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Chez Clarabel
10 mai 2009

L'homme barbelé ~ Béatrice Fontanel

homme_barbeleFerdinand était un mari et un père. Ferdinand a connu deux guerres, il est sorti en héros de la première et a été résistant durant la seconde. Ferdinand a été dénoncé, arrêté et déporté. Ferdinand est mort à Mauthausen. La famille de Ferdinand a poussé un soupir de soulagement.
Car cet homme avait du Mr Hyde en lui, c'était un tyran domestique, un monstre familier. Il hurlait, il jetait le rôti par la fenêtre, il empochait le salaire des enfants, il ne souriait jamais, il ne parlait pas, il était cet inconnu qu'on retrouve après la mort, soudain auréolé de louanges et de marques d'affection qui laissent ses proches dans l'indifférence.
La narratrice, bien des années après, décide d'écrire un livre qui ressemblerait à un documentaire mais de façon romancée sur cet homme aux deux visages. Elle rencontre les enfants de Ferdinand. Ils ont maintenant plus de quatre-vingt ans mais ils n'ont rien oublié et font revivre ce passé, en traversant les rues, les quartiers, en roulant toujours plus à l'est, sur les pas de Ferdinand.
« Ferdinand, monstre familier, marchait en nous, de son pas rude, infatigable. »
Au bout de 100 pages de lecture, hélas, j'avais le sentiment d'avoir déjà tout lu. Les 200 pages suivantes m'ont paru une répétition de faits et d'anecdotes pour aboutir à une conclusion déjà entendue. Ferdinand et ses deux facettes, la terreur domestique et le camarade jovial, un héros de guerre. Et à côté, il y a la famille qui n'est même pas surprise, mais soulagée. Les enfants ne semblent plus étonnés, la mécaniques des catastrophes, dit-on.
La construction du roman semble avoir dérapé accidentellement : au début, on comprend que le livre traite d'un drame familial, puis finalement il ne parle plus que de guerre. A ce sujet, il est très bien documenté, il retrace bien l'horreur des camps et la guerre des tranchées, la campagne de Syrie, etc. En tant que lectrice, toutefois, je n'ai pas été emballée plus que ça.
De plus, je n'ai pas le sentiment d'avoir trouvé la réponse à ma question : pourquoi Ferdinand maltraite-t-il sa famille ? Je suis donc déçue, j'avais lu des critiques tellement positives au sujet de ce premier roman de Béatrice Fontanel, que j'apprécie pour sa série des Bogueugueu (ça n'a strictement rien à voir, je sais !), le résultat n'a vraisemblablement pas été à la hauteur de l'attente. Tant pis.

« C'était ça, son truc : nourrir les étrangers. Pas sa famille qui voyait s'envoler les rôtis par les fenêtres. Crever pour l'inconnu, incognito. Pas pour les siens. C'est la conclusion à laquelle ils sont arrivés. La privation et le don, il en connaissait un rayon, le grand maître d'oeuvre en méchanceté, qui dessinait si bien le tracé des voies ferrées, dans leur harmonie de rouille et de tristesse. »

Grasset, 2009 - 290 pages - 17,90€   

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14 mai 2009

Les arbres pleurent aussi ~ Irène Cohen-Janca

Illustrations de Maurizio Quarello

Dans la cour de la maison 263 Canal de l'Empereur, à Amsterdam, un marronnier est témoin de la vie clandestine d'une jeune fille de 13 ans. Nous sommes en 1942, et Anne vient d'arriver dans la maison après une longue marche sous une pluie battante. Dans son cartable, elle a un cahier qui va devenir son journal intime...

