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Chez Clarabel
10 février 2016

Vu, lu & écouté, mon (bref) avis

Pietra Viva

Pietra Viva, par Léonor de Récondo

Interprété par Lazare Herson Macarel

 Sixtrid / Juin 2015 ♦ Durée : 3h 54mn

RÉSUMÉ DU LIVRE AUDIO

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son œuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.

MON (BREF) AVIS

Poétique et bouleversant, ce roman, à l'écriture trop maniérée, ne m'a pas du tout séduite. L'œuvre, de courte durée, paraît cependant bien longue et l'histoire a fini par me lasser. Je n'ai pas réussi à embarquer à bord, malgré une lecture convaincante de Lazare Herson Macarel.

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L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir

L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir, par Rosa Montero

Interprété par Hélène Lausseur

Sixtrid / Octobre 2015 ♦ Durée : 5h 14mn 

RÉSUMÉ DU LIVRE AUDIO

Chargée d’écrire une préface pour l’extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montero s’est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l’analyse de notre époque et l’évocation intime. Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l’homme aimé qu’elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l’ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l’existence avec plénitude et légèreté. Vivant, libre, original, ce texte étonnant, plein de souvenirs, d’anecdotes et d’amitiés nous plonge dans le plaisir primaire qu’apporte une bonne histoire. Un récit sincère, émouvant, captivant dès ses premières pages. Le lecteur sent, comme toujours avec la vraie littérature, qu’il a été écrit pour lui. 

MON (BREF) AVIS 

C'est à la base un bel hommage à Marie Curie, qui finit en digression pour dévoiler le témoignage sincère et émouvant d'une femme endeuillée. Intime et très personnel, au risque de paraître un tantinet verbeux et trop affecté, ce texte ne m'a pas totalement touchée, même s'il est interprété avec beaucoup de talent et de pudeur par Hélène Lausseur.

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6 février 2016

Nos Saisons, de Virginie Aladjidi & Caroline Pellissier - ill. par Emmanuelle Tchoukriel

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Magnifique album que celui-ci ! Un album qui parle de souvenirs et d'enfance, et toutes ces heures passées à jouer dans le jardin, à observer la nature et à en tirer le meilleur pour occuper de pleines journées, au fil des saisons.

Il souffle sur cette lecture un formidable vent de nostalgie, et les émotions sont magiques, car jamais tristes, juste éblouissantes.

Cet album est donc une pépite, de tendresse, de douceur, de délicatesse. On y retrouve avec joie une liste de petits bonheurs : danser en écrasant les feuilles d'automne, souffler dans le froid pour voir la buée sortir de la bouche, suivre les traces des moineaux dans la neige, cueillir des coucous pour en faire des couronnes et des bouquets, construire des cabanes de bois, batifoler près de la rivière, guetter le hérisson qui ne vient jamais, cueillir des mûres et les dévorer avant d'en faire des confitures, ramasser des champignons...  

C'est une histoire intemporelle, car les souvenirs, sensibles et poétiques, n'appartiennent pas seulement au passé : ce sont aussi les aventures minuscules et extraordinaires de chaque enfant aujourd'hui et demain. C'est beau et poignant, jusque dans les illustrations, précieuses et raffinées, aux couleurs douces, qui apportent une ambiance paisible et harmonieuse. Un joli coup de cœur ! ♥

Nathan / Janvier 2016

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27 janvier 2016

Literary Life, Scènes de la vie littéraire, par Posy Simmonds

Literary Life

Ces chroniques, parues chaque samedi entre 2002 et 2005 dans The Guardian Review, évoquent le charmant milieu littéraire, de l'édition à la librairie, de l'auteur à l'illustrateur, du critique au lecteur, non sans une certaine férocité. L'auteur passe, en effet, tout au crible, du libraire indépendant qui se débat pour survivre face à la concurrence déloyale du monstrueux médiastore, de l'écrivaillon en souffrance, qui rêve de gloire et de reconnaissance, de l'auteur imbu de sa personne, qui s'imagine être la coqueluche du public et de la presse, des séances de dédicace désertes, des cocktails pour lancer tel ou tel livre, de l'inspiration, de la page blanche, des ennemis cachés, des louanges et des propos assassins. Oui, la vie littéraire est digne d'un roman policier. C'est grinçant, c'est mordant, cela vous poignarde ci et là, ça vous flingue une réputation, un nom, un titre, un rêve, un désir. C'est assez criant de vérité, et les plus concernés en riront jaune. Posy Simmonds épingle les travers de ses semblables, torpille les clichés (la littérature jeunesse, le mythe du cottage anglais et son charme bucolique, Jane Austen confrontée à notre époque... no way !). C'est une lecture drôle, sarcastique, proposée avec un certain flegme britannique très appréciable.  Une chouette découverte.

Folio BD / Novembre 2015 ♦ Trad. de l'anglais par Corinne Julve et Lili Sztajn

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11 février 2016

Atma, gardien des esprits, par Shuky & Gorobei

Tome 1 : À la recherche de Sara

Atma T1 Gardien des esprits

Attention, les amis, si la grisaille ambiante vous ronge le moral, tentez cette lecture absolument désopilante, et qui ne se prend pas au sérieux, vous êtes assurés d'une bonne séance de rires et gloussements qui font un bien fou.

Après avoir passé la journée à pêcher sur le rivage de son île paradisiaque, Atma rentre au village et découvre que tous les habitants ont disparu. Sa grand-mère est dans un piteux état et lui confie que sa sœur Sara a également été enlevée. Atma a à peine le temps de se remettre de ses émotions qu'il fonce dans sa barque pour courser les individus malfaisants. Aidée de deux amis, il décide de prendre d'assaut la prison des envahisseurs, des pirates connus sous le nom de zizigouilleurs, à la mine patibulaire, mais décidément trop stupides pour être dangereux. La suite de l'histoire le prouvera. Atma et ses potes se faufilent partout où ils veulent, à force de ruses et de faux-fuyants, ça ne fait pas du tout frissonner, juste glousser de bonheur. Car c'est franchement drôle et on se marre du début à la fin. L'histoire est entraînante, plongée dans un univers proche du jeu vidéo, aux couleurs acidulées et au graphisme tout en rondeurs, elle distille aussi un peu de tension (kidnapping, disparition, mort) sans être trop solennelle et introduit une donnée fantastique sur le don supposé d'Atma, qui voit des lumières, lesquelles seraient des âmes bienfaisantes censées le guider dans sa fonction de gardien. J'espère en apprendre davantage par la suite. Forcément, cette série à l'univers déjanté ne pouvait que se multiplier, et j'en suis fort aise. Pour l'heure, on ne s'ennuie pas un instant et on savoure les répliques des personnages, leurs mimiques et leurs expressions. Bon public, j'ai adoré et ricané plus d'une fois. Cette bande dessinée, destinée évidemment à un jeune public, a su largement me conquérir. ;-)

