La douce tranquillité des samedis
Je n'avais pas encore lu la série avec Isabel Dalhousie alors que j'apprécie beaucoup Alexander McCall Smith (Mma Ramotswe, Les chroniques d'Edimbourg) et le hasard faisant souvent bien les choses ... C'est donc avec La douce tranquillité des samedis que je me suis lancée.
Isabel est une femme d'une quarantaine d'années, fort aisée, qui dirige la très sérieuse Revue d'éthique appliquée. Elle a un enfant, Charlie, et un compagnon, Jamie, de quinze ans son cadet. Il faut vraiment que je me mette à jour concernant cette relation, car ici on découvre une femme amoureuse et sur la réserve, elle ne souhaite pas étouffer son jeune amant, et tremble à l'idée de le perdre. C'est donc une Isabel jalouse et peu sûre d'elle en amour que je rencontre, sauf que ce serait trop réducteur de la qualifier ainsi, aussi j'ai pesté in petto d'avoir loupé les précédents épisodes (mais je me suis promise de ne pas en rester là afin de mieux évaluer les personnalités et connaître les petites histoires de chacun).
En attendant, ce que j'aperçois me plaît beaucoup ! McCall Smith, une fois encore, réussit à nous bercer dans un cocon chaleureux et pratiquement familier. On s'y sent bien, à Edimbourg, dans les quartiers chics, les parcs municipaux, la boutique de Cat ou dans les couloirs du Queen's Hall. C'est confortable, je m'étais d'abord leurrée en m'imaginant à une autre époque que celle proposée par l'auteur (l'époque contemporaine, tout bonnement !), tant Edimbourg donne l'illusion d'appartenir à un autre temps.
Ce n'est bien évidemment pas l'intrigue policière qui retiendra mon attention, l'histoire d'un homme, un médecin, qui répugne d'avoir été mis au pilori suite à un scandale pharmaceutique. L'épouse de cet homme demande l'assistance d'Isabel, mais il est davantage intéressant de la suivre dans sa vie de tous les jours, d'apprendre à connaître Eddie, qui travaille chez Cat (laquelle part en vacances au Sri-Lanka et demande à Isabel de la remplacer), ou de discuter avec Grace, la gouvernante, sans oublier Jamie, pour qui son petit coeur de femme amoureuse bat fort, beaucoup trop fort. Et à raison ! (Jamie est charmant !) Bref, je compte bien rattraper mon retard, et découvrir un peu mieux cette série sympathique, pas révolutionnaire, mais qui possède le gros avantage de nous absorber dans son univers douillet.
La douce tranquillité des samedis - Alexander McCall Smith
10-18 coll. Grands détectives (2010) - 285 pages - 7,90€
Traduit de l'anglais par Martine Skopan
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