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Chez Clarabel
25 septembre 2010

Pêle-Mêle Clarabel #6

Récemment nous avons lu (en images) :

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Le Jardin en Chantier  d'Aurélia Grandin (Actes Sud) -) merci encore Gaëlle !!!

La dernière aventure de la Princesse Mortadelle et de ses parents trop occupés : une tempête vient d'emporter le château avec tous ses biens et ses conseillers. Livrés à eux-mêmes, les trois membres de la famille royale trouvent refuge dans un arbre et réapprennent à butiner et à profiter de la vie (ce qu'ils ont un peu perdu de vue).

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Princesse Mortadelle et la drôle de tempête, Didier Lévy & Nathalie Dieterlé (Nathan).

En séance de grosse rigolade, nous avons eu ceci :

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une histoire de croco qui dévore tout ce qu'il trouve, une histoire que ma fille qualifie de ... euh, marrante mais un peu dégoûtante, han mais je te jure, maman, il y a des passages où c'est horriiiiible, tout ce sang, toutes ces victimes innocentes (ma fille est pure !), je n'en revenais pas (sincère et poignante élocution de la miss, avec la main sur le coeur, la mine profondément choquée)... hihihi, j'étais davantage bidonnée ! Oui, c'est irrévérencieux, le croco est un affamé qui n'écoute pas les règles basiques de la vie dans la jungle ou à la ville, il n'en fait qu'à sa tête, s'attire des ennuis mais il s'en fiche car il trouve toujours la sortie de secours ! Grosse surprise, par contre, de découvrir que c'est un titre de référence pour l'Education nationale (liste de cycle 3) ... ah ouais ? Je me suis empressée de l'énoncer à ma fille, huhu, je vous épargne sa réaction. ^.^

Pour ceux que ça intéresse, c'est un titre de Joann Sfar (Monsieur Croco a beaucoup faim, chez Gallimard).

Et un extrait pour le sourire :

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extrait de ce petit bouquin ...

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UNE FRIANDISE QUI NE DONNE AUCUNE CARIE !!! C'ETAIT TROP BON ! Merci encore Gaëlle !

 

Et pour finir :  Marshmalone de Lolita Séchan ! Un régal !!! Si vous recherchez une lecture facile, distrayante, intelligente, avec des clins d'oeil, des situations qui sentent le vécu, des moments qui vous rappellent votre propre jeunesse, des éclats pas du tout nostalgiques, et encore moins mélancoliques, bref ce livre est pour vous. Imaginez une Lolita d'une vingtaine d'années qui apprend que son papa et sa nouvelle femme vont avoir un bébé ... Imaginez le choc, et c'est tout un film qui repasse en boucle, un apprentissage d'être grande soeur, de se trouver face à de nouvelles responsabilités (le beau mot), de ne pas savoir comment aborder sa propre vie d'adulte, d'être maladroite, colérique, envieuse et jalouse, mais drôle, drôle, drôle ! (Pour celles qui le liront, je pense à la soirée en boîte ou aux jeux d'enfance, notamment celui de la catapulte où tu atterris partout sauf sur les coussins ! ... Hihihi, j'étais éclatée de rire !). Alors, oui franchement je vous le conseille car c'est vraiment bien !

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bon weekend !

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11 mai 2009

Cruelle ~ Celia Walden

Anna, 19 ans, quitte Londres pour aller travailler à Paris. Sûre de son charme, elle savoure sa liberté et se lie d'amitié avec Beth, son aînée de vingt ans. Quand Beth tombe amoureuse de Christian, Anna tente de mettre à l'épreuve leur attachement mais se retrouve confrontée aux pouvoirs destructeurs de la séduction.

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Anna a le charme, l'insolence et la fraîcheur d'une Cécile vue dans Bonjour tristesse. Le roman de Celia Walden n'est pas l'égal de celui de Françoise Sagan, toutefois on y retrouve une narratrice jeune, prête à tout, sûre d'elle et fine calculatrice pour atteindre ses objectifs. Dans Cruelle, Anna est jalouse de la liaison naissante entre Beth et Christian. Pour la première fois de sa vie, et depuis son arrivée à Paris, l'anglaise Anna est tombée sous le charme de la belle irlandaise de vingt ans son aînée, elle est fascinée par son aisance, sa grâce et son intelligence, Anna meurt d'envie de lui ressembler. Aussi, son amourette dérange. En son for intérieur, Anna veut comprendre, se faufiler et s'immiscer dans cette relation. « J’ai toujours pensé que si l’on croit pouvoir obtenir tout ce qu’on veut, en général, on l’obtient. »  Anna est effectivement une jolie fille, qui plaît aux hommes. Pourtant son allure juvénile cache un fond froid et déterminé, une absence totale de conscience... La suite de son plan lui apportera, un peu trop tard, ce qu'on nomme sagesse, maturité et regrets éternels.
Ce roman empreint de sensualité et de rouerie a pour cadre Paris la ville lumière, admirablement décrite, avec ses restaurants, ses boîtes branchées, ses soirées et ses musées, mais aussi ses petits jardins, ses coins et recoins perdus, invisibles à l'oeil nu. C'est magnifique. L'histoire se passe durant l'été, pendant la canicule. La sensualité y est exacerbée, à part égale avec l'innocence. C'est ce mélange d'émotions controversées qui me fait penser à Bonjour tristesse, avec la même issue fatale, cette affirmation lapidaire que, « Tu n'as pas le droit de t'emparer de ce qui peut être la raison de vivre d'une autre. »
Oui, ce premier roman est tout à fait charmant.
Et venimeux. Un peu à l'image de son auteur (journaliste au Daily Telegraph, chroniqueuse à Glamour, Vogue et GQ, elle apparaît régulièrement à la télévision et dans les pages people des magazines). Cf le cliché ci-dessous de la miss et son boyfriend, le sulfureux Piers Morgan... 

JC Lattès, 2009 - 314 pages - 20,90€
traduit de l'anglais par Denyse Beaulieu

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27 avril 2009

La fin n'est que le début ~ Katarina Mazetti

 

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Voici enfin le troisième volet de la saga Linnea Nilsson, lycéenne suédoise, grande asperge d'un mètre quatre-vingt, de l'humour, du répondant, des questions et des doutes dans chaque poche. C'est l'année du bac, après bien des péripéties (sa meilleure amie s'est suicidée, Linnea a sombré puis s'est offerte une escapade à Los Angeles). Au générique, elle nous promet encore un peu de drame, de l'action, de la comédie, des sketchs humoristiques et de l'amour (surtout !).

Tout commence par la rencontre avec l'ange de la mort sur une terrasse, en fait il s'agit de Per, le grand frère de Pia la disparue, et il a suffi d'une paire de sourcils broussailleux pour faire craquer notre adolescente rêveuse, caractérielle et impertinente. L'histoire entre ces deux-là vaut un vrai feu d'artifices, avec étincelles, éclats et exclamations (d'extase, pour démarrer). Coeurs de midinette, bienvenue dans la ronde !

A vrai dire, chez Katarina Mazetti, c'est de l'anti Harlequin en puissance. Il faut que ça se sache. Entendons-nous bien : le ton est hilarant, le souffle ne manque pas, avec romance, élans du coeur à gogo, et pourtant dans le fond on découvre aussi les incompatibilités d'humeur, les tentatives de corruption, les figures sous hypnose... bref, malgré des pages très roses (merci gaïa !), le propos se protège d'être cucul la praline ! En quelque sorte, c'est plutôt le règne des illusions perdues, le temps de l'innocence et la fin annonciatrice d'un début (comprenez, apprendre à tirer un trait, à tourner une nouvelle page, si vous voulez). Cela sonne terriblement amer et sinistre, cette petite histoire, que nenni ! Le livre déborde d'humour, la narratrice et héroïne ne manque ni de charme ni de bagou, et son histoire avec Per sait nous tirer quelques sourires béats (je parle pour moi, chut !).
Avis aux déçus du tome 2 (Entre le chaperon rouge et le loup, c'est fini), celui-ci est bien meilleur ! Il confirme le plaisir simple et efficace de se plonger dans un nouveau roman de Katarina Mazetti, tel un rendez-vous fort attendu (pour ma part) et apprécié jusqu'au bout des ongles !

(Argh ! j'en voudrais encore !!!)

Gaia, 2009 - 192 pages / 16 €
Traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss
 

Illustration : Jenny (l'auteur de Pink Diary !).

28 mai 2009

des oiseaux, des albums

c'est beau comme ça...

La môme aux oiseaux, elle,
ne me connaissait pas.

Mais déjà je la savais ma soeur,
ma pente,
mon miel,
ma semblable
et mon autre.

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A force de l'écouter s'écouter longuement
fouiller en elle
à force de la voir arracher un oiseau de son poing
comme on arrache un diamant de sa gangue,
de la sentir étudier cet oiseau,
chercher à le comprendre,
lui parler,
lui sourire
ou lui tirer la langue
et le lâcher ensuite,
j'ai compris.

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Je crois que chaque oiseau était un peu d'elle-même.
Une humeur profonde.
La môme du jour.

Ses états d'âme et de plumes.

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Depuis le sol,
la môme vous dévisage et s'envisage.

Pour mieux se voir
elle se regarde de loin, d'en bas,
et sous d'autres couleurs.

Volez soucis,
volez bonheurs.

Libre comme l'air, dans l'air, en l'air,
La môme est libre, aussi, quand vous êtes en haut !

-- extraits de La môme aux oiseaux --

texte de Henri Meunier
illustrations de Régis Lejonc
avec la participation d'Antoine Lejonc

** encore merci la Gre ! **
tu t'en doutes, nous avons énormément aimé !
"des loups dans les murs" aussi... mais c'est particulier, il faut qu'on en parle, mais à part et plus tard... ;)

 

 

 

 

*****

et une autre histoire avec des oiseaux...