Makaka Editions / Janvier 2016

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4 mars 2016

Les Monstres, de Lauren Beukes

Les Monstres

La police de Detroit vient de découvrir le corps mutilé d'un jeune garçon, dans une mise en scène sordide et révoltante (une bouillie de membres humains associés à des restes de cerf). L'inspectrice Gabriella Versado, chargée de l'enquête, est horrifiée par tant de perversité et ne va plus compter plus ses heures au boulot, délaissant malgré elle sa fille de seize ans, Layla, une adolescente solitaire et mal dans sa peau, qui va également occuper son temps libre de façon irréfléchie, en traquant les prédateurs sexuels sur le net (une idée de sa copine Cass, qui cherche à masquer sa fragilité derrière son insolence). D'autres personnages viennent compléter le tableau, dont Jonno, un pauvre type en quête de scoop pour son blog, ou Clayton Broom, au profil psychologique particulièrement instable. De toute manière, dans ce livre, rien n'est clair, tout fonctionne de travers. On y trouve une palette d'individus affligeants, dont les destinées semblent avoir été brassées grossièrement, dans un récipient vide et creux. Et puis ça sent très fort la fatalité, coincé dans un décor lugubre et morose. L'ambiance générale tend carrément à la déprime, à la désolation, au misérabilisme. L'histoire, enfin, est lourde, pesante et trop bizarre... pas du tout palpitante. Même le dénouement poussif tourne au ridicule les plus grandes scènes de suspense haletant. Là, sans rire, c'est pitoyable. Honnêtement, j'attendais plus de frissons. Au lieu de ça, cette première approche de l'univers, réputé sulfureux, de Lauren Beukes n'a été que déception et amertume. Sa vision trop noire et dérangeante du roman policier, conjuguée aux codes du fantastique, n'a pas su me convaincre.

Presses de la Cité / Coll. Sang d'encre ♦ Juin 2015

Traduit par Laurent Philibert-Caillat (Broken Monsters)

>> Ce livre audio en version intégrale vous est proposé en exclusivité par Audible, 
uniquement disponible en téléchargement.

Les monstres | Livre audio

Lu par : Gaëlle Savary / Durée : 14 h 15   (P)2015 Audible FR

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26 mars 2016

Mes premiers airs de rock / Mon petit Chopin

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Avec ses puces sonores, cet album fait découvrir quelques airs de rock pour les plus jeunes, depuis Elvis (1956) à Nirvana (1992), en passant par les Beach Boys, les Stones, The Clash et Bruce Springsteen !

Ce joli tour d'horizon est épatant. La lecture, sur une musique réarrangée, au son néanmoins strident, est une plongée exaltante dans un genre musical décapant. Les illustrations d'Aurélie Guillerey, pleines de fraîcheur, confirment la tendance virevoltante et l'esprit pétulant de l'ouvrage.

Un chouette collection, adaptée pour les plus jeunes ! Et longue vie au rock. ^-^

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Changement de registre avec la musique de Chopin :  La Grande valse brillante, La Polonaise, La valse du petit chien, La goutte d'eau, Le papillon, Nocturne figurent au programme du recueil. 

C'est toujours à l'aide de petites puces sonores que l'enfant découvrira les airs classiques du compositeur et pianiste virtuose, avec des illustrations charmantes (Séverine Cordier) pour apporter une touche de tendresse et rendre l'ouvrage plus accessible. 

Encore un titre fabuleux, qui invite à l'éveil musical et donne envie de danser la valse ou tournoyer comme un petit chien tout fou ! ;-)

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Gründ / Mars 2016

2 avril 2016

#Mes petits imagiers sonores : Mes comptines des animaux / Mes musiques pour danser ♦ Mon imagier de la poésie

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La collection des Petits Imagiers Sonores continue de s'enrichir de titres colorés et attrayants, en s'adressant aux plus jeunes lecteurs et en leur proposant une sélection de comptines, la plupart figurant déjà parmi les incontournables : Une poule sur un mur ; Le loup, le renard et la belette ; Une araignée sur le plancher ; Cours, cours petit cochon ; La chèvre ; Un canard a dit à sa cane.

Encore une joyeuse perspective, autour des animaux, pour compléter sa collection ! Illustrations d'Elsa Fouquier.

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Ouhlàlà, bougez les meubles, faites place dans la maison, avec ce petit album à écouter, vos enfants vont réclamer quelques pas de danse pour bouger leur popotin ! Il y a, au choix, du tango, du charleston, de la salsa, de la valse, du rock-n-roll et du hip-hop.

Certes, les petites puces sonores n'envoient que quelques secondes d'une musique parfois tapageuse et approximative, mais l'esprit y est ! Ça swingue, ça groove, ça move... sur des illustrations de Marion Billet, toujours aussi animées et éclatantes de jovialité ! 

Dansez jeunesse ! ^-^

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Pour calmer les esprits excités par cette approche musicale bigarrée, on plonge son nez dans ce bel imagier illustré par Olivier Latyk, qui rassemble les plus célèbres poèmes, mis en musique par Joseph Kosma & Jean-Philippe Crespin, et interprétés par des voix d'enfants.

Ces mélodies riches et entêtantes aideront probablement vos chers bambins à retenir plus facilement, ou du moins à connaître et entendre, des titres comme Le Corbeau et le Renard de La Fontaine, Il pleure dans mon cœur, ou Dame Souris trotte, de Verlaine, mais aussi Le Dromadaire, ou La Carpe, de G. Appolinaire, Le vieux piano, de Maurice Carême, sans oublier Max Jacob, Paul Fort, Victor Hugo et Robert Desnos.

Une lecture précieuse, délicate et appréciable à feuilleter ou écouter de temps en temps (car ce n'est pas que pour les mômes non plus !). ^-^

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Gallimard Jeunesse ♦ Mars / Avril 2016 

23 mars 2016

Le Chien des Baskerville, d'Arthur Conan Doyle

Le chien des Baskerville CD

Comment expliquer la terrible malédiction qui frappe la famille Baskerville depuis des générations ? Les héritiers sont tous victimes d'une mort atroce. On parle aussi d'un chien sauvage et démoniaque rôdant sur la lande pour terroriser les propriétaires du domaine. Soucieux de faire taire les rumeurs, le Dr Mortimer se rend au 221B Baker Street pour solliciter la science de l'éminent Sherlock Holmes. Sir Henry Baskerville arrive tout juste d'Amérique pour prendre possession de son titre et de ses terres, il ne faudrait pas non plus que le malheureux s'ajoute à une trop longue liste de victimes. Après avoir attentivement écouté le récit de cette sombre histoire, Holmes envoie Watson sur place. Il sera ses yeux et ses oreilles et rédigera ses rapports avec une précision extrême. On le sait, chaque détail a son importance et les protagonistes sont tous de potentiels coupables - du couple de domestiques, aux agissements nocturnes douteux, à l'unique et lointain voisin des Baskerville, Mr Stapleton, un féru de naturalisme, et sa ravissante sœur, dont Sir Henry s'éprend sur le champ. 

