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Chez Clarabel

26 octobre 2009

Nous avons toujours habité le château ~ Shirley Jackson

Christian Bourgeois, 1971 pour la traduction française / Pocket, 1999 - 285 pages.
Shirley Jackson 1962 / titre vo : We have always lived in the Castle.
traduit de l'anglais (USA) par Françoise Maleval et Irène de Cambeur

« Je m’appelle Mary Katherine Blackwood. J’ai dix-huit ans et je vis avec ma soeur Constance. Je me suis souvent dit que j’aurais fort bien pu être un loup-garou, car l’index et le majeur de mes deux mains sont de la même longueur, mais il a fallu que je me contente de mon sort. J’ai horreur de me laver, je déteste les chiens et le bruit. J’aime bien ma soeur Constance, Richard Plantagenet et l’amanite phalloïde. Tous les autres membres de ma famille sont morts.

La dernière fois que j’ai jeté un coup d’oeil aux livres de la bibliothèque municipale alignés sur l’étagère de la cuisine, je me suis rendu compte que la date limite de prêt était dépassée depuis plus de six mois. Je me suis demandé si mon choix aurait été différent si j’avais su alors qu’ils resteraient nos derniers livres et, à jamais, sur l’étagère de notre cuisine. »

***********

nous_avons_toujoursDeux soeurs vivent dans une grande demeure isolée, avec un vieil oncle scotché dans son fauteuil roulant, perdu dans son monde et ses papiers qu'il compulse à longueur de journée. Une étrange atmosphère règne dans la demeure des Blackwood, cela vous frappe aussitôt dès les premières pages. L'aînée, Katherine, surnommée Merricat, se rend deux fois par semaine au village pour les courses et les livres à la bibliothèque. C'est une épreuve pour elle, l'hostilité des villageois est flagrante, les murmures grondent sur son passage et quelques enfants n'hésitent pas à pousser la chansonnette qui fiche la frousse,

Merricat, said Connie, would you like a cup of tea?
Oh no, said Merricat, you'll poison me.
Merricat, said Connie, would you like to go to sleep?
Down in the boneyard ten feet deep!

du thé, du sucre, du poison... peu à peu la petite étincelle voit jour et le lecteur comprend le drame de cette famille. Ou presque.

Constance, la plus jeune, vit recluse chez elle, sous la garde protectrice de sa soeur. D'étranges rumeurs ont couru à son sujet, avec une accusation de crime par empoisonnement. Seul le vieil oncle Julian est là pour témoigner du dernier repas pris avec tous les membres des Blackwood, et des fameuses framboises au sucre. ^~^

Ce n'est pas un roman bien épais, mais il réussit à produire l'effet désiré... distiller le doute, l'angoisse et le malaise. C'est une histoire qui traite de secrets, mais aussi de sorcellerie, de squelettes dans le placard, de maison lugubre... bref, de quoi bien frissonner en tournant les pages et en attendant la fin et sa délivrance. C'est un roman qui réunit les codes du roman gothique, par contre l'aspect terrifiant (comme l'indique le TERREUR de l'édition Pocket) se vérifie dans son ambiance et ses mystères, n'attendez pas de rebondissements qui éclaboussent (de sang) en pleine figure. C'est beaucoup plus latent et tout aussi efficace !

Un dernier mot sur l'auteur : Shirley Jackson est morte à 45 ans. C'était un personnage excentrique et secret (elle mentait sur sa date de naissance) et elle s'était autoproclamée sorcière. Elle a néanmoins été reconnue par la critique anglo-saxonne comme l'un des grands écrivains du XX° siècle avec deux ouvrages fondateurs de la terreur moderne, "Maison hantée" et "La loterie". (Ses écrits ont d'ailleurs inspiré des adaptations cinématographiques.)

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25 octobre 2009

Spooky Week : 2 albums !