 

 

 

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La lettre des oiseaux, texte d'Agnès Bertron-Martin
Illustrations d'Aurélie Blanz

Album Nathan, 2009

*****

 

 

 

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Dans le joli village de Petrovna, Vania le facteur est un jour amené à remettre une lettre dans cette mystérieuse maison isolée qui l'effraie. Ce courrier va bousculer son univers.

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c'est donc l'histoire d'un facteur heureux, il aime distribuer les lettres à ses amis les villageois et un jour il lui vient l'idée d'avoir sa propre boîte aux lettres pour recevoir, peut-être, une lettre rien que pour lui... les jours passent, sa besace reste vide, sauf une fois... il découvre un oiseau blessé qui protège farouchement une enveloppe jaunie et fripée destinée à la résidente de la vieille isba, une maison maudite, envahie par les ronces, et forcément abandonnée ; toutefois notre vaillant facteur décide de s'y rendre et rencontre en chemin des embûches inimaginables, mais il s'accroche parce que...

Vania était un bon facteur et il savait,
lui qui n'avait jamais reçu de lettre de toute sa vie,
le bonheur que ça devait être d'en recevoir une !

 

Encore un très bel album, avec des illustrations d'une grande beauté, qui sont composées comme des tableaux et qui suivent le fil des saisons. C'est aussi une histoire qui nous parle d'amour, de courage et de recherche du bonheur. Qu'espériez-vous d'autres ?

*****

 

 

NB : Les illustrations présentes dans ce billet sont des clichés personnels, merci de ne pas les reproduire... je m'excuse également auprès des auteurs pour cette liberté, n'hésitez pas à vous manifester si cela vous ennuie.

9 janvier 2010

aux jeunes aventuriers...

Plusieurs romans lus avec ou sans la complicité de ma fille ont accompagné mes dernières soirées de lecture... Au choix, le premier tome des Chasseurs de Lumière par Magali Herbert. Oui, c'est français et c'est très, très bien écrit. L'histoire raconte l'étrange destinée de Grégoire, un collégien de treize ans, qui reçoit par la poste un colis contenant une vieille lanterne, et cette lanterne, qu'il cache dans son placard au lieu d'en parler à ses parents ou à son meilleur ami Romain, va peu à peu bouleverser sa vie. Avant de découvrir qu'elle possède des pouvoirs magiques, il se rend compte de petits détails qui surgissent brutalement dans son quotidien et viennent chambouler sa routine. Grégoire se brouille avec son copain, il est collé le jour même où il a un match important de handball, il se lie d'amitié avec une camarade de classe qu'il jugeait trop discrète, mais Concepcion a en point commun d'avoir elle aussi une lanterne, héritée de sa grand-mère. Leur duo viendra accueillir un troisième larron, et ensemble ils vont percer le secret des lanternes et partir à la recherche des 12 lanternes de Melkabor.
les_chasseurs_de_lumiere_1Beaucoup d'aventure et de suspense accompagnent ce récit, il est foncièrement captivant, écrit pour séduire les curieux dès 10-11 ans, les personnages sont bien brossés, l'action trépidante, le cadre à la fois simple, réaliste et très proche du lecteur. Vraiment c'est une série intelligente à conseiller aux jeunes aventuriers, le tome 2 La légende sacrée est déjà disponible en librairie.
A paraître : La menace des ombres.

Les Chasseurs de Lumière, tome 1 : Les 12 lanternes de Melkabor par Magali Herbert
Milan poche, coll. junior aventure, 2009 - 250 pages - 6,50€
illustration de couverture : Aline Bureau

Le site de l'auteur : http://www.magaliherbert.com/

 

 

 

*

 

Vous en voulez plus ? Des histoires de chevaliers, de graal et de croisade ? Je vous conseille cette série de l'américain Michael Spradlin : Le plus jeune des Templiers. Tome 1 : Le gardien du Graal. L'histoire nous transporte dans l'Angleterre du XII° siècle. Tristan est un jeune orphelin recueilli par les moines de l'abbaye de Saint Alban. On ignore tout de sa naissance, mais un billet confie que cet enfant nécessite un soin attentif car sa vie représente une menace. A quinze ans, son chemin croise une poignée de Templiers prêts à s'embarquer aux côtés du roi Richard vers l'Outremer (ainsi se nomme la terre des Sarrasins) et Tristan accepte d'être l'écuyer de sir Thomas, un homme bon et puissant, qui ne semble pas ignorer les secrets des origines du garçon. Mais en gagnant un ami, Tristan subit aussi les foudres de la colère d'un autre homme, sir Hugh. Les complots et la trahison seront de la partie, en plus des violentes confrontations à la forteresse d'Acre. Je vous épargne les détails de cette passionnante épopée, mais les aventures vont en passionner plus d'un.
le_gardien_du_graalIl s'agit d'un roman historique riche en aventures, mêlant des faits authentiques à des figures légendaires du folkore britannique (frère Tuck, le forgeron Jean Petit, ou Robard Hode, archer de la forêt de Sherwood). Ce premier tome annonce d'autres péripéties inattendues et agréablement surprenantes.
A suivre : La Trace du destin.

Le plus jeune des Templiers - tome 1 : Le Gardien du Graal par Michael P. Spradlin
Tourbillon, 2009 - 345 pages - 12,95€
traduit de l'anglais par Stan Barets

 

 

 

*

 

Et enfin : Les secrets de l'immortel Nicholas Flamel, tome 1 : L'alchimiste.
Michael Scott signe là une saga tout simplement passionnante où se mêlent les courses-poursuites, les disparitions, l'immortalité, les créatures mythiques et la magie en un tour de main. Au coeur de cette aventure, on trouve Josh et Sophie, des jumeaux de quinze ans, témoins malgré eux du kidnapping de Pernelle Fleming, l'épouse du libraire Nick, chez qui travaille Josh durant l'été. Le couple (les Flamel, leur véritable identité) est en fait immortel grâce à un manuscrit rare - le Codex. Or, celui-ci est également convoité par leur ennemi juré, John Dee, qui est prêt à user de tous ses pouvoirs pour parvenir à son but. Lorsqu'il y parvient, c'est sans se douter qu'il lui manque deux pages précieuses. Sa colère, alors, risque de s'abattre sur Sophie et Josh, propulsés contre leur gré dans cette chasse à l'homme et au Codex au péril de leur vie. Il leur faut accompagner Nick dans sa mission, affronter les pires ennemis, croiser des légendes vivantes et même découvrir une prophétie qui pourrait leur conférer une importance cruciale. Et le temps est compté, car au fil des jours Nicholas et Pernelle vieillissent et peuvent mourir au bout d'un mois.
C'est un bon roman d’aventure fantastique, divertissant, assez original. Les amateurs des mythes et légendes vont se régaler, l'action est bien dosée, menée tambour battant, les personnages ne sont pas ici que de simples êtres de papier, sortis de l'imagination de l'auteur puisqu'il s'est inspiré des maîtres de l'alchimie et des mathématiques, des chercheurs passionnés qui auraient percé le secret de la pierre philosophale, et d'autres créatures sorties de la mythologie mondiale. Bref ce sont toutes d'étonnantes surprises et découvertes, un bon point que le lecteur ne boudera pas !
Ensuite, en ce qui me concerne, j'ai longtemps pensé à une autre série, qui ne traite pas du même sujet mais qui propose aussi des voyages à travers les époques pour permettre au héros de parvenir à son but et de retrouver son père, j'ai nommé la trilogie de Guillaume Prévost, Le livre des Temps. C'est idiot à rapprocher, car ce sont deux univers différents, néanmoins et malgré moi, je n'ai pu m'ôter cette idée de la tête et j'espérais implicitement retrouver le même souffle romanesque et passionnant dans la saga de Michael Scott.
Attention, je ne prétends pas que Les secrets de l'immortel ne méritent pas qu'on s'y attarde, bien au contraire, mais je classe la série de G. Prévost en première position.
Merci Mle Jteferaidire pour la découverte !

secrets_de_l_immortel_nicolas_flamelLes secrets de l'immortel Nicholas Flamel - tome 1 : L'alchimiste par Michael Scott
Pocket jeunesse, 2008 - 360 pages - 19€
traduit de l'anglais par Frérérique Fraisse

A suivre : Livre II Le Magicien.

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30 septembre 2010

Pêle-Mêle Clarabel #7

Un petit tour de lecture ?

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Un superbe écrin pour les contes de garnements et galopins de Beatrix Potter : indispensable, indémodable, regroupant 11 contes classiques dont Pierre Lapin, la famille Flopsaut, Sophie Canétang... (chez Gallimard jeunesse). Un régal !

Dans un autre genre, mais tout aussi classique :

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La belle lisse poire du prince de Motordu fête ses 30 ans ! Il était un prince de Motordu qui menait la belle vie et habitait un chapeau magnifique au-dessus duquel, le dimanche, flottaient des crapauds bleu blanc rouge. Le prince aimait beaucoup lancer des poules de neige ou mener paître son troupeau de boutons. Il ne s'ennuyait jamais. Un jour, ses parents lui conseillent de se marier (s'il venait à tomber salade, qui lui repasserait son singe ?!) et le prince monte dans sa toiture de course pour se mettre en quête d'une fiancée. En chemin, il rencontre la princesse Dézécolle, en train de cueillir des braises des bois, également  institutrice dans une école publique, gratuite et obligatoire, qui le prend sous son aile afin de le guérir de ses mots de tête. Et ainsi de suite... L'histoire est un festival de liberté et d'impertinence pour l'exercice de l'apprentissage de la langue. C'est drôle, oui, car aux yeux des enfants cette histoire brise tous les interdits, avec intelligence !

