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Chez Clarabel
31 mars 2016

Va et poste une sentinelle, de Harper Lee

VA ET POSTE UNE SENTINELLE

Vingt ans ont passé, Jean Louise Finch, alias Scout, vit désormais à New York, a fait des études et développé un sens critique aiguisé sur la société. Elle est de retour à Maycomb en Alabama pour revoir son vieux père Atticus et son ami de toujours Henry Clinton, qui veut l'épouser. Leurs retrouvailles réveillent les doux souvenirs de l'enfance, des jeux insouciants, de son frère Jem décédé et d'une éducation privilégiée au cœur d'une petite communauté du Sud attachée à ses coutumes rétrogrades. Mais le pays est également secoué par les questions raciales, autour desquelles sa région natale se déchire, prenant fait et acte contre la constitution et les principes qu'on leur impose, contre leurs idéaux. Face à cette réalité, Jean Louise ne se sent plus chez elle, parmi les siens, et reconsidère sa certitude d'avoir grandi auprès d'un père formidable, qui forçait l'admiration.

Ce roman est autrement plus sombre et poignant dans son évocation du temps qui passe mais qui reste figé dans le comté sudiste, où les mœurs n'évoluent pas à l'heure new-yorkaise, ce qui heurte la sensibilité politique de notre héroïne libérale. Mais Jean Louise est également décevante dans ses jugements à l'emporte-pièce et dans son désir de calquer un modèle qui ne sied pas à la petite ville. Certaines révolutions se font dans la douceur et nécessitent des concessions difficiles à entendre, sans toutefois les targuer de lâches et intolérables. C'est là une digne Finch aux idées excentriques et obtuses ! J'ai donc souvent alterné entre la tendresse et l'agacement, entre la nostalgie enthousiasmante et la désillusion fatale à la lecture de ce roman - impeccablement interprété par Cachou Kirsch, qu'on ne présente plus et qui fait des merveilles dès qu'elle s'empare d'une histoire, sa voix nous transporte, nous touche et nous berce. C'est très appréciable ! 

“Va et poste une sentinelle” ne possède sans doute pas le même souffle romanesque ni cette délicieuse subtilité de rendre un récit d'apparence candide si profond et attachant, comme cela a été le cas pour “Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur”, mais sa lecture n'en demeure pas moins plaisante sans être inoubliable. 

« CHACUN A SON ÎLE, JEAN LOUISE, CHACUN A SA SENTINELLE : SA PROPRE CONSCIENCE. » 

Traduit par Pierre Demarty (Go Set a Watchman) pour les éditions Grasset & Fasquelle, 2015

Lu par Cachou Kirsch - durée : 8h 25 - pour Audiolib / Février 2016

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12 septembre 2017

Voyage à Zorgamazoo, de Robert Paul Weston

Voyage à Zorgamazoo« Les histoires de zorgles, c'est une vérité sacrée,
Sont écrites tout entières en rimes versifiées.
Certains crient au délire ! D'autres jugent magnifique
Un roman qui respecte une parfaite  métrique !
Et cette fable, cher lecteur, entendons-nous bien :
C'est le livre qu'à présent vous tenez dans vos mains. »

Ah, quelle fantastique lecture ! Voilà un roman joyeusement inventif et à l'imagination débordante, dont l'écriture en vers ne manquera pas d'étonner le jeune lecteur. Eh oui, c'est dans un style enlevé et très comique que l'auteur nous embarque dans son aventure.
Au commencement, Katrina Katrell surprend dans le métro une créature étrange, cornue et poilue, qu'elle semble être la seule à voir. Sa tutrice, l'abominable Miss Krabone, la réprimande et convoque un spécialiste du cerveau pour lobotomiser la jeune fille ! Le découvrant, Katrina se sauve aussitôt. Car l'enfant n'a pas rêvé et a bien croisé la route de Mortimer Yorgle, surnommé Morty. Ce reporter maladroit n'est pourtant pas du genre à attirer l'attention sur lui. Il préfère de loin le confort et la tranquillité, contrairement à son vieux père, aujourd'hui très malade, dont on glorifie les nombreuses frasques et les prestations héroïques. Et puis... et puis... Le destin de Mortimer va être tiré au sort et le désigner comme seul et unique HÉROS pour accomplir une terrible mission - retrouver tous les zorgles mystérieusement disparus à la campagne. C'est donc en compagnie de Katrina, qui ne cache pas son âme d'aventurière, qu'il se rend à Zorgamazoo pour mener à bien son enquête. Notre bon ami, dont l'unique passion est le zorgleball, va devoir se surpasser et se lancer dans un sacré périple, rempli de dangers, contre lesquels il déploiera toute sa bravoure pour ne pas décevoir les attentes de son peuple.

Le résultat se révèle aussi insolite que déjanté, avec une description des personnages qui prête à sourire, des rebondissements qui font pousser des cris d'exclamation (hello, j'ai dix ans) et une articulation très originale dans la tournure générale. Car le texte s'éparpille comme un feu follet, d'abord par son contenu, puis par sa métrique, et enfin par sa typographie recherchée. On sent le souci d'originalité ET le soin scrupuleux à fignoler tout ça. Cela m'a beaucoup plu et je conseille sans détour ce roman aux enfants qui aiment rêver en grand ! Au passage, excellent travail de traduction de Rosalind Elland-Goldsmith. ☺  

SEUIL JEUNESSE, 2017 - Traduit par Rosalind Elland-Goldsmith - Illustration de couverture : Roland Garrigue

19 septembre 2017

Pour l'amour d'une île, d'Armelle Guilcher & lu par Marie-Eve Dufresne

Pour l'amour d'une îleEn retournant vivre sur la petite île bretonne où elle est née et a grandi, Marine n'espérait guère un accueil en grandes pompes. Désormais seule médecin sur l'île, elle n'attend pas moins des habitants d'oublier les vieilles rancunes pour lui accorder sa confiance. Or, le temps passe et la résistance persiste. Serait-ce son passé familial qui lui colle à la peau ?
Car Marine a perdu ses parents dans le chaos de l'après-guerre et ne soupçonne en rien les drames et les enjeux autour. Confiée aux bons soins de son grand-père, avec son frère aîné Yves, la jeune fille a roulé sa bosse en toute innocence, mais a vite pris conscience du climat vindicatif sur l'île, avec ses rumeurs et ses jugements hâtifs. Son amie Marie-Anne a justement payé un lourd tribut pour avoir trop parlé lors d'une soirée arrosée, avant de regretter amèrement ses paroles qui vont mettre le feu aux poudres.
Les accusations murmurées deviennent vite un poids à supporter car elles ne dévoilent jamais le fond de leurs pensées. On prend ainsi vite la température qui règne sur l'île, que ce soit dans le passé ou le présent, les bonnes vieilles habitudes ont la dent dure ! Silences pesants, regards en coin, fantômes du passé, trahisons et dénonciations, désespoirs en pagaille, hontes indélébiles...
Ce roman va donc extraire tout le drame qui couvre l'île et forcer les non-dits à se dévoiler. Marine aussi va se confronter à des vérités pas toujours bonnes à entendre, lesquelles vont mettre son cœur à mal et ses émotions à fleur de peau.
Globalement, ce n'est pas une lecture déplaisante dès lors qu'on se tient à fouiller les vieilles histoires de famille et à divulguer leurs secrets. Toutefois, l'histoire a tendance à s'éparpiller et à se complaire dans le sentimental. D'où ma déconfiture. Par contre, si vous raffolez des ambiances isolées, des figures solitaires et des paysages préservés, vous ne serez pas déçus du voyage. Cette petite île bretonne, noyée dans ses brumes et ses courants d'air, procure une sensation de dépaysement vivifiant et donne envie de s'installer pour écouter davantage ce qu'elle renferme.