L'ambiance est lourde et sournoise sur la lande du Devonshire, où plane une légende aux accents fantastiques qui tourmente les pauvres âmes errantes. C'est trouble, poignant et captivant, mais aussi magnifiquement guindé, avec ce charme suranné qui rend les histoires de Sherlock Holmes si pompeuses mais fascinantes. Le détective est certes un peu en retrait dans cette intrigue, mais celle-ci en conserve néanmoins toute son empreinte. 

Texte lu par Bertrand Suarez-Pazos qui donne vie à tous les personnages du roman et nous entraîne dans une enquête riche en mystère et en suspense. La réalisation sonore rythme l'action avec espièglerie et volubilité. L'effrayant chien des Baskerville est incarné de façon saisissante par le timbre clair et puissant de la clarinette basse. Une excellente écoute avec un livre audio impeccable sous tous ses aspects. 
Musique composée et interprétée par Gilles Dimanche.


Gallimard Jeunesse, coll. Écoutez lire / Mars 2016

Ill. de couverture : Pascal Rabaté -- Trad. de Bernard Tourville

Texte abrégé, lu par Bertrand Suarez-Pazos (env. 3h 40)

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24 mars 2016

Créance de sang, de Michael Connelly

Créance de sang

L’ex-agent du FBI, Terry McCaleb, se remet tout doucement d'une opération à cœur ouvert. Astreint à un repos forcé, il profite de l'occasion pour bichonner son bateau et occupe son temps libre entre la pêche et éplucher ses vieux dossiers. La visite d'une inconnue, Graciela Rivers, vient cependant perturber sa tranquillité alors qu'elle se présente comme étant la sœur de Gloria Torres, abattue à bout portant alors qu'elle faisait ses emplettes, laissant son fils orphelin. Ce drame a cependant été profitable à Terry, désormais le récipiendaire du cœur de la victime. En l'apprenant, McCaleb est sous le choc et accepte d'enquêter sur le meurtre de Gloria. La suite de l'intrigue n'est cependant pas aussi époustouflante qu'un habituel roman de Connelly, on a les rebondissements et le suspense d'usage, l'ensemble se laisse lire avec plaisir, mais il lui manque ce petit truc capable de faire la différence. Terry McCaleb n'a d'abord pas su me convaincre, c'est un personnage éteint, qui a tendance à verser dans la sensiblerie (imaginez Clint Eastwood dans son rôle convient tout à fait !). De plus, le bouquin se noie dans des niaiseries sentimentales qui rendent l'histoire et son sujet (le traitement des dons d'organes) beaucoup trop mielleux ou pas crédibles du tout. Sans être une déception, le roman est quelconque, avec une fin nunuche et mortifiante. En somme, on a un rendez-vous attendu et classique, parce que c'est du Connelly, mais la lecture est assez sommaire. Il est temps de retrouver Harry Bosch... ;-)

Traduit par Robert Pépin pour les éditions du Seuil (Blood Work)

Points coll. Policier / novembre 2013 pour la présente édition

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10 mars 2016

La journée de Noé, de Catherine Dolto & Colline Faure-Poirée

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Cet album nous invite à découvrir la journée typique d'un bambin, depuis son lever, son départ pour la crèche, ses jeux, le repas à la cantine, la sieste, son retour à la maison, le bain, la lecture du soir et son coucher. Ce sont autant de rituels qui ponctuent la journée, dite ordinaire, d'un enfant de 2/3 ans. La lecture peut se suivre par les yeux (les illustrations d'Amélie Graux sont charmantes), à voix haute ou grâce aux puces sonores. J'ai peut-être trouvé ça nunuche, mais j'ai bien conscience que cet album touche les jeunes enfants, qui se sentent rassurés par cette routine et qui apprécient de découvrir qu'ils ne sont pas les seuls à suivre le mouvement. Et tout ça, avec le sourire plaqué sur le visage, des parents figés dans leurs rôle, dans une belle harmonie qui transpire la zen-attitude ! C'est limite trop parfait, à mon goût. ^-^  

Gallimard Jeunesse / Coll. Giboulées ♦ Mars 2016

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25 mars 2016

Une vraie famille, de Valentin Musso

Une vraie famille Sixtrid

Pour s'éloigner du souvenir de la fusillade tragique dans son université, François Vasseur et son épouse Mathilde ont choisi de s'isoler dans leur maison en Bretagne. Ils y coulent une retraite paisible, à l'abri du monde extérieur et du sentiment d'une agressivité constante. C'est dans ce cocon bourgeois et raffiné que débarque Ludovic, un jeune paumé qui voyage dans une camionnette et vit de menus travaux au gré de ses rencontres. Le couple l'embauche d'abord pour du jardinage, puis lui propose de retaper l'appartement pour leur fille Camille, actuellement en Angleterre. Le garçon ne dit pas non et enchaîne les chantiers avec zèle et efficacité. Les semaines passent, Ludovic prend ses marques, Mathilde tombe sous le charme et François se méfie. 

Le début de roman est sincèrement redoutable, tout en soupçon, crainte et imagination fertile. On embarque à bord sans ciller et on suit le guide en extrapolant à qui mieux mieux. On a déjà tout vu, tout lu, pense-t-on, et on n'en attend pas davantage. C'est là qu'on se prend une belle claque, du moins je n'ai rien vu venir et ça m'a plutôt bien arrangée d'être chatouillée dans mes projections. On entame ainsi une nouvelle histoire, avec de nouvelles perspectives, plus ou moins intéressantes. Ce contre-pied inattendu donne un second souffle à la lecture, ce qui est très appréciable. Et puis, la belle mécanique se grippe et crachote, l'histoire trébuche et ne surprend plus. C'est comme si je m'étais sentie d'un seul coup blasée. Après un démarrage en fanfare, le thriller perd de la vitesse et ne tient pas toutes ses promesses. Un constat quelque peu regrettable, malgré une lecture somme toute agréable et rapide. 

Interprété par Marc Henri Boisse, pour les éditions Sixtrid (Janvier 2016) - Durée : 10h 09

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15 avril 2016

Just Juliette, de Teri Wilson

Just Juliette

Deux familles de chocolatiers, les Arabella et les Mezzanote, se vouent une haine farouche depuis des générations. Nul ne sait comment tout a commencé, mais cet antagonisme figure dans leur patrimoine génétique et est cultivé avec ferveur. Seulement Juliette n'a plus le goût de porter cet héritage familial et se sent asphyxiée par les attentes des siens. Sa relation platonique avec George Alcott est également devenue un poids mort. Juliette songe à rompre, tandis que lui envisage sérieusement de l'épouser. C'est donc dans ce grand flou qu'elle accepte de l'accompagner au bal masqué des Mezzanote - qui est censé annoncer avec faste le retour au bercail du fils prodigue, le beau Leo M. Après avoir enrichi son expérience en Europe, celui-ci vient donc reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Cette nouvelle est vécue comme un choc pour Juliette, qui reconnaît en lui l'inconnu qu'elle vient d'embrasser fougueusement dans les vergers de la propriété ! De son côté, Leo se moque de son identité et de la vieille querelle légendaire. Il est tombé sous le charme de la demoiselle et entend la conquérir vaille que vaille. 

Cette courte bluette sentimentale est aussi goûteuse et sucrée qu'une tasse de chocolat qu'on avalerait sans se soucier des kilos superflus. Du plaisir coupable sur toute la ligne. L'histoire est simple, mais adorable. C'est sans surprise, sans la moindre aspérité. Juste quelques soubresauts en cours de route, qui ne feront pas dévier la piste non plus. On a là du romantisme pur et simple pour une jolie histoire d'amour incluant des personnages attachants. C'est onctueux, collant et on s'y noie en buvant sa honte. Délicieux ! 

Harlequin / coll. &H ♦ Octobre 2015 ♦ Traduction d'Anouk (Unmasking Juliet) 

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7 avril 2016

Marie d'en haut, d'Agnès Ledig

Marie d'en haut

J'ai voulu donner une seconde chance au roman d'Agnès Ledig, Marie d'en haut, qui nous raconte l'histoire d'une fermière au caractère de cochon, Marie, mère célibataire d'une adorable Suzie, et sa rencontre avec Olivier, qui débarque chez elle avec ses gros sabots, pour une enquête de gendarmerie. Entre ces deux-là, la tension est explosive. La jeune femme se méfie, l'accueille haut et fort, et lui tombe des nues face à ce petit bout de gonzesse qui beugle sans ciller devant un représentant des forces de l'ordre. Youplaboum. L'histoire s'annonce riche de promesses excitantes, un peu comme dans Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti, où deux opposés s'attirent en s'envoyant des noms d'oiseaux. Cela va être aussi fou et farfelu, me suis-je dit. Et puis, non. C'est beaucoup plus long, plus sentimental, plus larmoyant aussi. Je lance une alerte Mélo droit devant ! En effet, Marie est meurtrie par un échec amoureux et Olivier par une enfance maltraitée. Tous deux ont manqué d'affection durant leur enfance, se sont construits à force de rencontres opportunes (son meilleur ami Antoine pour elle et sa mère nourricière Madeleine pour lui). Ils ont cru en la fin de leurs soucis, même si, au fond d'eux, ils restent des êtres fragiles et vulnérables. Leur histoire d'amour va donc prendre du temps pour trouver ses marques et apporter au couple une forme de thérapie compensatrice. C'est porteur d'espoir et pétri de bons sentiments, et pourtant ça ne me touche pas du tout. Il faut croire que je préfère le cynisme de Katarina Mazetti et sa production de romans courts, beaucoup plus percutants et plus drôles à parcourir. Des goûts et des couleurs... Ce deuxième essai, après Juste avant le bonheur, ne me convainc pas et me pousse à conclure que les romans d'Agnès Ledig ne sont pas ma tasse de thé. Et le monde de continuer de tourner, ainsi soit-il. ;-)

Également disponible en format poche chez Pocket

  Marie d'en haut | Livre audio

>> Ce livre audio en version intégrale en exclusivité sur Audible, uniquement disponible en téléchargement.

©2011 Les Nouveaux Auteurs (P)2016 Audible FR

Lu par Marie Bouvier - Durée : 7 h 33

12 avril 2016

Le Tabac Tresniek, de Robert Seethaler

Le tabac Tresniek CD

À la fin de l'été 1937, le jeune Franz Huchel a dix-sept ans et quitte ses montagnes, et les jupes de sa mère, pour venir travailler à Vienne avec Otto Tresniek, un buraliste unijambiste, qui tient haut et fort des discours libertaires dans un contexte politique particulièrement agité (montée du nationalisme, de l'antisémitisme, annonce imminente de l'Anschluss). Au Tabac Tresniek, les classes populaires et la bourgeoisie juive ont coutume de se fréquenter dans un joyeux tohu-bohu, d'où une effervescence stimulante pour notre jeune héros mal dégrossi. Franz ressemble à un Candide perpétuellement émerveillé par ses découvertes et ses rencontres. Celles-ci ne manquent d'ailleurs pas de prestige, car Franz va croiser à plusieurs reprises le professeur Sigmund Freud, dont la réputation n'est plus à faire, et va échanger avec lui son cas d'école : il est fou amoureux d'une inconnue, la voluptueuse Anezka, une artiste de cabaret qui occupe toutes ses pensées, mais ne sait pas comment l'approcher. Otto Tresniek aussi lui confiera quelques leçons de séduction de son cru, tout comme il lui enseignera la lecture des journaux et le monde des cigares. Cette insouciance générale ne sera hélas que passagère, vite rattrapée par la colère ambiante, celle qui gronde dans la rue et incite à la vilenie. Le temps de la fête n'est plus, les commerces sont vandalisés, les réfractaires sont rués de coups, les amis plient bagage et l'amertume s'installe.

Le roman parvient à raconter, avec une certaine virtuosité, cette ambiance sournoise et délétère de la ville de Vienne à la fin des années 30. Au début, l'histoire est en apparence guillerette et niaiseuse, à l'image de son héros, l'ingénu Franz, en plein apprentissage de la vie. C'est insidieusement qu'elle bascule dans une atmosphère plus sombre et poignante, nous confrontant à une réalité fielleuse et mordante. Ce volte-face, sans tambour ni trompette, est déstabilisant et peut inspirer autant d'inconfort et de malaise. Seulement, l'auteur reste toujours à la surface et ne creuse jamais son sujet. Son style elliptique relate des faits, des changements, la poussée de tension sur le même mode, sans force ni âpreté. Même l'émotion est contenue mais reste hélas sur l'estomac comme une lourde pâtée à ingurgiter. La lecture se termine donc en demi-teinte, malgré l'interprétation éloquente de Marc Henri Boisse.

Traduit par Élisabeth Landes (Der Trafikant) pour les éditions Sabine Wespieser

Lu par Marc Henri Boisse pour les éditions Sixtrid, Octobre 2015 - durée : 6h 28

Le tabac Tresniek

Disponible en format poche chez Folio (Février 2016)

16 avril 2016

Le petit Réparateur d'insectes, de Nastasia Rugani & Charline Collette (illus.)