Un billet express, ... j'y reviendrai peut-être plus tard (désolée !).

three_little_ghosties1

the_everyday_witch

Three Little Ghosties raconte l'histoire de trois petits fantômes qui aiment faire des blagues et des bêtises, le tout raconté sur un air de comptine pour un résultat agréablement surprenant, c'est un festival de couleurs et de facéties, jusqu'à la touche finale... nos garnements vont tomber sur plus malin qu'eux et avoir une bonne frousse bleue qui leur vaudra d'aller fissa au lit, sans discuter. Les illustrations sont d'Anna Laura Cantone, ce qui m'a donné envie de découvrir cet album, car j'aime beaucoup cette illustratrice ! :)

The Everyday Witch, par comparaison, est plus sage et moins délirant mais amène à réfléchir (sa lecture n'est tout de même pas décevante, bien au contraire, la fin m'est apparue espiègle !). L'histoire est donc celle d'un petit garçon qui, d'après quelques constatations, se demande si sa maman n'est pas une sorcière. Il consulte un vieux livre en bibliothèque qui traite des sorcières, de leurs charmes, de leurs mystères et de tous leurs secrets. Les preuves sont sous son nez, maintenant le jeune garçon n'ose plus aborder le sujet avec sa mère pour obtenir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, et au diable le reste. Encore une belle découverte en album jeunesse, totaly british à ce propos, d'ailleurs ces deux albums n'ont pas encore été traduits en français, mais que ceci ne freine pas vos envies.

voici deux liens pour en feuilleter plus ...  ICI et ICI ENCORE ! (c'est d'ailleurs un super site pour les amoureux des illustrations, les découvertes sont nombreuses et toutes extraordinaires !) ...

je file, je cours, je vole, je m'excuse du message express, le coeur y est mais la tête est déjà très loin (partie en vacances ? non, mais presque !) ...

22 octobre 2009

Mission impossible ~ Agnès Desarthe

Mouche de l'école des loisirs, 2009 - 80 pages - 8,50€
illustrations d'Anaïs Vaugelade

mission_impossibleGisèle possède un très joli prénom, hérité d'un ballet de danse classique, mais elle ne se trouve pas à la hauteur ; ses cheveux en pétard la complexent. Sa petite soeur Fiona, au contraire, est gracieuse, jolie, appliquée. Une vraie petite ballerine, la comparaison n'est pas égale et Gisèle se sent vraiment pataude.
A l'école,  la demoiselle est amoureuse d'un garçon (Maurice) qui l'ignore jusqu'au jour où il fait part de son souci : pendant les vacances, il ne trouve personne digne de confiance pour garder son poisson rouge (Jacques). Gisèle saute sur l'occasion (pour mieux briller aux yeux de son amoureux).
Elle découvre alors un poisson rouge qui est plutôt orange, elle se promet de veiller sur lui, sa petite soeur la titille, qu'importe, les jours passent, Gisèle est un modèle de responsabilité.
Et puis, c'est le drame.
Mais de ce pépin, va naître d'autres constatations... Gisèle n'est pas si moche ni quelconque, Maurice n'est pas si extraordinaire ni unique, Fiona n'est pas si peste ni prétentieuse, etc.
Mission impossible est un petit roman sympathique, qui vaut le coup d'oeil pour les illustrations rondes et enjouées d'Anaïs Vaugelade. La jeune narratrice (Gisèle, dix ans) est mignonne et attachante à sa façon, elle nous montre qu'on peut être basique et platement ordinaire sans pour autant être transparente. Ce n'est pas une tare non plus, et cela ne vaut pas toujours la peine de se lancer dans des missions impossibles pour prouver son importance...
Un livre sur la beauté intérieure ? Qui sait...

 

22 octobre 2009

Maisons du monde ~ Clémentine Sourdais

 

Maisons_du_monde_de_Cl_mentine_Sourdais

 

Ce livre  de Clémentine Sourdais n'est pas facile à raconter, d'ailleurs il n'a pas d'histoire, et il est impossible à décrire, tant il se laisse découvrir, page après page, avec la promesse d'une surprise à la fin ! Je ne vous dis que ça, je m'en frotte les mains, ha ha ha, c'est trop facile, je sais.
En fait, il a suffi d'un coup d'oeil pour que la Miss fasse main basse sur la chose, d'abord se battre avec la couverture qui s'ouvre en deux, puis s'ébaubir du contenu... des maisons du monde, de Mongolie, du Groënland, du Pérou ou du Sénégal, avec le plaisir sans gêne de pousser la porte pour découvrir l'intérieur des maisons ! Cela donne un aperçu de la façon de vivre des autres enfants, et croyez-moi les découvertes ne manquent pas. De même, on apprend aussi que les maisons à travers le monde portent le nom de case, yourte, isba ou igloo.
J'avoue avoir été aussi prise d'indiscrétion en jetant un oeil par-dessus l'épaule de ma fille. C'est un joli livre pour les curieux, simple et pas bête du tout !
En quatrième de couverture, figure le globe terrestre pour situer chaque maison du monde. Encore une bonne idée pour permettre aux enfants d'apprendre en se faisant plaisir.

Le Sorbier, 2009 - 16,90€

21 octobre 2009

Frères de sang ~ Mikaël Ollivier

Editions Thierry Magnier, 2006 - 142 pages - 7,50€
Ce roman a été publié aux éditions J'ai Lu jeunesse en 2003.

Ce mercredi 21 octobre, le téléfilm réalisé par Stéphane Kappes, d'après le roman de Mikaël Ollivier, sera diffusé sur France 2 à 20:35.
L'auteur a lui-même écrit le scénario.

freres_de_sangC'est l'histoire d'une famille banale, les Leumenier (le père, la mère et les deux fils, Martin, 14 ans, et Brice, 19 ans). Ils vivent dans un lotissement très cossu, pour famille chic au train de vie confortable et tranquille. Un soir, cette existence dorée bascule dans le cauchemar lorsque la police sonne à la porte pour arrêter Brice, suspecté d'avoir tué cinq personnes. Très vite, les preuves accablent le jeune homme. Il est devenu le coupable idéal, même aux yeux de ses parents. Seul son frère Martin décide de se battre pour prouver son innocence. Son obstination viendra-t-elle à bout de la machine judiciaire ?
L'histoire étant racontée à la première personne, il est très facile de se glisser dans la peau de Martin, de ressentir sa colère et son incompréhension. Il va mener sa petite enquête (c'est la partie qui me semble trop facile, mais qui ravira les plus jeunes car l'ensemble est lisse, riche en rebondissements et en suspense) et ainsi conduire le lecteur dans les méandres d'une sombre affaire de meurtres et de secrets de famille.
Malgré quelques situations étourdissantes de facilité et des dialogues récités sans âme, ce roman a su remporter toute mon adhésion avec son scénario bien ficelé et son histoire de deux frères qui luttent ensemble contre le système. C'est poignant, captivant. Une base idéale pour convenir à un téléfilm divertissant.

*** Ce soir, 21 octobre sur la 2ème chaîne ! ***

 

 