Très bonne lecture de Marie-Eve Dufresne, très classique et pleine d'élégance. J'aime beaucoup cette comédienne, que j'ai principalement découvert via la Trilogie Joséphine & les Muchachas de Katherine Pancol. On trouve beaucoup de sensibilité, de distinction et de noblesse dans son jeu. 

©2015 Nouvelles Plumes / POCKET 2016

>> Livre audio en exclusivité sur Audible & uniquement disponible en téléchargement.

Texte lu par Marie-Eve Dufresne (durée : 9 h 48) pour (P)2017 Audible Studios

Pour l'amour d'une île audible

5 février 2020

Sélection 📚👶🏻 : Sur mon nuage - Mon petit jardin - Si tu étais - Le Père Noël est tombé dedans !

Sur mon nuage

Quel adorable petit album, aux pages cartonnées et avec ses deux poignées pour permettre aux petites mains intrépides de s'en emparer et de plonger à fond dans l'histoire !

Plic ploc, plic ploc ploc. Entends-tu les gouttes de pluie ? Elles vont et viennent, selon les mouvements du lecteur. Après la pluie, vient le beau temps : l'arc-en-ciel darde ses jolies couleurs. Puis tombe la neige avec ses jolis flocons. Et enfin l'automne et son gracieux ballet de feuilles multicolores. Ce rapide tour des saisons vaut bien un petit somme. Hop, au dodo ! Mais n'oublie pas de dire au revoir aux étoiles et à la lune !

Comme c'est chouette de donner vie à cette histoire en devenant le chef d'orchestre sans l'aide de personne ! C'est l'enfant lui-même qui donne le ton, qui fait venir la pluie ou pas, qui décide des couleurs, qui joue avec les sons. C'est ravissant (les illustrations sont pimpantes) avec une note poétique hyper douce et appréciable.

Sur mon nuage (un livre hochet), de Lucie Brunellière

Milan, 2020

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mon petit jardin

Ce livre en tissu ne passe pas inaperçu : les pages sont douces au toucher, mais vraiment bruyantes. On croirait du papier plastique qu'on chiffonne... humm, ça ne me convainc pas beaucoup. Le contenu est également très simple et représente les éléments du jardin - comme la pomme, la coccinelle, l’arrosoir, l’escargot, l’oiseau, la fraise, la fleur et le papillon. Par contre les illustrations sont gaies et attrayantes. Les couleurs rappellent notamment la belle saison et donne du peps. Le tout est assez sommaire, mais pourquoi pas ?

Mon petit jardin, illustré par Wendy Kendall

Milan, 2020

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Si tu étais

Halte-là, voici une lecture pleine de tendresse et qui fait sourire du début à la fin ! Et puis, impossible de ne pas se prêter au jeu.

Car ce livre, oui, vous propose un petit miroir en plein milieu de sa page. Les consignes sont claires : fronce les sourcils comme un ourson grognon, mets ton doigt dans le nez comme un singe farceur, montre tes dents comme un lion terrifiant, tire la langue comme la grenouille fripouille, cligne des yeux pour faire coucou comme le hibou !

C'est franchement irrésistible. Le lecteur reproduit les gestes et les sons qui lui sont dictés. À travers cette partie de rigolade, l'ouvrage tente aussi de développer la motricité de l'enfant afin que celui-ci prenne conscience de son corps, de la coordination entre les mots et les gestes, de la compréhension et de l'expression à apporter.

Une réussite ! Les illustrations de Thierry Bedouet sont adorables.

Si tu étais... illustré par Thierry Bedouet

Milan, 2020

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LE PÈRE NOËL EST TOMBÉ DEDANS

Le meilleur, pour la fin ! Découvrez cette histoire complètement dingue du Père Noël qui décide de ne plus travailler.

Catastrophe. C'est le soir de la distribution des cadeaux, mais lui décide de n'en faire qu'à sa tête. Il conserve tout pour lui, il ouvre les paquets et se sert des jouets sans demander l'avis à personne, et puis il a envie de se baigner. Na. Le Père Noël est en fête. Mais ses proches rouspètent, voyons, voyons... il faut raisonner ce barbu en costume rouge. Il faut sauver Noël !!!

Qu'est-ce qu'on rigole ! Les illustrations d'Édouard Manceau sont aussi pétillantes et espiègles à contempler. Autant que son histoire loufoque et un brin malicieuse. O.N  A.D.O.R.E ! ♥

Le Père Noël est tombé dedans ! par Édouard Manceau

Milan, 2019

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24 février 2020

Erectus, de Xavier Müller

ErectusTout commence par des détails anodins : des malformations animales, des comportements régressifs... d'abord des cas isolés, dans une réserve en Afrique du Sud, où des scientifiques se rendent pour étudier ces incongruités. Et puis le phénomène va se répandre, des rats sont contaminés et grouillent dans les villes pour mordre les hommes. Le mal est ancré, le virus se propage à vitesse galopante.

Ses effets ? Les espèces contaminées se mettent à régresser. Retour à l'ère préhistorique. Mâchoires proéminentes, poils hirsutes, langage incompréhensible... les Homo Erectus sont considérés comme dangereux. Ce ne sont plus les amis ou les proches d'hier, ce sont des créatures à mettre en quarantaine. Les scientifiques sont divisés mais la panique est semée : politiques impuissantes, rumeurs et fausses informations sur internet, radicaux et activistes de tous bords sortent des bois... Ambiance anxiogène nous voilà !

Et si on colle ce roman à l'actualité, c'est limite si on ne se barricade pas chez soi !!! Donc une lecture au taquet pour les amateurs de fin du monde ou de catastrophe imminente. Par contre l'intrigue est faiblarde quant aux personnages : d'une niaiserie... à soupirer d'ennui. J'ai aussi trouvé gnangnan les atermoiements sentimentaux de la française (Anna Meunier) pendant que le monde court à sa fin. Et franchement la fin, pff ! c'est exagéré. Comme un scénario de film : on n'y croit pas une seconde.

Bref. Une lecture globalement captivante mais avec ses points faibles... 

©2018 XO Éditions (P)2020 Lizzie == FORMAT POCHE CHEZ POCKET (2020)

Très bonne performance audio ! Une lecture moderne et très rythmée... cela se lit quasiment d'une traite !

⭐⭐⭐

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20 avril 2020

Aurora Squad (The Aurora Cycle #1), par Amie Kaufman & Jay Kristoff

Aurora SquadLe jeune Tyler Jones avait toutes les clefs en main pour une brillante carrière de chef d'escadron. Le meilleur de sa promotion. Mais le jour de son affectation, Tyler prête secours à un vaisseau en errance à bord duquel se trouve le corps cryogénisé d'une certaine Aurora Jie-Lin O'Malley. Elle non plus n'était pas préparée pour se réveiller quelques 200 ans plus tard ! Ce qu'elle découvre dans cet univers de galaxie déchirée par des enjeux politiques dépasse son entendement.

Revenons aussi au cas de Tyler. Son retard ne lui a pas permis d'établir une équipe de choc (il se retrouve à la tête de marginaux qu'aucune section ne rêvait d'avoir). Précision : ils ont tous énormément de potentiel mais avant tout un caractère ingérable ou un passé tendancieux. Leur première mission n'est d'ailleurs pas très excitante (se rendre sur une base lointaine pour fournir des denrées de première nécessité). À bord, outre les personnalités qui s'affirment, de grandes surprises vont clouer le bec à tout l'équipage.

Ce roman, c'est donc un bon mélange d'humour et d'action avec un casting haut en couleur où chacun tire son épingle du jeu par sa spécialité, ses boutades, son mystère ou son aura. Et comme les narrateurs varient au fil des chapitres, la lecture permet un joli tour d'horizon dans ce grand chantier de cachotteries. Agréable surprise donc (davantage qu'avec la série Illuminae). Bon... c'est vrai qu'il y a encore des détails balourds comme ce gaillard de Kal qui dégouline de fascination pour Auri tout en affichant une mine impénétrable. Ce sont des points maladroits ou convenus exprès pour toucher le public jeunesse. Moi je ne mords pas à l'hameçon 😋 mais ça ne m'empêche pas d'avoir passé un bon moment !

500 pages palpitantes en rebondissements et émotions. Check baby, check. 

Casterman (2020)- Traduit par Emmanuel Gros

⭐⭐⭐⭐

18 mai 2020

Surprends-moi ! de Sophie Kinsella

Surprends-moiDan et Sylvie forment un couple ordinaire mais très heureux de leurs habitudes. Ils se connaissent par cœur et n'ont pas de secret l'un pour l'autre. Un jour, un médecin leur prédit encore une soixantaine d'années de vie commune. Sauf que cette annonce va planter une petite graine d'incertitude et d'angoisse ! L'homme et la femme réalisent qu'ils doivent redonner du piquant à leur mariage et se lancent dans des entreprises de surprises (cadeaux, sorties etc.) qui vont hélas créer une vraie cacophonie. C'est le risque, ma pauvre Lucette. Du moins, c'est surtout Sylvie qui va perdre pied dans cette affaire : convaincue que son époux prend conscience des potentielles erreurs de leur vie à deux, elle s'imagine qu'il est nostalgique du passé et désireux de reconquérir son ex !

Quelle histoire ! D'un postulat classique, la lecture finalement nous entraîne dans un tourbillon de situations cocasses puis de faits plus bouleversants au vu des révélations qui vont apparaître dans le parcours de Sylvie. Ou Princesse Sylvie, la bien-nommée. Son père adoré lui avait donné ce surnom en clin d'œil à sa longue chevelure dorée. Disparu trop tôt dans un accident, il a laissé une famille choquée et incapable de faire son deuil. Sylvie lui voue toujours un culte sans fin, contrairement à Dan, dont les origines sociales sont plus modestes. La jeune femme a longtemps cru qu'il souffrait d'un complexe d'infériorité ou qu'il jalousait son éducation glamour. Encore un point sensible pour notre couple... décidément plus aussi idéal et beaucoup moins parfait !

Dans ce roman, Sophie K. s'aventure vers un domaine d'introspection qui peut sembler plus profond et aussi concerner nombre de couples actuels (lutter contre le temps qui passe et qui lasse, ne plus s'enfermer dans des illusions, affronter le présent et le passé et le futur... what else ?). En fin de compte, j'ai passé un très bon moment car j'ai également retrouvé l'humour, la tendresse, la pétulance qui sont la marque de fabrique de Queen S. Ça change des comédies romantiques habituelles... cette fois, le couple est à l'honneur. Autre invitée surprise : la famille (qui va occuper une place prépondérante). Bref. Contrairement aux retours en demi-teinte des autres lecteurs, moi j'ai été charmée par cette lecture !

©2019 Belfond pour la traduction française. Traduit par Daphné Bernard (P)2020 Lizzie

Reconnue mondialement pour la série culte L'accro du shopping mettant en scène l'inoubliable Becky Bloomwood, Sophie Kinsella est également l'auteure, entre autres, de Poppy Wyatt est un sacré numéro, Nuit de noces à Ikonos et Ma vie (pas si) parfaiteTous ses livres sont publiés chez Belfond et repris chez Pocket.

⭐⭐⭐⭐

3 août 2021

Mordre n'est pas jouer (Les vampires de Chicago #3), de Chloe Neill

Mordre n'est pas jouerRELECTURE. Ce troisième tome est un véritable ascenseur émotionnel ! ❤️‍🔥

Ethan Sullivan est sexy, torride, irrésistible et odieux. Entre le « j'ai besoin de toi » et le « je prends le risque », mon petit cœur a fait des loopings à chaque coin de page. C'est chaud.

Merit, accroche-toi !

Sinon, dans ce troisième tome, notre Sentinelle est invitée par le Meneur des Métamorphes à assurer sa sécurité lors d'une convention à hauts risques. On plonge alors dans un univers très éloigné des vampires - et c'est bien aussi. Ce n'est pas une simple parenthèse mais une ramification essentielle à la suite des aventures.

Je prends d'ailleurs toujours autant de plaisir à redécouvrir cette série ! Les strates politiques gagnent en épaisseur. La cohabitation entre les humains et les êtres surnaturels atteint ses limites. On sent qu'une guerre peut éclater à tout moment.

Et au milieu de tout ça, Merit et Ethan sont au cœur d'un psychodrame qui tient en haleine. Bizarrement je trouve jouissif ce jeu entre eux. La Sentinelle a pris le pouvoir et compte bien se venger.

Go, Merit ! Tu es Mon Héroïne ! 🤩

Milady, 2011 - Traduit par Aurélie Tronchet

Mon nouveau job : garde du corps d’un alpha, Gabriel Keene, l’organisateur d’une convention qui rassemble les quatre Meutes du continent, ici, à Chicago. Je suis censée le protéger et l’espionner pour le compte d’Ethan. Point positif : pour me préparer, ce dernier m’offre des entraînements plutôt chauds. Une fois sur le terrain, tout se complique. Quelqu’un cherche à tuer Gabriel. Métamorphe ou non, quand on me confie une mission, je fais tout pour la mener à bien. Et sur ce coup-là, je vais avoir besoin d’aide. 

⭐⭐⭐⭐⭐

1 décembre 2021

Changelings, Fées et Cie (September Jones #4), de Jupiter Phaeton

Changelings, Fées et Cie September Jones 4Cette série aura été une excellente découverte, notamment grâce au format audio qui a rendu l'expérience plus pétillante et enjouée. En quatre tomes, September Jones a imposé son style et partagé ses aventures avec humour.

Que de péripéties depuis la séance de dédicaces loupée ! Suite à quoi, September a vu des loups débarquer dans sa vie, trouvé un artefact puissant, affronté des vampires et des sorciers, dit fuck à son père, déterré le secret de son frère, avoué le crime de son ex et rendu un alpha fou d'amour !

Ceci dit, son petit cœur balance méchamment. Et September est longue à la détente, quand bien même ses sens s'affolent en présence d'un certain prétendant. Rhalala. C'est plus fort qu'elle. Elle devient indécise et agaçante. Mais en vérité, elle a juste la trouille et veut prendre son temps.

Heureusement que le casse-tête trouve là aussi une solution. Par ailleurs, la série ne se focalise pas sur la romance (très chaste). Elle met plutôt en lumière une héroïne fantasque, toujours au cœur de péripéties rocambolesques et souvent face à des choix de jeune femme de son temps.

September Jones est très attachante et a naturellement gagné toute mon affection. Je suis très contente d'avoir testé cette série. C'était chouette à écouter. Un vrai plaisir de lecture : simple, efficace, distrayant.

Relecture 2023 👀🎶
Très contente d'avoir conservé mon enthousiasme pour cette série après ma relecture ! Le format audio est franchement extra. Peut-être le point fort de la lecture, d'ailleurs. C'est drôle, c'est vif, c'est explosif aussi.
September est une héroïne forte, mais é-pui-san-te. Toujours au cœur de l'action. Allergique à la prudence. Fonce bille en tête. Fait n'importe quoi. Lance des vœux sur le coup des émotions. N'ose pas dire oui à son prétendant qui déposerait le monde à ses pieds. Grrr.
Bref. J'ai passé un super weekend ! 🤭

✨📚✨📚✨📚✨📚✨

©2021 Jupiter Phaeton (P)2021 Audible Studios - également disponible en ebook ou broché

  • Lu par : Ariane Brousse
  • Série : September Jones, Volume 4
  • Durée : 8 h 34
  • Description : Comme si être une changeling n'était déjà pas assez complexe, je dois aussi me coltiner Prudence, un chaman coincé dans le corps d'un gosse de quatorze ans accro au sucre. J'ai déjà du mal à assurer ma propre sécurité, mais surveiller un gamin chaman, ce n'est pas chose aisée.
  • En fait, je me plains, mais il est le cadet de mes soucis : un nouveau vampire est sur le point de débarquer en ville et dans le genre surpuissant, on ne fait pas mieux. Tout le monde surnaturel tremble à l'idée de sa venue. Et il y a Peter qui ne cesse de me demander avec qui je compte finir ma vie : un vampire millénaire du nom d'Artie, ou un loup alpha sexy prénommé Kyle ?
  • Ma réponse ? Je ne sais pas. Voilà.

⭐⭐⭐⭐.5

12 mars 2022

Démons et merveilles (Myrina Holmes #1) d'Anna Triss

Démons et merveillesC'est finalement au bout de la deuxième tentative que j'ai pu capter cette série ! Au départ, je ne supportais pas les allusions vulgaires et le caractère obscène du type. Le format audio n'avait pas aidé sur ce coup-là non plus. C'était insupportable à écouter.

Bref. J'ai mis sur pause. Un mois, deux mois ont passé. Je ne sais plus. Et hier soir, j'ai repris ma lecture pour la parcourir d'une traite. Visiblement, je me suis sentie plus disposée à absorber cet univers de démons et j'ai même esquissé quelques sourires face aux répliques sarcastiques entre l'héroïne et son grand manitou. Ouaip c'était pas mal du tout.

Il est aussi question d'une enquête avec des meurtres en série. Et ça cogne pas mal chez les créatures surnaturelles. Myrina Holmes est une Traqueuse de choc mais doit reconnaître que cette affaire est corsée. Devinez qui va s'immiscer dans son travail ? Han-han.

Kelen Wills n'est pas du genre à accepter la rebuffade. Il est non seulement très orgueilleux et imbu de sa personne mais il a parfaitement conscience qu'il est au-dessus du lot. L'individu incarne tous les pêchés capitaux en plus d'occuper une position très importante et d'influer sur toutes les décisions politiques.

Entre eux, la combustion est donc latente. Myrina s'accroche à son non. Lui persiste à empiéter son territoire. Ça et d'autres trucs encore. En fin de compte, je ne regrette pas d'avoir dépassé mon scepticisme du début car les apparences sont trompeuses et le fond plus croustillant. Je compte d'ailleurs lire la suite très prochainement !

©2020 Black Ink Editions (P)2021 Audible Studios

⭐⭐⭐⭐

27 avril 2022

Rêves d'Envol (Accords Corrompus #2), de Kelly St Clare

reves d'envol

Ce deuxième tome a été, pour moi, la confirmation que j'étais définitivement accro. Cette série est excellente. Tout me plaît. Livre après livre, je ne cesse de m'enthousiasmer et d'apprécier ce que j'y lis. J'annonce d'ailleurs que ce deuxième tome est également mon préféré. Voilà.

Dans ce volume, Olina est une fois encore propulsée dans un autre monde, vers les cercles extérieurs, où elle va découvrir un aspect plus rude du royaume de Glacium. Les classes populaires. Les femmes traitées comme des catins. La violence. Les tournois de lutte dans des galeries souterraines. La haine. La vengeance. Les seigneurs qui viennent s'acoquiner avec la plèbe. Les intérêts politiques, les complots et les cris de souffrance. Le mécontentement gronde. Finalement, il n'y a pas qu'avec Osolis que l'équilibre est fragile.

Au milieu de tout ça, notre Tatuma brise sa coquille, se faisant appeler Givre, soit un petit bout de femme qui rugit et impose une nouvelle image de "badass". Un changement de ton et de style qui est stupéfiant mais qui fait un bien fou à l'histoire et au rythme de la série. Toute la partie se déroulant parmi la brigade d'Alzona est réjouissante. C'est un cadre de vie qui détonne de son confort familier. Givre n'est désormais plus traitée avec les honneurs de son rang, elle a même adopté un langage ordurier et roule des mécaniques en plaçant habilement ses pions.

On se doute que cette expérience lui sera profitable à long terme. En attendant, on s'attache énormément à son quotidien au sein de la caserne et aux nouveaux amis qu'elle croise. Ces hommes et ces femmes ont aussi leurs propres secrets et ferment les yeux sur ceux de Givre. C'est une nouvelle famille pour elle qui est en train de se former. Rien que pour ça, j'étais super heureuse. La vie dans les cercles extérieurs est pourtant loin d'être facile, et j'avais le cœur lourd face aux dangers.

Malgré tout, j'avais hâte d'assister aux retrouvailles avec la cour de Glacium. Elles vont surgir et se révéler épiques ! Waouh. On applaudit des deux mains. On a une deuxième partie totalement incontrôlable. C'est à la fois drôle, torride et savoureux. Miam. L'histoire prend toujours son temps. Elle déploie ses ailes, puis elle lâche ses bombes. Elle adopte une allure qui rend la lecture entraînante - ce qui m'a valu une bonne nuit blanche, mine de rien.

Mais cette série déchire. Elle ne cesse de se renouveler et l'évolution de l'héroïne est juste comme il faut. Avec sa dose de surprises et d'émotions. Oui, c'est grandiose. Évidemment, la suite a été avalée dans la foulée.

Éditions Bookmark, coll. Infinity - 2018 pour la traduction

28 avril 2022

Rêves de Feu (Accords Corrompus #3), de Kelly St Clare

Reves de feu

Ayant lu les quatre tomes de la série d'une traite, sans prendre des notes, j'avoue que mes émotions forment un ensemble homogène. Détailler chaque tome me devient un peu plus compliqué, à ce stade ! Haha. Disons que c'est très, très bon. Tout s'enchaîne et s'enflamme pour nous faire vivre une expérience de lecture exaltante !

Franchement, je relirai cette série sans hésitation. J'ai démarré cette année 2022 sur les chapeaux de roue, après ACOTAR en janvier. Maintenant les Accords Corrompus. Que demande le peuple, n'est-ce pas ? Un peu d'amour, d'espoir et de rêve dans un univers incroyable, avec des combats et une guerre entre deux royaumes que tout oppose. Yipi. 

Dans ce troisième tome, la tension monte d'un cran. Olina prend de plus en plus conscience de la charge de son héritage, mais doit encore se résoudre à affronter ses vieux démons. La Tatum sème la terreur sur Osolis et envoie ses troupes sur Glacium. C'est une femme blessée, incontrôlable. Seule sa fille pourrait freiner sa folie. Ou pas. La Tatuma a du pain sur la planche, à commencer par cerner le traître dans ses rangs. Le roi Jovan reste aveugle et sourd à ses remarques - leurs échanges sont toujours incandescents. Et cette électricité entre eux, mamma mia. 

Depuis son arrivée chez les Brumas, Olina a beaucoup changé et taillé sa détermination dans la roche, plus combative et indépendante que jamais. Par contre, elle est encore vulnérable sur le plan des émotions. C'est comme un magma de chaud et froid qui bouillonne en elle. Olina est troublée. Entre désir et envie, son cœur balance. L'incertitude la guette, l'avenir pèse aussi sur sa conscience. Pour la soutenir, on trouve autour d'elle une brochette de fidèles tous attachants, drôles et incontournables. Des amis, une famille. C'est top, sans fausse note.

Cerise sur le gâteau pour Jovan. Ne l'oublions pas. Cet homme est parfait, même s'il est bougon, autoritaire et fougueux face à la Tatuma. Elle aussi est irritante à attirer les ennuis à la pelle. Mais cet instinct protecteur, qu'il cherche à contenir, awww... c'est adorable. De toute façon, ce tome nous réserve de grands moments de frustration et de glamour. Ja valide tout. Youhou. Beaucoup d’action au programme - surtout dans les derniers chapitres - et un drame en perspective. Non, je n'ai pas envie que ça se termine !

éditions Bookmark, coll. Infinity, 2018 pour la traduction ♥

⭐⭐⭐⭐⭐

29 avril 2022

Rêves de Liberté (Accords Corrompus #4), de Kelly St Clare

reves de liberté

L'heure est grave. Il s'agit du dernier tome de la série des Accords Corrompus. Et mon cœur s'affole. Comment vais-je surmonter le vide et la perte ? Ô tragédie. Tout ça pour dire que, vraiment, je suis conquise. Définitivement. Et je relirai sans hésitation les quatre tomes pour retomber en amour.