Le petit réparateur d'insectes

Le grand Réparateur d'insectes a décidé de prendre sa retraite. C'est désormais son fils Noc qui va devenir le gardien du monde des pattes et des ailes, quelle fierté pour ce papa ! Seulement, au cours de la cérémonie de l'Aiguille d'argent, celle-ci s'éteint brutalement dès que le garçon pose sa main dessus. L'assemblée retient son souffle, jusqu'à l'intervention divine de Youmi l'écureuil protecteur de la vallée. Laissons-lui un peu de temps, assure-t-il pour tranquilliser les insectes volubiles. Mais le problème de Noc est ancré en lui : l'enfant a la phobie des bestioles, il déteste ça et rêve de les écraser au lieu de les Réparer. Sa nouvelle fonction est pour lui un cauchemar sans fin. Il n'ose pas avouer sa peur bleue des insectes pour ne pas décevoir son père ni faillir à l'héritage familial. S'il ne tenait qu'à lui, ce serait sa sœur Lulu qui reprendrait le flambeau, sauf qu'on devient Réparateur de père en fils, depuis la nuit des temps !  

J'ai follement apprécié ce petit bouquin, qui m'a enchantée avec son histoire déjantée et surprenante. J'ai adoré son humour, sa fantaisie et sa bizarrerie. On découvre ici le monde des insectes sous un jour nouveau - ils sont extravertis, désobéissants, voire impolis et grincheux - et à côté de ça, on suit également une histoire sur la famille, qui parle de tradition et transmission, de relation entre frère et sœur, d'espoir, de phobie et de frustration. On plonge aussi avec bonheur dans un univers coloré et aux illustrations foisonnantes. C'est vif, éclatant, joyeux et plein de drôlerie. Un sacré petit bouquin aux accents délicieusement kafkaïens (les dialogues sont surréalistes) qui se savoure et se découvre en toute simplicité ! 

Mouche de l'Ecole des Loisirs, Mars 2016

♣♣♣♣

8 avril 2016

De force, de Karine Giebel

De Force

Une jeune fille échappe de justesse à une agression, sauvée in extremis par un individu en train de faire son jogging. **Dois-je préciser que cette scène d'entrée secoue sacrément le cocotier ?** Maud est encore profondément marquée par cette attaque, quand son père, Armand Reynier, un célèbre chirurgien, décide d'embaucher le bon samaritain comme garde du corps. Luc Garnier s'installe donc dans le petit studio de la propriété luxueuse et va se familiariser avec ses habitants qui vivent tous dans la terreur des représailles. Le père vient en effet de recevoir de nouvelles lettres d'intimidation et remarque des traces d'intrusion dans la maison. Le stress monte d'un cran et le flou se met en place. Luc constate rapidement que, derrière le confort et les richesses, règne une atmosphère lourde de secrets et de non-dits chez cette famille et leurs employés. Depuis la gouvernante au jardinier, en passant par la belle-mère et le couple limite incestueux du père et de la fille, il distingue peu à peu que tous ont des failles importantes à combler -  lui-même n'est pas non plus blanc comme neige et masque ses vulnérabilités sous des faux-semblants. C'est très, très troublant et cela nous embarque loin dans une intrigue alambiquée et tortueuse. On en vient à suspecter chaque personnage de l'histoire, au gré des révélations faites ou saisies au passage. Rien que pour ça, le suspense est tiré au cordeau. C'est sombre, poignant, inquiétant et captivant. L'ambiance à huis clos est également étouffante et ne cesse de chambouler nos perspectives, mais le contexte général est franchement pesant.

Après, s'il me fallait chipoter un tant soit peu, j'ai tout de même trouvé quelques incongruités dans l'histoire, ainsi qu'une psychose prépondérante et dérangeante, c'est aussi sans réelle surprise que j'ai vu venir la fin (poussive, à mon goût). Ceci étant dit, la lecture accomplit une formidable prouesse à nous happer sur toute la longueur, à nous mettre la tête à l'envers et à tenir en haleine ! L'auteur n'a pas lésiné sur les moyens pour créer une tension psychologique ciselée, parfaitement efficace, et produire un très bon roman de son cru.   

Belfond/ Mars 2016

>> Également disponible en livre audio, en exclusivité sur Audible, 
uniquement en téléchargement.

De force | Livre audio

Lu par : Isabelle Miller - Durée : 13 h 17 

 

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
15 avril 2016

Les Vacances d'un serial killer, de Nadine Monfils

Les Vacances d'un serial killer

Place à la comédie belge, portée par le fabuleux duo de Nadine Monfils et Dominique Pinon, qui livre à eux deux un festival comique de haute volée ! L'histoire nous entraîne aux côtés de la famille Destrooper, le père Alfonse, la mère Josette, les deux ados, Lourdes et Steven, sans oublier l'inénarrable Mémé Cornemuse dans sa caravane, en route pour la pension des Mouettes face à la mer du Nord. Mais le voyage cumule les déconvenues, d'abord Josette se fait voler son sac par un motard, puis la voiture largue son attelage et lâche la mémé en pleine nature. Celle-ci, ne manquant pas de ressource, fait de l'autostop et rencontre un bonhomme et sa fiancée... Autant glisser que cette dernière ne fera pas long feu ! Leurs vacances vont ainsi enchaîner les bévues et autres mésaventures qui font faire imploser la belle union familiale. Ah, ah ! C'est à mourir de rire. Les Destrooper ont cette délicate parenté avec les Tuche, dans le genre franchouillard un peu plouc, avec en tête de liste une Mémé Cornemuse hargneuse, voleuse, menteuse, obsédée et cupide. Plus mordante et manipulatrice que Tatie Danielle. C'est dire. 

Quoi que prétende le titre, on ne verse pas dans la littérature policière, mais clairement dans la parodie vaudevillesque. L'histoire est loufoque et insensée, on adhère ou pas à l'humour belge, à son sens de la dérision et aux situations ubuesques. Pour ma part, j'ai souri tout du long ! Dominique Pinon est un comédien extraordinaire. Nadine Monfils, quant à elle, lit toutes les voix féminines. Leur duo fait des étincelles et fournit une prestation jubilatoire, qui donne du pep's au roman ! J'en veux encore. 

Texte lu par Dominique Pinon et Nadine Monfils pour Audible, Juillet 2015 (durée : 4h 09)

>> En format papier chez Pocket (2012) ou Belfond (2011)

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
19 avril 2016

La lune était noire, de Michael Connelly

La lune était noire CL

Cassie Black est en liberté conditionnelle, après avoir passé cinq ans en prison pour complicité dans une série de cambriolages dans les casinos. Elle tente aujourd'hui de mener une existence rangée et se fait la plus discrète possible, même si son moral est au plus bas. Elle a perdu son compagnon, Max, vit seule et travaille chez un concessionnaire de voitures de luxe, voit fréquemment son agent de probation mais peine à masquer son coup de blues. Car Cassie vient d'apprendre une nouvelle douloureuse, qui l'oblige à renouer avec son passé pour obtenir de l'argent au plus vite et prendre la fuite sur une île dans le Pacifique. Le coup n'a rien d'exceptionnel, puisqu'il consiste à récupérer une mallette bourrée d’argent dans la suite d’un casino de Las Vegas. Cela implique de retourner au Cleopatra, lieu chargé de mauvais souvenirs, et de se remettre à niveau pour déjouer la sécurité. Cassie est motivée et se sent capable de gérer la situation. Et puis, tout dérape... L'individu qui vient d'être spolié est retrouvé mort sur son lit. Miss Black est en fuite, Jack Karch du Cleopatra se lance à ses trousses. Seulement, les méthodes de cet agent spécial, dépêché par le casino, sont musclées et impitoyables. Le type est déterminé à reprendre le magot, il va pister la détrousseuse et semer des cadavres sur son passage.

Je vous épargne les détails technologiques et les interminables anecdotes sur l'art d'accomplir le casse parfait - cela s'éternise sur 150 pages et c'est long, très long pour un début. D'entrée de jeu, le rythme est cassé et j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire. La course-poursuite entre Cassie et Karch tente ensuite de relever le niveau et donne du piquant à l'intrigue, mais l'ensemble demeure néanmoins glaçant et manque de vibrations. Connelly a voulu bousculer ses habitudes, en se glissant dans la peau d'une femme, qui plus est un escroc. Et ça ne colle pas du tout ! J'ai été assez déçue - trop de longueurs et manque d'empathie au programme. Je tape du poing sur la table et réclame le retour de Harry Bosch ! ^-^

Traduit par Robert Pépin (Void Moon, 2000) pour les éditions Calmann-Lévy ♦ Le Livre Poche, Janvier 2012

La lune était noire LdP

23 avril 2016

Nil, de Lynne Matson

Nil

« Nil, c'est cette fille qu'on repère au chalet après une journée entière de délire sur la neige, quand on plane de bonheur. Elle est jolie, super sexy. Cheveux longs, tenue moulante, un sourire d'enfer. Elle a un nom du genre... Mallory. Mais dès qu'on apprend à la connaître, la vérité vient nous déchirer les boyaux. La vérité, c'est qu'elle est cruelle. Sans cœur. Le genre de fille qui couche avec notre meilleur ami quand on a le dos tourné. Et quand le masque tombe, le glamour disparaît. Voilà, c'est ça, l'île de Nil. Une beauté à ne pas en croire ses yeux, jusqu'à ce qu'on voie à travers ce qu'elle est vraiment. »

Nil est un roman captivant, envoûtant, énigmatique et rondement passionnant. 

Tout démarre abruptement. Charley se trouve sur le parking du centre commercial, sous un soleil implacable et une chaleur intenable. La jeune fille fait un malaise et tombe dans les pommes. Au moment de se réveiller, c'est là que tout bascule. Elle se retrouve au beau milieu d'un désert de pierres rouges, seule au monde. Avec la sensation de figurer dans un épisode de la Quatrième Dimension. Où, pourquoi, comment... C'est le flou total et c'est franchement flippant. Une dizaine de jours plus tard, elle croise enfin d'autres jeunes de son âge, tous plongés dans la même galère, mais également mieux organisés et plus renseignés sur les mystères de cette île. C'est ainsi que Charley s'attache à la compagnie de Thad, le beau gosse attentionné, qui craque en douce pour la nouvelle, et de partir tous ensemble à l'aventure et à la découverte de cette étrange contrée, aussi inquiétante que belle et dangereuse. 

L'essentiel est donc planté, à vous maintenant d'en saisir l'essence ! Mais franchement, c'est un roman prenant et redoutablement efficace. L'histoire emprunte plusieurs influences - de Koh Lanta à la série Lost, du Labyrinthe de J. Dashner à Hunger Games 2 de S. Collins - ce n'est pas non plus strictement comparable, c'est juste une question d'ambiance et d'impression. Pour ma part, j'ai été immédiatement happée par l'atmosphère curieuse et impénétrable de Nil. On ne sait pas où on met les pieds, ni où on va, mais on suit la direction imposée et on a le cœur qui bat à cent à l'heure en s'imaginant des tas de possibilités et en craignant aussi les mauvaises surprises. J'ai été bonne cliente pour le coup et j'ai basculé dans l'univers de Nil avec un étonnement manifeste. Tout m'a clairement enthousiasmée : le décor et ses zones d'ombre, les personnages, l'action, le suspense, les secrets et les tendres émois. Tout a du bon, c'est parfaitement calibré, mélangé, dosé et ajusté pour plaire au plus grand nombre. Il me tarde de lire la suite, tant cette première immersion m'a carrément transportée. Je recommande, sans hésiter. ♥♥♥

PKJ, Février 2016 ♦ Traduit par Guillaume François 

19 avril 2016

Principes mortels, de Jacques Saussey

Principes Mortels Audible

Franck a dix-huit ans en cette année 1979 où il débarque chez sa tante Hélène et son mari Victor dans leur ferme de la Creuse pour réviser son Bac. Sa mère l'a expédié fissa pour l'éloigner du foyer familial car elle a enfin pris la décision de divorcer de son époux alcoolique et violent. Cette mise au vert n'est pourtant pas source de réconfort pour le garçon qui replonge dans le souvenir de son cousin Paul, décédé quatre ans plus tôt dans un accident de mobylette. La ressemblance physique étant également troublante, Franck se sent emprunté vis-à-vis de sa tante toujours marquée par le deuil mais il s'installe dans leur routine avec ses bouquins et sa moto. Il remarque rapidement que l'ambiance est loin d'être joyeuse et sereine à la maison, son oncle Victor tombe gravement malade et refuse d'être hospitalisé, sa tante est impuissante, énigmatique et fuyante. Franck pressent qu'un nouveau drame va frapper sa famille et tente de limiter les coups, sans toutefois empêcher le doute de poindre dans son esprit. Et si la mort de son cousin était également un accident déguisé et qu'elle pourrait aujourd'hui faire éclater toutes ses certitudes ?

Malgré quelques défauts dans le déroulement de l'intrigue et la sensation d'une fin en demi-teinte, que je considère trop déprimante, le roman est tout de même très bon et nous propose une ambiance inquiétante particulièrement réussie. Le suspense est bien en place, la tension psychologique implacable, l'histoire aussi est sombre et palpitante. Tous les ingrédients sont réunis pour rendre l'écoute agréable et distrayante. La lecture faite par Benjamin Jungers est d'ailleurs irréprochable : son timbre de voix colle parfaitement à l'ambiance pesante du récit et apporte un aspect solennel et poignant à l'écoute. J'ai beaucoup apprécié. Il est à noter que ce roman est parrainé par F.Thilliez, ce qui constitue un coup de pouce avantageux !

Lu par Benjamin Jungers (durée : 6h 52) pour Audible, nov. 2015

>> Uniquement disponible en téléchargement, en exclusivité sur Audible.

Principes Mortels

Format papier / ebook : Les Nouveaux Auteurs, 2013

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
18 avril 2016

Debout les morts, de Fred Vargas

DEBOUT LES MORTS

L'ancienne cantatrice Sophia Siméonidis se réveille un matin et découvre dans son jardin un hêtre planté sous sa fenêtre. Un signe de mauvais augure, selon elle. Après avoir longuement observé ses nouveaux voisins prendre leurs quartiers dans la Baraque pourrie, elle se présente à eux pour les embaucher dans une délicate mission : déterrer l'arbre et fouiller ses racines. Marc, Mathias et Lucien obéissent aux caprices de la dame mais font chou blanc. La graine est cependant plantée dans l'esprit de nos historiens, grands amateurs des explorations de tous genres, et lorsque Sophia disparaît de la circulation, leurs trois cœurs battent à l'unisson, noués par l'inquiétude et l'angoisse. Le Parrain prend alors les commandes de l'enquête. Armand Vandoosler, un vieux flic à la retraite, s'ennuie dans son grenier et va canaliser l'énergie papillonnante de nos trois zozos pour tirer au clair le mystère de l'arbre et de la cantatrice évanouie. C'est lui aussi qui leur donne le surnom des Évangélistes (Marc, Matthieu, Luc), « une fantaisie vaniteuse et puérile », qui va leur coller à la peau.

La conduite de l'intrigue est en soi originale et insolite, stimulée par l'humour cabotin des personnages, leur excentricité et celle de l'énigme. Nos historiens fauchés vont fouiller, supputer, comploter, rallier les fronts d'Est en Ouest et dépenser leur énergie à résoudre ce casse-tête. La lecture est également agréable à écouter, grâce à Philippe Allard et sa voix de jeunot, qui correspond bien au caractère des Évangélistes. Le comédien module son intonation suivant les personnalités et ajuste le dosage parfait pour les rôles féminins (on ne soupçonne pas l'effet rédhibitoire d'une interprétation travestie trop poussée). Cette première rencontre au sommet appelle de prochaines retrouvailles, avec la parution en juin, chez Audiolib, du roman Un peu plus loin sur la droite.  

Texte lu par Philippe Allard (durée : 8h) pour Audiolib, Avril 2016

2 mai 2016

Vu, lu & écouté, mon (bref) avis

Daisy Sisters

Daisy Sisters, par Henning Mankell

Interprété par Marie-Christine Letort

Sixtrid, Septembre 2015 ♦ Durée : 16h 18

RÉSUMÉ DU LIVRE AUDIO

Été 1941, en Suède. Deux amies, Elna et Vivi, dix-sept ans, de condition modeste, s’offrent une escapade à bicyclette à travers la Suède en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. L’aventure, d’abord idyllique ? l’été de toutes les joies, de tous les espoirs ?, est de courte durée : Elna, violée, revient chez elle enceinte d’une petite fille qu’elle appellera Eivor. 1960. Eivor, dix-huit ans, en révolte contre sa mère, veut devenir une femme libre. Elle s’enfuit du village avec un jeune délinquant. Que lui réserve l’avenir ? Réalisera-t-elle son rêve d’indépendance et de liberté, et à quel prix ? En s’attachant aux destins d’une mère et de sa fille entre 1941 et 1981 en Suède, Mankell brosse le portrait de ces générations de femmes (épouses, mères, ouvrières) qui ont dû lutter avec leurs propres désirs et renoncements pour exister et se faire une place au cœur d’une société où s’élaborait le modèle suédois. Daisy Sisters, premier roman de Henning Mankell, renferme déjà les idéaux sociaux et politiques qui sous-tendent l’ensemble de son œuvre.

MON (BREF) AVIS

L'histoire cherche à mettre à l'honneur les femmes et leur combat pour l'émancipation, depuis les années 40 à 80, à travers le parcours d'Elna, son amie Vivi, et sa fille Eivor. L'idée était alléchante, mais l'exécution manque de vigueur et se révèle une lente complainte, désabusée et déprimante. J'ai été un peu déçue par ce récit du grand Henning Mankell (dont je préfère les intrigues policières) et par l'interprétation très studieuse de Marie-Christine Letort, qui manque aussi de fantaisie ou d'entrain.

🌀🌀🌀🌀🌀🌀🌀

Au plaisir d'aimer CD

Au plaisir d'aimer, par Janine Boissard

Interprété par Marie-Christine Letort

Sixtrid, Août 2015 ♦ Durée : 6h 46

RÉSUMÉ DU LIVRE AUDIO

Papa est mort hier dans le château portant son nom, Fortjoie. Et maintenant, c'est à nous, mes sœurs et moi, de tout faire pour respecter son dernier vœu : conserver le domaine et, surtout, continuer à y accueillir des jeunes peintres. Pas facile avec des comptes en banque vides et un château qui tombe en ruine. Heureusement, on peut compter sur nos artistes pour nous aider en mettant leur talent à la disposition des belles et riches dames de Poitiers. Mais, dans le secret des ateliers, des intrigues se nouent... Scandale, vengeance : cette fois, est-ce la mort de Fortjoie ? Rire, insolence, plaisir de vivre et d'aimer sont au cœur de ce roman joyeusement libertin. Une bouffée d'air frais dans un monde triste et grincheux.

MON (BREF) AVIS

Un château en péril, quatre jeunes et beaux artistes, des dames disponibles et une pendule coiffée d'un Cupidon toujours en avance... Tel était le programme de cette comédie française un peu engoncée dans son époque. Au final, l'histoire est simpliste, le rythme plat. L'interprétation de Marie-Christine Letort est triste et morose. Je ne connaissais pas l'auteur - si ce n'est de nom - mais n'ai pas été convaincue par son univers, qui manque pour moi de modernité et se révèle quelque peu ronflant.

Sortie POCKET : 26 MAI 2016 Au plaisir d’aimer

21 avril 2016

L'Aiguille creuse, d'après Maurice Leblanc

L'Aiguille creuse Audible

Au château d'Ambrumésy, Raymonde de Saint-Véran, la nièce du comte de Gesvres, surprend un rôdeur en pleine nuit. Elle lui tire dessus et le blesse. Pourtant, on ne retrouve aucune trace du corps, et rien ne semble avoir été volé au château. La police se trouve dans la plus grande perplexité, lorsque se présente le jeune Isidore Beautrelet, brillant élève de rhétorique, féru d'énigmes et de faits divers. Il clame haut et fort détenir toute la vérité sur cette étrange affaire et réserve la primeur de ses révélations aux journaux, mais peu de temps avant de mettre ses plans à exécution, le garçon se trouve nez-à-nez avec le dénommé Arsène Lupin, fort intrigué par cet adversaire malin et coriace. 

Voilà un livre qui colle parfaitement avec son époque - début du XXe siècle - et qui nous régale avec les noms des personnages, leur fonction, leur caractère, sans oublier l'enquête qui rebondit de péripétie en mystère. Isidore Beautrelet est forcément présomptueux à vouloir tenir tête au gentleman cambrioleur et se montre souvent imbuvable à pérorer de la sorte. Il y a donc de l'insolence, du rythme, de la belle-époque, des déguisements, des cavalcades, des enlèvements, des devinettes, un parchemin codé, de l'amour et du drame. Tous les ingrédients essentiels pour un bon feuilleton. Il m'a néanmoins semblé que l'histoire s'essoufflait à mi-parcours avant de retrouver tout son panache pour se conclure de manière flamboyante et très théâtrale. Le duel avec Herlock Sholmès, clin d'œil à Conan Doyle, est d'ailleurs l'un des passages les plus passionnants du roman ! 

Je découvre enfin Arsène Lupin, ce héros légendaire, directement à la source, celle de la plume de Maurice Leblanc, et non plus par le truchement du cinéma ou de la télévision. Mes sentiments sont cependant multiples, à l'égal des facettes du personnage, qui ne le rendent pas forcément aimable ou sympathique, tout du moins charismatique. Lupin est arrogant, cynique, flambeur et impénitent... mais aussi romantique, passionné et loyal. C'est un personnage trouble et troublant, mais une figure forte et incontournable dans le paysage littéraire.

La réalisation sonore et l'interprétation de Philippe Colin, toutes deux particulièrement enlevées, peuvent aussi influencer la lecture, si l'on apprécie le rythme feuilletonesque, particulièrement virevoltant, et le charme vintage de l'intrigue. J'ai ainsi passé un moment agréable, à renouveler le cas échéant, en attendant ma prochaine escapade à Étretat.

Lu par Philippe Colin (durée : 7h 35) pour La Compagnie du Savoir, avril 2009

>> Disponible en téléchargement sur Audible.

L'Aiguille creuse

Le Livre de Poche, 224 pages ♦ Date de parution : Mars 1973

10 mai 2016

Tout est sous contrôle : Le tumultueux quotidien d'Olympe McQueen, de Sophie Henrionnet

Tout est sous contrôle

Ce roman a été une véritable bouffée d'oxygène, dégusté dans un contexte tout aussi primesautier et relaxant ! Autant dire que j'ai particulièrement apprécié ce rendez-vous. ☺ L'histoire a pour héroïne Olympe McQueen, une jeune femme moderne, hyperactive, étourdie, maladroite et pétillante. Olympe a trente-huit ans, divorcée, maman d'une jeune Aglaé de douze ans, laquelle a davantage la tête sur les épaules. Olympe est accessoirement photographe culinaire... jusqu'à ce fameux rendez-vous loupé, après avoir voulu sauver un type suicidaire et piqué une tête dans la Seine, Olympe perd son boulot et va quémander auprès de son meilleur ami, Hugo, une place au sein de son agence de détectives spécialisée dans les arnaques aux assurances. Olympe a pour seule consigne de rester en planque dans une voiture, surveiller sa cible et prendre quelques clichés, sauf que - voilà... ça ne se passe jamais comme prévu et donne souvent lieu à des situations grandguignolesques ! C'est tout le sel du roman - son humour, sa jovialité, son excentricité, ses scènes cocasses et délirantes. Et puis l'idée d'une héroïne détective, qui apprend toutes les ficelles du métier auprès du très séduisant Vincent Novak et a pour voisin un flic tout aussi charmant, nommé Mathieu Charpentier, le spécialiste du Mojito, est jubilatoire. Un instant, vous vous prêtez à songer à une autre série du même acabit - l'inénarrable Stephanie Plum, de Janet Evanovich ! Et quel bonheur, car on y retrouve les mêmes ingrédients, comme la famille psychotique et ses figures mythiques - Mamie Jeanne, alias Barbara Cartland, ses tenues roses, ses coiffures folles et son Pékinois Régis. Quelle bidonnade. C'est une lecture de détente pleinement assumée, avec tous les aspects folkloriques du genre. L'histoire est survoltée, menée sans temps mort, un brin insensée, mais franchement exaltante. On passe un très bon moment à courir dans tout Paris, à se mêler des vies des uns et des autres, à échafauder des théories et espérer que le dénouement ne survienne pas trop vite ! Il me tarde que cette chère Olympe reprenne du service et revienne dans de nouvelles aventures savoureuses et cinglées ! Par l'auteur du premier roman, Drôle de Karma ! 

éditions Charleston, mars 2016 - illustration de couverture : Lulu Inthesky

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Challenge Feel Good chez Soukee (Bouquinbourg)

26 avril 2016

Magisterium : L'épreuve de fer, par Holly Black & Cassandra Clare

MAGISTERIUM L’ÉPREUVE DE FER

Une introduction flamboyante à un univers magique, qui annonce les prémices d'une fabuleuse saga, dans la lignée de Harry Potter ! 

Callum Hunt est un enfant à part. Alors qu'il n'était qu'un nouveau-né, sa mère a gravé dans la glace, juste avant de mourir, une inscription paralysante : « Tuez cet enfant ». Douze ans plus tard, celui-ci doit rejoindre le Magisterium, une école réservée aux jeunes gens dans son cas, impliquant qu'ils possèdent des dons hors du commun mais ne savent pas s'en servir.  

Ce premier tome s'inscrit avant tout dans une intrigue linéaire et replace chaque élément dans son contexte, ce qui peut éventuellement ralentir la cadence et obliger le lecteur à prendre son mal en patience. Mais ceci a du bon, car on prend plaisir à découvrir le monde imaginé par les deux auteurs à succès - Holly Black et Cassandra Clare, également deux ferventes admiratrices de JK Rowling. L'inspiration est d'ailleurs bien présente ! 

On ne verse pourtant pas dans le vulgaire copier-coller et on pressent un monde à éclore avec ses propres créations. Car dès que l'action se met en branle, l'histoire se déroule avec une fluidité sidérante, captivante et enchanteresse. De nouvelles révélations apparaissent, laissant planer le doute quant aux perspectives futures... Autant dire que la suite s'annonce grandiose ! 

Cette série jeunesse réserve clairement de belles surprises et fait déjà preuve d'imagination enthousiasmante pour ce qui promet d'être un rendez-vous grisant. Seul point négatif : c'est une série en 5 tomes (jusque 2018 pour la VO). :/

PKJ. avril 2015 - Traduit par Julie Lafon (The Iron Trial)

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