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Chez Clarabel

9 décembre 2008

SATC - I want to believe !

Avez-vous vu le film Sex and the City ?

J'en étais restée à la série, fétiche et chérie depuis son commencement, et j'avais accepté de lâcher la main de Carrie et ses copines, un peu consciente qu'il fallait leur laisser vivre leur vie, même si cela allait me manquer... Oui, j'aurais préféré en rester là. M'en tenir à cette idée et garder en mémoire les quatre nanas prendre leur bain de soleil sur une terrasse à New York.

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Tomber du rideau, quelques larmes, mais le sourire aux lèvres et le sentiment d'avoir à jamais une série que je vais aimer toute ma vie ! Or, trois ans après la fin de la saison 6, un film a donc été tourné et propose de revenir sur les quatre copines quatre ans après... (en vrac) le mariage, le déménagement sur la côte Ouest, le grand amour, la vie tout court. Et moi je ne peux pas résister. Il faut que je reprenne des nouvelles de mes copines new-yorkaises.

J'ai l'impression d'y être... encore. De suite, j'ai aimé l'intro qui reprenait certaines scènes de la série, en guise de piqûres de rappel. Cela a le goût d'autrefois, on déballe un cadeau surprise avec excitation, ayé ça commence, je m'installe... et là Houston, nous avons un problème. Han, il y a un truc qui cloche. Ce n'est pas du tout ça. Et je crois que cela vient de la part de Carrie. (Pour commencer.) Franchement je ne la reconnais pas. Ce n'est pas méchant ce que je vais écrire, mais je la trouve vieillie et abîmée. Moins éclatante. Et puis elle appelle Big ... John ! Hic ! hic ! hic ! C'est d'ailleurs dans ce film que je découvre son véritable nom, John James Preston. Ouch. Adieu, mon Mr. Big. Même toi tu n'étincelles pas, tu es terne, passable et décevant.

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Clairement, j'ai été déçue, même si j'ai aimé les sacro saintes parties entre filles, les virées shopping, le défilé de Carrie dans les robes de haute couture. C'est fidèle à l'esprit de légèreté, au glamour et la verve de Samantha tombe toujours à point pour pimenter la sauce des dialogues... mais hic, encore, pourquoi nous claquer des scènes olélé qui éclatent comme des pétards mouillés ? C'est un peu fourre-tout, je le crains : on prend tous les ingrédients de la série, on touille dans un grand saladier, on réchauffe et on obtient...  un gros gâteau à la crême écrasé de pub de marques, trop sucré, avec en figurines des personnages en demi teintes (les filles sont devenues bien sages !)  mais c'est quand même Sex and the City !!!  Un film de filles, et/ou qui fait se sentir fille !!!!

(Mais je préfère de loin la série.) 

Réalisé par Michael Patrick King
Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davis, Chris Noth...

Et comble de tout, Carrie porte de la fourrure ! Je ne suis pas d'accord, mais alors pas du tout !

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(Un clic pour voir en grand)

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6 décembre 2008

Êtes-vous passés à côté de... En poche ! #17

Millefeuille de onze ans, d'Isabelle Jarry ?

51uFmSpLJBL__SS500_Après le refus d'un manuscrit par son éditeur, Isabelle Jarry a eu l'impression que sa vie d'écrivain s'arrêtait, cette vie qui est la sienne depuis si longtemps. "Millefeuille de onze ans" est né de cette terrible déception, du doute et de l'incompréhension d'un auteur face à l'échec.
Isabelle Jarry décide de replonger dans l'année de ses onze ans, lors de son entrée au lycée Jules-Ferry, où elle fit la rencontre de Viviane Der Tomassian, une jeune camarade aux idées révolutionnaires, figure atypique et flamboyante, qui a bien inconsciemment guidé la jeune fille vers sa "révélation" (être écrivain !).
Dans ce livre aux 46 chapitres, l'auteur fait son portrait de jeune lectrice et d'apprenti scribouillarde, forte en contemplation, entichée de grec et latin, papivore convaincue et étudiante rêveuse et romantique, selon les critères de son amie Viviane...
C'est honnêtement un portrait en finesse, écrit avec ce souci des mots justes et simples, qui peut faire écho chez toute jeune fille aspirant aux mêmes affinités (le goût des mots, des livres, la curiosité de l'écriture). C'est surprenant le nombre de passages qui interpelle, qui semble avoir été écrit par et pour soi. Même si nous ne souhaitons pas tous écrire (ou "gribouiller"), ce "Millefeuille de onze ans" semble être destiné à tous les lecteurs qui se reconnaîtront ! Cela se déguste avec appétit, moi j'adore les millefeuilles ! Et ce livre donne en aperçu toute la sincérité d'un auteur qui se questionne et revient aux origines de sa passion. Infiniment attachant et authentique, un beau livre sur les livres et le goût des mots, tout comme j'aime !

A noter, une très jolie couverture pour cette édition folio !

Folio, décembre 2008 / 6,50€

5 décembre 2008

En cas d'absence - Frédérique Niobey

photo roman : une série de photographies dont il ignore tout est confiée à un écrivain. Il s'aventure alors dans l'écriture d'un roman où ces photographies croiseront la vie du héros pour la transformer.

51zoJwxGNvL__SS500_Martin vient de remporter le premier prix d'une exposition de photo, décrocher un article élogieux dans la presse locale et découvre dans sa boîte mail un message de sa mère. C'est beaucoup pour le garçon, totalement désarçonné par ce retour imprévu d'une femme qu'il a perdue de vue depuis son enfance. Elle est restée un visage flou qui disparaît sur un cliché, elle a occupé ses fantasmes pendant les vacances d'été, s'est incarnée dans une robe de mariée. Et puis, rien. C'est la belle inconnue. Comment va-t-il réagir ? Comment doit-il interpréter ce courrier ? Une nuit va-t-elle suffire pour faire le point, ressasser les souvenirs d'autrefois et purger tout son chagrin refoulé ?

Croisant le passé et le présent, Frédérique Niobey bâtit son histoire autour d'un héros masculin en mal de mère, avec beaucoup de soin et de sensibilité. On sent Martin perdu et déboussolé, par le mail de sa mère qui revient à lui (en déclarant qu'elle a tapé son nom sur un moteur de recherche) et par le flot des réminiscences. Tout est sur la corde raide, fragile, insaisissable. A prendre ou à laisser. Toute une nuit pour chasser ses fantômes.

Une belle petite lecture, agrémentée des photographies de Corinne Mercadier.

Editions Thierry Magnier, coll. Photo roman - 84 pages - 13€

Du même auteur : Léonore

 

Je songe à enfermer dans une malle
A défaut d'avoir su
Lire le lexique à temps,
Cette mauvaise clique
Avant qu'elle ne s'emballe
La carte du tendre
Ca va mais juste un moment

Quelle inélégance,
Quel scandale
Quand même les choses
Se mettent à causer vraiment
D'épine de roses,
De femmes fatales,
De crotales, d'ecchymoses,
De l'air du temps,

4 décembre 2008

Le livre du temps III. Le Cercle d'or - Guillaume Prévost

51yc42_JkTL__SS500_Premièrement, amis lecteurs, j'ai failli épuiser toutes mes réserves de patience car je n'en pouvais plus d'attendre ce troisième tome du Livre du Temps, une trilogie passionnante commencée en février 2006. Le hic, donc, c'était que ce 3ème volume était annoncé en janvier 2008, puis repoussé à l'automne... j'ai cru défaillir de frustration. C'est mal de faire subir autant d'émotions pour le lecteur ! Ce dernier est une petite chose fragile et délicate. Ses nerfs sont souvent mis à rude épreuve, il faut veiller à soigner un lecteur. Je le répète : c'est fragile !

Bref, je suis bien embêtée maintenant car je ne peux pas vous parler du tome 3 car ce serait déflorer la série pour ceux qui ne la connaissent pas encore ! Hé hé hé. C'est cruel, je sais. Mais faites-moi confiance, c'est excellent ! Au début, j'ai cru que j'avais un peu oublié des détails (à ce propos, cher Guillaume Prévost, cela aurait été bien accueilli de proposer un résumé en prologue, histoire de rafraîchir nos mémoires qui sont pas mal encombrées avec des centaines d'autres lectures ! (Note pour moi-même).

Cependant, j'ai très vite retrouvé mes marques et mes habitudes et mon plaisir et mon sourire. J'avais comme l'impression d'avoir quitté Sam Faulkner la veille, j'ai tout de suite replongé à ses côtés dans ses voyages dans le temps. Je vois d'ici les lecteurs froncer les sourcils, là je sais que j'ai affaire à des lecteurs qui ne suivent pas ! Ce n'est pas bien. J'ai dernièrement évoqué le tome 1 : La pierre sculptée car ce livre est disponible en format poche (folio junior).

Reprenons, donc : Samuel Faulkner, un adolescent tout ce qu'il y a de plus ordinaire, vit chez ses grand-parents depuis la mort de sa mère, survenue trois ans auparavant. Son père Allan, désigné “le prototype de l'original”, est libraire, spécialisé dans les ouvrages anciens mais n'a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Le garçon est inquiet et se rend à la librairie, où il va découvrir une statuette avec des jetons autour. De là, il va plonger dans la quatrième dimension (!). En fait, non. Il va débarquer sur l'île d'Iona chez une communauté de moines, mais en l'an 800 !

Pourquoi, comment ? C'est un peu ce que va expliquer le premier livre. Une fois les choses en place, l'histoire va être encore plus palpitante. Déjà, je trouvais que c'était une formidable épopée, le fait de se balader dans le temps, à des époques différentes, de l'Egypte ancienne au Moyen-Âge, en passant par Bruges au XVe siècle et la Transylvanie de Vlad Tepes. Les rencontres sont étonnantes, sans cesse dirigées vers un but précis : retrouver Allan Faulkner.

Une fois ce dernier localisé, il incombe à Sam de le ramener dans son époque et de comprendre pourquoi son père a agi de la sorte. Il faut innocenter les accusations contre lui, celle de vol notamment. Mais dans le même temps, Samuel a une vie d'adolescent qui rencontre des difficultés avec son entourage, il a un secret à préserver (celui de la pierre sculptée), des relations houleuses avec sa tante et son nouveau petit ami (un type sans-gêne qui n'inspire aucune sympathie) et il faut composer avec ses activités scolaires (ses compétitions de judo) et ses rapports difficiles avec ses camarades (il refuse tout contact avec Alicia, son ex-meilleure amie).

La lecture mêle l'avnture, l'action, les voyages, l'intelligence, la patience, l'angoisse, le suspense et l'amour. C'est un ensemble harmonieux et entraînant. On pourrait craindre une quelconque redondance à force de suivre Samuel,  qui cherche son père et voyage par le biais de la pierre sculptée, un procédé également capricieux et imparfait. Or, cela devient vite une addiction, les pages se tournent à vitesse folle, l'impatience scotchée sur le bout de l'index. On brûle de connaître la suite, de savoir la prochaine destination de Sam.

D'énigmes en rencontres extraordinaires (l'archéologue Chamberlain ou le premier empereur de Chine, pour ne citer qu'eux) Samuel Faulkner a double mission dans ce tome 3, aider son père, comprendre sa motivation folle ET déjouer le plan machiavélique de l'individu surnommé le Tatoué (il fait son apparition dans le tome 2). Cet inconnu a longtemps l'avantage sur Sam, en tant qu'ennemi invisible, et redouble de forces maléfiques pour le manipuler. Mais tout va changer lorsque l'adolescent découvre qui il est réellement ! Du moins, c'est ce qu'on aimerait conclure... le Tatoué reste un adversaire doublé d'une personnalité cupide, fourbe et démoniaque.

Ainsi s'achève une saga passionnante, riche en rebondissements et pleine d'élégance et de détails historiques qui apportent un intérêt pédagogique à cette lecture. Je suis conquise depuis le premier livre, j'en sors ravie en vous souhaitant le même enthousiasme !   

PS : à noter une superbe jaquette de couverture qui s’ouvre comme un poster. Un plus pour l’ambiance.

Gallimard jeunesse, 374 pages - 18,50€

  

3 décembre 2008

Audren, petite mouche... ?

Et je continue sur ma lancée, à vous parler d'un auteur remarquable : Audren. C'est une plume extraordinaire, pleine de fantaisie et d'originalité. Et il y en a pour tous les goûts, tous les âges... comme le prouve cette mini sélection du jour, qui vise les jeunes lecteurs dès 6-7 ans (la collection mouche, pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls) :

418ZL3MhPcL__SS500_Le maître de Félix est un anglais jugé excentrique et loufoque par son papa, qui ne comprend pas l'utilité des leçons enseignées. Dernier exemple : Taylor a demandé aux élèves de rapporter une bizarrerie. Félix est bien embêté, car tout est normal chez lui. Il se pose des tas de questions, auxquelles sa maman répond en rétorquant qu'il est un garçon bizarre. Cela fait tilt dans sa caboche, et Félix a maintenant sa petite idée pour le projet scolaire.

Est-ce que bizarre veut dire anormal, ou pas dans la norme ? Ce qui sort de l'ordinaire pour l'un signifie-t-il que c'est perçu de même par un autre ? Est-ce qu'une différence est aussi une bizarrerie ? Et d'autres questions sans fin découlent de ce petit texte, où Félix conduit gentiment le lecteur à comprendre le sens de l'identité et la richesse de l'exception. Pas si ordinaire, tout ça !

Illustrations d'Isabelle Bonameau
Mouche de l'école des loisirs - 6,50€

 

**********

41b5yI0urLL__SS500_C'est l'histoire de Mateo qui décide de bannir tous les mots commençant par "ma" car cela lui rappelle des choses douloureuses (sa maman est tombée malade un mardi matin du mois de mars). Il change de prénom, bannit de son alimentation les macaronis et les marshmallows et rencontre une petite fée, nouvelle élève dans sa classe, qui se prénomme Marie-Maëlle ! Cette dernière va l'aider à trouver les mots magiques pour chasser les mots maléfiques.

Ce texte parle de la maladie et du chagrin, surtout vécu d'après l'enfant déboussolé. Ce n'est jamais pathétique ou triste à pleurer, au contraire ! Et cela permet aussi de jouer avec les mots et leurs sonorités... Très bon. Et le sujet passe comme une lettre à la poste.

Illustrations de Laurie Karp
Mouche de l'école des loisirs, 6,50€

 

 

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2 décembre 2008

Ce soir, Miss C vous propose...

... un programme sur tf1 ce mardi 2 décembre 2008 à 20h50 (j'ai la vocation d'une speakerine !!!) :

jaquette_4132_harry_potter_et_la_coupe_de_feu

Harry Potter, dans le 4ème volume de la série (à noter que le dernier tome vient de paraître en folio junior poche!), et la coupe de feu. C'est aussi pour nous le meilleur, le plus fort, le plus vibrant, le plus dense. C'est le tome qui tourne une page, qui annonce un climat plus oppressant, une menace rampante... et c'est le tome qui me fait pleurer comme une andouille. A chaque fois, j'en sors le nez rouge et le coeur lourd. Je sais bien que ce n'est qu'un film, en plus il ne rend pas assez grâce au roman lui-même, mais je suis ensorcellée par la magie de Harry Potter, de Poudlard et de Dumbledore. Et puis, Harry Potter ça se regarde les soirées d'hiver, au chaud... C'est idéal pour se mettre dans l'ambiance. Les complots, les trahisons, les mensonges, les secrets. Qui a dit que Harry Potter, c'était que pour les enfants ?!

Mais bon, je vous rassure... on se marre aussi dans ce tome 4. Nos jeunes héros grandissent, deviennent des adolescents patauds et ils ont leurs premières histoires de coeur. La scène du bal, notamment, est grandiose. Assez féérique. Et je ne parle pas de l'attitude de Harry et Ron, totalement pathétique. J'oublie aussi de vous parler de l'arrivée en grandes pompes des autres écoles de magie, j'étais bouche bée en le lisant, mais les images ont su me ravir. A noter qu'il y a une française dans ce casting : Clémence Poésy (son nom, c'est déjà tout un programme!) qui interprète l'étourdissante Fleur Delacour.

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Enfin je cause, je cause et c'est décousu. Le mieux, c'est de juger par vous-même et de regarder !!!   

Réalisé par Mike Newell
Durée : 2h35

2 décembre 2008

Birgit Pécuchet n'est pas une sainte - Sophie Chabanel

518J58lBbrL__SS500_Encore un roman dont l'héroïne a 30 ans, elle vit seule, sans amour, sans boulot et sans famille. Inscrite sur un site de rencontres, IDILA2, où force est de constater qu'elle ne casse pas la baraque en attirant les gugus aux abois, Birgit doit réagir. Il faut aussi trouver une solution pour décrocher un job, car son compte bancaire est dans le rouge. Certes, elle est diplômée en psycho, mais ne peut pas exploiter ses connaissances. Elle débarque alors dans le télémarketing, pour une société de cuisine, mais sa côte aussi est en chute libre. On lui raccroche au nez, elle ne sait pas convaincre le client, parce qu'elle n'y croit pas ! C'est la catastrophe, avec une dernière goutte d'eau dans le vase : elle rugit de mécontentement contre ses voisins lors d'une réunion de quartier.

Vient enfin la révélation, sa vocation de sainte, « il vaudrait mieux dire "quête spirituelle", "recherche personnelle", "travail sur soi", une bouillie de ce genre ». Suite à cela, tout va changer. Entre piratage de fichiers, rencontre sans lendemain, sentiment honteux d'usurper son petit monde, sainte Birgit veut avancer et ne plus se planter (ce qui est, en vrai, son lot quotidien !). Heureusement, il y a la très bonne copine Caroline, ses bonnes idées et sa façon de pousser du coude, même à distance, pour sortir notre héroïne de sa mélasse.

Après un premier roman lu et apprécié - Décompte - Sophie Chabanel raconte le parcours d'une femme en total décalage avec l'air du temps. Birgit est inadaptée au système, elle ne rencontre pas les bonnes personnes, ne tombe pas amoureuse et refuse de se plier au consensus, elle voudrait bien mais ne peut point. Son cas n'est certainement pas unique, mais il frise l'humour cocasse et le désespoir naissant. L'histoire refuse de s'embourber, même si elle patine en milieu de parcours, elle sait rebondir à temps pour nous offrir une fin de course désopilante. 

Anne Carrière, novembre 2008 - 232 pages - 18€

Le premier roman de Sophie Chabanel :  Décompte 

 

1 décembre 2008

Très cher Hugh Grant,

Je vais te suggérer un gentil conseil : quitte New York et rentre de suite en Angleterre, ton pays ! Au moins tu sais choisir tes comédies qui sont beaucoup plus drôles et enlevées... cela t'évitera de me servir une autre soupe, du genre : (en vf : le come-back)

Drew_Barrymore_in_Music_and_Lyrics_Wallpaper_4_1280

Je suis bon public, je t'assure. Mais franchement je n'ai pas su apprécier ce film, malgré tes déhanchés très sexy ! Ce fut assez drôle mais pas assez pour me faire tomber à la renverse, et même côté romance... bah on repassera. Ton joli duo avec Drew Barrymore n'a pas fait mouche, pas du tout de quoi se pâmer.

C'est terrible, n'est-ce pas ? Moi-même je n'en revenais pas. Et je n'arrêtais pas de regarder l'horloge pour compter le temps qu'il me restait... grrr. Sur ce, on va dire qu'on oublie et qu'on se retrouve bientôt. Ok ?

Love, XOXO

Le Come-back, un film de Marc Lawrence (2007)
pas terrible du tout !

Télé Ciné Obs : il manque à cette comédie romantique finalement très conventionnelle le petit grain de folie qui lui aurait permis de décoller pour de bon.
Je suis entièrement d'accord !!!

1 décembre 2008

Il était une fois un chat assassin

J'ai le syndrome d'Ally McBeal, car en même temps que je lisais les aventures de Tuffy le chat, j'entendais Barry White chanter dans ma tête ! Mais cela colle plutôt bien, surtout quand on a une petite idée de la personnalité de Tuffy.

journalchatassassincouvertureC'est un chat assassin, oui. Son journal raconte sa semaine mortifère. Lundi, c'est l'oiseau qui tombe dans sa gorge. Mercredi, c'est une souris morte qu'il ramène sur le tapis du salon. Et jeudi, c'est Thump. Il s'agit du lapin des voisins, et là Ellie et sa famille n'en peuvent plus. Tuffy est jugé de lapincide par préméditation, et ça va barder pour lui. Pourtant le chat plaide non-coupable et nous l'explique avec flegme et humour dans son journal qui remporte un gros succès auprès du jeune lectorat (et du grand, aussi !!!). C'est raconté avec un tel mauvais esprit, une mauvaise foi évidente, et pourtant ce n'est jamais abominable ou répréhensible. On savoure, on déguste et on plaindrait presque ce pauvre Tuffy, victime malgré lui d'un concours de circonstances qui se dévoile au fil des pages.

Il faut lire les apartés du chat et de ses compagnons, lesquels rapportent les péripéties des humains avec un regard porté sur notre espèce tout à fait grotesque et pathétique. C'est du vrai humour en fine bouche, ça fait friser les poils des moustaches !

Et le succès aidant, il existe une suite : Le chat assassin, le retour. Cette fois-ci, Tuffy est aux prises avec le Pasteur Barnham qui ne l'aime pas du tout et le lui rend bien. La famille d'Ellie est partie en vacances, le chat reste à demeure, pensant se payer une bonne tranche de plaisir (farnienter, commettre des menus délits, être libre). Or, son 'chat-sitter' est un monsieur redoutable et pas très sympa. Il préférerait la délicieuse Mélanie qui aime sa jolie fourure toute douce... mais les choses se compliquent aussi.

41lKdXeCv1L__SS500_Et cerise sur le gâteau, un troisième livre vient de paraître : La vengeance du chat assassin. On n'arrête pas la machine en marche et ce serait bêta de bouder son plaisir à replonger dans les aventures de Tuffy. Quel chat ! Cette fois, l'animal s'en prend à la mère d'Ellie et la flagellerait bien sur place avec son regard noir et son air renfrogné. Mais la dame trouve son minois adorable et prend un cliché qui finira en portrait accroché au mur. Horreur et damnation. Toutes griffes dehors, la tronçonneuse de la rebellion passe à l'action et sabote le portrait. Le massacre ne fait que commencer et la guerre des nerfs est déclarée. A ce petit jeu, on devine Tuffy expert et gagnant. C'est un redoutable adversaire, la mère d'Ellie a la malchance de vouloir exprimer son Art (peinture, poterie, etc.). Cela n'est pas du goût de notre chat assassin ... jusqu'à l'arrivée inopinée d'un autre allié, dans cette bagarre. Les pions sont maintenant chamboulés. Et Tuffy n'apprécie pas du tout, mais alors pas du tout, d'être manipulé par ce grossier personnage. Sa vengeance promet d'être vicieuse, espiègle et hilarante !

Naturellement c'est tellement drôle et décalé, on sourit de bout et bout, on ne gobe pas une miette des propos de Tuffy. Ce chat veut donner l'impression d'être un saint avec l'auréole qui brille au-dessus de la tête. Ce n'est qu'une image polie et arrangée. En vérité, Tuffy est rusé, roublard et menteur. Il agit pour son seul profit, d'où sa belle pirouette en fin de roman. Il en sort comme un grand seigneur, surtout aux yeux d'Elie la nouille (comme il la décrit), mais en fait ça le chiffonne d'avoir accompli ce qu'on attendait de lui. Car ce n'est pas dans ses principes... On s'en doute ! Un autre round serait-il en écriture ?

N'attendez plus de faire la connaissance avec le caustique chat assassin ! Tuffy va vous en conter de toutes les couleurs, c'est désopilant. On apprécie le second degré de son journal, et les illustrations de Véronique Deiss entrent littéralement en communion avec le style mordant d'Anne Fine. Il n'y a pas d'âge pour savourer !

Journal du chat assassin - 1997
Le chat assassin, le retour - 2006
La vengeance du chat assassin - 2008

Ecole des Loisirs - 75 pages - de 7 à 8,50€

 

30 novembre 2008

Ciao Novembre !

Pourquoi faut-il que l’on fasse des promesses
Je te jure que le temps les renverse
Il emporte avec lui les plus belles images
Dévalise les saisons comme on tourne les pages

J’aimerais récolter les plus belles histoires
En plaquant des accords sur le manche de ma guitare
Mais le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile

Pourquoi traduire les mots les plus tendres
Toucher du bois quand on manque de bol
Pour adoucir le mois de novembre
Les volets qui claquent et les détails qui clochent

Et le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile

J’aimerais emprunter le chemin des rêveurs
Ajuster mes adieux à des « au revoir »
A bientôt rendez-vous aux couleurs de l’automne
Essayons d’être heureux du moins jusqu’à ce soir

Mais le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile
Le temps qui de temps en temps, le temps qui brille
Oui le temps qui de temps en temps, oui le temps qui brille

Les jours s’abritent dans les manteaux d’hiver
Et dispersent dans le vent, tout ce qui dure
Pourquoi faut-il que l’on fasse des promesses
Ceux qui s’endorment comme des toiles accrochées sur les murs

* Constance Amiot *

Fairytale - Constance Amiot : cd à 6.99€

Une voix teintée de blues. Des doigts tissant des airs folks sur une guitare sèche. Constance Amiot accorde les cases de ces différents genres pour créer des chansons où l'intimité le dispute au partage. Ces musiciens cheminent à ses côtés portant avec elle mélancolie et joie sereine.

Musicienne, auteur-compositeur, Constance possède en partage deux vies : américaine à Washington DC, française à Paris. Deux univers qui ont favorisé son goût pour la rencontre et le voyage. Musiciens et collaborateurs variés l'accompagnent sur son premier album et témoignent de son désir d'échange et de partage.

--) Ce n'est pas moi qui vous le dis... mais je n'en pense pas moins. Un disque à l'ambiance tranquille, qu'on cale dans le lecteur pour décompresser et mettre un frein aux émotions trop vives. Ce n'est pas pour remonter mon moral, c'est juste pour calmer mes angoisses. :)

Son site : http://www.constancemusic.com/

couv_album_clashtempo

**********

Côté punchy, j'ai davantage opté pour du Britney ...

Il y a des personnes qui se détruisent et aiment ça. Il y en a d'autres qui dérapent ou pètent un boulon, mais cherchent à remonter à la surface. Dans ces cas-là je ne suis pas celle qui maintient la tête sous l'eau, mais plutôt le contraire. Et cette nana, connue pour ses nombreuses frasques, me fait cet effet. Je ne suis pas fan, mais je peux comprendre son sentiment d'avoir eu le monde à ses pieds, d'avoir joué à un jeu dangereux et de  n'avoir plus su le contrôler. Maintenant j'espère qu'on va passer à autre chose.

Je me dis que si la presse avait un peu fichu la paix à Marilyn, en son temps, peut-être n'aurait-elle pas trouvé refuge dans ses paradis artificiels ou aurait un jour tourné la page en comprenant qu'il y avait un peu d'amour autour d'elle, pas que des profiteurs et des suceurs de sang. Mais bon... on devient l'icône qu'on peut !

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