Yep. Ça ne rigole plus pour nos héros. Les derniers événements n'ont plus laissé de place aux doutes et ont entraîné la Tatuma Olina et le roi Jovan à soulever leurs armées pour affronter leur destin. L'épopée sera longue et dangereuse. Mais la tension sera également sensuelle. Au fil des chapitres, la relation du couple a fait battre mon petit cœur tout mou. Je sais ce qu'ils ont en tête, ce qu'ils veulent et désirent, mais ce qu'ils doivent endurer pour l'obtenir aussi. Argh. Voilà qui promet un festival d'émotions, au cœur du champ de batailles. Oui, on adore ça.

C'est tout bon, sans fausse note, sans faute de goût, sans raccourci, sans cliché. Tout bon, vraiment. Au cours des quatre tomes, l'histoire a beaucoup évolué et bouleversé les attentes. Les personnages ont appris, ont grandi, ont aimé. Et les mondes à explorer ont été multiples. Les deux royaumes opposés, Osolis et Glacium, mais aussi l'Oscala et sa traversée périlleuse, les cercles extérieurs où la misère s'entasse, les peuples cachés et les secrets de longue date.

Ai-je déjà précisé que j'étais amoureuse ? Parce qu'il y a tout de même des émotions fortes dans ce dernier tome. Des drames, des larmes, des départs. Et mon cœur, en miettes. Certaines déclarations font un peu perdre la tête. Bon sang, si ce n'était pas déjà fait, j'aurais été totalement fichue. “The answers will always be no," he says. I smile sadly over my shoulder. "Always is a very long time.” Les répliques de Jovan font mouche. Et ses ruses, inattendues. C'était adorable de l'entendre réciter son plan et relever tous les indices semés comme un petit poucet. C'était parfait ! J'ai gloussé comme une dinde.

Pour son univers, son imaginaire et ses personnages, foncez découvrir cette série. Ça a été mon coup de cœur du Mois d'Avril ! ♥

éditions Bookmark, coll. Infinity - 2019 pour la traduction

 ⭐⭐⭐⭐⭐

Admirez cette carte pour un aperçu des mondes à découvrir.

rêves de glace carte

20 juin 2022

L'Héritière du feu (Keleana #3) de Sarah J. Maas

Keleana-tome-3-L-Heritiere-du-Feu (1)Ce troisième tome continue de marquer un tournant dans la série : l'histoire s'enrichit et gagne en intensité. De nouveaux personnages font leur entrée : Rowan le prince guerrier, Manon la sorcière, Sorscha la guérisseuse et Aedion le général fae. C'est dire le potentiel qui se profile !

Quoi qu'il en soit, on ne perd pas de vue nos trois principaux protagonistes : Keleana est partie en mission, loin du royaume d'Adarlan. C'est une jeune femme brisée que l'on va suivre. Elle a le cœur en miettes et se lamente beaucoup sur son sort. Elle va finalement débarquer dans un fort pour y suivre un apprentissage très dur. Son humeur va s'assombrir car elle se sent misérable et va également se confronter à son passé.

Pendant ce temps, Dorian se sent lui aussi trahi. Tenu à distance des confidences, des secrets, des plans. Le prince est intrinsèquement désemparé, face à ses propres découvertes notamment. C'est peu d'avouer que le gars file un mauvais coton. Le plus terrible, c'est de voir son amitié avec Chaol aussi malmenée. Ça fait mal de voir les non-dits s'installer entre eux.

C'est en effet le capitaine qui a orchestré le départ du champion du roi. Un choix que Dorian ne comprend pas. Chacun cherche à protéger l'autre, et résultat, c'est la méfiance qui fait son nid. La méfiance et la déception. Comme c'est triste. De son côté, Chaol cherche à réparer ses erreurs. Sauf que la destinée est terrible.

Et ça ne loupe pas : les derniers chapitres sont explosifs ! Les pions mis en place avec prudence, patience et calcul sont balayés d'un revers de main. Le retour de Keleana est proche. Ô suspense. On sent que l'intrigue devient plus sombre. La magie et les ténèbres prennent le pas. Les caractères des personnages se forgent. Il y a aussi beaucoup de désarroi, beaucoup d'amertume et de désespoir. Et malgré tout, c'est fascinant.

Cette saga ne cesse de me bouleverser. J'adore. ♥

« Il regarda donc son ami, peut-être pour la dernière fois, et lui dit ce qu’il avait su dès leur rencontre, quand il avait compris qu’ils étaient frères d’âme. – Je t’aime. Dorian inclina la tête et leva les mains vers son père. Frère, ami et roi... »

La Martinière J. Fiction, 2020 pour la présente édition. Traduit par Anne-Judith Descombey

⭐⭐⭐⭐⭐

9 novembre 2006

Froidure - Kate Moses

froidureBiographie romancée de Sylvia Plath, l'histoire de ce roman se passe en décembre 1962, quand Sylvia emménage seule avec ses deux jeunes enfants au 23 Fitzroy Road (ancien domicile du poète Yeats) à Londres. Sylvia est seule, abandonnée par son mari, Ted Hughes, parti rejoindre sa maîtresse, Assia Wevill.

Ce livre retraduit cette époque sinistre, entrecoupée des réminiscences d'une vie plus heureuse. Sylvia s'échine à écrire et mener à bien son projet d'un nouveau recueil de poèmes, à paraître sous le nom de « Ariel ». Kate Moses fait état du désarroi de son personnage avec un réalisme glaçant.

Car « Froidure » prodigue un sentiment de rigueur et d'austérité, un désespoir qui colle à la peau et préfigure la tragédie annoncée. Cette lecture déclenche de vives émotions, dont la rage, la révolte et la pitié. Franchement pas gai au final, mais intéressant pour qui a apprécié l'auteur de La cloche de détresse.

Folio, traduit par Anouk Neuhoff

2 juillet 2008

Princesse, dragon et autres salades ~ Marie Vaudescal

Pour écrire une histoire de princesse, il faut une princesse (bien entendu), un dragon (très souvent), quelques princes à l'orée du bois, prêts à chevaucher leur fidèle destrier, pas de crapaud mais de bonnes salades ! Car oui, ce sont bien des histoires à dormir debout et Marie Vaudescal vous en raconte une bien verte, une bien mûre et qui brise tous les mythes en pagaille !

Prenez donc une demoiselle Scarole, une blondinette au caractère bien trempé, qui vit au royaume de Vavassava où la tradition veut que toute princesse soit enlevée lors de son quinzième anniversaire par un redoutable dragon et celui qui parvient à libérer la demoiselle en détresse décroche la timbale avec épousailles, noces et contrat sur long terme (vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants !).

Foin de tout ça ! Scarole est lasse d'attendre que vienne son tour, alors elle met en scène son kidnapping et écrit elle-même une lettre de rançon adressée à son propre père. Puis, barda sur le dos et bottines à crampons aux pieds, la princesse s'en va, accompagnée de sa suite (une demoiselle de compagnie, trois serviteurs et un gnome).

En chemin, tout ne se passe pas très bien et Scarole découvre avec stupeur ce que signifie son prénom... Dépitée et mal dans sa peau, ce qui explique son épouvantable caractère, la princesse se rend chez le dragon où un intendant lui signifie qu'elle est réputée trop peste ambulante pour espérer trouver un sauveur (et ça se confirme : le roi fait courir son émissaire chez tous les princes des alentours mais personne n'accepte la mission qui implique le mariage avec Scarole !).