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21 octobre 2009

L'étrangère ~ Emmanuelle Delafraye

illustré par Isabelle Malenfant
Les 400 Coups, 2009 - 30 pages - 13,90€

letrangere

D'Emmanuelle Delafraye, j'avais aimé Des princesses et des hommes puis j'en étais restée là. Je suis très contente de la retrouver sous un nouveau format, celui de l'album, en collaboration avec Isabelle Malenfant.
L'histoire est hélas commune (dans le sens où les leçons du passé ont du mal à s'imprimer dans les mentalités) : une petite fille arrive avec sa maman dans un village, très loin de ses origines. Elle aimerait se joindre aux enfants qui jouent dans la rue, mais ces derniers la repoussent et lui lancent des insultes... elle n'est qu'une étrangère, le mot fait mal. Tellement porteur des peurs, du rejet, de la non-appartenance, bref c'est pire qu'une gifle.
Un soir, nouée de désespoir, la petite fille blonde se rend près d'un puits - forte des croyances rapportées par sa grand-mère - et murmure une incantation pour faire venir une sorcière (les sorcières remontent à la surface des puits les nuits où les hommes, perdus dans leur colère, les appellent). Le pacte est terrible, la petite fille est aveuglée par son chagrin et sa détresse, elle ne réfléchit pas.
La suite se révèle effrayante, un vrai gros clash d'horreur et d'effroi. Et pourtant, tout finit bien...

C'est une histoire de sorcellerie qui est aussi une histoire d'amitié. Une histoire où la jalousie et l'envie inspirent bien des bêtises. En un mot, une très belle histoire, servie par les magnifiques illustrations d'Isabelle Malenfant (n'hésitez pas à consulter son site !).

> Morgan de Papier en Soie en parle également.

21 octobre 2009

Père Noël, mes fesses ! ~ Thierry Lenain

illustré par Bruce Roberts
Carré Blanc, une collection des 400 Coups, 2009 - 32 pages - 10€

Ce livre est l'anti-conte de noël, la cible rêvée des rebelles du mythe du père noël (ou le gros patapouf rouge).
Alex a dix ans, il a un meilleur copain qui s'appelle Marco. Nous sommes à quelques jours de la veillée de noël et les garçons bouclent leur lettre quand la bombe leur tombe sur la tête. C'est la grande soeur d'Alex qui lui fait cette révélation, soudain tout s'écroule car le garçon ne comprend pas qu'un adulte puisse passer autant de temps et prendre du plaisir à ... MENTIR.
Le Père noël, c'est du flan. A dix ans, c'est l'information la plus terrible qui puisse vous tomber dessus. Pourquoi un tel cinéma ?  La soeur d'Alex reste vague, mais elle insiste pour qu'il continue de jouer le jeu.
Faire semblant, donc.
Alex et Marco vont vivre LE Noël de toute leur vie, celui qui signifie qu'il faut grandir et glisser un pied dans le monde des grands, où soudain la réalité prend des allures plus folles, plus floues aussi. Le mensonge par convenance devient leur toute première leçon pour leur rentrée dans la cour des grands !

pere_noel_mes_fesses« Ce qui est sûr, c'est qu'à dix ans on peut prendre des décisions pour plus tard, quand on sera parent. Moi par exemple : quand j'aurai des enfants – et j'en aurai plein – je ne leur ferai pas croire au Père Noël. Les autres parents raconteront ce qu'ils voudront, moi je leur dirai la vérité. Tout de suite. Il ne faut pas mentir aux enfants. Jamais. Même pas une seconde. On m'a menti à moi. Je n'ai pas aimé ça. Peut-être que les autres enfants à qui l'on a aussi menti s'en fichent, mais moi je n'ai pas aimé ça. Je vais vous raconter. »

Thierry Lenain aborde ce grand mensonge avec toute la finesse qu'on lui connaît mais aussi, avec toute la franchise voulue. Un album qui dit la vérité, et qui ne laisse pas indifférent.

(Pas encore eu le courage de confier ce livre à ma fille, neuf ans. Il y a des gros barbus en habit rouge qui comptent dans la vie, mais nous sommes en période de flottement, faut-il y croire encore ou faut-il donner le sentiment que tout est possible. Je n'ose rien dire, même si j'ai de plus en plus la certitude que ce sont les questions que se pose ma demoiselle. Donc, ce livre de Thierry Lenain - le papa de mademoiselle Zazie ! - est une bonne idée. Je mets néanmoins une réserve sur les illustrations, elles ne toucheront pas les plus jeunes... mais le propos interpelle, donc ne négligez pas cet ouvrage !)

Un sujet de réflexion est donné en fin de lecture, Feras-tu croire au père-noël à tes enfants ? Y as-tu cru et as-tu été en colère quand tu as appris la vérité ? N'y as-tu jamais cru et aurais-tu voulu y croire, au moins un petit peu ? Un site existe : www.apresleperenoel.com (application en cours, le site sera en fonction dès le 4 novembre).

19 octobre 2009

Le Son des Couleurs ~ Jimmy Liao

« Je cherche la petite lumière qui palpite en moi. »

le_son_des_couleurs

Le Son des Couleurs est un magnifique album, l'oeuvre onirique d'un magicien, le taiwanais Jimmy Liao. Son univers extrêmement personnel et touchant fait de lui un auteur contemporain à découvrir absolument ! (parole d'éditeur :))

C'est l'histoire d'une jeune fille de quinze ans, elle est aveugle et s'aventure dans le métro. C'est plus qu'une plongée dans un monde souterrain secret, mystérieux, coloré, joyeux et éclatant, c'est un voyage au pays des rêves et de l'imagination, sur fond de réflexion... où suis-je, où vais-je, suis-je seule dans ma bulle, comment m'en sortir, toucher la lumière, y croire, ne jamais perdre espoir.

C'est un album fantastique, riche en illustrations pleines de couleur, le métro est un cadre étrange pour une histoire mais celui de Jimmy Liao est étonnant, différent, accueillant et propice à un imaginaire sans fin. C'est vraiment beau, parfois étrange et décalé, irréel et saugrenu, pourtant la magie est là, elle fait des merveilles, elle séduit le lecteur, l'alchimie est totale.

Le texte du livre est aussi très poignant, il s'agit du dialogue intérieur de la jeune fille, il évoque la solitude, le rêve, la perte et l'espoir.

« Je cherche l'espoir de toutes mes forces.
J'ai si peur de laisser filer bêtement la chance qui se tient là, à portée de main.
Je caresse le fol espoir de posséder un balai magique qui m'emporterait loin des tracas de la vie. Ou alors, que mes rêves deviennent réalité d'un simple coup de baguette.
Après avoir trébuché, en général, je comprends qu'on ne peut pas tout exiger de la vie.
Je retourne sans cesse à ces mondes imaginaires qu'il me semble avoir déjà connus. 
»

Bref, c'est un livre tendre, avec de très belles illustrations, qui se destine à tous les lecteurs.
C'est aussi un bel hommage à Rilke et son poème L'aveugle.

Bayard images, 2009 - 100 pages - 14,90€
traduit du chinois par Stéphane Lévèque

***********

Une lecture en amenant une autre, j'ai instinctivement pensé à  des_mots_plus_legers   parce qu'il est aussi beau que silencieux et attendrissant. Bouleversant, même.
Parce qu'il est dit une citation importante :  « La lecture d’un album illustré est une sorte de « conversation » avec les dessins. Un album aussi profond que le regard d’un ami avec qui l’on communique sans parler est un livre non seulement pour les enfants mais aussi pour les adultes qui se souviennent d’avoir été enfants. »
Et parce que son auteur dédie le livre
« aux enfants qu’on n’écoute pas assez. J’espère toucher le cœur de tous les lecteurs, quels que soient leur âge, leur nationalité ou leur origine. Face à l’indifférence des adultes parfois trop occupés, les enfants ne parviennent pas à exprimer leurs sentiments et, peu à peu, referment leur cœur. Dites à ces enfants repliés sur eux-mêmes qu’ils ont le droit de crier : « Ecoute-moi ! ». Ensuite, écoutez-les. Leurs « maux » seront plus légers… »
Youn YOUNG-SEON

Des mots plus légers, par You Young-seon et illustré par Jeun Keum-ha.
traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel
2009, Chan-ok / Flammarion.
10€

merci gaelle !

19 octobre 2009

il est là !

rita_machin_paris

le nouveau Rita et Machin à Paris !

Grande nouveauté pour cette édition, il s'agit d'un grand format pour ce hors-série incontournable. Notre duo préféré se rend donc à Paris, et tandis que les parents piquent un petit roupillon, Rita et Machin décident d'explorer la ville et ses quartiers touristiques. La Tour Eiffel, Notre Dame, le Louvre, les Bateaux Mouches, les grands magasins, Montmartre, les bistros parisiens, la manif de la rue, l'Arc de Triomphe... ce n'est pas un guide revisité, c'est un clin d'oeil pour tous les fans !

C'est drôle, comme d'habitude le couple Rita et Machin fait des merveilles, de l'humour et du culot, pour un esthétisme épuré, du noir, du blanc, une touche de rouge, la marque de fabrique d'une série qui s'installe dans la durée, qui ne souffre pas encore de la répétition parce qu'elle a cette intelligence de glisser quelques détails qui font sourire. En bonus, un plan de Paris spécial Rita et Machin, glissé dans une pochette en fin d'ouvrage !

A souligner un projet en cours : la série animée, pour 2010 !
> - Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?
Sur le développement de la série que je fais avec Jean-Philippe Arrou Vignod chez Gallimard, "Rita et Machin" (produits dérivés et dessin animé pour le Japon).  Source : Ricochet-jeunes.org
Le Japon ?!?!!!! Et la France ?... ://

Et pour ceux qui préfèrent le petit format classique, vient de sortir un nouvel épisode : Rita et Machin : La niche. rita_machin_niche

Par Jean-Philippe Arrou-Vignod & Olivier Tallec
Gallimard jeunesse, 2009.

Le Hors-Série coûte 13€ (contre 5,90€ pour le petit format).

18 octobre 2009

The Hunger Games / Catching Fire ~ Suzanne Collins

First published in the US by Scholastic Inc., 2009
This edition published in the UK by Scholastic Ltd, 2009
470 pages - £ 6.99

(Je pense avoir évité les spoilers !)

catchingfireukOn pensait les Jeux (the Hunger Games) terminés.
Pas vraiment.
Katniss a défié le Capitole, elle sait que sa tête est mise à prix. Le Président Snow en fait une affaire personnelle et la menace n'est pas à prendre à la légère. La jeune fille n'est pas dupe mais elle ignore quand il compte agir, la tournée du Vainqueur est déjà programmée, à travers les douze Districts la tension est palpable. Ce sont des cris de joie, des grondements de mécontentement, du ressentiment, de la jalousie, de la haine qui croisent son chemin. La foule elle-même est tenue en laisse, muselée par les Peacekeepers, devant obéir au doigt et à l'oeil.
Or Katniss - adulée ou méprisée - représente désormais un symbole, illustré par sa broche du mockingjay. C'est hélas la catastrophe pour elle car cela signe définitivement son arrêt de mort.
La dissidence, voilà ce que craint le Capitole.
Il ne faut pas oublier que les Jeux ont été créés pour humilier les districts. Cette année, the Hunger Games célèbrent leur 75ème anniversaire, une édition spéciale avec des règles tout à fait surprenantes.

Ce n'est pas facile de raconter le contexte de ce deuxième livre, surtout si on ne tient pas à dévoiler des éléments importants qui tuent le suspense du premier !!!
Prudemment, mais sûrement donc.
Catching Fire est à considérer comme le livre du milieu, dans une trilogie c'est généralement le plus mauvais numéro, mais pas cette fois. Sur plus de 400 pages, l'histoire ne cesse de nous en mettre plein la vue : c'est stressant, romantique, poignant, injuste et tout ça vous épuise, mais pas question de reposer le livre un seul instant. Hunger Games est une série qui colle aux doigts, c'est confirmé !
J'ai été totalement transportée par l'histoire de Katniss, une héroïne forte et fragile, qui se trouve soudain propulsée au coeur d'un enjeu démoniaque. Face à elle, c'est toute une population qui s'accroche et c'est aussi un leader (Président Snow) qui fout les jetons tant il la déteste. C'est un pervers à l'esprit retors et diabolique, j'ai beau me répéter ce n'est qu'un personnage de fiction, boudiou j'avais la chair de poule et la haine dans le ventre dès qu'il mijotait un mauvais coup. Tout est tellement machiavélique, c'est dingue.
Et puis le public est aveugle, il ne bronche jamais ou il s'émeut artificiellement, pourtant en matière de sensations il est bien servi, je suis à cran de voir une telle passivité. J'avais envie que ça se révolte, que ça dise stop ou pitié. Nevermore. Plus jamais.
C'est vous dire combien j'ai effacé les barrières de l'oeuvre fictive, j'étais complètement dedans !!! Dans l'histoire, aux côtés de Katniss, en train de pleurnicher lorsque les malheurs lui tombent sur la tête. Non mais c'est pas possible, je me disais, pas encore, je vais y laisser ma peau !
(Je VIS mes lectures. Plus besoin de vous faire un dessin.)
Donc oui j'ai encore une fois bien mouillé les manches de mes maillots et usé des mouchoirs, je me suis souvent prise la tête entre les mains, tant j'hallucinais, parce que ça fait un mal de chien de savoir tout ce gâchis.
Pourtant je vous jure que c'est vraiment bien, ça se vit à fond et ça provoque des frissons dans tout le corps. Je n'imagine pas une lecture autrement... Il FAUT lire Hunger Games dans un état fébrile, pas autrement, de toute façon la lecture vous impose un tel rythme, c'est impossible de rester stoïque.
Je ne dis rien des personnages, ou si peu. Ce serait trahir le suspense, encore une fois. Mais hanlala, ils sont tous beaux. Pas physiquement, même s'ils sont évidemment bien roulés, pour émoustiller la ménagère de moins de 50 ans (huhuhu), plus sérieusement je trouve qu'ils sont beaux dans le sens qu'ils sont nobles, droits, charismatiques et admirables. Car au coeur de cette lutte à la vie et à la mort on trouve une histoire d'amour... plus particulièrement, un triangle amoureux. LE cauchemar des lecteurs ! Or, là je vous assure que c'est tout sauf agaçant. Suzanne Collins a su rendre ses personnages tellement attachants, avec leurs qualités et leurs défauts, leur parcours, leur passé, leurs affinités, c'est un casse-tête de prendre parti. Enfin moi je m'y refuse, j'aime tout le monde dans ce livre, oui je suis amoureuse de TOUS les personnages
(sauf Président Snow ... et Thread aussi).
Et maintenant je pleure, parce que c'est fini, parce que je me sens orpheline, parce qu'il faut attendre la suite et parce que je suis contente de lire une si bonne série qui me met en transe (bah oui). Et parce que c'est génial quand ça arrive dans une vie de lectrice...

 

----------------

 

 

Je vous fais grâce de toutes les folies lues, vues et entendues, je ne mange pas ce pain-là, vous le savez bien... (ha ha ha) ; juste ce lien, vers un site qui imagine les ^acteurs^ potentiels pour incarner les personnages, sans aucune prétention, du fantasme ou de la fantaisie. J'aime ça ! :)

A noter : J'ai lu l'édition anglaise, pour avoir un aperçu de la couverture américaine c'est ICI.

A la question, lire Hunger Games en vo est-ce difficile ou pas ?  Je n'ai pas trouvé, après chacun son niveau d'anglais.
Voici donc des liens pour vous permettre de juger votre aptitude en lisant le 1er chapitre de :

  1. The Hunger Games www.scholastic.com/thehungergames/media/hungergames-chapter1.pdf

  2. Catching Fire

A ce jour, il n'existe aucune indication de date pour la publication du troisième tome (j'en suis malade !) mais d'après quelques constatations je penche pour septembre 2010.
C'est troooop long. :/

 

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