. Toutes ces questions incitent donc à pousser plus loin et poursuivre la lecture.
Toutefois, mon côté rationnel a aussi été pas mal chatouillé car il faut de l'abnégation (de la patience) pour supporter cette héroïne aux abois. Sarah bascule dans l'obsession, limite la démence. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour ses problèmes mais j'étais curieuse de comprendre le mystère d'Eddie.
Malheureusement pour moi, l'histoire a viré au drame larmoyant. La troisième partie m'a totalement larguée. J'ai été franchement dépitée par les révélations et la tournure des événements...
Bref. Très décevant, tout ça. Ou disons pas mon délire. 

Par contre, excellente lecture faite par Virginie Méry (dont la voix vous semblera familière... notamment pour les accros aux séries, comme Drop Dead Diva).

©2018 Éditions Les Escales. Titre original : The Man Who Didn't Call. Traduit par Caroline Bouet (P)2019 Lizzie

 

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