Bah, finalement l'histoire va plutôt bien se terminer sur une touche originale : le bonheur pointe son nez, mais pas du tout là où on le pensait, et notre princesse met la clef sous la porte en renonçant au mariage, définitivement pas pour elle ! Voilà donc une histoire de princesse (à 8 ans, on ne s'en lasse toujours pas), qui est drôle et pétillante, qui brise les idées toutes faites et révolutionne un peu la tendance. Et tout ceci, sous l'éclairage des illustrations de Magali Le Huche !

Princesse, dragon et autres salades - Marie Vaudescal

Illustrations de Magali Le Huche

Gallimard jeunesse, 2008 - coll. folio cadet.

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Autre petit roman à conseiller pour les demoiselles, du même âge (dès 8 ans) : Princesse Princesse de Rémi Chaurand (Une princesse part en stage pour devenir reine. C'est très drôle et forcément conseillé à toutes celles qui refusent le prout-prout !)

 

25 avril 2009

Jamais le temps ! ~ Christiane Legris-Desportes

Virginie, dix ans, voudrait que ses parents soient moins esclaves de leur boulot pour passer plus de temps avec elle. Elle prépare en douce quelques plans pour les avoir rien que pour elle, en écrivant une lettre de démission ou en sabotant le travail d'ébénisterie de sa mère. A défaut de remporter la palme d'or de l'intelligence, Virginie espère au moins attirer leur attention.
Chou blanc.
L'ambiance à la maison devient de plus en plus électrique. Son père vit sur 100.000 volts, il est odieux et insupportable. Virginie ne soupçonne pas qu'il rencontre de gros soucis dans son entreprise. De son côté, après une nouvelle rentrée scolaire, des affinités plus ou moins sélectives avec ses camarades, la demoiselle prépare un concours de bande dessinée. Elle adore ça, même si ses parents lui refusent le droit de prendre des cours de dessin et l'inscrivent en danse pour son maintien corporel.

Et ce qu'elle avait tant souhaité finit par arriver, son père passe désormais tout son temps à la maison ! Il est même devenu trop collant. Virginie regrette presque l'époque où ses parents n'étaient que des ombres de passage ! Elle comprend enfin que s'investir dans quelque chose qui nous plaît demande énormément de temps, ce qui ne signifie pas pour autant qu'on oublie ou qu'on n'aime plus ceux qui vivent auprès de nous. Il faut du temps pour soi, du temps pour les autres, bref un juste équilibre, et la famille va parvenir à le trouver. Je ne dis pas comment !

jamais_le_temps

Sur le thème des parents trop occupés, ce petit roman se lit agréablement. La jeune narratrice de dix ans est mignonne, elle pose des questions intéressantes pour son âge, peut-être un peu trop pertinentes, je trouve. C'est toujours le souci d'avoir un roman qui donne la parole à un enfant, il faut être sensé sans pour autant tomber dans le bêtifiant.
Comment fait-on pour devenir importante, se demande Virginie. Elle pense qu'il faudrait sortir du rang pour intéresser son père et sa mère, alors qu'elle se trouve juste normale, "tristement normale".
C'est une réflexion à la fois drôle et touchante d'une fillette qui réclame un peu d'attention, il n'y a pas de morale dans tout ça, c'est simplement un constat sans prétention sur le temps qui file trop vite entre nos doigts.
Jolie découverte d'une petite maison d'édition. Le ton est humoristique, avec des illustrations sympathiques.

Illustrations de Sylviane Lausdat.

Les 2 Encres, collection Encre juniors, 2007 - 80 pages - 9,50€

23 avril 2009

Amulet, Livre Un : Le gardien de la pierre ~ Kazu Kibuishi

Ce livre traînait dans la chambre de ma fille depuis plusieurs mois, je voyais bien le marque-page dépassé, à mi-parcours, donc la demoiselle avait soit calé, soit pas aimé du tout... ou que sais-je. J'ai donc chipé le bouquin pour m'en faire une idée, et j'ai compris le dilemme : en fait mademoiselle ma fille a eu les jetons ! :))

amulet

Deux ans après l'accident qui a coûté la vie de son père, Emily, son petit frère Navin et leur mère emménagent dans une maison de famille abandonnée depuis des années, héritée d'un grand-père mystérieusement disparu, Silas Charnon. Il y règne une drôle d'ambiance dans cette maison sans électricité, sans confort, et seul le bureau du grand-père rutile, tel un modèle de laboratoire pour ingénieur fou. Emily fait une étrange découverte, un collier avec une amulette qu'elle décide de porter autour du cou. Ce médaillon est en fait magique, la nuit une voix murmure de faire très attention car la famille est en danger.

Quelques heures plus tard, la mère d'Emily est enlevée sous les yeux des enfants, avalée par une créature immonde. N'écoutant que son courage, la fillette et son frère partent à l'aventure pour sauver leur maman. Ils vont se rendre dans des territoires inconnus, croiser des êtres extraordinaires, devoir affronter des dangers et se frotter à un inconnu au teint pâle et aux yeux lumineux qui convoite Emily et l'amulette qu'elle ne quitte plus. Ce médaillon dégage un vrai pouvoir, mais exerce une ascendance qui n'est pas du goût de Navin. Et on se rend compte qu'il y a une succession d'événements pas toujours profitables, enfin bref je ne raconte pas davantage !

**********

J'ai beaucoup aimé ce premier tome (trilogie en route) et j'ai trouvé certaines planches d'une beauté à couper le souffle, par contre j'ai aussi trouvé que les visages de la mère étaient souvent loupés... L'ambiance d'Amulet est magique, fantastique, épique, ok le scénario est parfois exagéré en mettant en scène cette fillette pleine d'énergie et de courage qui affronte des monstres plus gros qu'elle sans trembler une seconde. Ouah, chapeau ! ;o))

Certaines scènes peuvent choquer les plus jeunes lecteurs (il faut compter à partir de 10 ans, je crois), on parle de disparition, de mort, de kidnapping et les créatures ne sont pas toujours très sympathiques, il faut se méfier ! D'un autre côté, l'aventure est au coeur de l'histoire, les décors sont splendides, l'intrigue ne manque pas d'originalité, on trouve aussi des personnages attachants, des petits robots très rigolos, ou un doudou peureux. Cette épopée qui plonge dans une dimension fantastique ne manque décidément pas de souffle ! Le tome 2 sort très prochainement.

Akileos, 2008 - 192 pages - 12€

3 mai 2009

Un été à la mer ~ Giuseppe Culicchia

« leisure-time ? qu'est-ce que ça veut dire ? »

unetealamer

C'est l'histoire d'un couple en voyage de noces en Sicile, à Marsala. Luca, quarante ans, y a passé toute son enfance et son adolescence, il y retourne pour la première fois, sur l'insistance de sa jeune épouse, Benedetta, trente ans. C'est l'été, au bord de la mer, il fait très chaud. Et de quoi parle notre couple ? De tout : l'amour dure-t-il toujours, la canicule jamais vue depuis cent cinquante ans, la coupe du monde de foot en Allemagne, l'envie d'avoir un bébé à tout prix, les cheveux qui tombent sur la nuque, les pâtes aux oursins, la lumière verte et la lumière rouge du test tous les matins.

C'est loin d'être un roman de plage, où l'on papote bouche en coeur de l'avenir du couple et de l'amour qu'on rêve éternel. Promis, juré, ce n'est pas ça du tout ! C'est cynique, absurde, amer et nostalgique. Luca retrouve son premier amour, Katja. Elle a une fille de dix-sept ans, qui se promène les seins nus sur la plage. Benedetta pique sa petite crise de jalousie, Luca préfère se cacher derrière son journal ou sa paire de lunettes noires, il se plonge dans sa revue de presse quotidienne, il répond aux coups de fil de sa mère, il refuse de parler du passé. C'est beaucoup pour un seul homme !

Benedetta, de son côté, est obsédée par son envie de tomber enceinte, elle est superficielle, immature et matérialiste. Son bébé, elle le fait presque pour copier sa copine Tarita, qu'elle déteste ! Luca est un paranoïco-hypocondriaque (un mal de tête se transforme en tumeur au cerveau !), il n'a pas l'air dans son assiette, ce retour aux sources lui plombe le moral, et il croise les doigts pour que l'Italie ne gagne pas la Coupe ! Voilà le tableau.

Ce roman, je voulais l'aimer, je voulais même l'aimer très fort, et finalement j'ai d'abord été déçue. Au lieu d'abandonner trop vite, j'ai attendu une semaine avant de m'y replonger. Bien m'en a pris car la deuxième tentative fut la bonne. J'ai réappris à l'apprécier et à sourire aux propos absurdes que s'échange le couple, au bord de la névrose, reconnaissons-le. Car sous la douceur de vivre italienne, le soleil et la mer en décor, il y a un volcan qui s'éveille, des crispations en gestation, des silences, des rancoeurs, des actes manqués, des obsessions, et de la bêtise (beaucoup de bêtise). Ce troisième roman de Giuseppe Culicchia est l'anti-roman de plage par excellence !
A découvrir avec des yeux hallucinés.

Albin Michel, 2009 - 222 pages - 15€
traduit de l'italien par Françoise Brun

24 septembre 2009

Un petit garçon idéal ~ Zeruya Shalev

Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 45 pages - 7,00€
traduit et adapté de l'hébreu par Valérie Zenatti
illustrations d'Iris de Moüy

un_petit_garcon_idealGour est « le petit garçon à sa maman ». C'est lui le plus beau, le plus fort, le plus grand, le plus intelligent. Autant d'amour vous blinde une armure d'acier pour affronter le monde... mais l'école est une claque. Gour comprend qu'il n'est pas le plus beau, le plus fort, le plus grand, le plus intelligent. Le constat est terrible. Serait-ce sa mère qui est aveugle ? N'a-t-elle pas réalisé qu'il existait d'autres enfants mieux que lui ? Cette vérité le paralyse. Il ne faut surtout pas qu'elle s'en rende compte, ou alors elle cessera de l'aimer !

Eh oui, les enfants, je vais vous apprendre une nouvelle terrible : vous n'êtes pas la huitième merveille du monde, hélas pour vous, mais vous l'êtes et le resterez à jamais pour vos parents ! Le drame est dissipé.

C'est un délicieux petit roman qui vous l'expliquera, avec des baisers sur la joue qui laissent des traces de rouge à lèvres, tel un envol de papillons. Je vous le confirme, ce livre est craquant, Gour est un garçon adorable, et je ne connais pas d'enfant ni de maman qui n'a pas dévoré d'amour son bout d'chou en le noyant sous les plus folles déclarations.

Oui, amis parents, cette lecture aussi s'adresse à vous. Zeryua Shalev est l'auteur (très connu, selon moi) de romans talentueux, comme Vie amoureuse, au sujet plus que sulfureux. Un petit garçon idéal  est son premier roman pour les enfants (et les plus grands), il est illustré par les petites touches candides d'Iris de Moüy, visez la couverture, c'est un ange, non ? Cela donne envie d'aller plus loin, et de craquer pour cette petite galette rouge où l'amour d'une maman et les questions d'un enfant jouent ensemble à la marelle.
C'est génial !

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@ iris de moüy

 

 

 

 

 

30 janvier 2010

Oscar, Gyles et moi

Je suis en train de lire Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles (Grands détectives, 10/18). Je me régale !  C'est après avoir terminé ma lecture du roman de Martha Grimes avec Henry James que j'ai eu cette envie. Il n'y a pas photo, je suis sensible aux ambiances et cette série me gâte !

Dans la maison, tout était de la meilleure qualité et tout, ou du moins presque tout, était d'une seule couleur : blanc. Dans le salon, les rideaux étaient blancs, les murs étaient blancs. Pareillement, tout était blanc dans la salle à manger, à l'exception d'un lustre couleur cerise. Il pendait au milieu de la pièce, juste au-dessus d'une statuette en terre cuite posée sur une nappe rouge en forme de losange, elle-même placée au milieu d'une table blanche. La composition était parfaite.

Cette description reflète le bon goût de l'appartement raffiné des Wilde, à Tite Street. C'est riche d'une précision qui ne paraît jamais ronflante ou pédante, comme partout dans le texte. Cela sent le travail appliqué et consciencieux, c'est bon comme un pain chaud, et même confondant, on croirait un Oscar Wilde plus vrai que nature, plus authentique que jamais. Il mange, boit, joue de son charme, fait montre d'intelligence et d'esprit, devient suspicieux, mystérieux et peut-être jaloux. C'est une personnalité fascinante, que Brandreth a merveilleusement cernée, sans tomber dans la complaisance ou la caricature.

Elle me prit par la main et, comme un camarade de jeu, me conduisit à travers la maison à la recherche d'Oscar. Nous le trouvâmes dans son fumoir de style mauresque, où rien n'était blanc sinon la mince volute de fumée qui s'élevait de sa cigarette. Il était étendu sur un divan, les yeux mi-clos. Il devait nous avoir entendus dès mon arrivée mais il n'avait pas bougé. Tandis que nous entrions dans la pièce, il leva sa cigarette d'un geste langoureux et, en l'observant, il la fit rouler entre son pouce et son index.
- Fumer une cigarette est l'exemple parfait d'un plaisir parfait, ne trouvez-vous pas ? C'est exquis tout en vous laissant sur votre faim.

Troublant, n'est-ce pas ?

Et puis c'est gourmand. Bavard. Absolument étourdissant.

Cet après-midi-là chez Simpson's, comme nous buvions et mangions, et buvions encore, nous demandant si nous nous autorisions à prendre un dessert et un feuilleté et du stilton (avec les vins assortis), il parla de maintes choses : de chaussures, de bateaux ou encore de cire à cacheter. S'il ne fut pas question de meurtre, sans doute évoqua-t-il la cuisson du chou (l'unique échec culinaire de Simpson's) et l'actualité des têtes couronnées (Oscar se passionnait pour la nouvelle de l'accession au trône d'Alexandre, l' "enfant-roi" de Serbie). Ce qui était remarquable avec la conversation d'Oscar, quelles que fussent les circonstances, c'était sa diversité et son imprédictibilité. Lors de ce repas se succédèrent à toute vitesse l'amour et la littérature, le rêve de William Morris d'une confédération d'Etats socialistes, l'opéra de Chabrier Le Roi malgré lui, son goût pour les marguerites, son horreur de Bayswater (et de la couleur magenta) et les treize étages du Tacoma Building à Chicago, le premier "gratte-ciel" du monde.

Cette lecture est pour moi une bonne surprise, car au-delà du classique attendu, c'est un roman policier qui se cache sous ce délire littéraire. Quel plaisir !

oscar_wilde_meurtre_chandellesL'histoire est racontée par Robert Sherard, arrière petit-fils du poète Wordsworth, et grand ami de l'écrivain. Il nous révèle un Oscar Wilde sous un autre jour, un Wilde fasciné par une oeuvre littéraire qui vient de paraître et qui fait grand bruit en 1889. Il s'agit d' Une étude en rouge d'Arthur Conan Doyle, le début d'une série à succès, on connaît l'histoire. D'après Sherard, Wilde se serait piqué d'imiter Sherlock Holmes pour prouver qu'il possédait en premier lieu le sens de l'observation et de la déduction, le célèbre apanage du détective. Holmes n'était qu'imitation et spéculation, voyez-vous.

Le roman s'ouvre alors qu'Oscar découvre le corps du jeune Billy Wood torturé et baignant dans son sang au centre d'un cercle de chandelles. Lorsqu'il décide de partager cette macabre découverte avec ses compagnons, Oscar tombe sur la chambre du 23, Crowley Street parfaitement vierge de tout crime.

L'histoire peut commencer.

 

Bon week-end à tous !

 

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles ~ Gyles Brandreth
10/18 Grands détectives (2008 Poche grand format) - 385 pages.
traduit de l'anglais (USA) par Jean-Baptiste Dupin

15 juillet 2010

Wings

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Après des années passées à étudier chez elle, Laurel entre pour la première fois au lycée, dans une nouvelle ville. Dès le jour de la rentrée, elle y fait la rencontre de David, son partenaire de bio, un garçon charmant et très gentil, qui l'introduit auprès de son groupe d'amis et prend plaisir à passer de plus en plus de temps auprès d'elle. Mais un matin, la jeune fille découvre sur son corps une bosse qui ne cesse de grossir au fil de la journée. Peut-être est-elle gravement malade ? Elle n'ose en parler à ses parents, évite David avant de se confier à lui. Car cette protubérance s'est développée de façon déconcertante : ce sont maintenant des pétales de fleur qui s'étalent sur son dos. Des fleurs qui s'épanouissent sous l'apparence d'ailes.

A ce stade du roman, j'avoue que je n'étais pas follement emballée. L'histoire est charmante, romantique, mignonne et un brin mystérieuse. Par contre c'est lent, long, trop sentimental. Le style littéraire n'est pas folichon, les personnages n'ont pas de charisme dévastateur et cette histoire de fille-fleur ne m'intrigue pas davantage. Hmm, forte d'encouragements extérieurs qui préconisaient que le livre exigeait patience dans les premières pages, je me suis donc efforcée à poursuivre ma lecture.

Un nouvel élément m'a aussi redonné du baume au coeur, avec l'apparition d'un certain Tamani. (" He looked at her so possessively, as if she were a lover he had already won and he was just waiting for her to realize it. ") Hmm. Enfin un peu de sérieux. Mais qui est-il ? Laurel l'a rencontré dans la forêt qui jouxte le terrain de sa maison d'enfance (que ses parents envisagent de vendre), il la découvre dans toute sa splendeur florale et n'est nullement effarouché, plutôt séduit et enchanté, et prétend avoir des réponses ! Yalla.

A la place, Laurel se braque et prend la fuite. Elle se console dans les bras de David, oh oui, un gentil garçon. " He was sweet, patient, smart, fun, and he made no secret that he adored her. " Toutefois, la gentillesse n'est pas l'atout majeur du sex-appeal. Nous sommes d'accord ? Et depuis les prémices d'une rencontre plus folle et sauvage avec Forrestboy, moi j'avoue que j'en veux plus !

Les détails cocasses ne manqueront pas, comme l'histoire du pollen sur les mains. Il suffit d'un toucher pour ensemencer une jeune fille en fleur, et zou. Cela casse enfin le romantisme, bonjour le glamour, la fantaisie et ... place à la féérie. Sur ce, je crois que j'ai trop attendu de cette lecture. Résultat, j'ai été frustrée et un peu déçue. C'est trop gentil à mon goût, trop délicat et romantique, j'avais besoin de sensations fortes, donc cela ne collait pas trop avec le programme. Tant pis.

Wings / Aprilynne Pike

LireEnVochallenge Lire en VO - 19

 

 

16 décembre 2013

Da Vinci code, de Dan Brown

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Le roman de Dan Brown, Da Vinci Code, fête ses dix ans de publication ! C'est pour moi l'occasion de découvrir cet ouvrage en version audio, soit 17 heures d'écoute d'une lecture faite par François Montagut, un comédien désormais familier de la maison (c'était lui, par exemple, qui avait lu le 22/11/63 de Stephen King). C'est un bon lecteur, à la voix claire et posée, qui n'hésite pas non plus à nous faire sursauter dès lors qu'il y a un soupçon d'action dans le récit, il vocifère et nous stresse rien que pour ça.

L'histoire, mondialement connue, est donc celle de Robert Langdon, un universitaire américain spécialiste de symbologie, qui se retrouve le principal suspect de la P.J. parisienne, suite au meurtre de Jacques Saunière, le conservateur en chef du musée du Louvre. Il doit son salut à la ravissante Sophie Neveu, un agent du service de cryptographie, qui va lui permettre de prendre la fuite et de partir sur la fameuse quête du Graal.

Sans quoi, c'est un roman longuet, sans style particulier, juste façonné pour séduire sur l'instant et entraîner le lecteur dans une course-poursuite infernale, avec son lot de conspirations et de mystère. Certes, les théories avancées sont complètement aberrantes, les personnages sont assez fades et la fin tout aussi surréaliste. Je ne regrette pourtant pas 
de l'avoir lu, après tant d'années de snobisme, mais j'aurais pu continuer de mener ma petite vie en toute ignorance, franchement je n'aurais rien perdu non plus !

Audiolib, novembre 2013 - durée d'écoute : 17 h - Texte intégral lu par François Montagut. Traduit par Daniel Roche pour les éditions JC Lattès. Existe en format poche (Pocket, 2005).

  • Soirée spéciale : tout comprendre du Da Vinci Code le mardi 24 décembre sur la chaîne RMC découverte dès 20 h 45.
5 février 2014

Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier ❤

Oui, en version audio pour changer !

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Hello, voici le retour de Julie, de Ricardo et du chat avec son bonnet péruvien ! J'ai testé pour vous la version audio de cette histoire qui connaît un succès fou auprès des lecteurs, succès largement mérité, entre nous soit dit. Car c'est une lecture qui rayonne de joie et communique un vrai bonheur de vivre.

On suit avec ravissement l'histoire de Julie, qui vient de rompre avec son gros nul de petit copain et qui flashe sur le nom, inscrit sur la boîte aux lettres, de son nouveau voisin. Ricardo Patatras. Ni une, ni deux, la vie de Julie va basculer dans la quatrième dimension. Sans se l'expliquer, Julie fait une fixation sur cet inconnu et va tout entreprendre pour le croiser. Alors là, je ne vous raconte pas, mais c'est fort, très très fort. Cela démarre par une main coincée dans la fente de la boîte aux lettres, un premier dîner en tête-à-tête carrément explosif (dans la chambre, dans la salle de bains, ça pète partout !). Même les copains s'en mêlent, Xavier et son engin automobile qu'il faut extirper du garage, Sarah et son pompier australien, Sophie qui se dévoue pour du jogging matinal... Sans oublier, la filature avec le bonnet péruvien sur la tête et les lunettes noires sur le nez, grand GRAND moment de bidonnade !

La version Audio obtient une mention Très Bien à ce test. La comédienne, Ingrid Donnadieu, interprète une Julie plus délirante que jamais (voire, un peu hystérique sur les bords... surtout dans ses apartés censés être doucement sarcastiques). L'accent est mis sur la fantaisie et le cocasse de chaque situation (oui, Julie explose son quota de clownerie et prouve à maintes reprises que le ridicule ne tue pas). En somme, on se régale, comme avec le livre. Gilles Legardinier a vraiment saisi le truc et touche son public avec une authenticité jamais édulcorée. On le retrouve pour un entretien d'une petite dizaine de minutes en dernière piste de cet Audiolib. C'est du petit lait à boire. On sourit tout le temps.

Audiolib, janvier 2014 - texte intégral lu par Ingrid Donnadieu (durée d'écoute : 8h 50)

25 novembre 2014

Le petit Théâtre de Casse-Noisette, de Roxane Marie Galliez et Hélène Druvert

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Ah, Casse-Noisette ! Depuis longtemps, nous avons une tendresse particulière pour ce ballet... Et découvrir ce joli album, sous forme de théâtre, avec six magnifiques illustrations en papier découpé, un superbe travail de précision et d'élégance ... naturellement, notre cœur a fait boum ! 

La petite histoire : Clara découvre au pied du sapin de Noël un jouet un peu particulier, offert par son parrain. C'est un petit casse-noisette, en forme de prince très élégant. Il a fière allure avec sa belle veste rouge et sa toque noire !  Si Clara l'adore aussitôt, elle est loin de se douter qu'il va l'entraîner dans une aventure féerique...

De la Martinière jeunesse, octobre 2014

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Amours et autres enchantements
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