(La nouvelle aventure, intitulée Motordu et Rikikie, manque un peu de peps et de charme, mais elle fait la part belle à tous les héros de l'imaginaire, tous les héros issus de la littérature de jeunesse qui trouvent refuge dans l'imagination des lecteurs, lesquels s'en nourrissent pour mieux grandir. C'est donnant-donnant !)

Nous avons aussi écouté de la musique indienne,

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La culture indienne me fascinant toujours, j'apprécie de lire des histoires se passant en Inde ou écouter de la musique typique, comme celle que nous offre cette danse du démon, fortement enrichie de couleurs chatoyantes, dans un grand tourbillon de sons d'instruments traditionnels indiens, comme la flûte bansuri, le sitar, les grelots ghungru, le tambour dhol, les cymbales krotales, et les voix de chanteurs en bengali. A la fin de l'ouvrage, tout est bien expliqué, c'est toujours utile.

La danse du démon est une histoire de Muriel Bloch, illustrée par Allegra Agliardi, qui raconte la ruse d'un garçon très paresseux, nommé Devdas, qui croise sur son chemin un vilain démon, prêt à le dévorer. Le garçon sort alors de sa poche un miroir et lui déclare qu'il est un redoutable chasseur de démons et qu'il vient de capturer son visage. La ruse fonctionne à merveille, le démon se plie en quatre pour satisfaire tous les caprices de Devdas et lui crée aussi sa richesse.

Et pour finir, deux sorties en FOLIO JUNIOR absolument épatantes :

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Le troisième tome de la série Le Livre du Temps de Guillaume Prévost, non ce n'est pas mon préféré, mais il a le grand honneur de boucler cette saga passionnante, riche en rebondissements, pleine d'élégance et de détails historiques qui apportent un intérêt pédagogique à cette lecture (en plus du reste, c'est bien compris ?). C'est une série que je recommande fortement, j'avais été bluffée par les deux premiers tomes, le dernier est juste un peu plus ... frustrant, car c'est le dernier, le plus attendu, il a beaucoup à faire, et il s'acquitte admirablement de toutes ses missions, apportant toutes les solutions, même les plus surprenantes, mais fait sentir que c'est fini, qu'il faut tourner la dernière page, et non, vraiment, je n'aime pas ça, je suis trop nostalgique...

Tobie Lolness, vous connaissez ? C'est ma série fétiche, chouchou, d'amour et tout ce que vous voulez. C'est du bonheur en barre, une combinaison d'amitié, d'amour, de respect et de tolérance, d'intérêt pour la planète, du mystère des arbres, etc.  "Les Yeux d'Elisha" suit "La vie suspendue (tome1) et signe la fin de l'aventure, snif. C'est à la fois un enchantement et un déchirement, car c'est toujours difficile de quitter un monde, des personnages, mais il n'en reste pas moins un souvenir ébloui et inoubliable. Tobie Lolness est une série INDISPENSABLE, à mes yeux, qui sait raconter une histoire authentique, captivante et très intelligente, le tout enrobé dans une ambiance poétique et romantique (merci François Place). Bref, il FAUT lire Tobie Lolness !  Timothée de Fombelle est un GRAND auteur, lisez VANGO, aussi, pour vous en convaincre !

5 octobre 2010

Pêle-Mêle Clarabel #8

Nous avons lu et aimé :

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Cet album est tellement silencieux et beau à admirer qu'il est assez difficile d'en parler, de trouver des mots qui colleraient à son talent. Donc, je vous conseille de suivre votre instinct, de rencontrer cette petite fille qui recueille des bouts de vie dans le creux de sa main et en observe les transformations possibles : un flocon de neige, il a fondu ; un oiseau blessé, je l'ai soigné ; un petit têtard, il est devenu grenouille ; une luciole, puis je l'ai relâchée ... et ainsi de suite jusqu'à la page finale qui annonce la naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur. C'est très, très beau ! Beaucoup de douceur et de poésie s'en dégagent. Comme une berceuse.

Dans le creux de ma main, Laëtitia Bourget / Alice Gravier (Sarbacane, 2010)

 

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J'ai mis du sable dans mon cartable
Comme d'autres en mettent dans leurs chaussures.

La fin de l'été et des vacances rend toujours un enfant nostalgique, le petit narrateur ne veut pas rentrer, ne veut pas s'encombrer d'un cartable trop lourd, se noyer dans des histoires avec des dates, des rois et des guerres. Il fait durer le souvenir de la plage, du château de sable, des bons moments passés avec sa grand-mère. Et ainsi, chaque jour, il lui écrit un petit mot ...

Et le temps passe plus vite ainsi, me semble plus doux
En attendant les prochaines vacances

Cet album met du baume au coeur, grâce à lui la nostalgie nous paraît plus douce et le retour au quotidien nous semble moins amer. La sensibilité de Christine Beigel s'associe merveilleusement avec la fantaisie des illustrations de Clotilde Perrin !

J'ai mis du sable dans mon cartable, Christine Beigel / Clotilde Perrin (Sarbacane, 2010)

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Dans la vie, on nous apprend à suivre la ligne, à regarder droit devant, à filer doux. Mais un jour, Léa a eu envie de regarder à côté. De s'échapper, de s'envoler. Et ce qu'elle découvre ne cesse de la surprendre et la séduire. Il y a notamment le nouvel élève qui vient s'asseoir à ses côtés, qui lui glisse un sourire et un regard très complice. Un fil invisible s'est tissé entre eux. Sans un mot. Le maître peut lui seriner, C'est devant que ça se passe ...

Non, monsieur, la vie, c'est pas droit devant
... c'est juste à côté !

C'est un formidable hymne à la liberté, au rêve et à l'imagination. C'est une petite révolution de sortir du rang, de laisser son regard s'échapper, ses esprits divaguer, de lever son nez et de moins regarder son nombril, de s'extasier sur ce qui nous entoure, d'aimer ça et d'en redemander ! Cet album ravira petits et grands lecteurs.

La vie juste à côté, Anne Mulpas / Marjorie Pourchet (Sarbacane, 2010) 

11 décembre 2010

Pêle-Mêle Clarabel #15

Attention, elle est de retour ... nous annonce Gwendoline Raisson sur son blog.

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Les sports d'hiver, c'est froid, il faut se couvrir de plusieurs couches de vêtements, il ne faut pas oublier ses skis, il faut manger comme des ogres pour prendre des forces avant de dévaler les pistes, il faudrait aussi éviter de se perdre mais ce serait anecdotique. En bref, le ski : ma mère adore ça ! Elle aime aussi la campagne, la nature, s'éloigner du stress de la ville et de la pollution. Elle aime respirer le bon air campagnard (celui du crottin de vaches), marcher pieds nus au milieu des pissenlits, se reposer à l'ombre d'un vieux châtaignier, sauf que ...

les moustiques, les fourmis volantes, les grenouilles, tout ce qui pique, tout ce qui rampe, tout ce qui grouille, ça la panique, ça la hante, ça lui fiche la trouille.

Le portrait de 'ma mère' est absolument hilarant. Non, on ne se moque pas. On constate, c'est différent. Et très franchement, ça se passe de commentaires car tout est là, sous notre nez, le garçon ne fait que raconter les formidables contradictions de sa mère en vacances, c'est tout simplement confondant et exquis.

Ma mère en vacances, Gwendoline Raisson & Magali Bardos, L'école des Loisirs, coll. Off-Pastel (2010).

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(EdL, coll. Pastel, 2010)

La Grande Ourse s'est fait la malle, les étoiles ont filé en douce, le soleil s'est mis en grève et la planète boude et refuse de tourner sur elle-même. Quelle pagaille ! Les humains sont déboussolés et mettent tout en oeuvre pour renvoyer la Grande Ourse à son service. Oui, mais non. L'ourse continue de prendre du bon temps, elle découvre le désert et discute avec un voyageur en déroute. Elle était leur repère dans le ciel, leur meilleure boussole, et sans elle ils sont des milliers de voyageurs à errer comme des âmes en peine. Une grosse tempête se met alors à souffler pour remettre tout le monde à sa place. La Grande Ourse, en passant, a emporté un gros stock de sable dont elle choisit de s'alléger un peu tous les soirs, afin de permettre aux enfants de dormir et faire de beaux rêves.

L'histoire est de Carl Norac (j'ai apprécié son habileté à suggérer l'origine du marchand de sable), les illustrations de Kitty Crowther (bizarre, j'ai eu un peu de mal à retrouver sa patte), bref j'ai été séduite. Oui, c'est le terme... (pas conquise). C'est le sentiment aussi que m'inspire l'album de Céline Sorin et Célia Chauffrey, Hibiscus.

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Les illustrations sont de toute beauté et se mettent au service de l'histoire de façon admirable. On y rencontre un kangourou qui observe avec envie ses copines avoir des bébés alors qu'elle reste désespérement seule et le ventre vide. A bien y regarder, Hibiscus a quelque chose de différent, elle est à part et c'est ce qui la rend unique, tente de lui expliquer sa mère. Son secret lui sera alors révélé, ce qui lui permettra de se sentir mieux dans sa peau et de vivre une histoire d'amour qui ne ressemblera à aucune autre.

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Un joli texte, d'une grande sensibilité, qui évoque la différence, l'adoption et l'épanouissement. Une lecture pétrie de douceur et d'émotion. A contempler, à chuchoter, à méditer.

(Pastel, 2010)

Et pour finir, cette note musicale d'Agnes Obel qui touche à la grâce :

 

L'album entier fait résonner cette simplicité désarmante, j'aime beaucoup.

28 décembre 2010

But then I met you...

Voilà mes dernières lectures !

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Les deux titres conviennent mieux à des jeunes lecteurs. J'ai beaucoup aimé le packaging du roman Un Flingue et du chocolat. L'histoire, elle, est un croisement entre Sherlock Holmes, Arsène Lupin et le mystérieux docteur Fu Manchu. (Gaëlle en a déjà parlé !) Le deuxième, Ce livre cache un très grand secret, mise sur l'humour et le suspense. La mise en scène est intéressante, et stimulante (mine de rien). Et comme j'ai la flemme, je vous suggère le billet chez Mobylivres. ;o)

Bleh. Mauvaise pioche avec Care Santos, L'Amour au-delà de la mort.

IMG_1379 Vous connaissez le film Ghost avec Patrick Swayze, Demi Moore et Whoopi Goldberg ? C'est strictement pareil ! ! !

Quelle déception ! C'est l'histoire de Bel, seize ans, qui réalise qu'elle est morte un 22 décembre. Son petit copain est dans le coma. Et elle est revenue sur Terre en tant que fantôme. Pourquoi ? Elle l'ignore totalement. Ses parents sont complètement déprimés, sa meilleure amie Amanda est inconsolable, elle ne se rappelle pas du tout les circonstances de son accident, elle décide alors de mener son enquête. Et vous savez quoi ? J'avais deviné le scénario, le coupable, le pourquoi, le comment, etc. Pff. C'est du vu, du revu et du archi vu et revu. On passe. Ou sauf si vous aimez le trip mélo poignant et dramatique, avec une fin qui vous sort les violons (en pompant généreusement sur Rose et Jake dans Titanic, on n'en est pas à une référence cinématographique près...) : "Je t'attendrai, le temps qu'il faudra, mais pendant ce temps, tu dois me promettre que tu seras heureux" ...

Huh ?! smileyc017bis

A venir :  Brightly Woven, par Alexandra Bracken - un premier roman pétri de magie, d'aventure, de romance et de mystère. C'est 100% divertissant. Mais aussi truculent, savoureux, drôle et bourré d'action. Le couple de Sydelle et North n'est pas sans me rappeller Elena et Valek !!!   

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Un extrait ?   

Genet raised his hand, and I squeezed my eyes shut, sure I would be receiving the worst backhanded slap of my life.
Genet froze ans whimpered, but didn't back away.
"Oh, ho," said a familiar voice. "That was close !" I opened my eyes as North's free hand - the one that hadn't caught Genet's wrist - gently pulled my arm free. I pushed myself away from both of them.
"You interrupt my business ?" Genet sputtered. "Do you know what this wench just accused me of being ?"
"A filthy pig," North said good-naturedly. "But there's only one filthy pig allowed in her life, and the position's been filled."

(La scène se passe dans une taverne. Sydelle et North viennent de marcher pendant des heures, ils sont sales et crevés. Après avoir avalé plusieurs bières, North est en forme et fait le fanfaron en titillant Sydelle, qui est profondément agacée. En voulant rejoindre sa chambre, elle tombe sur un individu qui lui sort le grand jeu, mais la demoiselle n'est pas d'humeur et le lui fait comprendre. Le monsieur est vexé comme un pou, il compte bien montrer à Sydelle qui est le maître, c'est alors que surgit North ... ouarf !!!!! C'est génial.) ♥

But then I met you
You took away my blues
But I don’t want to fall in love with you

19 janvier 2011

Pêle-Mêle Clarabel #18

Nous en avons lu, des albums, ces derniers temps. Et certains méritent notre clin d'oeil, voici :

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L'homme extraordinairement fort, par Magali Le Huche (Didier jeunesse, 2008)

Hector est, certes, un homme extraordinairement fort... et viril. Il a aussi ses petits secrets. Il est amoureux et il nourrit une passion folle pour le tricot. Il n'a pas du tout envie que cela se sache, alors il se cache. Mais quand sa collection est révélée, puis quand frappe la tempête qui emporte tout sur son passage, ma foi, Hector sait reprendre du poil de la bête ! 

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Mes parents adorent les animaux, par Tino & Magali Le Huche (Milan jeunesse, 2010)

Léonie voudrait une souris comme animal de compagnie, ses parents sont contre. Qu'à cela ne tienne... Ils lui présentent une farandole d'animaux qui vont leur en faire voir de toutes les couleurs. Sauf qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soi !

J'ADORE LES ILLUSTRATIONS DE MAGALI LE HUCHE !!!

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Mon pote Zéphyrin, par Claire Frappé & Julien Martinière (Didier jeunesse, 2010)

Margot voulait un chien, à la place ses parents lui ont ramené Zéphyrin... c'est adorable comme tout ! Ceux qui ont à la maison un fidèle compagnon sous n'importe quelle forme animale comprendront.

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Asticots, une histoire pressée de Bernard Friot & illustrée par Aurélie Guillerey (Milan jeunesse, 2010)

C'est super DRÔLE et les illustrations d'Aurélie G. sont adorables - j'aime beaucoup !

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Juste un jour, de Laura Leuck & illustrations de Marc Boutavant (P'tit Glénat, 2009)

La meilleure personne qu'on peut rêver d'être, c'est exactement et précisément QUI l'on est…

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Mille milliards de familles, par Mary-Ann Hoberman & Marc Boutavant (Gautier Languereau, 2009)

J'ADORE LES ILLUSTRATIONS DE MARC BOUTAVANT !

A noter que cet album porte un regard tendre et touchant (et poétique !) sur la famille et notre place au sein de celle-ci. Un album qui invite aussi à regarder plus loin que son nombril. C'est drôlement bon !

A bientôt, pour un prochain pêle-mêle (où l'on parlera de western et de crèpes - slurp !)

12 mars 2011

Si le punk rock était un sport, ce serait le roller derby.

IMG_3013Bliss Cavendar, seize ans, vit dans la petite ville de Bodeen dans le Texas. Le trou du c** du monde, selon elle. Lycée minable, camarades analphabètes, misère culturelle, ennui abyssal... bref Bliss traîne son spleen, avec sa meilleure amie Pash, en attendant des jours meilleurs.
Et un jour, à Austin, Bliss rencontre des filles canons sur des rollers. Elles font le show, elles assurent et Bliss y voit là son issue de secours. Elle se lance dans cette aventure avec une énergie folle, devient le petit bolide de la bande du roller derby, elle se sent enfin vivre !
Elle est, de plus, tombée amoureuse. C'est tout nouveau, complètement fascinant, et ça la scie sur place, mais elle n'hésite plus un seul instant. Au diable la vie de Bodeen, les ambitions ridicules de sa mère qui l'inscrit à tous les concours de beauté... Elle n'existe plus que pour le roller ET Oliver.
Les mensonges n'ont toutefois pas une espérance de vie très longue, et lorsque la réalité se rappelle à elle, Bliss voit son monde s'écrouler. Et c'est avec une facilité déconcertante qu'on s'identifie à sa métamorphose - à sa soif d'indépendance, à ses goûts du risque, à sa vie rock'n roll et à sa chute libre.
Les émotions dans ce livre sont très fortes, le vertige nous chope de façon imprévisible, et autant on se délecte des révélations musicales ou amoureuses de l'héroïne, autant on a le coeur en vrille lorsqu'elle aime, se donne et se brise dans la même foulée.
Le roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, le premier film réalisé par Drew Barrymore en fait, toutefois le roman est mille fois meilleur car l'humour et les sarcasmes de Bliss y prennent leur pied et c'est un pur régal. Et toutes les références à la musique m'ont comblée - d'ailleurs, la bande originale du film est également excellente !

Bliss (Métamorphose d'une fille ordinaire) - Shauna Cross  smileyc002
Milan, coll. Macadam (2011) - 240 pages - 10,50€
traduit de l'anglais (USA) par Marie Cambolieu

Bliss3  extrait :

Je passe en revue la collection musicale de Rocktavie, cherchant l'inspiration quand l'album du Velvet Underground & Nico m'attire l'oeil. J'ai souvent entendu parler de ce disque sans jamais avoir eu l'occasion de l'écouter. A tous les mélomanes snobs : je n'ai que seize ans et voilà seulement deux ans que je découvre la vraie musique. Laissez-moi le temps de me rattraper !
Je place le vinyle sur la platine, curieuse de comprendre pourquoi on fait tout un plat de ce Velvet. Le diamant gratte le sillon et oh-mon-dieu, je suis renversée.
Ce n'est pas du tout le rock punk hybride et bruyant auquel je m'attendais. Le son qui sort de la stéréo est un genre à lui tout seul, une sorte de conte de fées tordu et enchanteur qui me fend le coeur, au bon sens du terme. Je m'étale sur le sol, l'oreille collée au haut-parleur, en transe. Je pose la pochette sur mon visage, pour mieux étouffer le brouhaha ambiant, tandis qu' I'll Be Your Mirror m'envoûte. J'ajoute mentalement ce titre à ma liste des dix meilleurs morceaux de tous les temps.

N'hésitez pas à découvrir TEEN SONG de Claudine Desmarteau si vous avez apprécié cette lecture !

16 mars 2011

Pêle-mêle Clarabel #25

Un petit tour d'horizon au joli pays des albums - des albums piochés au gré des envies et des surprises.
Place aux images et au blabla.