les_arbres_pleurent_aussi

Encore un ouvrage essentiel, qui traite avec pudeur et justesse de l'Holocauste. Inutile de préciser qu'il se destine à tous.
Pour une question d'originalité et de distance, Irène Cohen-Janca a choisi un marronnier pour être le narrateur de cette triste histoire, du moins triste et grise, mais pas pathétique ou misérable. Parce que le marronnier est souvent cité dans le journal d'Anne Frank, il était intéressant d'avoir l'autre versant de l'histoire, celui de l'observateur observé. Des citations du journal sont donc reprises et montrent à leur façon le cycle de la vie, on découvre un arbre dénudé aux branches, puis totalement en fleurs et bourré de feuilles, et revient l'hiver, le froid, le printemps, l'arbre passablement vert et les premiers bourgeons...
Le marronnier raconte la vie des hommes qui jouent à la guerre et décrètent que les juifs ont interdiction d'exister, il soupire face aux hordes de soldats qui embarquent des hommes, des femmes et des enfants, sans grand espoir de retour... Il est témoin impuissant, muet. Pour lui aussi le temps va passer, il a 150 ans et il est malade de l'intérieur. Avant d'être abattu, il veut raconter son histoire, car  « j'ai donné à une petite fille de treize ans, captive comme un oiseau en cage, un peu d'espoir et de beauté. A elle qui, dans sa cachette, rêvait de sentir sur son visage l'air glacé, la chaleur du soleil et la morsure du vent, j'ai donné par mes métamorphoses le spectacle des saisons. »
Le spectacle de la vie.

Rouergue, coll. Varia, 2009 -  40 pages - 14€

d'autres pistes de lecture :

anne_frank_et_les_enfants_de_la_shoah   anne_frank_journal   anne_frank_mon_amie 

 

 

A noter : 

Irène Cohen-Janca a dédicacé son album à Ilan Halimi qui porte le nom d’un arbre et qui a été tué, après 24 jours de tortures,  le 13 février 2006, jour de Tou Bishvat, le Nouvel an des arbres. Sa mère Ruth Halimi en collaboration avec  Emilie Frèche vient de faire paraître un livre au Seuil 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi.

Alors que le procès de ses assasins s'ouvre le 29 avril et que la semaine du 21 avril est en Israël sous le signe du Yom Hashoah, je dédie à mon tour ce billet à Ilan, à Anne, à Mona, à Hermina et à tous les jeunes gens qui n’ont pu ni vieillir ni donner de bourgeons. Que leur souvenir soit béni.
Source : Kef Israel

5 mai 2009

Vendredi soir chez les Becker ~ Alain Teulié

 

vendredi_soirCe sont deux couples que tout oppose : Pierre et Julia, quarante ans, mariés, profs, parfait petit couple bobo ; Tom et Sarah, bientôt trente ans, des losers de première, ils crèchent en banlieue, n'ont jamais un sou en poche et vivent de leurs charmes. Oups, le sujet s'annonce glissant lorsqu'au début du roman, Pierre rentre de sa journée et prévient sa blonde épouse de la venue d'un couple ce soir, comme convenu. La belle Julia est glacée, mécontente, plus du tout partante. L'homme s'est inscrit sur un site de rencontres, sa femme et lui en avaient discuté, ils voulaient assouvir leurs fantasmes, mais l'heure du dégrisement est venu. Les pendules de l'horloge tournent, pendant ce temps le couple s'engage dans une longue discussion.
De l'autre côté, Tom et Sarah ont la même conversation venimeuse, animée par la rancune, la frustration, la jalousie, l'incertitude. Les deux couples ont en point commun de se poser des questions mortifiantes, sur leurs désirs, sur la vie faite de faux-semblants, sur leur rencontre, sur leurs attentes et pourquoi ils en sont arrivés là.
La soirée s'annonce chaude, tendue, explosive.
Si vous pensiez vous rincer l'oeil, laissez courir. Cette soirée d'échangisme met finalement en avant tous les loupés du couple actuel, « une soirée bancale à l'image même d'une vie où les désirs avaient été rarement exaucés, les ambitions peu satisfaites, et les prières lancées vers un ciel sans fin ».
Cela peut paraître très verbeux, et pédantesque. Au contraire, j'ai eu le sentiment de goûter à une pièce de théâtre. La mise en scène est impeccable, offre un miroir de deux couples au bord de la crise de nerfs, avec la perspective d'une soirée qui va chambouler toutes les données. Dans cette atmosphère étouffante, la vision du couple est écornée. