Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
19 décembre 2018

Nos vies en mille morceaux, de Hayley Long

Nos vies en mille morceauxDylan et son frère Griff ont passé leur enfance à parcourir le globe avec leurs parents. Libres et insouciants, ils incarnent la famille aimante et offrent un aperçu du bonheur de vivre ensemble. Mais peu avant le 13ème anniversaire de Griff, leurs parents ont un accident de voiture. Un drame puissance mille. Les garçons sont anéantis, privés de repères, ils se retrouvent seuls au monde. D'abord recueillis par une collègue d'école, la sublime et attachante Beyoncé (keep on dreaming), ils sont ensuite envoyés dans une petite ville du Pays de Galles, chez une cousine qu'ils n'ont jamais rencontrée de leur vie.
Commence une autre étape pour recoller les morceaux de leur existence brisée. Et là, moi j'étais effondrée avec mon roman entre les mains : ses éclats de rires et ses cascades de larmes vont et viennent en alternance. Ascenseur émotionnel droit devant. J'ai pourtant tout encaissé car cette lecture est aussi extrêmement positive. Elle vous envoie de bonnes ondes vivifiantes, elle déborde d'amour, de poésie et de musique, en même temps qu'elle évoque le chagrin insurmontable, la perte et la solitude.
L'auteur avait déjà produit ce numéro de haute voltige avec son héroïne Lottie Biggs, ou comment raconter une histoire poignante, sans verser dans le mélodrame, en rappelant qu'il faut s'accrocher et croire en la vie. Elle récidive donc avec Dylan et Griff à travers un portrait magnifique et bouleversant des deux frères dont la détresse est à couper le souffle. Et même si on a le cœur lourd et la boule au ventre, même si on tend l'oreille pour écouter leurs murmures, on sourit aussi tout du long à la lecture de cette histoire miraculeuse.
On fait ainsi provision de mots doux, on ramasse des mots piochés ci et là : “avec ou sans moi, la vie continue”, “on se sent toujours mieux après un bon thé gallois”, “parfois, malgré tout, la vie est belle”. Et on court écouter l'album des Beach Boys et leur chanson, The Nearest Faraway Place. « On aurait dit la musique qui clôt un film. Du genre doux et triste et, en même temps, plein d'espoir. » 
Ce roman est magique.

Gallimard jeunesse (2018) - Traduit par Laetitia Devaux

Titre VO : The Nearest Faraway Place

Publicité
Publicité
6 janvier 2019

Sur ma liste, de Rosie Blake

Sur ma liste Rosie BlakeC'était facile de succomber à cette petite sucrerie durant les fêtes de fin d'année : promesse d'évasion, de miel et de douceur... Bingo, j'ai croqué à pleines dents.
Direction le petit village anglais de Yulethorpe où Clara vient de poser son lourd sac à dos, en plein périple à travers le monde. La jeune danoise est en quête de refuge et de second souffle. Elle croise inopinément Louisa, propriétaire d'un magasin de jouets, qui lui confie sans réfléchir sa boutique et son appartement avant de partir sous le soleil d'Espagne.
Son fils Joe tombe des nues et débarque à l'improviste... persuadé d'avoir affaire à une croqueuse d'héritage. Or, il découvre en Clara une délicieuse personne, attentive et bienveillante, adepte du fameux hygge, cet art de vivre nordique qui consiste à jeter des plaids partout dans la maison, illuminée de bougies, où il ferait bon se nicher autour d'une boisson chaude et d'un gros bouquin.
Un programme idyllique et chaleureux. Forcément, j'ai plongé les deux mains jointes et apprécié les intentions de l'auteur à déployer autant de charme et de délicatesse dans une histoire sans surprise (et digne d'un feuilleton TV de l'après-midi).
Tout est lisse et convenu. Le lecteur est convié à partager la philosophie du hygge, déjà très en vogue, en fermant les yeux pour se couler dans l'ambiance. La magie opère, même si j'aurais bien gratté pour davantage de vagues et d'humour. Un peu de fantaisie dans cette avalanche de crème onctueuse, non ?
En bref, l'invitation au bien-être est pleinement assumée : la lecture offre une  parenthèse appréciable dans un quotidien pas toujours jovial. C'est adorable, parfois risible (la séquence cocooning dans la salle de bains.. mouarf !). Mais je ne regrette pas la sensation de confort que ce roman inspire.

J'ai lu / collection LJ (2018) - traduit par Marilyne Beury 

Titre VO : The Hygge Holiday

 

20 janvier 2019

Lola Bensky, de Lily Brett

Lola BenskyFin des années 60. Lola Bensky a 19 ans et travaille pour un magazine australien spécialisé dans les nouvelles figures du rock. Entre Londres et New York, Lola rencontre ainsi Mick Jagger, prend le thé avec Paul McCartney, prête ses faux cils à Cher, sauve Jimi Hendrix d'un accident de voiture, discute kilos en trop avec Mama Cass, évoque l'héritage juif avec Janis Joplin et résiste au charme vénéneux de Jim Morrison.
Toutes ces anecdotes font naturellement le piquant de cette lecture, où l'auteur s'incarne dans cette jeune journaliste mal dégrossie, qui souffre de son image, de son poids et d'être fille de rescapés des camps de concentration. Elle revient sur sa famille, les traditions et la religion, son avenir à Melbourne, ville où elle a suivi ses parents et rencontré un petit copain volage.
En fin de lecture, on retrouve Lola Bensky dans un appartement new-yorkais pour un dîner chez des amis. Elle a une soixantaine d'années et croise Mick Jagger, qui lui sourit avec tendresse. Nul ne sait s'il se souvient de cette époque tumultueuse et canaille, s'il a reconnu en elle l'illuminée qui parlait de choux dans le ghetto de Lodz en Pologne. Après tout, quelle importance ? Chacun dorlote ses souvenirs et entretient avec la nostalgie une relation intime et pudique.
En attendant, ce roman se picore par petites bouchées. Et j'ai adoré son ambiance rocknroll, la folie des années 60, la nouvelle scène, les excès, le glamour, la liberté... C'est assez exaltant. Plongée dans cette frénésie, Lola Bensky n'est pourtant pas une rigolote : complexée et triste comme un bonnet de nuit, on la sent davantage simple spectatrice et engluée dans ses problèmes. Au bout du compte, j'ai un peu mis de côté la part confidentielle de Lola pour me consacrer à son travail, ses rencontres surréalistes et légendaires. Pour ça, rien que pour ça, j'ai beaucoup aimé ce roman. Sensation grisante d'avoir voyagé dans le temps et d'avoir touché les étoiles. Un pur bonheur.

10-18 (2016) - traduit par Bernard Cohen

éditions de La Grande Ourse (2014)

31 janvier 2019

Fahrenheit 451, de Ray Bradbury

Fahrenheit 451Guy Montag mène une vie tout à fait ordinaire, il est marié à Mildred depuis dix ans, une union sans accroc et sans peps. Il est aussi pompier, mais attention, son métier ne consiste pas à éteindre les incendies, c'est tout le contraire. Jour après jour, il part en mission avec son équipe et met le feu aux livres ! Puis il rentre chez lui, avec le sentiment du devoir accompli.
C'est après sa rencontre avec sa jeune voisine de 17 ans suivie de l'opération de trop (chez une vieille dame vivant seule parmi ses montagnes de livres) qu'il va peu à peu prendre conscience de son existence en dérive. Après tout, que renferment les livres ? quel pouvoir possèdent-ils pour nécessiter des mesures radicales ? Montag songe pour la première fois à y réfléchir plus longuement. Un choix non sans conséquence.
Grand classique de la littérature, paru en 1953, Fahrenheit 451 ne vieillit pas. Son message est même hélas toujours d'actualité : le désamour du public envers les livres au profit de technologies plus modernes. Oui, mais à force d'ôter à la société une diversité de réflexion, d'évasion et d'imagination, ne va-t-on pas vers une vision étriquée de notre existence ? des cerveaux éteints ou lobotomisés par une somme d'informations artificielles et peu subversives ? D'où le risque de tirer profit d'une société rendue docile et malléable...
Tout ça, Montag l'analysera à force de pousser les murs, de croiser des rêveurs, d'interroger des philosophes. Ainsi, notre homme va glisser incidemment vers la résistance et la clandestinité, devenir son propre ennemi et être la nouvelle cible de ses collègues. Cette lecture fait franchement froid dans le dos. Elle produit aussi un effet hypnotique qui conduit le lecteur à écouter cette voix sentencieuse. J'ai été fascinée par Christophe Montenez, par son énergie, par sa gravité, par sa condamnation muette. Par contre, c'est vrai que je m'attendais à un récit plus dynamique ou au rythme plus soutenu. La portée du texte est renversante, mais c'est aussi une lecture un poil exigeante et qui aurait pu devenir fastidieuse si elle avait été plus longue. En bref, j'ai été charmée par le livre audio, l'interprétation est extraordinaire, bouleversante et percutante. C'est le format qui me convenait. En plus, je suis contente d'avoir enfin percé le mystère de cette œuvre souvent citée en exemple en littérature, il existe d'ailleurs pas mal d'ouvrages qui s'en sont inspirés comme La Brigade l'œil de G. Guéraud (que je recommande).

©1995 Éditions Denoël. Traduit par Jacques Chambon et Henri Robillot (P)2018 Éditions Gallimard, coll. Écoutez Lire

 

8 février 2019

Pêle-mêle : Mon cochon dingue - Ballade en mer - Les Dinosaures n'existent pas !

Mon cochon dingue

Pour oublier le gris et la tristesse, rien de mieux qu'un cochon dingue ! Cette petite boule de poils va ravir le cœur de notre fillette et apporter joie et couleurs dans son cœur. Tout paraît plus merveilleux, plus doux, plus drôle. Car le bonheur est contagieux : il n'y a qu'à regarder autour de soi, « des fois que la joie passe par là, je voudrais pas la louper » !

Un petit album absolument génial sur la complicité entre un enfant et son animal de compagnie, mais aussi sur la force des émotions (quand on peut broyer du noir un instant puis rire aux éclats en un clin d'œil). Les enfants sont les champions du monde pour ça ! On adore la tendresse et la fantaisie de Christine Roussey, son univers est espiègle, avec sa touche de poésie et son humour dévastateur. Une vraie bonne dose de vitamines, miam.

Mon Cochon Dingue, de Christine Roussey

de la Martinière jeunesse, 2019

=======================

 

Ballade en mer

Quelle étonnante aventure ! À lire comme une chanson, tendre et poétique, qui raconte l'incroyable odyssée d'un fragile équipage en pleine mer. Un enfant et son ami montent à bord d'une petite barque pour une escapade ensoleillée, mais bientôt la tempête s'annonce et la promenade vire au cauchemar. Heureusement, les poissons et les oiseaux viendront à leur secours pour guider leur chemin jusqu'à la terre ferme.

Cette jolie ballade est non seulement passionnante, mais aussi très apaisante à lire (au-delà des intempéries et des vagues en folie). On tombe fatalement sous le charme des illustrations et de l'atmosphère sucrée de cet album ravissant. Un bonheur pour les yeux.

Ballade en Mer, de Nina Laden & Melissa Castrillon

de la Martinière jeunesse, 2019

=======================

 

Les Dinosaures n'existent pas

Tim et Jules sont deux vaillants aventuriers. Un soir, ils décident de partir à la chasse au dinosaure. Ils sont décidés, ils vont capturer un dinosaure géant. Le plus grand prend rapidement la tête de l'expédition, tandis que le plus jeune le suit à la trace mais avec la trouille au ventre. Il a de moins en moins confiance dans les chuchotis et les ombres autour de lui. Il a beau se dire, tout ça n'existe pas, sauf que la vérité est ailleurs ! Ha, ha. Fox Mulder, sors de cette histoire.

En vrai, attendez-vous à une lecture rigolote et spectaculaire ! Car cet album est FANTASTIQUE ! Son atmosphère très sombre peut rebuter, d'ailleurs l'histoire fait vraiment peur même si tout est mis en scène exprès pour susciter frissons et tremblements. Notez aussi la dérision car l'auteur en rajoute des tonnes. Même son graphisme est remarquable (avec des volets qui s'ouvrent pour donner une dimension xxl au monstre de l'histoire). Je ne vous ai rien dit, par contre. En bref, c'est un album surprenant et prodigieux, riche en sensations, en sourires et en dents pointues... mais chut !

Les dinosaures n'existent pas ! de Mark Janssen

de la Martinière jeunesse, 2018

=======================

Publicité
Publicité
8 février 2019

L’aventure de Castle Rock, de Natasha Farrant

l'aventure de castle rock

Complètement sous le charme de cette couverture, aux faux airs des romans de Enid Blyton, j'étais impatiente de découvrir cette petite merveille. Même les premières pages sont magiques ! C'est l'histoire d'une fille qui avait perdu sa mère et sa maison, qui avait peur de perdre son père, et qui avait besoin de se trouver elle-même. L'auteure a une façon particulière de présenter son histoire, un mélange de poésie et d'humour, une grande maîtrise du teasing et un goût fabuleux pour l'aventure. En tout cas, on embarque aussitôt à bord et avec impatience. 

Alice Mistlethwaite doit quitter la maison de son enfance, trop chargée en souvenirs, pour rejoindre le pensionnat de Stormy Loch, un vieux château écossais tenu par une équipe de tendres excentriques. Sa tante a estimé qu'il serait temps pour elle de vivre de vraies histoires passionnantes au lieu de simplement les imaginer. Son père, un acteur obscur, doit retourner à Londres mais promet de lui écrire le plus souvent. Seulement, Barney ne va pas tenir parole et faire douter sa fille (d'où l'épopée à venir). D'un tempérament calme et solitaire, Alice va néanmoins s'attacher l'amitié de deux garçons aux caractères très opposés, en l'occurrence Fergus et Jesse, l'un ne manque pas de courage tandis que l'autre craint jusqu'à son ombre. Du moins, ils forment un trio inattendu et fort original. Contre toute attente, ils vont aussi multiplier les frasques et enfreindre les règles de leur école. Comme se rendre sur une île voisine, le paradis des macareux, en réponse à une invitation énigmatique reçue sur carte postale timbrée en Italie. Que de mystère... et vous n'avez pas tout vu !

Cette lecture est extraordinaire, elle a le goût de l'enfance, des rêves et des escapades palpitantes, perdues au milieu de nulle part. Les personnages sont adorables, un peu farouches et maladroits, souvent prompts à édulcorer la vérité et à trahir pour parvenir à leurs fins. Mais ils ont beaucoup à nous raconter et c'est formidable de les écouter ! J'ai bigrement aimé ce rendez-vous, riche en émotions et véritable promesse d'évasion. On tombe fou amoureux de ce coin de paradis écossais, battu par les vents et les tempêtes, mais tellement romantique et magique. On sent le souffle de la liberté nous transporter très loin, et pour notre plus grand bonheur. Il y a certes un certain charme vintage derrière tout ça... irrésistible et réjouissant. J'ai adoré. ♥

Gallimard jeunesse (2019) - traduit par Marie Leymarie

Couverture illustrée par David Bean

 

7 mars 2019

Cochon vole, par Erwan Seznec

COCHON VOLENos jeunes fondus de l'arctique sont de retour dans une nouvelle aventure qui va les conduire en terre bretonne : Antoine, Marie, Julien et Joris ont été embauchés pour s'occuper de Galahad, huit ans. Pensant qu'il s'agissait d'un simple garçonnet, les amis vont finalement découvrir un gros porc laineux à chouchouter pour son prochain concours. Soit. Les enfants estiment qu'ils ont énormément de chance et profitent au mieux de leurs vacances. Julien a également un secret à leur révéler : il est devenu très, très riche. Mais en y parvenant, il vient aussi de s'attirer les foudres des frères Bruno, les caïds de son quartier. Sa mise au vert a donc pour but de se faire oublier, sauf que notre ami va faire la une des journaux et voir son passé le rattraper.

Ha, ha ! Qu'est-ce que j'ai pu sourire à la lecture de ce petit roman désopilant ! D'abord, je n'avais pas imaginé que l'auteur proposerait une autre histoire avec notre bande de potes - la surprise a été grande et inégalable. J'ai retrouvé cette tendre camaraderie faite de blagues, de boutades et de soutien sans failles dans toutes les épreuves. Antoine et ses compagnons sont étonnants de flegme, montrant autant d'audace que de rouerie ou de malice, pour mieux contrer l'adversité. Préparez-vous à une série de péripéties abracadabrantes, beaucoup d'humour et de dérision, un grand vent de folie douce et aucune moralité sous-jacente. C'est super distrayant ! Une réussite, bis.

« Julien et Joris échafaudaient des plans.
- On les laisse entrer, on les assomme, on les tue. Ensuite, on balance les corps à Galahad, qui les mangera.
- Pure folie ! a hurlé Joris. On ne peut pas changer l'alimentation de Galahad sur un claquement de doigts ! Ce cochon est un sportif de haut niveau, une machine de précision !
- Alors on les enterre !
Marie a refusé catégoriquement. Pas question de faire des trous dans le beau jardin de Tonton Archibald. C'est vrai qu'enterrer ses ennemis chez quelqu'un qui vous prête sa maison, ce n'est pas très joli. »

l'école des loisirs, 2018 - illustrations de Vincent Bourgeau


11 mars 2019

Darkwind : Mécanique infernale, de Sharon Cameron

Darkwind mécanique infernaleAngleterre, 1852. Katherine a pour mission de se rendre chez son oncle Tulman pour s'assurer de sa santé mentale car sa tutrice craint qu'il ne dilapide la fortune familiale. Sur place, la jeune fille est impressionnée par le manoir de Darkwind mais comprend que ça ne tourne pas rond entre ses murs. 
L'apprenti de son oncle lui réclame alors 30 jours pour comprendre le bon déroulement de leur étrange communauté. Libre à elle de statuer sur leur sort selon ses observations. Pour Katherine, c'est aussi sa propre liberté qui est dans la balance d'où son scepticisme à adhérer aux excentricités de Darkwind.
Pourtant, l'ambiance est envoûtante. Mystérieuse mais fascinante. Les chambres sont sales et abandonnées, la cuisinière est revêche, des bruits étranges résonnent la nuit dans les couloirs. Katherine elle-même devient hystérique et fait des crises dont elle ne garde aucun souvenir. Elle ne cherche pas à détromper le personnel qui s'imagine qu'elle boit en cachette. La jeune femme a trop peur d'admettre qu'un mal la ronge.
Les jours passent dans cette atmosphère sinistre. Katherine poursuit son enquête et découvre des aspects charmants à son séjour : les automates de son oncle, les porcelaines de Lane, le patin à roulettes sur le parquet de la salle de danse, les recherches scientifiques de Ben, la campagne environnante... Mais l'échéance approche et Katherine doit prendre une décision pour Darkwind et pour elle-même.

Ne vous arrêtez pas à la couverture VF avec cette demoiselle en train de minauder - Katherine n'est nullement une jouvencelle timorée et influençable. Elle fait preuve de sang-froid et de courage, tout en avançant dans ce dédale avec l'esprit confus (on le serait à moins). Certes, le danger est sournois et l'atmosphère pesante. J'ai néanmoins pleinement succombé au charme de cette lecture. C'est sombre, romantique et captivant comme un roman gothique. Une très bonne surprise. 

Bayard (2015) - traduit par Vanessa Rubio-Barreau

Titre VO : The Dark Unwinding

à suivre dans Darkwind : Une étincelle dans la nuit

Image associée

 

 

23 avril 2019

Club Audible : L'omelette au sucre, de Jean-Philippe Arrou-Vignod & lu par Laurent Stocker

l'omelette au sucre club audible

RDV du mercredi 24 avril à 19h45 sur FB

1 - Avez-vous apprécié la lecture/écoute de ce titre ? Que pensez-vous de l’histoire ? En aviez-vous déjà entendu parler ? Quel est votre avis sur l’interprétation de Laurent Stocker et les nombreuses ambiances sonores ?

J'ai adoré ! Je connaissais déjà mais c'est toujours un plaisir de relire chaque épisode. L'interprétation de Laurent Stocker est aussi un vrai cadeau car elle apporte cette touche malicieuse et tellement drôle aux histoires des Jean. Idem pour l'ambiance sonore. On a ainsi une ambiance guillerette où on s'y sent merveilleusement bien.

2 - Connaissiez-vous déjà Jean-Philippe Arrou-Vignod en tant qu’auteur ? Aviez-vous déjà lu des titres jeunesse ou des romans adultes de cet auteur ? Parmi ses séries les plus connues, vous retrouverez les « Enquêtes au collège », les « Histoires des Jean-Quelque-Chose » ou les albums de « Rita et Machin »… les connaissiez-vous ?

Tout lu ! Rita et Machin ♥ P.-P. Cul-Vert (Pierre-Paul Louis de Culbert) ♥ Magnus Million & Mimsy Pocket ♥  Les Jean-Quelque-Chose ♥

Tout est excellent ! Pour petits et grands.

3 - Lisez-vous régulièrement des titres jeunesse ? Ou avez-vous fait une exception dans le cadre du #ChallengeAudible ? Ce titre vous rappelle-t-il des souvenirs d’enfance ?

Je lis souvent des titres jeunesse - ça m'oxygène entre 2, 3 thrillers ou romans noirs. Et il n'y a pas d'âge pour lire de la littérature jeunesse ! :)

4 - Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans « L’omelette au sucre » ? Quel aspect de l’histoire globale et quel passage en particulier ?

L'ensemble est un délice à lire et à écouter : l'insouciance, la bonne humeur, les personnages, le revival des 60s. On ne peut que succomber à cette chronique familiale au charme vintage. Cela me fait penser aux albums de famille qu'on découvre en s'extasiant. J'adore cette tribu des Jean qui se chamaillent ou deviennent complices quand ça les arrange. Moi aussi j'appartiens à une famille nombreuse donc forcément ça me parle ! Chaque anecdote est croquignolette, et pas besoin d'avoir vécu à la même époque pour s'y sentir proche.

5 - Que pensez-vous de Jean B. (aka Jean Bon/ Jambon) notre narrateur d’une dizaine d’années ? Quel est votre personnage préféré ?

Jean B. rêve d'aventure. C'est le futur James Bond. Voilà. Ça veut tout dire.

6 - L’un ou l’une d’entre vous a-t-il lu la suite des aventures de la famille des Jean ? (L’auteur a publié le septième tome de la série l’année dernière)

Oui, tout lu, tout lu. Tout écouté aussi. Série incontournable. Possède des vertus thérapeutiques insoupçonnées ! ;p

 

28 mars 2019

L'Élixir d'oubli (Le Paris des merveilles 2), de Pierre Pevel

L'Élixir d'oubli audibleCette lecture fait suite aux Enchantements d'Ambremer où l'on rencontrait Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, dans un Paris des Merveilles absolument éblouissant.

Il n'est pas rare de le trouver en train de retaper sa pétroleuse ou de baguenauder dans les salons influents pour les besoins d'une enquête discrète. Cette fois encore, ses services ont été requis pour retrouver le gendre d'un antiquaire tout juste décédé. Fuite amoureuse ou sentiment de culpabilité de tromper son monde ? Peut-être se planque-t-il dans l'attente de jours meilleurs. Sauf que son commerce est de plus en plus louche. En chemin, Griffont va recroiser sa délicieuse épouse, Isabel de Saint-Gil, elle-même chargée d'une mission secrète : ambassadrice de choc et de charme, elle doit s'assurer que les dragons n'ourdissent pas de nouveaux complots contre les fées et doit donc valser sur toutes les pistes pour déjouer un attentat. 

Entre rivalités ancestrales, querelles entre les cercles de magie, vieilles alliances et drames en latence, on plonge dans une histoire à l'ambiance spectrale ! Car ce tome tue ses héros et fait lambiner le lecteur en ouvrant des parenthèses à n'en plus finir. L'idée est de conjuguer le passé et le présent en se concentrant sur les personnages, comme raconter la première rencontre entre Isabel et Griffont ou expliquer la naissance des cercles de magie. L'auteur passe moins de temps à décrire les décors et brise un peu le sortilège. On a donc moins d'esbrouffe, plus de concret. Seulement, il m'a parfois semblé que l'intrigue devenait poussive (le dernier 1/4 du roman est un peu long et confus). On perd en fantaisie, en découverte, en rythme aussi. La performance de Maud Rudigoz me laisse aussi un goût amer : l'écoute est agréable mais trop lisse pour le registre. J'étais frustrée, je voulais plus de théâtralité, de grandiloquence, de flamboyance... ce truc-là, quoi. 

Ceci dit, je ne vais pas renoncer à écouter le dernier tome de la trilogie, Le Royaume immobile (et probablement découvrir Les Lames du Cardinal du même auteur) !

©2015 Bragelonne (P)2018 Audible Studios

 

Rendez-vous de MARS pour le ClubAudible du mercredi 27 mars.

1 - Quel est votre avis sur ce second tome du « Paris des merveilles » ? Avez-vous apprécié l’histoire et la continuité par rapport au tome 1 ? La performance de Maud Rudigoz a-t-elle su à nouveau vous convaincre ?

Avis plus mitigé. Même si j'ai pris plaisir à retrouver le Paris des Merveilles et ses nombreux personnages, j'ai également trouvé l'intrigue plus poussive. L'auteur a trop voulu emprunter des chemins détournés, et à force d'ouvrir des parenthèses, il m'a semblé qu'il perdait le fil de l'histoire. En tout cas, cela devenait un peu long et confus. La performance de Maud Rudigoz me laisse également un goût plus amer : l'écoute est agréable mais trop lisse pour un tel registre. Cela me frustre, tout ça. Argh.

2 - Avez-vous découvert des informations sur l’auteur par rapport au mois dernier ? Vous êtes-vous penché sur d’autres titres de son répertoire ?

Je vais terminer cette série et probablement découvrir Les Lames du Cardinal.

3 - Que pensez-vous de « l‘Elixir d’oubli » par rapport aux « Enchantements d’Ambremer » ? Quelles différences avez-vous perçues ? Les détails de ce second tome, vous ont-ils permis de mieux comprendre certains passages du titre précédent ?

Je garde une préférence pour Les Enchantements d'Ambremer, parce qu'il nous introduisait dans un univers nouveau et merveilleux. J'avais été éblouie, totalement fascinée par ce que je découvrais. Cette fois, l'auteur s'est concentré sur ses personnages, notamment en racontant la première rencontre entre Griffont et Isabel. Puis a noué une histoire entre le présent et le passé - la politique de l'OutreMonde est tendue.

Ce que j'apprécie, mine de rien, c'est le ton désinvolte de l'auteur. Ses apartés avec le lecteur. Et son audace en glissant le légendaire Arsène Lupin dans les bras d'Isabel - ni vu ni connu. Forcément, on adore !

4 - Quel passage du livre avez-vous préféré ? Et quel personnage vous a fasciné ?

J'ai aimé croire en la mort de certains personnages ! Voilà je ne spoile pas.

5 - Auriez-vous aimé que ce tome soit véritablement une suite des « Enchantements d’Ambremer » ? Le rythme de cette aventure vous a-t-il plus convaincu que la quête du premier tome ?

Je n'attendais pas une suite directe. Cette proposition d'une autre aventure me convenait parfaitement, c'est justement la construction qui pêche.

6 - Qui a lu le dernier tome ? Le conseilleriez-vous ? Dévoile-t-il des informations supplémentaires sur la vie de Griffont, d’Isabel ?

Dans ma liste des futures lectures.


14 mai 2019

On se reverra, de Lisa Jewell

On se reverra HardiganUne mère célibataire aperçoit un type égaré sur une plage et accepte de l'héberger quand elle comprend qu'il est amnésique. Ensemble ils vont retracer son parcours et percer le secret de son identité. En même temps, une jeune ukrainienne installée à Londres s'inquiète de la soudaine disparition de son mari mais remue ciel et terre pour le retrouver.
Deux histoires liées ? des fils invisibles qui se tressent entre ces quêtes désespérées et autres âmes désœuvrées ? C'est ce qu'on suppose. En plus de ça, on a aussi un coup de projecteur sur une famille en vacances durant l'été 1993 au cours duquel une rencontre va bouleverser leur destin.
On se dit que c'est bon, c'est plié, c'est dans la boîte. 

Je pensais avoir tout deviné, j'ai tenté des recoupements, j'ai bullé dans mon coin en attendant que le lapin sorte du chapeau. Après tout... Mais finalement j'ai pas mal été roulée et c'est tant mieux. Les intrigues s'entortillent plus malicieusement et réservent quelques soubresauts inattendus.
Le roman trace sa route, simple et efficace, malgré un scénario peu transcendant. J'ai globalement apprécié son contenu même si j'ai trouvé le final longuet et les roucoulades inutiles. Je n'ai pas non plus été en connexion avec les personnages. Toutefois cela n'a pas nui à mon appréciation car j'ai passé un bon moment.
Vite lu... et probablement vite oublié.
Voilà voilà.

Par contre, la lecture audio est assurée par Émilie Ramet, autrement dit LA voix des romans de Jojo Moyes. Une sensation très perturbante pour la fine bouche que je suis. J'avais donc cette confusion permanente en tête et ça ne collait pas avec l'intention d'un “roman haletant au suspense maîtrisé”. Sinon, c'est très bien lu !

©2018 Bragelonne. Traduction par Adèle Rolland-Le Dem (P)2018 Hardigan

Titre VO : I Found You

9 mai 2019

Rituels, par Ellison Cooper

Rituels ellison cooperCe roman est tortueux à souhait !

Sayer Altair croyait avoir tout compris des profils psychologiques des tueurs en série mais une récente enquête risque de chambouler toute sa science ! On vient de trouver, dans une maison abandonnée, le corps d'une jeune fille à qui l'on a injecté une drogue hallucinogène utilisée par les shamans durant les cérémonies rituelles. D'étranges symboles mayas sont également découverts, mais les indices n'ont pas fini d'orienter les enquêteurs vers un criminel à la logique implacable.

Scènes de crimes complexes, un tueur en série particulièrement retors, des enquêteurs baladés du début à la fin... j'ai même craint que trop de fausses pistes tuent le dénouement. J'ai déjà lu ça et cela a flingué le roman (cf. ce bon vieil Harry Quebert).
Mais bon, là franchement, je n'ai rien vu venir. Et c'est plutôt pas mal.
Il y a aussi un aspect addictif dans cette histoire (rythme, tension, mouvement) qui a rendu ma lecture obsédante et remarquable. On ne perd pas de temps, on cavale de gauche à droite. On suit Sayer dans une course contre la montre, avec un regard circonspect autour de soi. On vit ce roman à fond ! Et l'héroïne n'a pas tout dit donc on risque fort de la retrouver.
Par contre, l'explication finale est pour le moins paradoxale. Je dis ça, je dis rien.

Dernière chose, la lecture audio a aussi été profitable à cette lecture : Audrey d'Hulstère est excellente. Ajoutez une réalisation sonore pertinente, avec effets spéciaux ou vocaux, ce qui nous plonge littéralement dans l'ambiance. J'ai tendu l'oreille jusqu'à la dernière minute pour ne rien louper de ce scénario complexe et tendu. 

©2018 Le cherche midi. Traduit par Cindy Colin Kapen. Titre VO : Caged. (P)2019 Audiolib

 

10 mai 2019

En poche ! Les Dix Vœux d'Alfréd ♥

les dix voeux d'alfred pocket

Ah, quel bonheur à lire ! L'histoire est simple mais adorable. Elle est pleine de tendresse et de bienveillance, avec des personnages croquignolets et des aventures truculentes, tout ça dans une ambiance bon enfant, franchement on se régale !

Direction un petit village breton, Le Camboudin, Alfréd (avec un accent) dresse une liste de vœux pour ses dix ans (rencontrer un vrai cowboy, conduire un tracteur, voir la mer et goûter la mythique trouspignôle). Rien n'est impossible pour un môme qui n'a que des petits vieux comme copains ! Son grand-père, Alfred (sans accent), est son principal partenaire dans le crime. Et il faut avouer que ces deux-là vont nous réserver de bonnes parties de fous rires. Leurs aventures sont alors racontées sans lourdeur, on sent la bonne humeur derrière chaque mot, on se berce de nostalgie et de douceur. C'est formidable.

Certes, parfois la vie est rude pour notre jeune héros : sa mère boit beaucoup trop et a un caractère de cochon. Lui, Alfréd, rêverait d'un foyer ordinaire, de vacances à la mer, de journées spéciales rien qu'à deux... Au lieu de ça, il découvre que les adultes sont des menteurs, qu'ils ne sont pas dignes de confiance et qu'ils ne comprennent rien aux surprises. Enfin bon, ça reste une belle aventure à lire et relire. J'ai adoré son énergie et son humour pétillant : je n'avais pas envie d'être à la fin, trop tôt, trop court, j'en voulais encore ! C'est bon comme tout. 

POCKET 2019

Attention... ils sont de retour !

Les Amours d'Alfréd

27 mai 2019

La petite boulangerie du bout du monde, de Jenny Colgan

RELECTURE AUDIO #ChallengeAudible
Mai : à l'assaut du feel good pour être dans un bon mood

La petite boulangerie du bout du monde Audible

Merveilleux voyage à Mount Polbearne, où règne une ambiance crémeuse, chaleureuse et magique !
J'ai suivi Polly dans sa nouvelle vie de boulangère sans le sou et qui plaque tout pour vivre une expérience insensée sur cette île au large de Plymouth mais où la communauté vous accueille les bras ouverts - entre les marins au cœur d'or, l'apiculteur de Savannah à l'accent chantant, le millionnaire excentrique... et le petit macareux promis à devenir la mascotte !

Aucune surprise dans cette (deuxième) lecture si ce n'est le plaisir de renouer avec un univers bienveillant et le bonheur de larguer les amarres une bonne fois pour toutes. Cela m'a fait du bien de retrouver ce que j'avais tant aimé la première fois car la magie est toujours intacte.
Ce premier tome est d'ailleurs mon préféré de la série. On y trouve des sourires, des rires, des larmes, des potes et des petits pains chauds... la mer en toile de fond, des chansons, des cérémonies, des adieux, des réconciliations, de l'amitié, des promesses et des départs. La fin s'étire un peu en longueur - comme si on avait envie de prolonger l'instant et de ne jamais fermer la parenthèse. Qu'importe.
Je suis entichée à jamais de Mount Polbearne ! J'y ai déposé mes valises et ne veux plus en bouger. ¡ Adios Amigos !

©2015 Prisma. Traduit par Étienne Menanteau, Francine Sirven, Eve Vila (P)2017 Audible Studios

 

21 mai 2019

Mais sinon, tout va bien ! de Max Deloy

Mais sinon tout va bienCe roman est un cupcake d'amour ! ♥
On y fait la connaissance de Georges, un papa de 33 ans qui vit seul avec son garçon Henrik, douze ans, surdoué et asocial. Comédien sans le sou, il collectionne les petits contrats (poser en slip kangourou pour une pub) et loue les locaux de son immeuble hérité de ses parents à des cours de théâtre, des groupes de rock ou des tatouages sauvages. Cela assure temporairement un semblant d'équilibre, même si celui-ci demeure fragile. Et la vie est loin d'être un long fleuve tranquille. 
À la maison, son fils s'est entiché de sa nouvelle préceptrice - Margot, une punkette aux cheveux d'un bleu électrique, aussi calée en astrophysique qu'en plats végétariens. C'est la révolution du chou-fleur et du quinoa ! Mais Henrik est conquis.
Ça enlève à Georges une épine du pied - ceci dit, il ne sait pas trop sur quel pied danser avec cette nana hors norme ! Trop tard pour s'appesantir. Son attention est déjà volée. Son école d'art dramatique est en pleine effervescence. Son amie Mireille veut monter Phèdre en moins de six mois. La troupe - comptant quatre élèves - n'est pas prête. C'est là qu'entre en scène la belle Clémence - parfaite, enchanteresse, irréelle. Un miracle.
Mais Tortue Géniale fait la tête et rabroue Georges de s'étourdir à nouveau. Les ennuis se bousculent au portillon quand un promoteur immobilier cherche à acquérir son bien. Face à son refus, le requin va déployer l'artillerie lourde - service des impôts et campagne de diffamation dans le voisinage. Georges est dans la zone rouge. Un genou à terre. Et le navire prend l'eau.

Pauvre Georges ! Jamais un moment de répit... Notre homme écope avec l'énergie du forcené et c'est jubilatoire. En tant que lecteur, on passe un vrai bon moment dans cette vie chahutée où l'ambiance est joyeuse et bienveillante. On se fond dans le décor avec un bonheur sans égal et on noue avec ce microcosme un attachement inébranlable. C'est tendre, un peu émouvant mais surtout désopilant. On sent un formidable élan d'amitié autour de Georges et on dresse un rempart pour son fils et lui contre les coups du destin. C'est plein d'optimisme, gonflé d'espoir et d'un lâcher-prise contagieux. En plus, c'est raconté sans chichis et avec humour - j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Ça a été une rencontre fabuleuse et inattendue. Vivement qu'on y retourne !

©2019, HarperCollins France. Collection &H

 

8 juin 2019

Orgueil et préjugés, par Jane Austen

ORGUEIL ET PRÉJUGÉSMiam miam miam. Que c'était bon.
Une relecture pleine d'esprit et d'humour, pour un roman qui raconte si bien la chasse aux maris au sein d'une famille tumultueuse et ô combien capricieuse.
Cette fois, on a une ambiance beaucoup moins mélancolique que Persuasion et tellement plus primesautière que Raison et Sentiments. L'histoire se résume simplement : Elizabeth et Darcy ne s'apprécient guère lors de leur première rencontre et n'auront de cesse de démontrer l'étendue de leurs tiraillements. En fait, ils ne sont jamais sur la même longueur d'ondes. Soit c'est trop tôt, soit c'est trop tard. Et jamais ils n'éprouvent les bons sentiments aux bons moment. Ils parlent souvent avant de réfléchir ou bien réfléchissent trop, à tel point que leurs supputations, leurs inclinations et leurs déclarations tombent à plat.
Quels idiots... Du moins, dois-je avouer qu'Elizabeth n'est pas mon héroïne fétiche. Depuis toujours elle m'insupporte. C'est une donneuse de leçons qui s'ignore mais son attitude hautaine ne trompe personne (pas moi, en tout cas). A contrario de Darcy, magnifiquement taciturne et terriblement gentleman. Soupirs extatiques à profusion. Cette fois, je remettrai la palme du potentiel insoupçonné à Mr Collins. Yep. Ce bougre d'âne est franchement risible ! Sans lui, le roman n'aurait sans doute pas la même saveur.
Ce cousin des Bennet ne doute pas de son sex-appeal. Sa convoitise est forcément un cadeau du ciel. Recevoir une demande de sa part n'est bien évidemment qu'évidence et gratitude profonde. Amen !
Sur ce, je rassemble mes impressions et mes souvenirs. J'emballe tout ça avec un joli ruban. Hop, c'était au niveau de mes espérances. Moins long, plus piquant, assez sensuel et néanmoins mystérieux. C'était miam, quoi !

©Editions Christian Bourgois pour la traduction par V. Leconte et Ch. Pressoir - Repris en poche chez 10x18 dans de magnifiques couvertures

Il existe une version audio des Brumes de Mars avec Évelyne Lecucq en narratrice. Et c'est excellent ! 11 heures d'écoute virevoltante et enjouée avec une réalisation sonore musicale qui nous plonge dans l'ambiance. Je ne peux que recommander.

Orgueil et préjugés brumes de mars

 

11 juin 2019

Cache-cache à l'hôtel (Agatha Raisin #17), de M. C. Beaton

Cache-cache à l'hôtel Agatha Raisin 17Dans ce 17ème épisode, on s'intéresse moins à l'enquête criminelle (une sombre histoire de meurtres en série dans un hôtel défraîchi du bord de mer) mais davantage aux déboires sentimentaux de notre chère Agatha !

Comment va-t-elle gérer le retour de James ? Va-t-elle retomber dans son obsession ? Ou aura-t-elle retenu la leçon en se montrant forte et détachée ? Parviendra-t-elle à déstabiliser son ex et le pousser hors de son piédestal... lui qui a coutume de régner sur sa cour d'admiratrices sans lever le petit doigt. Le suspense est à son comble. 

Humour, dérision, cavalcades et supercheries... du bon Raisin, comme toujours ! Notre chère Agatha va se montrer digne et sans équivoque ! Fidèle à sa réputation.

description

Son public applaudit à tout rompre. 

Lu par la talentueuse Françoise Carrière qui surjoue le caractère ronchon de notre anglaise fétiche. 
En bref, on est fan ou on passe son chemin.

©2019 Albin Michel (P)2019 Audible Studios

30 mai 2019

La Sœur de l'ombre (Les Sept Sœurs 3), de Lucinda Riley

La sœur de l'ombreEn voilà une bonne surprise ! Ce troisième tome de la saga des Sept Sœurs a été un enchantement. J'avais eu des doutes jusqu'à présent et lancé un ultimatum avec celui-ci. Ça passe ou ça casse. Au final, je l'ai dévoré en un temps record.
Plus précisément, c'est toute la partie se déroulant dans le passé qui m'a transcendée. J'ai franchement adoré l'histoire de Flora MacNichol. Direction la campagne anglaise, au début du XXe siècle. La jeune fille de 19 ans est une amoureuse de la nature et une amie des animaux. Elle fuit la société, les bals et l'idée du mariage mais se réjouit des fiançailles de sa sœur avec un ami d'enfance... Sauf qu'elle tombe amoureuse du promis !
Star d'Aplièse est donc la troisième sœur - la plus discrète car toujours dans l'ombre de sa presque jumelle CeCe. En héritage, elle aussi a reçu sa lettre censée la guider vers le secret de ses origines. Elle se rend d'abord dans une librairie à Londres puis débarque dans le Kent avant de s'évader pour la région de Lake District pas loin des jardins de Beatrix Potter.
S'ensuit un long, long chemin romanesque et fascinant au cours duquel Star va également déverrouiller son cœur et se trouver une famille. C'est d'ailleurs le bémol de ma lecture car je ne trouve pas la partie contemporaine très folichonne (surtout la fin) mais le reste est extra ! J'ai passé un vrai bon moment de divertissement, j'ai adoré les décors et j'étais intriguée par la destinée des personnages. J'aurais voulu que l'histoire ne rattrape jamais le temps présent. J'étais attristée de quitter les carnets de Flora pour retrouver la vie insipide de Star.
Ceci étant dit, me voilà à nouveau requinquée pour poursuivre cette série sur laquelle je n'aurais pas parié ! Entre nous, l'écriture de Lucinda Riley est mielleuse et pas très funky. Elle possède néanmoins un sens de la narration qui rend son récit addictif - même pour les plus sceptiques !

©2017 Charleston Éditions (P)2017 Audible Studios

 

15 mai 2019

Pêle-mêle : Le Yéti et l'oiseau - À l'école des abeilles - Graou n'a pas sommeil - De A à Z Abécédaire

le yéti et l'oiseau

Le yéti a coutume de vivre seul, dans son coin, dans une grande forêt. Son physique impressionne les autres animaux qui le redoutent en se planquant dès qu'il s'approche. Alors, ce petit oiseau qui débarque avec sa valise - plouf, sur la tête du yéti - ne peut être qu'un oiseau courageux et téméraire. Mais le yéti n'est pas content. Il n'a pas envie qu'on le dérange. Cet oiseau l'indispose avec son babillage incessant... Seulement, dans les albums, la vie est forcément plus douce et arrageante. On sort le banjo et on pousse la chansonnette en chœur. On devient des meilleurs amis pour la vie. Et on essuie sa petite larme à la fin de l'été, au moment de se quitter. 

Voilà un album émouvant et pas moralisateur, sous couvert d'aborder la peur de l’autre. Ça parle aussi d'amitié et de tendresse avec beaucoup d'éclat. Nadia Shireen a un talent fou ! 

Le Yéti et l'oiseau, par Nadia Shireen

Album Nathan, 2018

============================

à l'école des abeilles

Bernard est un ourson très gourmand, qui adore le miel. Il trouve judicieux de s'inscrire à l'école des abeilles en se faisant passer pour une ABEILLE GÉANTE. Ses camarades n'y voient que du feu... sauf Agathe, la première de la classe. Elle ira jusqu'à lui tendre un piège pour montrer à tous qu'elle avait raison ! En attendant, Bernard a fait son trou dans son école et son absence va peser lourd dans le moral des troupes. Face à une intrusion peu commode, nos abeilles doivent également s'avouer fort démunies. Mais Bernard n'est pas loin !

Hip-hip-hip hourra pour notre BOURSON (bourdon + ourson) qui a prouvé par sa valeur et son courage qu'il pouvait être un membre à part entière de l'école des abeilles. Autre récompense, pour notre glouton adoré, un énorme pot de miel. C'était si peu. Et on se marre tout du long car cette histoire est géniale. Encore un talent fou de Nadia Shireen... c'est dingue ! ☺

À l'école des abeilles, par Nadia Shireen

Album Nathan, 2017

============================

graou n'a pas sommeil

Graou n'est pas un ourson comme les autres. L'hiver approche, sa famille lui ordonne de rentrer dans la grotte et de dormir. Mais Graou n'a pas sommeil. Mais vraiment pas. Les heures passent. Les ronflements font trembler les murs de leur abri. Et Graou ne ferme pas les yeux. Toujours pas. GRAOU N'A PAS SOMMEIL. C'est désespérant. Alors, en toute discrétion, Graou va sortir son museau et découvrir ce qu'il se passe à l'extérieur... pour s'émerveiller face aux flocons de neige.

Et si Graou est un ours de l'hiver ? Quelle jolie fable racontée avec facétie et illustrée avec un éventail de couleurs... une palette merveilleuse et éblouissante. À noter qu'il existe une appli GRAOU à télécharger gratuitement. Puis, avec votre album, vous scannez les pages et le miracle aura lieu ! Un prolongement intelligent et original pour ce plaisir de la lecture.

Graou n'a pas sommeil, par Kaisa Happonen & Anne Vasko

Album Nathan, 2018

============================

Abécédaire de A à Z

A : En pleine averse, Anna l’ânesse mène son avion sur les anémones.
B : Sous un baobab bleu et blanc, Bertrand le boa boit une boisson à la banane.
C : Camille le crocodile croque dans un casse-croûte aux cornichons.
D : Dédé le dromadaire fait dodo dans les dahlias en djellaba.

Un abécédaire des animaux loufoque et décalé par PEGGY NILLE ! ♥

 

15 juin 2019

Les Sales Gosses, de Charlye Ménétrier McGrath

Les sales gosses

Pimpante octogénaire, Jeanne ne décolère pas contre ses enfants qui ont jugé bon de la placer en maison de retraite sans son avis ! Elle dégaine ses premières armes en leur menant la vie impossible puis se ravise quand elle se découvre une bande d'amis dans cette résidence de la seconde chance.
En effet, nos petits vieux ont du temps à rattraper en matière d'amitié, d'amour et de rêvé inachevé (comme monter sur scène et pousser la chansonnette, gommer les actes manqués ou raccommoder les rendez-vous loupés). Le groupe s'entraide et fait aussi les 400 coups au grand dam de leur descendance. Jeanne a mis les points sur les i mais va également aplanir les relations conflictuelles entre tous. 
Au fil des pages, une formidable harmonie s'installe et vient rayonner sur le lecteur ébahi. Car cette histoire est attachante et bienfaisante. On se sent bien entre ses lignes et parmi cette bande de joyeux lurons délurés. Jeanne devient malgré elle la locomotive du groupe et va inspirer ce souffle de rébellion au sein des retraités. 
Il y a aussi des passages plus doux, plus graves sur le temps qui passe et les regrets qui restent. En les évoquant, notre troisième âge prend aussi conscience du sursis accordé et de l'occasion à saisir pour retrouver un grand amour perdu ou vivre à nouveau une belle histoire. En somme, c'est tout plein de sentiments affectueux, généreux et sincères. C'est émouvant - argh, cet épilogue ! - mais il n'empêche que le message de vie et d'espoir passe comme une lettre à la poste. On adore cette sensation que le roman procure. Ça vous noue l'estomac et ça vous rend gaga d'admiration. On se sent comme dans un cocon douillet - c'est chaleureux et réconfortant.
Pour un premier roman, c'est un joli essai. Réussi !

©2019 Fleuve Éditions (P)2019 Lizzie

Couverture de Les Sales Gosses

Excellente interprétation par Marie-Christine Barrault ! Une véritable aubaine pour ce roman d'avoir une comédienne aussi talentueuse... Il y a de l'élégance, de la majesté et de la maturité dans cette lecture audio. C'est pour moi un vrai cadeau qui donne du poids et de la noblesse à cette belle histoire de pensionnaires hors du commun ! Bravo.

 

18 juin 2019

La vie rêvée des chaussettes orphelines, de Marie Vareille

La vie rêvée des chaussettes orphelines

Alice débarque à Paris avec son chat sous le bras. La jeune américaine vient de décrocher un nouveau job dans une start-up débutante et sympathise aussitôt avec une joyeuse équipe d'allumés. Mais Alice a le cœur lourd et fait des crises d'angoisse à répétition. Elle fuit aussi toute relation, toute discussion, toute compassion. L'ombre d'une certaine Scarlett Smith-Rivière plane sur sa vie. Et ça sent un bon gros mystère à percer...

On avance donc sans hâte dans le roman mais on savoure pleinement cette précieuse sensation de vivre la lecture à la virgule près et de partager auprès des personnages une familiarité réelle et profonde. On découvre une histoire de frangines et de famille, une histoire de résilience et de musique, et surtout une histoire de chaussettes orphelines qui voudraient lutter contre la médiocrité.

Ce roman envoie de bonnes ondes positives tout en étant pudique et touchant. C'est tout plein d'humour, de tendresse et de seconde chance... on ne s'imagine pas ! On se soutient beaucoup, on s'arme de patience, on adopte aussi les personnages en tendant l'oreille pour connaître leurs secrets et on croise fort les doigts pour la paix des ménages. Bref. On plonge tout de go et on ne relève plus le nez avant le point final.
Du bonheur pur sur 400 pages.

©2019 Leduc.s (P)2019 Audible Studios

Lecture très agréable par Lou Broclain, tout en sensibilité et avec beaucoup de naturel, elle donne ainsi l'illusion d'écouter une copine nous raconter sa vie... c'était top ! En toute simplicité, mais avec générosité.

 

27 juin 2019

Luca, de Franck Thilliez

luca thilliez lizzie

Une mère porteuse disparaît après son accouchement en avertissant les parents que le bébé est spécial et attire les ombres. Peu de temps après, l'équipe de Sharko reçoit une étrange lettre dénonçant les dérives des réseaux sociaux et la politique fallacieuse de la protection des données personnelles. Une enquête s'ouvre car les crimes s'enchaînent. Tous plus sordides et ignobles les uns que les autres. Ils surviennent là où on ne s'attend pas - à travers un pacemaker ou en direct sur le net. Sharko est dépassé. Lassé de cette surenchère de violence et du crime sans cesse réinventé.

L'ambiance dans les nouveaux locaux du 36 est donc électrique. La Seine est en crue. Les journées sont interminables mais le rythme est infernal. Toute l'équipe est mobilisée - ni Lucie ni Nicolas ne partent en roue libre. Reste la nouvelle recrue - Audra Spick - qui fait un peu de zèle et déjà on fabule sur son personnage, son passé, ses secrets, etc. 

Encore une intrigue retorse et perturbante, qui exploite toujours plus loin la manipulation génétique, les dérives du net et la perversité du mal absolu... On en bave sacrément, mais on a aussi un esprit d'équipe qui fait plaisir à voir. Enfin le personnage de Sharko ne tire plus la vedette à lui tout seul, cette enquête est gérée par tous, dans une parfaite cohésion. Et c'est juste parfait.

Reste maintenant le souci du narrateur... Avec tout le respect que j'ai pour Michel Raimbault, je ne comprends plus son interprétation, hélas, vieillissante pour incarner notre flic attitré. Sharko a certes 30 ans de métier - il le répète souvent - mais ce n'est pas un arthritique non plus. Ça casse tout, c'est dommage.

©2019 Luca : Fleuve Éditions, département d'Univers Poche / Origines : 12-21 éditions (P)2019 Lizzie

Origines est une nouvelle inédite en exclusivité. Au cours de la nuit du 31 décembre 1999, alors que d'autres fêtent l'arrivée du Nouvel An, la doyenne de l'humanité, Marie Pasteur, s'éteint doucement dans sa chambre d'hôpital. À son chevet, Claire, infirmière à la maternité située deux étages plus bas, assiste aux derniers instants de son arrière-grand-mère. Soudain, elle est témoin d'un phénomène inexplicable : Marie, dont le cœur avait pourtant cessé de battre, revient à la vie. Au même moment, dans cette clinique, les bébés meurent les uns après les autres, sans explication plausible... À la fois conte philosophique et récit fantastique, Origines aborde des problématiques liées à la survie de la planète. Glaçant.

 

*********************************

Luca Thilliez ban audible

RDV du #ClubAudible Mercredi 26 Juin.

1 - Qu’avez-vous pensé de ce titre ? Et de la prestation de Michel Raimbault ?

Beaucoup aimé la première partie, la suite est plus complexe et revient aux sempiternelles obsessions sur les dérives technologiques et médicales. Rien de neuf quand on suit cette série sur Sharko et Lucie depuis ses débuts. Je trouve la voix de Michel Raimbault trop vieillissante pour les personnages. Oui, Sharko a 30 ans de métier mais ça lui fait... quoi... la cinquantaine ? Faudrait pas pousser mémé dans les orties non plus.

2 - Aviez-vous déjà lu des titres de Franck Thilliez ? (cf #ClubAudibleManuscrit Inachevé) Si vous êtes un(e) fan, quel titre nous conseilleriez-vous afin de découvrir cet auteur, et quel est votre titre préféré ?

Ai TOUT lu de Thilliez ! J'ai une petite préférence pour les livres avec Lucie - avant sa rencontre avec Sharko. Quel parcours ! Me souviens du Syndrome E et de Gataca comme étant des lectures fort, fort bouleversantes. Par contre, je suis moins fan de Nicolas. Et l'arrivée d'Audra est pataude.

3 - Quel est l’aspect ou le thème abordé dans ce roman que vous ayez préféré ? Et celui qui vous a le plus dérangé(e) ou mis(e) mal à l’aise ?

J'aime l'esprit d'équipe, très présent dans cet épisode. Sharko se calme, Lucie reste dans son ombre. Le service entier est mobilisé autour de l'enquête. C'est mieux. Un peu comme les romans de Vargas où l'on retrouve une deuxième famille. S'il fallait émettre un bémol, c'est peut-être sur l'intrigue alambiquée qui se déploie dans la deuxième partie. En plus j'ai l'impression que c'est toujours le même refrain. Mais j'y retourne sans cesse donc il faut croire que cela ne me dérange pas.

4 - Avez-vous écouté « Origines », la nouvelle qui suivait « Luca » ? Qu’en avez-vous pensé ?

Je comptais l'écouter dans la foulée, puis mettre pause pour y revenir avant ce soir... et puis j'ai loupé mon coup. Je vais m'y remettre plus tard. Trop de chaleur. Ça use, non ?

→ RDV sur la Page FB AudibleFR

5 juillet 2019

24 épisodes pour lui plaire, par Maurene Goo

24 épisodes pour lui plaireEn deux mots, ce roman est drôle et adorable !

Desi est une élève brillante, compétitrice dans l'âme, fonceuse et déterminée à réussir tout ce qu'elle entreprend. Par contre c'est une vraie quiche en amour - comme l'atteste sa longue liste de mésaventures estampillées gaffes du siècle.
La jeune fille est dépitée mais ne s'avoue pas vaincue quand débarque le nouvel élève du lycée. Elle s'inspire alors des séries coréennes - dont raffole son père - et met au point un plan en 24 étapes pour conquérir le beau gosse.


Son projet est complètement farfelu. Complètement dingue. Souvent ses idées dérapent dans des situations ubuesques. Mais alors, qu'est-ce qu'on se marre ! Cette lecture est franchement réjouissante car pleine de fraîcheur et de bonne humeur.
On craque pour la relation entre Desi et son père, d'une harmonie exemplaire. De toute manière, il y a une belle brochette de personnages irrésistibles dans ce livre. Il règne aussi une ambiance chaleureuse qui nous fait sentir merveilleusement bien et qui nous fend le cœur au moment de tourner la dernière page.
Hautement recommandable pour les vacances !

Milan (2019) - Traduit par Alison Jacquet-Robert

Titre VO : I Believe in a Thing Called Love

 

« J'extirpe ma fameuse liste, complètement trempée à présent, le papier en bouillie et l'encre dégoulinante.
J'ai envie de la déchirer en petits morceaux, de l'avaler même, si possible. Mais plus je regarde cette feuille, avec ses règles et ses étapes ridicules, plus je commence à comprendre pourquoi j'aime tant les dramas. Ce n'est pas parce qu'ils sont utiles ou qu'ils m'ont aidée. Mais parce qu'ils racontent des histoires d'amour sans concession.
Oui, les scénarios sont clownesques, les clichés épuisants et les drames vraiment dramatiques. Mais au bout du compte, ils mettent en scène des personnages qui restent ensemble contre vents et marées, sans savoir ce que l'avenir leur réserve. Vivre le grand amour, c'est prendre des risques en ayant la foi. Il n'y a jamais de garanties. »

 

22 juillet 2019

Le Chant du Rossignol, de Kristin Hannah

Le chant du rossignolQuelle agréable surprise, ce roman !
L'histoire raconte le parcours de deux sœurs emportées par le tourbillon de la guerre de 39.

Isabelle, belle et farouche, refuse la défaite et l'occupation. Elle rejoint la résistance et prend des risques inconsidérés qui mettent Vianne en colère. Celle-ci partage le toit d'un capitaine allemand et craint pour sa fille. Pour la protéger, elle est donc prête à tout. Mais impossible de juger son choix de filer droit en cette période trouble et pesante.

Si l'ensemble peut parfois sembler quelque peu romanesque, la tension dramatique est rudement efficace car captivante. Je ne m'attendais pas à suivre le mouvement avec autant d'impatience et de curiosité.
J'ai ainsi plongé dans ce théâtre de l'émotion avec le cœur battant la chamade. Ça évoque la survie, l'héroïsme des femmes, la dévotion, l'horreur ou le sacrifice. C'était bon et fort. On ne se refait pas. 
En tout cas - voilà une lecture de vacances qui remplit son office.

©2016 Michel Lafon (P)2017 Audible Studios

Véritable best-seller aux États-Unis (un million d’exemplaires vendus), Le Chant du Rossignol est un grand roman sur l’amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.

LE CHANT DU ROSSIGNOL ldp

 

22 juillet 2019

Un mariage anglais, de Claire Fuller

Un mariage anglaisUne jeune étudiante de vingt ans se laisse séduire par son professeur, tombe enceinte et renonce à ses rêves et autres idéaux (qui consistaient à dire non au patriarcat). Elle s'installe donc chez lui, dans sa maison près de la plage, au grand dam de sa meilleure amie qui condamne son existence rangée et passéiste.
Les années passent et le bonheur se fait la malle. On le découvre à travers la lecture des lettres de l'épouse - glissées dans des ouvrages en sachant qu'elles ne seront probablement jamais découvertes. Apparaît alors une radiographie du couple sans complaisance. Une histoire de désillusions, de mensonges et de tromperies.
Un jour, la femme disparaît en allant nager au large.

Quinze ans plus tard, l'homme est persuadé de l'avoir recroisée en pleine rue et la poursuit en hurlant son prénom avant de basculer par-dessus la digue. Ses filles ne savent plus où donner de la tête. Et le mystère sur la Mère s'épaissit.
En vrai ce roman est terriblement amer et démoralisant. Loin de baigner dans une atmosphère de bord de mer ou à raconter une histoire de couple chahuté par les aléas de la vie. On ne s'attache pas du tout aux personnages, on ne comprend pas leurs choix, on s'interroge sur l'absence et finalement on abandonne l'idée d'obtenir une explication.
En bref, on soupire beaucoup et on compte le temps qui nous reste avant de tourner la dernière page.

Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais et je suis fortement déçue.

Un roman de mer et de soleils étouffés.
Un roman de secrets brûlants et de livres oubliés.
Un roman d'amour contre la mort.

©2018 Éditions Stock (P)2019 Audiolib

 

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité