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Chez Clarabel
28 février 2009

lectures du mois #2

J'aime beaucoup février, où il n'y a que 28 jours au compteur... c'est mieux pour tourner la page, car vivement le printemps !

En février, j'ai aimé :

  • 41Ge4kZBwnL__SS500_Une famille aux petits oignons - Philippe Arrou-Vignod
  • Le Palais des mirages - Hervé Jubert
  • 51AE_q5ptcL__SL160_AA115_C'est pour toi que le rôdeur vient - Adrienne Maria Vrettos
  • Le miraculeux voyage d'Edouard Tulane - Kate diCamillo
  • Rumeurs - Anna Godbersen
  • La grand-mère de Jade - Frédérique D51ectUO6NZL__SS500_eghelt
  • Mille soleils splendides - Khaled Hosseini
  • Le livre de Rachel - 9782226189561Esther David
  • L'histoire d'un mariage - Andrew Sean Greer
  • Le proscrit - Sadie Jones
  • Un peu de respect j'suis ta mère - Hernan Casciari
  • Miracle à Speedy Motors - Alexander McCall Smith
  • Hiver arctique - Arnaldur Indridason
  • Los Demonios - Valérie Boronad
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28 février 2009

mes racines, mon pays, mon rêve, ma hantise, mon espérance

un peu marre de valser entre les gens du nord de l'ami enrico ou les corons de pierre bachelet, c'est bien sympa mais il serait temps de dépoussiérer un peu tout ça... et j'ai trouvé ! bon ok j'en ai déjà parlé et j'insiste lourdement, mais le sammy decoster - en plus d'être du nord !!! - est un garçon bourré de talent ! oui j'aime beaucoup, ça commence à se savoir, mais je ne m'en lasse pas ! :))

l'album est en écoute libre sur deezer, mais voici déjà un aperçu :

ça sonne le désespoir du nord, et c'est beau !

bon ouikend à tous !

et n'oubliez pas de vous inscrire pour gagner un exemplaire de BLAISE, tirage au sort lundi soir ! :))

27 février 2009

Mon journal intime - Lisa Azuelos

attention, un phénomène (contre lequel on ne peut guère résister) court dans les rues, j'ai nommé l'Adolescence, et lorsque cela vous touche, au mieux vous obtiendrez ceci :

mon_journal_intime

Portrait d'une jeune fille de quinze ans, Lola, de ses amis, ses amours, ses emmerdes... on connaît la chanson !

« Vraiment je ne comprends pas les parents. Ils se mettent toujours en travers de nous et de nos désirs, on croirait des barricades... C'est bien beau de ne penser qu'à la sécurité, mais eux aussi un jour, ils ont eu notre âge ! Sauf que bien sûr, de leur temps, « c'était différent » ! Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi les parents comparent toujours notre vie avec leur propre jeunesse ?
En plus je suis sûre que ma mère en a fait à la pelle, des conneries ! C'est vraiment de l'hypocrisie de la part des adultes, et ça m'exaspère ! Il faut bien qu'on vive notre jeunesse, nous aussi ! D'ailleurs, la première chose dont les parents devraient se souvenir quand ils nous élèvent, c'est la façon dont leurs propres parents freinaient leurs ardeurs ! Ce n'est pas très juste, quand on y pense.
Enfin, on est grands, quand même !
»

J'ai commencé ma lecture en tenant ce livre à dix mètres de moi, et plus j'avançais et plus je le rapprochais de mes yeux et finalement j'ai versé ma petite larme à la fin ! (snif ! la lettre de la maman... ) C'est une histoire qui me parle tellement, après avoir longtemps considéré Lola, telle une adolescente d'aujourd'hui, absolument insupportable. C'était avant de me rendre compte que c'était la maman en moi qui réagissait, et qui tiquait face à ce que l'adolescence représente, c'est dur ! Il faut s'affirmer avec la bande de copains, vivre des amours en dents de scie, penser à sa première fois, couper le cordon, avoir des secrets. Ouh là, ça fait beaucoup à penser pour une maman anxieuse dans mon genre !!!

Globalement j'ai trouvé ce journal réussi, très original dans sa typographie (en plus des photos extraites du film LOL) et qui tend un regard juste sur l'adolescence. Cela ne consolera pas le coeur des parents, mais il faut y jeter un oeil indiscret pour se rappeler qu'effectivement nous aussi on a eu quinze ans, mais surtout il faut confier ce petit livre, qui se lit vite, à la jeune cible concernée !

l'avis de Cathulu

JC Lattès, 2009 - 142 pages - 13,80€

le premier roman de lisa azuelos : éloge du silence pendant l'amour

*****

^^ Allez, pleure pas maman !!! ^^   

« Ça me fait un peu bizarre de partir aussi loin de chez moi, sans ma mère ni rien. C'est super excitant parce que je serai avec mes potes, mais je me dis que ces expériences en solo, ce n'est pas fait pour nous rapprocher, maman et moi. C'est dur de rester proches, de continuer à partager des choses, et de faire pourtant SA vie. Comment réussir à tout combiner sans rien sacrifier ? »

Je vais me consoler en musique...

 

 

 

 

 

 

27 février 2009

« à quoi ça sert de courir ? je ne suis pas pressée, moi »

51rwhFeUBEL__SS500_Pourquoi tu cours ?

de Karin Serres
illustrations d'Anne-Charlotte Gautier

Rouergue, coll. Zig Zag, 2009
90 pages - 6€

« Quand je me réveille, il fait encore nuit. On est en hiver. Qu'est-ce qui me réveille tous les matins, comme ça ? Un bruit ? J'ai trop chaud ou trop froid ? Une fois réveillée, je ne me rendors jamais. Alors je reste cinq minutes sous ma couette pour finir mon rêve, puis j'enfile un pull et je vais dans la cuisine me faire du thé. Assise dans le noir, j'écoute les chevaux de l'eau chaude galoper dans la bouilloire. Je verse l'eau sur un sachet, j'emporte la tasse fumante dans le bureau de ma mère et je dessine en attendant le petit déjeuner. »

Joli coup de coeur pour ce petit roman, admirablement écrit, d'une plume sensible et délicate. C'est l'histoire d'une fillette, Rose, qui se trouve les cuisses trop enrobées. Elle passe son temps à rêver et réfléchir, sur la vie qui est pleine de mystères. Tous les matins, elle écoute le pas de course de sa voisine, la fille aux cheveux rouges, Chloé, et elle se demande pourquoi elle court. Son papa pompier aussi fait son footing tous les matins, et un garçon de la classe, Kevin, le crâneur, s'entraîne pour devenir un pro de la compèt'. Mais quel plaisir à courir ? Sur le chemin de l'école, Rose laisse son imagination vagabonder, parfois elle croise le chien de personne, avec qui elle communique par télépathie. C'est une rêveuse, une contemplatrice... elle a une imagination débordante (elle rêve de crocodiles qui deviennent des loup-garous la nuit tombée), elle dessine beaucoup, elle est plutôt atypique, et attachante, bref elle est vraiment mignonne, cette petite fille !

Découvrir son monde intérieur, tout en réflexion et en rêveries, est un vrai bonheur. Et les illustrations d'Anne-Charlotte Gautier sont délicieuses. Je recommande vivement !

**********

51ljdTvsrfL__SS500_L'envol du hérisson

d'Agnès de Lestrade
illustrations de Charlotte des Ligneris

Rouergue, coll. Zig Zag, 2009
112 pages - 6,50€

Parfois la vie, c'est lourd comme un camion de deux tonnes, ou léger comme le vol d'un hérisson. Le papa d'Eugénie vient de perdre son travail, il est au chômage. Au début il est plutôt content d'avoir du temps libre et il bricole à la maison. Un jour, il rentre de l'anpe déprimé et usé. Il a cinquante ans, il se sent trop vieux. Alors il ne fait plus rien, il ne se lave plus, il traîne devant la télévision, il ne prépare plus à manger. Il a même laissé tomber la cabane en bois qu'il construisait dans le noyer, pour sa fille. Eugénie se sent triste, impuissante et honteuse, à l'école elle n'ose pas en parler à ses amis. C'est alors que sa maîtresse leur fait part d'un concours, autour d'un objet volant. Ce serait bien si un parent pouvait les aider... Tiens, serait-ce  l'occasion idéale pour permettre à son papa de remettre le pied à l'étrier, et de lui redonner des ailes. Pourquoi pas ?

« Nous, les enfants, on ne comprend pas tout. Mais on sent très bien ce qu'il y a à l'intérieur des gens. On est comme de grosses éponges qui absorbent ce qui ne se voit pas. Moi, j'ai tout de suite senti que papa essayait juste de ne pas se noyer. »

Un texte sensible, qui colle au climat actuel. Vu par le regard de la petite fille, ce portrait de papa au chômage est émouvant et juste. On voit le papa confiant, puis dégringoler et enfin reprendre goût à la vie. Ce n'est pas une histoire morose pour autant, car on partage les sentiments de l'enfant qui veut se battre. Eugénie se trouve à l'école comme dans une bulle, ça lui permet de souffler un peu, à la maison le silence est pesant, les repas sont avalés sans goût... A la fin, c'est un message d'espoir et de bonheur qui en ressort. Tant mieux.

**********

 

 

26 février 2009

Blaise - Dimitri Planchon

519qeTKMIyL__SS400_J'ai regardé en deux fois la couverture, je croyais rêver, car Blaise me rappelait mon petit Kiki (le Kiki de tous les Kiki !), mais en plus laid. Le temps de rigoler toute seule dans mon coin, je me décide à feuilleter les premières pages et, encore une fois, mazette me dis-je, je trouve que ce livre est une vraie mine de références, car j'avais le sentiment de me retrouver dans les Têtes à claques ! Décidément.

Bon on oublie tout ça et on résume le topo : Blaise est un gamin de huit ans, qui affiche une mine de benêt et qui grandit dans un monde qui ne ressemble plus à rien. Notre société a perdu la boule ! (Le pire semble être devenu l'ordinaire, la guerre et la dictature rôdent, s'installant dans l'indifférence générale. Brrr.) Il y a pas mal de clins d'oeil, une volonté politique de chatouiller, une façon aussi de secouer les puces du lecteur et de lui montrer vers quelle pente glissante se dirige notre société, à force d'indifférence. Ou que sais-je ? Le coup des spots publicitaires répétitifs sur cette star sportive, Dabi Doubane, est pas mal vu. Tous les travers du star-system y passent. La société de consommation, le m'as-tu-vu, la violence au quotidien et j'en passe. Cela donne des frissons, tout ça. Mais rassurez-vous... on passe au plus drôle ! 

Les parents de Blaise sont étonnants, et sans pitié. Ils bossent comme des malades, heures supplémentaires à gogo, faut pas abuser des vacances, le travail c'est la santé, etc. Ils sont racistes, radins, permissifs ou pointilleux, c'est selon (chaque lecteur a en mémoire la première scène avec le film porno, le gamin demande la permission pour le voir, c'est d'accord, répondent ses parents, mais demain y'a école !). Du jamais vu !!!

Il y a d'autres passages désopilants, avec un couple d'amis, qui semble passablement normal, ou les collègues du boulot (pourquoi être toujours sur la défensive !? c'est excellent !) et la grand-mère, que le père décrit comme une facho, gloups, et qui vous sort un mouchoir tout morveux ou vous offre un cadeau à noël d'une inutilité abyssale... C'est terrible, je me sens bientôt comme une Muriel à Porpoise Spit !  Impression étrange d'être dans un surréalisme fait de mauvais goût, de cynisme et d'ironie.

Résumé : ils sont laids, ils sont odieux, ils sont méchants, ils sont parfaitement immoraux... mais qu'est-ce qu'on les aime ! Ils nous agacent et en même temps ils nous font rire. Et comme le souligne l'éditeur, j'ai parfois l'impression qu'on rit, un peu, de nous-mêmes ! Malheur.

Glénat, 2009 - 60 pages - 9,99€

d'autres avis chez marie  / merci sonia pour l'envoi !

vous pouvez également découvrir Blaise en gagnant un exemplaire, pour cela :
laissez un commentaire, attendez le tirage au sort et croisez les doigts !

Edit du lundi soir : the winner is  Morgan  !

kiki

le Kiki de tous les Kiki

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26 février 2009

La traversée - Marjolijn Hof

 

51ezspLCHIL__SS500_Margot vit seule avec sa mère, qui est très souvent amoureuse mais a beaucoup de mal à se fixer. Alors les amants défilent, ce qui a tendance à lasser la jeune adolescente. Un jour, Brajni fait son entrée. Il est d'origine islandaise, et il aimerait faire découvrir son pays aux nouvelles femmes de sa vie. Margot piétine, pas convaincue du tout, tandis que son amoureuse de mère se lance dans l'aventure. L'exploration devient vite houleuse. Outre le climat froid, le paysage de cendres, les risques souterrains et les rivières sauvages, Margot commence à être agacée par les disputes incessantes entre sa mère et Brajni. Et puis, ça l'embête aussi car elle a fini par bien aimer Brajni et voit d'un mauvais oeil les moues boudeuses de sa maman... ça sent le drame sentimental !

En attendant, profitons-en pour savourer le décor, pour goûter aux joies culinaires et aux subtilités de la langue islandaise, sans parler des contes et des légendes, de Grettir le monstrueux, du fantôme qui rôde le soir autour de la tente et du pain de troll. C'est encore mieux qu'un guide touristique ! Et pour la petite histoire, Marjolijn Hof dresse un joli portrait de fillette qui contemple les amours compliquées de sa maman volage, qui grandit et qui voit les choses différemment, comme par exemple qu'une pierre est faite de deux morceaux et qu'il existe des tas de pierres dans le monde !
Pour jeunes lecteurs, dès 10 ans.

Seuil jeunesse, coll Chapitre, 2009 - 124 pages - 8,5€
traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Emmanuèle Sandron

25 février 2009

Rumeurs - Anna Godbersen

(version courte)

41Ge4kZBwnL__SS500_Deux mois ont passé depuis la mort accidentelle d'Elizabeth Holland, créant un choc et une vive émotion parmi ses proches et ses amis. Seules sa soeur cadette et son ancienne meilleure amie sont au courant de la supercherie - Lizzie s'est enfuie en Californie, rejoindre l'homme qu'elle aime. Penelope et Diana ne font pas que partager le même secret, elles sont toutes deux amoureuses de Henry Schoonmaker, le fiancé éploré. Hélas, celui-ci a choisi de retirer ses billes depuis la tragédie, se jugeant inconsolable. Les deux femmes sont à couteaux tirés, prêtes à tout pour reconquérir son coeur, quitte à dire toute la vérité.
Mais les rumeurs à New York vont bon train, les cancans deviennent une monnaie d'échange, il suffit d'un besoin d'argent ou d'une ambition dévorante pour basculer dans l'irréversible. Le retour de la disparue s'annonce prématuré et pourrait chambouler les jeux de l'amour et du hasard !
Même si cette lecture collectionne les clichés et le mauvais goût, elle n'en reste pas moins délectable et passionnante ! Personnellement j'aime beaucoup ! Cela se lit d'une traite, je trouve que l'intrigue, certes cousue de fil blanc, reste surprenante et très accrocheuse. Je suis impatiente de lire la suite !

Une suite est déjà parue aux USA : Envy.
Le quatrième et dernier volume paraît à l'automne : Splendor.

Mon avis sur : Rebelles

Albin Michel, 2009 - 460 pages - 17€
traduit de l'anglais (USA) par Alice Seelow

25 février 2009

Rumeurs - Anna Godbersen

Le voilà !

41Ge4kZBwnL__SS500_

... le roman qui annonce le retour des rebelles, cf. le premier roman d'Anna Godbersen, arborant encore une fois une couverture époustouflante... moi je rêve d'une robe pareille !!! ^__^

Plus sérieusement, reprenons les choses où nous les avions laissées.

L'histoire se passe donc dans la haute société de New York, nous sommes en 1899. L'annonce du décès accidentel de la très belle Lizzie Holland a créé émoi et choc chez ces jeunes gens de bonne famille. Deux mois ont passé et son fiancé Henry Schoonmaker affiche un deuil de circonstance - on murmure cependant que le jeune homme était épris d'une autre et avait plié à la demande de son père qui souhaitait s'allier à un grand nom new-yorkais pour sa carrière politique. Inversement, la famille Holland était en quête désespérée d'un bon parti pour compenser sa fortune envolée.

Le mariage n'a pas eu lieu, ce qui réjouit deux jeunes femmes en coulisses. On croise d'abord Penelope Hayes, délicieuse garce, ancienne meilleure amie de Lizzie et conquête parmi d'autres dans le tableau de chasse de Henry Schoonmaker. Puis on aperçoit Diana Holland, la soeur cadette de Lizzie. Effrontée, ravissante et complice, elle a senti son coeur battre la chamade lorsque le prétendant de sa soeur lui a déclaré n'aimer qu'elle et personne d'autre.

Mais les cartes ont été chamboulées, toutes les données inversées et nos trois pions sont mis échec et mat. Un détail a son importance, qui pourtant doit rester secret et confidentiel. Car Lizzie n'est pas morte. Elle a fui en Californie pour retrouver son grand amour, Will Keller, l'ancien cocher de la famille Holland. Une mésalliance, parfaitement inacceptable. Et nos deux ladies, Diana et Penelope, sont dans le secret des dieux. Elles pourraient jouer leur va-tout en révélant la précieuse information, afin de récupérer un Henry Schoonmaker qui se dérobe.

L'ancien coureur de jupons s'est effectivement racheté une conduite : mine mélancolique, regard éteint, ferme décision de renoncer à ses amours passées... Son coeur s'est fermé et il a annoncé clairement à Diana puis à Penelope qu'il fallait tirer un trait sur les jolies choses dites et promises. Mais nos deux tigresses ne l'acceptent pas. Car derrière les charmants minois, les coeurs se brisent ! Attention à la casse, méfiance avec les esprits jaloux et ambitieux !

L'intrigue dans ce deuxième opus s'annonce encore plus excitante. Un mélange de passion, de mensonges, de manipulations et j'en passe. Beaucoup de sentiments refoulés, aussi. Chacun doit se méfier du jugement des autres, lequel est impitoyable dans cette société, qui ne pardonne pas le moindre faux pas et qui n'oublie pas. On découvre une société portée sur les cancans, qui se monnaient d'ailleurs. Et que ne ferait pas une jeune écervelée contre quelques dollars pour sauver sa famille de la ruine ? Ajoutez que les rumeurs enflent et que les spéculations vont bon train, concernant la mystérieuse disparition d'Elizabeth. Diana ne supporte plus la pression et commet un acte de trop, en lançant un télégramme de détresse à sa soeur.

C'était à parier que Lizzie serait de retour à New York, sa petite vie plan-plan en Californie avait fini par la rendre nunuche et inintéressante (à mon goût). Cela va pimenter davantage les jeux de l'amour et du hasard !

>> Je n'ai aucune honte à aimer cette série ! Elle est pourtant truffée de balourdises, de clichés, de poncifs, écrite de façon gnan-gnan, du genre :  « Dans la Cinquième Avenue, l'air était plus tiède qu'il ne l'avait imaginé, et les flocons étaient si fins et si doux qu'ils fondaient comme un brouillard sur son visage. » et je fais l'impasse sur les visages en forme de coeur, les teints d'albâtre et les tenues détaillées de la tête au pied. Cela pourrait être de mauvais goût et écoeurant à la longue. Que nenni. Je trouve l'histoire facile, prenante et bien ficelée. Le roman se lit à une vitesse incroyable, parce qu'on n'en démord pas une minute. Je me doute qu'au bout tout finira bien, mais en attendant je suis scotchée et je me demande ce que chaque page tournée peut nous réserver.

Une suite est déjà parue aux USA : Envy.
Le quatrième et dernier volume paraît à l'automne : Splendor.

Vivement !

Albin Michel, 2009 - 460 pages - 17€
traduit de l'anglais (USA) par Alice Seelow

 

 

24 février 2009

La locataire - Hilary Mantel

9782070787340Au début on découvre le portrait d'une famille en perte de vitesse. Colin Sidney, le père, se sent juste bon à éponger les dépenses excessives des siens, sa femme Sylvia se préoccupe de son apparence en suivant une hygiène de vie drastique, et les enfants sont des adolescents bruyants, brouillons et passables. Sans savoir pourquoi, Colin se surprend à penser à Isabel Fields, son ancienne maîtresse. Il avait pensé tout quitter pour elle, et puis Sylvia est tombée enceinte, elle n'en a jamais rien su, et la vie a suivi son cours. Tout a l'air un peu banal dans le fond, c'est alors que les choses vont davantage s'éclaircir.
Car nous sommes au 2 Buckingham Avenue, et dix ans auparavant, Colin et Isabel ont été les témoins, malgré eux, d'un drame dans cette maison occupée par les femmes Axton. La mère est décédée, la fille a été internée. Les raisons sont longtemps restées floues, et le chapitre semble avoir été enterré. Erreur.
Muriel est de retour. Personne ne s'en doute. Elle a choisi de se camoufler, de prendre de fausses identités et de se déguiser. Elle agit en douce, mais assez efficacement pour titiller la curiosité du lecteur. Très vite on comprend qu'elle veut se venger - de qui ? pourquoi ? On sait aussi qu'elle a pris en grippe les Sidney et Isabel Fields, son ancienne assistante sociale. Aujourd'hui elle veut récupérer son dû. Seul l'avenir nous dira l'ampleur de sa vengeance, et avec quel machiavélisme son esprit fou et sadique va se mettre en branle.
J'ai particulièrement trouvé ce roman effrayant, froid et implacable. Le personnage de Muriel Axton, décidément brillant, me faisait penser à une Katie Bates prête à tout, qui inspire la crainte de façon sournoise. C'est effectivement un être vicieux, vraiment inquiétant, décrit sans état d'âme. Franchement c'est flippant !
J'ai aussi découvert que ce roman était la suite de C'est tous les jours la fête des mères, qui racontait l'histoire tordue de Muriel Saxton et de sa tyrannique de mère. Toutefois il n'est pas utile de l'avoir lu - pour preuve, moi je ne le connaissais pas et cela ne m'a posé aucun souci - car tout un chapitre dans La locataire revient en détails sur le passé des Axton.
Je trouvais déjà la couverture du roman étrange, la lecture m'a confirmé cette impression. Humour noir, glacial et ambiance austère sont au programme. Tout ceci sonne dérangeant et inconfortable, je ne vous cache pas que c'est vrai, mais atmosphère, atmosphère... quand tu nous tiens, tu nous lies !

« Il sentit les cheveux se dresser sur son cuir chevelu, la chair de poule lui glacer l'échine. Curieux, il s'était toujours figuré que c'était une façon de parler. La communication restait engagée : bourdonnement informe, grésillement de friture. "Mr Sidney ?"
Ce n'était pas une voix connue de lui. Elle semblait venir de très loin. Son timbre lui chatouillait la mémoire avec une familiarité maléfique, comme une vieille manie, un vieux forfait. A nouveau, il perçut le souffle de la respiration, plus lourd, presque pénible, rauque. Il eut d'abord l'impression que son interlocuteur réprimait un rire, un rire triomphant retenu ; puis le ton changea, comme si cette hilarité tournait court, qu'une main étreignait cette gorge. Que pouvait-il bien faire, seul dans cette maison froide et vide ?
»

Editions Joelle Losfeld, 2009 - 295 pages - 25€
traduit de l'anglais par Catherine Richard
   

23 février 2009

Los Demonios - Valérie Boronad

51sIENOnv2L__SS500_

« Ma mère a perdu son coeur. La douleur l'a fait tomber par la fenêtre. Peut-être qu'il a rebondi comme une boule de chewing-gum. Peut-être qu'il était si usé qu'il s'est brisé en arrivant au sol. Peut-être que quelqu'un l'a attrapé et l'a enfermé dans une cage dorée et que jamais plus il ne pourra voler jusqu'à moi.
Le coeur de ma mère s'appelle Luis. J'ai beau savoir son nom, je ne l'ai pas retrouvé. Mais je n'arrête pas de l'appeler. A force, peut-être finira-t-il par revenir.
Connaître le nom que porte le coeur de quelqu'un ne donne aucun pouvoir sur le coeur de ce quelqu'un. »

 

Dans ce roman à plusieurs voix, on entend surtout une belle chanson d'amour. Celle d'abord d'Ana pour Luis, leur histoire est dramatique, marquée par la guerre sale en Argentine, qui se soldera par la séparation et un destin brisé, la jeune femme ne surmontera jamais cette épreuve, et enfermera même son fils, Tango, dans cet amour impossible. A dix ans, le gamin est malin, brillant et perspicace. Il a compris que sa mère avait le coeur en miettes, et jamais le temps ne pourrait recoller les morceaux épars. Il a bien tenté d'écrire à son père, mais les lettres sont restées sans réponse. Perdu dans son calvaire, entre la guérilla et la junte, Luis Montoya vit un véritable enfer. Son amour pour Ana illumine les missives qu'il griffonne pour son fils, sans espoir de retour.

Tout ceci sonne très triste, et pourtant cela ne l'est pas ! L'écriture est tellement belle, la plume de Valérie Boronad adopte un lyrisme sans emphase, c'est juste, parfois poignant mais surtout tendre de la part du petit garçon qu'on retrouvera avec quelques années de plus, après le décès de sa mère, de retour dans cet hôtel qui a servi de refuge, et qui est aujourd'hui toujours le repère du vieil Augusto. Le garçon porte une valise lourde, faite de secrets et de loupés, et sera emporté lui-même par les mirages de l'amour, qui lui feront peut-être prendre conscience du poids de la passion.

Superbe deuxième roman de Valérie Boronad, déjà coupable d'une invitation troublante dans les limbes de l'imagination créative, cf. Les constellations du hasard (premier roman récompensé par le prix Carrefour Savoirs).
A découvrir.

Belfond, 2009 - 220 pages - 18€

Ce roman sera adapté au théâtre, saison 2009 - 2010 en tournée nationale, et sur une scène parisienne (Vingtième théâtre) du 5 mars au 25 avril 2010.

Site officiel de l'auteur : http://www.valerieboronad.fr/

# The Pirate's Gospel - Alela Diane

http://www.deezer.com/track/252004

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