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Il n'y a pas de chats dans ce livre - album facétieux et original. Où les pages s'ouvrent sur des personnages qui ne pensent qu'à s'échapper pour visiter le monde. Complices, ils interpellent directement le lecteur et entretiennent un mini suspense qui rend le lecteur impatient et curieux de tourner la page, car une surprise attend à chaque fois. Aussitôt lu, aussitôt conquise. J'ai immédiatement pensé à mes amoureuses des chats ! Voilà un album fantastique et fantasque, qui réussit le tour de force de séduire une lectrice pas forcément sensible au charme félin, comme quoi c'est un album qui vaut le coup d'oeil.  Par Viviane Schwarz (Pastel, 2011)

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Le mariage de Simon, ou comment j'ai souri du début à la fin en me demandant combien de temps le jeune Simon allait résister face aux insistances de sa mère qui veut le marier à tout prix ! Elle a même fait appel à une marieuse, imaginez... Or, Simon ne veut pas se marier. C'est catégorique. Et il n'en peut plus de cette pression que lui met sa mère. Agnès Desarthe est brillante, son histoire est drôle et simple, quant aux illustrations d'Anaïs Vaugelade, c'est également un régal de sobriété sans niaiserie, j'ai aimé les expressions des cochons en plus de leurs répliques rigolotes. Une belle rencontre !  (l'école des loisirs, 2011)

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Décidément, le cochon a la cote ! Ici, Ptit Cochon est mécontent car sa mère n'a pas le temps de jouer avec lui. Il s'isole dans le jardin, en tapant du pied et en râlant. Il est tout seul, ce n'est pas marrant. Et là, il rencontre un escargot. Un escargot qui suit son bonhomme de chemin. Tranquillement. Ptit Cochon est intrigué. Il court récupérer sa loupe, observe la bestiole ... ce n'est sans doute pas l'activité la plus palpitante car Ptit Cochon finit par s'endormir. Mais dès qu'il se réveille, il reprend aussitôt son enquête. Il faut voir cette scène de la sieste - j'ai adoré ! C'est un petit album chic et craquant, où l'on réalise que tous les enfants sont les mêmes, boudeurs mais pas rancuniers, instables et puis soudainement hors-service, passionnés, impatients, virevoltants et enthousiastes, et toujours avec le chiffon à la main (lui, on ne l'oublie pas !). Un Escargot à la porte, par Lo Gruhier (L'école des loisirs, 2011)

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Magnifique album que voilà ! Adrien Albert, à chaque fois, me surprend, m'étonne, me ravit. Beaucoup de pureté, un total dépaysement, ici, avec Cousa, une petite fille en vacances chez sa grand-mère. Comme les garçons ne veulent pas jouer avec elle, elle se réfugie dans le jardin, se rend jusqu'à la rivière et là ... quelle rencontre ! Un ours sort des buissons et vient coller son museau sur la fillette au bord de l'apoplexie. Cousa n'aime pas trop raconter, ce qui me fait doucement sourire, parce que Waouh ! comme elle dit. (L'école des loisirs, 2011)

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Le dîner, par Michel Van Zeveren, c'est tout de même quelque chose ! Le lapin désobéissant tombe dans la gueule du loup, Petit Loup trépigne d'impatience car son estomac crie famine et n'écoute pas plus les consignes de l'adulte, et ainsi de suite... La preuve qu'il faut toujours écouter les plus grands et leurs sages conseils (ahem) et toujours tirer des leçons de ses erreurs. Yalla. Tout ça pour dire que c'était une lecture croustillante et au ton farceur, avec un petit Lapin qui friserait presque l'insolence et qui pourrait avoir le don de m'exaspérer ! Mais je lui pardonne. (Pastel, 2011) 

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Et un petit dernier pour la route : Coulico dont l'univers m'a étrangement fait penser aux Pozzis de Brigitte Smadja. Coulico est un drôle de petit oiseau. Il est né avec un chapeau sur la tête. Mais son chapeau ne s’ouvre pas comme celui de ses frères. Alors Coulico préfère dormir. Pendant ce temps les autres oiseaux sont partis. Il se retrouve tout seul, cherchant sa route, et c’est là que son chapeau se remplit de rencontres, d’émotions et de rêves. Il m'est difficile de décrire ce que cet album m'a fait ressentir, mais j'ai beaucoup aimé. On y découvre un univers imaginaire et poétique, à travers un magnifique voyage empreint de couleurs et qui invite aux découvertes enchanteresses. C'est un vrai jeu de séduction, sensible et délicat. Par Marie Assénat (Pastel, 2011) 

challengealbumbig1 Challenge Je lis aussi des albums (édition 2011) - 8

18 août 2011

lectures de vacances #3

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Quel duo de choc et de charme ! Ingrid Diesel est américaine, amoureuse de Paris, elle exerce le métier de masseuse dans son petit appartement du Passage du désir et se transforme certains soirs en Gabriella Tiger, la Flamboyante, pour un numéro de strip-tease étourdissant de volupté. Lola Jost est une ancienne commissaire de police, qui apprécie le calme de sa retraite en compagnie d'un puzzle interminable ou autour d'une bonne table avec sa petite famille d'adoption.
Cela se passe comme ça, chez Dominique Sylvain. Un cocon rassurant et confortable, des personnalités adorables, excentriques sans friser le ridicule, une touche atypique, un amour des mots et de la langue française qui fait plaisir à lire... bref, j'ai savouré !
L'intrigue policière concerne la mort mystérieuse d'Alice, le sosie de Britney Spears. Papy Dynamite, le papa inconsolable, veut qu'on lui explique la cause du décès et supplie sa masseuse préférée de mener sa petite enquête.
Lola et elle vont alors se lancer vers une quête de la vérité qui va directement les envoyer dans des eaux troubles, elles l'ignoraient totalement alors qu'elles sympathisaient, bouche en coeur, avec l'ex de la morte, Diego le bel hidalgo. Mais, petit à petit, force a été de constater que le show-biz, la politique et la came sont les nerfs de la guerre, et que nos détectives vont vivre une partie de cache-cache dont elles se seraient bien passées !
Et moi, de tomber amoureuse du style de l'auteur, de ses personnages, Lola Jost et Ingrid Diesel en tête, mais aussi de toute la palette des électrons libres, j'ai aimé follement ce petit coin de Paris, l'ambiance du bouquin... je suis définitivement sous le charme de ce roman qui rompt avec les codes du genre et j'en veux encore !  

La fille du samouraï - Dominique Sylvain
Points, coll. Policier, 2010 

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Encore une lecture qui nous entraîne sur un terrain glissant et fait ressentir un profond malaise... Quelques années plus tôt, Billy a été la victime d'un pédophile récidiviste. La police n'a jamais retrouvé son corps. Suite à quoi, sa mère a plongé dans une sévère dépression, entraînant toute la famille dans sa chute.
Steven, son neveu, ne cesse depuis de fouiller la lande pour le retrouver. Il décide même d'écrire au tueur qui croupit en prison. Arnold Avery se prend aussitôt d'un intérêt sadique pour cette correspondance et lance le gamin sur un jeu de pistes sacrément pervers !
À lire tout ça, on peut craindre le pire, sauf que l'histoire n'est jamais foncièrement glauque. L'auteur a bien mené sa barque, elle décortique férocement l'esprit ravagé du tueur d'enfants, exhibe ses fantasmes et son excitation grandissante vis-à-vis de la curiosité morbide de Steven. Au début, le type ignore qu'il s'agit d'un gamin et va quasi entrer en transe dès qu'il en aura conscience !  
Et le lecteur de suivre ce pauvre gosse dans sa vie de tous les jours, une vie pas facile, pas tendre, avec une famille marquée à vif, avec les copains de l'école qui n'y comprennent rien et avec ce sentiment de n'exister pour personne. C'est triste, franchement flippant, ça vous tient au corps comme un plat saturé en sauce, le rythme sur la fin laisse pantois, et on s'achemine vers la porte de sortie avec un certain soulagement.  
Il y a tout dans ce livre, du bon, du brut, du truand. Pfiou.

Sous les bruyères - Belinda Bauer
coll. 10-18, 2011 - traduction de Carine Chichereau

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Hiver 1945. Paris a froid, Paris a faim, Paris a hâte d'enterrer les années noires. Outre-Rhin, résonne encore l'écho des canons en colère. Dans le pays fraîchement libéré, il est temps de dépoussiérer, classer, ranger, punir et sortir des lois pour loger toute une population désemparée. Et des découvertes saugrenues pointent leur museau.
Parmi les décombres d'un bâtiment bombardé, le corps d'un homme est retrouvé, avec une main peinte en noir, et dans la bouche un bout de caoutchouc où est inscrit A PARM. Le jeune inspecteur Maurice Clavault est chargé de découvrir l'identité du zigue, mais les pistes sont maigres. Dans le même temps, il fait la rencontre de la délicieuse Ginette, vendeuse aux Galeries, et entreprend un début de badinage au gré de ses contraintes professionnelles.
J'ai été très agréablement surprise par ce roman, qui nous renvoie à l'époque de l'après-guerre particulièrement austère et grisâtre. L'auteur réussit à dépeindre la confusion dans laquelle baigne le pays, alors que la politique peine à redresser le tableau, la justice souvent bafouée, expédiée à la va-vite ou au-delà du bon sens. L'auteur a fait un remarquable travail de recherche et inclut des détails insoupçonnés (la politique du relogement), sans fondamentalement négliger la part de l'enquête.
On trouve aussi l'histoire d'un immigré lituanien, dont le portrait viendra compléter le reste du tableau. En attendant, patience, observation, attention et enrichissement... Maurice Clavault est en piste ! 

L'ingratitude des fils - Pierre d'Ovidio
2011, coll. Grands détectives chez 10-18 

26 juillet 2011

Sur le chemin des vacances #5

IMG_4732 Une famille d'homo sapiens quitte la plaine en quête d'un nouveau territoire plus hospitalier. Petit Sapiens, le cadet du clan, nous raconte son quotidien : la chasse avec papa, le chef du clan, la cueillette avec maman, les jeux avec sa soeur, les veillées avec pépé, et mémé qui n'arrête pas de se perdre... Petit Sapiens est le témoin de sa famille qui s'est sédentarisée. Avec son regard d'enfant et poussé par sa curiosité, il s'imprègne de son environnement.

J'ai enfin découvert la série Petit Sapiens de Ronan Badel. Et j'aime beaucoup ! C'est fin, très drôle, espiègle, tendre et farfelu. Il y a aussi des petits détails sur la Préhistoire qui pourront intéresser les plus jeunes lecteurs. C'est une lecture qui donne le sourire et qui ne cherche pas à se prendre au sérieux.

Petit Sapiens, tome 1 : La vie de famille - Ronan Badel (éditions Lito, 2005)

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Deux parents se disputent sous le nez de leur enfant et provoquent malgré eux une tempête. Aussitôt un vent terrible s'engouffre dans la cuisine, une pluie tropicale s'abat violemment sur le carrelage, sur les assiettes, partout... La maison tout entière est inondée, le ventre de la maison tremble, grogne et craque. La tempête se déchaîne, laissant les parents penauds et honteux, quand ils réalisent que l'enfant a disparu. Il s'est réfugié dans l'arbre d'où il espérait voir la mer...

L'histoire se veut une métaphore des chamailleries entre adultes, face auxquelles les enfants souvent assistent en les percevant de façon violente et incontrôlée. Laurent Moreau nous assaisonne tout ça de son trait de crayon parfaitement identifiable à des kilomètres à la ronde - j'aime beaucoup !
En voir plus,
 http://zeroendictee.free.fr/index.php?/ongoing/lenfant-dans-la-tempete/

L'enfant dans la tempête - Laurent Moreau (Rouergue, 2009)

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C'est l'histoire d'un petit garçon qui disait toujours non. Au début ses parents s'inquiètent et s'interrogent, puis finissent par ne plus s'étonner et composent avec le NON systématique de leur fiston. Non, c'est non. Ce n'est pas une volonté de contrarier ou d'embêter le monde, c'est tout simplement pour masquer une extrême sensibilité. C'est lorsque la nouvelle élève fait son apparition en classe que tout va se décanter... C'est un album charmant et tout mignon. Les illustrations de Soledad Bravi sont un régal, c'est drôle et très expressif.

Le petit garçon qui disait toujours non - David Foenkinos & Soledad Bravi (Albin Michel jeunesse, 2011)

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La petite beauté que voilà ! Lenka est une petite fille toute ronde et très solitaire. Sa maman la pousse à sortir de sa chambre pour se joindre aux autres enfants qui jouent dans la rue. Hélas, les filles et les garçons de son âge la fuient, se moquent d'elle et refusent de partager leurs activités. Seul Palko, un drôle de garçon qui fait de la trottinette, va s'approcher d'elle pour admirer ses dessins car Lenka est douée et met de la couleur dans sa vie grâce à ses petites craies. C'est une très jolie histoire sur l'amitié, une jolie découverte qui vient de Hongrie, tant les illustrations de Katalin Szegedi sont ravissantes ! 

Lenka - Katalin Szegedi (Océan Ti Lecteurs, 2011)

Petite pensée, aussi...

6 octobre 2011

Pêle-mêle Clarabel #41

Petit passage en revue de nos récentes lectures. Parce que nous avons vu ...

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... une chanteuse se mettre à poil !

Tous à poil ! par Claire Franek et Marc Daniau (Rouergue, 2011)

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... une raie avoir le coup de foudre pour un cochon !

Uïk le cochon électrique, par Karin Serres et Till Charlier (Rouergue, 2011)

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... les points Coop comme quand j'étais petite ! 

Bric A Brac, par Jean Gourounas (Rouergue, 2011)

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... un monstre remisé dans le grenier de l'enfance !

Mon monstre et moi, par Emmanuelle Eeckhout (L'Ecole des Loisirs, Pastel 2011)

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... des adultes danser sur du disco ! 

Dans la maison de poupée, par Anaïs Massini (Autrement, 2011)

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... un grand frère qui mange tout le chocolat ! 

Mon grand frère, par Pauline Martin (Albin Michel jeunesse, 2011)

De jolies choses, quoi.

29 novembre 2011

Teaser Tuesday #33

Des lectures en pagaille, pour cette journée du mardi (avant-dernier jour du mois de novembre, youhou !). Donc, des lectures pour en savoir plus sur les araignées et pour combattre les clichés, mais c'est plus fort que moi, je n'aime pas les araignées, même si Marc Boutavant y met tout son coeur et son talent, c'est comme ça, l'arachnophobie ! 

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Des lectures sur des chats si petits, si minis, qu'il faut bien être trois pour porter une longue canne à pêche, pour remplir d'eau un grand lavabo et conduire une vraie voiture. Des livres au petit format, bien sûr, dans un coffret tellement beau qu'on ne veut le prêter à personne ! Non, même pas à sa propre fille. 

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Des lectures qui donnent la possibilité de créer ses propres histoires, avec ses propres héros. Alors, pour bien faire, on trouve des tonnes d'idées et des ingrédients pour tous les goûts, on jette tout ça dans une marmite et on fait mitonner à feu doux. Il y a possibilité de cuisiner des recettes à n'en plus finir. Franchement le principe est rigolo et permet de casser la routine (ça suffit de lire toujours la même histoire, trop longue parfois, c'est bien aussi d'en faire à son idée !). 

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Des lectures qui font encore et toujours rigoler - c'est obligé ! Tu veux aller au petit coin ? Fais confiance à tes proches, ils trouveront tout ce qu'il faut pour te tenir compagnie afin d'accomplir cette délicate mission. Oui, oui. Cela se passe de commentaire, c'est juste fait pour rigoler, je vous dis.

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Des lectures qui sont AUSSI des objets à admirer. A contempler sous toutes les coutures. A ouvrir comme un accordéon. Ensuite il faut suivre le fil (invisible) et parcourir le voyage imaginé par l'auteur avant de retourner à la case départ, et tiens, pourquoi pas retourner faire un petit tour pour vérifier qu'on n'a rien oublié, qu'on n'est pas passé à côté de petits détails. Et puis le bleu pastel, c'est beau, c'est doux, c'est apaisant. C'est comme la couleur du ciel qu'on n'a pas vu depuis des mois. C'est définitivement un objet de collection. Et moi, j'aime rêver...

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Toutes les références des lectures à parcourir, emprunter, picorer, chaparder, les voici donc :

Au fil des Araignées, par Delphine Godard & illustrations de Marc Boutavant (Seuil jeunesse, 2011)
Les Minichats (Coffret 4 volumes) par Bruno Gibert (Albin Michel jeunesse, 2011)
Le Grand Numéro des Héros, tome 2 : La marmite à histoires, par Gwendoline Raisson (illustrations de Amélie Dufour, Didier Balicevic & Gwen Keraval) Flammarion, 2011 
J'y Vais ! par Matthieu Maudet (Ecole des Loisirs, coll. Loulou et compagnie, 2011) 
L'Horizon Facétieux, par Juliette Binet (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011) 

=) Exposition AU FIL DES ARAIGNEES au Jardin des Plantes, à la Grande Galerie de l'Evolution, jusqu'au 2 juillet 2012 (en savoir plus : http://araignees.mnhn.fr/ )

2 décembre 2011

Le souffle d'un matin

Faisons encore le plein d'émotions, avec d'abord de la tendresse, un peu de douceur, de l'amitié et beaucoup d'amour. C'est l'histoire d'un grand timide, Titus, qui voudrait bien inviter la petite nouvelle, jolie comme un coeur, pour le bal de la Saint-Valentin. Alors il fait appel au génie facétieux de son grand-père, l'incroyable Papyrus, pour lui donner le coup de pouce nécessaire (avec un gâteau d'affection par exemple) pour faire craquer l'élue de son coeur. C'est le deuxième livre mettant en scène Titus et son grand-père Papyrus, et la magie est toujours au rendez-vous. Isabelle Jarry a donné vie à des personnages tellement attachants, l'univers de Papyrus est unique et fabuleux, d'ailleurs les dessins d'Aurore Callias en sont l'interprétation joyeuse et parfaite, c'est sensationnel. On rêverait tous d'avoir un Papyrus dans sa vie ! 

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Place maintenant aux frissons avec une histoire de fantôme : la famille March prend ses quartiers à Forrest Lodge, une belle demeure perdue dans la campagne écossaise ; on y trouve le père, le grand-père, le fiston (Horace), la cousine (Olivia) et la gouvernante. La maison traîne la réputation d'être hantée, c'est vrai qu'on entend souvent des bruits bizarres la nuit dans les couloirs, mais Horace veut le voir pour le croire. Et chose promise, le voilà nez à nez avec le fantôme de Lord Aloysius Mac Bligh. Qui est-il ? que veut-il ? Et pourquoi sa cousine Olivia prend soudain des airs rêveurs, en jouant à l'infini des mélodies mélancoliques à la harpe ? Une petite histoire surprenante, à lire le soir dès que la nuit est tombée. Frissons garantis pour les plus impressionnables, avec une touche (petite) de romantisme pour ceux qui veulent, voilà qui nous rappelle les romans anglais du 18ème et 19ème siècle.

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Et pour finir, une lecture minuscule par la taille et pour le temps qu'on passe à feuilleter les pages du livre, mais alors un texte qui sonne les cloches de notre moi inconscient / indifférent / insouciant. Un jour, peut-être, viendra le temps où il sera interdit de planter des fruits et des légumes, où il faudra se cacher pour accomplir ce miracle, et où rien que le goût d'une petite tomate, qui a rougi après avoir vu les fesses d'un petit garçon, vous apparaîtra comme étant la saveur la plus exquise de votre vie ... Han, han. Voilà de quoi rappeler les plaisirs simples de la vie, mais pas que. Car parfois la désobéissance, c'est aussi un acte de liberté. Voili, voilà. C'est encore un texte de Christophe Léon, le seul, l'unique, dont j'apprécie infiniment le tact et l'intelligence. Merci ! 

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  • Le Bal de la Saint-Valentin, par Isabelle Jarry & dessins d'Aurore Callias (Gallimard jeunesse, 2011)
  • La fiancée du fantôme, par Malika Ferdjoukh & illustrations d'Edith (Mouche de l'école des loisirs, 2011) =) ce texte est paru en 1990 aux éditions Syros sous le titre Le fantôme de Forrest Lodge.
  • Le goût de la tomate, par Christophe Léon (Petite poche des éd. Thierry Magnier, 2011)

16 novembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #46

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Très chouette et rigolo, cet album raconte l'histoire d'un monsieur qui s'habille en gris, dont le plaisir est de revêtir chaque mercredi son costume du gros canard jaune, et qui voit son monde s'effronder parce qu'il serait la risée de sa banque ! C'est une histoire toute simple et très drôle qui revendique le goût du bonheur et le droit de faire ce qu'il nous plaît. Et puis le jaune, c'est tellement plus gai que le gris ! Avec des illustrations qui me plaisent ENORMEMENT. 

La vraie folle histoire du gros canard jaune, par Nathalie Meynet et Guillaume Plantevin. 
Océan jeunesse, 2011. 

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Une mamie qui vieillit, c'est une mamie qui perd un peu la notion des choses, qui a la mémoire qui flanche, qui se perd en chemin, qui a le regard dans le vide... Pour éviter qu'elle se sente seule, ou qu'elle se mette en danger, mamie vient donc vivre à la maison avec ses petites-filles qui ont un peu de mal à comprendre le fait que mamie est atteinte d'une maladie qui ne se guérit pas avec des médicaments. Mais elles vont lui en trouver, des remèdes ! Avec des dessins, des photos, des contes à lire à voix haute et des bisous, forcément. C'est un petit album mignon et craquant, pétri de tendresse.

Mamie a besoin de bisous, par Ana Bergua et Carme Sala.
Traduit de l'espagnol par Claudine Serre. Océan jeunesse, 2011. 

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Alba est une pie qui babille à longueur de journée. Son voisin, lui, est discret, timide, il a perdu sa bouche, ne sait plus s'exprimer, il dévore des yeux, il fait des gestes mais ce n'est pas assez. Alba veut qu'on lui réponde ! Alors il faut que le garçon retrouve sa bouche, il lui écrit donc une longue lettre... C'est un très beau texte qui évoque la difficulté d'exprimer ce qu'on ressent, parce qu'on manque de confiance en soi ou parce que la langue bégaie de maladresse. Ne pas avoir de bouche, ça simplifie la vie... mais ça ne remplace pas l'envie d'avaler des myrtilles, de sourire, de rire ou de siffler. Parfois, il faut savoir se surpasser pour attraper des sourires dans la tête et les coller sur son visage. L'histoire fait vraiment preuve de subtilité, c'est très beau et poétique, les illustrations sont également superbes ! 

Alba Blabla et moi, par Alex Cousseau et Anne-Lise Boutin.
Rouergue jeunesse, 2011. 

20 décembre 2011

★☆ 5 jours ★☆

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Catherine a reçu de son oncle Dingo un cadeau trépidant : un kangourou aussitôt baptisé Adélaïde. Le souci, c'est que l'animal a peur des klaxons. Lorsque toutes les deux se baladent dans la rue, c'est la panique générale et Adélaïde perd le contrôle en faisant des bonds dans tous les sens. Elles finissent par se poser chez la grand-mère, parce que le kangourou a du caramel collé aux pattes et qu'il est scotché au toit de la voiture. Pensant ramener tout ce petit monde à bon port, la mamie verra son automobile faire des bonds dans toute la ville lorsque Adélaïde flippera à nouveau en entendant tous les klaxons ! Cet album, initialement publié en 1962 aux Etats-Unis, est vintage dans l'âme et cela lui donne beaucoup de charme. J'aime énormément ! 

Un kangourou pour Noël, par James Flora (Hélium, 2011)

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Lui, c'était un petit ours.
En peluche.
Avec le dessous des pattes en velours rose,
deux boutons de bottine à la place des yeux,
trois points de laine à la place du nez.

Michka, le petit ours en peluche, quitte la maison d'Elisabeth, une petite fille capricieuse, et s'en va tout seul dans la forêt. Quelle joie de retrouver la liberté et de rencontrer le Renne de Noël ! Mais, en ce soir si particulier, chacun doit faire une bonne action, et Michka aura un bel élan de générosité...  

UN JOLI CONTE SUR LA MAGIE DE NOËL, MERVEILLEUSEMENT ILLUSTRE PAR OLIVIER TALLEC. 

Michka, un conte de Marie Colmot illustré par Olivier Tallec (Père Castor, rééd. 2011)

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Célestine insiste pour fêter le réveillon de Noël avec ses amis, mais Ernest traîne un peu la patte (ils n'ont pas les moyens, et ça coûte cher d'organiser un gros repas et d'offrir des cadeaux). La petite souris va alors lui montrer qu'avec peu, on peut aussi faire beaucoup : trouver l'arbre dans la forêt, le décorer avec des bouts de rien, faire ses cadeaux soi-même, avec des dessins, des chapeaux, et trouver la vaisselle qui manque là où on cherche à s'en débarrasser... Et c'est ainsi que le plus beau Noël aura lieu, chez Ernest et Célestine. Ce seront des chants, des danses, des histoires à raconter et la visite du Père Noël comme clou de la soirée ! C'est une belle leçon de tendresse, d'authenticité, de partage, de générosité et blablabla, que nous offre Gabrielle Vincent avec ses belles aquarelles. Pour moi, cet album renferme le vrai esprit de Noël (simplicité, chaleur, amitié) et ça fait du bien. 

Noël chez Ernest et Célestine, par Gabrielle Vincent (Casterman, rééd. 2011)

10 janvier 2012

Teaser Tuesday #37

- Dis, est-ce que c'est vrai que Malcolm est le genre de beau roux absolument craquant ? demanda Star avec une certaine excitation.
- Tu devrais savoir que les deux sont incompatibles, chérie, persifla Honey du haut de son lit.
- Tu dis ça parce que tu es jalouse, rétorqua Star agacée.
- Mais pas du tout ! Ton problème, chérie, c'est que tu persistes à croire que le roux ça peut être beau, répliqua Honey perfidement, en fixant avec une insistance insultante la chevelure couleur orange de Star. 

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Troisième et avant-dernier tome de la série des Confidences de Calypso. Vous vous rappelez ? Cette jeune américaine suit des études dans un pensionnat anglais et est tombée folle amoureuse du prince Freddy (héritier de la couronne, excusez du peu !). Cette fois, les catastrophes s'enchaînent avec l'arrivée de sa mère, en pleine crise conjugale. Son attitude frise l'hystérie, si bien que Sarah ne cesse de s'adresser à sa fille comme si elle était encore un bébé. De plus, Bob, son père, s'en fiche complètement et veut terminer Le Grand Truc, à savoir son manuscrit qu'il peaufine depuis deux ans. Calypso a bien d'autres chats à fouetter et veut préserver sa vie amoureuse, elle prend donc des mesures radicales pour éviter que son chéri rencontre sa mère estampillée folle à lier. Les quiproquos ne font que se succéder et le jeune couple connaît une nouvelle traversée du désert. Pensant calmer le jeu, Calypso ira même jusqu'à se faufiler en pleine nuit dans les couloirs de Eades, l'école pour garçons, en petite tenue et complètement pompette. Attention, plaie ambulante ! Ce troisième tome collectionne les scènes risibles, mais abuse aussi avec le côté foldingue de la mère. Bon point pour le professeur Prackmar et soeur Regina, pour moi le seul duo de choc de cette série. 

Les confidences de Calypso : 3. Duel Princier - Tyne O'Connell 
Gallimard jeunesse, coll. Scripto 2007 ou Pôle Fiction 2012 - traduit de l'anglais par Isabelle de Couliboeuf.

13 mars 2013

“You wanted hearts and flowers,” he murmurs.

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Nous avions abandonné une Anastasia en pleine reprise de ses moyens, choisissant de fuir sa relation malsaine avec Christian, et j'avais grandement applaudi ce choix. Clap clap clap. Hélas, la résistance de la demoiselle aura duré ... 20 pages. Quelle désolation ! Ana a donc commencé son boulot, elle est assistante auprès d'un éditeur indépendant, lequel semble lui porter une attention bien pressante. Hmm, c'est alors que Christian réapparaît avec ses cadeaux, ses virées en hélicoptère et ses tons graves et impétueux, tout ça parce qu'il n'est pas content de la mine de déterrée de sa petite copine, qui a aussi perdu quelques kilos, le comble du comble, car ... à quand date son dernier repas ?! (pff)

Eh oui, c'est toujours, toujours la même rengaine. Christian se pose en mâle dominateur, mais c'est ridicule, Ana est naïve et ne cesse de minauder. Au secours. Dès lors qu'il lui propose de revoir les bases de leur relation (encore un contrat ?), elle frétille d'excitation. Enfin une relation avec des fleurs et du chocolat ? Naaan... Je sature.  Autant j'avais pu rigoler avec les débuts de cette série olé-olé, autant cette fois je m'escrime et je jure que la plaisanterie a assez duré.

Et cette farce dure trois tomes, pitié STOP. C'est chiant et y'en a marre de ces fadaises et autres niaiseries. Le pire, c'est qu'il y a maintenant des tonnes de bouquins qui ont pris le relais et qu'on ne trouve plus que ça (de la médiocrité et du porno vulgaire). Que passe cette mode au plus vite et qu'on retrouve des histoires plus croustillantes, drôles et écrites avec une vraie plume.

Rien à redire sur l'interprétation de Séverine Cayron, juste et stoïque quand on songe aux singeries qu'elle doit débiter, c'est le seul bon point à sauver de ce livre à écouter.

Cinquante nuances plus sombres, par E.L. James
JC Lattès / Audiolib, 2013 - traduit par Aurélie Tronchet
Texte intégral lu par Séverine Cayron, avec la participation de Julien Bocher

14 mai 2013

"... l'oubli n'est pas seulement une forme du souvenir, mais le souvenir est une forme de l'oubli."

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C'est probablement un livre qui a été écrit pour moi. Il est en effet question d'une maison et d'une famille où il n'y a que des filles. Le reste, c'est de la poésie, de la gourmandise, de la nostalgie, de la tendresse et de la délicatesse. Comment résister ?

Iris vient d'hériter de sa grand-mère Bertha la grande maison de Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne. C'est l'été, le jardin regorge de couleurs et de senteurs, subrepticement tous les souvenirs d'enfance lui reviennent à la pelle : la maladie de Bertha, à la mémoire défaillante depuis sa chute du pommier, les balades dans la campagne, près de l'écluse, les heures à plonger ou nager dans le lac, sa cousine Rosemarie et leur amie Mira, les tragédies, la mort, les histoires d'amour naissantes, les trahisons, le désespoir, la jalousie...

Tout ça en un lent et langoureux va-et-vient avec le présent, où Iris fouille les placards, revêt les vieilles robes de bal de ses tantes ou sa mère, croise avec nonchalance Max, le jeune avoué qui doit régler les questions de succession. C'est une lecture qui doit se vivre, être ressentie comme un cadeau, ou être considérée comme un écho à vos propres souvenirs. Ce roman aborde d'ailleurs la délicate suggestion de la mémoire et de l'oubli, avec les histoires qu'on se construit à partir des souvenirs qu'on se force à faire renaître, ou qu'on tente d'inventer.

C'est une lecture que j'ai savourée, en regrettant sincèrement la fin et le moment de devoir dire adieu aux fantômes de Bootshaven, à Iris et à sa fabuleuse histoire familiale. Très belle et passionnante version Audiolib, comme d'habitude !

Le goût des pépins de pomme, par Katharina Hagena
Audiolib / Anne Carrière, 2010 (existe en format poche) - Traduit de l'allemand par Bernard Kreiss
Texte intégral lu par Cachou Kirsch

"J'aimais lire et manger en même temps (...). C'était merveilleux les histoires d'amour avec une portion de gouda, les récits d'aventures avec du chocolat aux noisettes, les drames familiaux avec du muesli, les contes de fées avec des caramels mous, les romans de chevalerie avec des cookies..."

Un grand merci à Bladelor pour la découverte ! ♥

16 mai 2013

“We wanted the freedom to love. We wanted the freedom to choose. Now we have to fight for it.”

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Ce dernier tome de la série divise les lecteurs, mais en ce qui me concerne je l'ai beaucoup apprécié ! Nous suivons toujours Lena, réfugiée dans la Nature, auprès des résistants, mais aussi Hana, son ancienne meilleure amie, désormais la future compagne de Fred Hargrove, le nouveau maire de Portland. Malgré son opération, Hana se sent rongée par la culpabilité et n'arrive pas à concevoir son prochain mariage comme une aubaine, réalisant même que Fred n'est pas aussi parfait qu'il voudrait le paraître. 

Lena non plus n'est pas à la fête, en dépit du retour d'Alex, dur et cassant, il ne lui pardonne pas d'avoir tourné la page dans les bras d'un autre. Son coeur est pris en étau, elle ne sait plus qui croire, qui choisir et se vexe facilement pour des broutilles. J'ai eu beaucoup de peine pour eux, mais l'histoire ne nous laisse pas trop le temps de nous apitoyer sur le sort de Lena, car la résistance oeuvre pour le défi ultime, le combat vers la liberté, au prix de tous les sacrifices. Les petits soucis personnels de Lena ne font pas le poids à côté de ce grand rendez-vous haletant !

En effet, il est loin le temps où l'on s'étourdissait de bonheur et de béatitude face aux premiers balbutiements d'une formidable histoire d'amour, dans l'insouciance et la promesse d'une aube nouvelle et éclatante... Ce dernier tome rompt définitivement les amarres. C'est une lecture très sombre, assez oppressante, teintée de désespoir et d'amertume, livrant aussi une issue hasardeuse, mais prompte à toute interprétation. (J'aime les fins ouvertes, donc ça ne me dérange pas du tout.)

Ce n'est pas tout gai, tout rose. Bien loin de là. Et c'est ce qui m'a plu. C'est un livre intelligent, qui refuse de céder à la facilité et qui montre que l'amour, c'est douter, se tromper, tenter, perdre et recommencer. J'ai aimé aussi le message de force et de conviction qu'assomme Lauren Oliver en bout de course : "Faites tomber les murs. Libérez-vous des obstacles, des liens qui vous étouffent, des cailloux qui pèsent lourd dans votre ventre. Faites tomber les murs." Cette série a ravi mon cœur, définitivement. ♥

Delirium, tome 3 : Requiem, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

20 mai 2013

“Life is too short to say maybe.”

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J'ai adoré ce livre ! L'histoire dénonce les dangers du virtuel et du tout-numérique, qui enferme la société dans une bulle en lui faisant croire que c'est pour son bien, pour la protéger des dangers du monde extérieur, nous sommes en 2060, et pourtant le message peut s'appliquer à notre monde d'aujourd'hui. Vivre à travers un écran, c'est aussi et surtout se priver de véritables sensations que la vie digitale est incapable de reproduire (ou procurer), donc j'ai aimé cet aspect du roman, mais j'ai surtout trouvé adorable la relation qui se nouait entre les deux personnages que sont Maddie et Justin.

Elle est l'héritière de l'Ecole Numérique, lui est le fils de terroristes qui combattent ce système. Elle croit en des valeurs que lui rejette. Entre eux, beaucoup de secrets, de non-dits et de tension amoureuse... si, si. Et c'est ce qui est clairement le plus attachant ! Dès lors que Justin fait irruption dans son existence, la vie de Maddie va devenir plus intense et excitante, de là à revoir ses priorités et être tentée de s'échapper de son cocon pour enfin mordre la vie à pleines dents. Sauf que lui aussi, de son côté, ne mène pas une vie facile et simple. Il s'est entouré de barrières, il pense n'avoir pas de temps pour l'amour, mais bon ... la demoiselle est coquine et tenace !

Bref, c'est donc essentiellement l'histoire d'une renaissance, ou d'une éclosion. A travers une jolie histoire d'amour, qui se dessine en finesse et avec tendresse. La séduction entre Maddie et Justin s'opère tout en douceur, c'est franchement adorable, du moins, moi j'ai vraiment craqué. Ce n'est certes pas un livre d'action, mais plutôt d'émotion. Je n'avais pas d'attente précise concernant cette lecture, et elle m'a prise au dépourvu. Pile ce qu'il me fallait, au moment où je l'ai entamée. C'est seulement parce que j'ai d'autres livres à lire, mais sinon je suis très tentée de me plonger dans la suite, déjà parue en VO, intitulée [[Middle Ground]]. Série en 3 tomes. J'aime beaucoup, pour l'instant ! ♥

La révolte de Maddie Freeman, par Katie Kacvinsky
PKJ. (2013) - Traduit par Cécile Chartres

" Tu as grandi en pensant que l'amour avait pour unique but d'assurer ta sécurité. Mais c'est comme vivre dans une bulle. C'est une autre forme de domination. Moi, j'ai grandi en pensant qu'aimer les gens, c'était leur faire suffisamment confiance pour les laisser partir. Ça permet d'emporter cet amour avec soi, de créer d'autres liens. "

17 juillet 2013

L'Echo des morts (Audiolib)

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J'ai écouté ce livre en seulement deux jours, c'est vous dire comme il a su m'embarquer dans son univers ! L'île d'Öland apparaît comme un cadre enchanteur, avec ses énigmes et ses fantômes, elle a tout lieu de nous charmer, de nous intriguer. L'histoire est celle de la famille Westin qui vient d'emménager dans la maison du gardien de phare, une demeure abandonnée depuis des années, et qui a aussi ses petits secrets.

La vie semble couler paisiblement, jusqu'à l'annonce de la tragique disparition de Katrine. Joakim est effondré et s'enfonce dans l'idée saugrenue que l'esprit de son épouse hante toujours les lieux. De plus, leur fille Livia est réveillée chaque nuit par des cauchemars et prétend être en communication avec sa mère. On ne jugera pas ce que le chagrin ou le deuil nous conduisent à penser, agir ou tenter, mais disons que c'est aussi curieux que captivant.

A côté de ça, on suit une bande de petits voyous qui pillent les demeures des vacanciers, on fait la connaissance avec la nouvelle policière, Tilda Davidsson, et on plonge dans le passé d'Öland à travers des archives qui lèveront le voile sur un secret de famille. Si je trouve désormais autant de confort dans les polars nordiques, c'est assurément pour la promesse d'évasion (et de dépaysement) qu'ils m'apportent ! Ce voyage m'a envoûtée, j'ai beaucoup aimé.

L'écho des morts, par Johan Theorin
Audiolib / éd. Albin Michel (2010) - traduit par Rémi Cassaige
Texte intégral lu par François Tavares (durée d'écoute : 11 h 48)

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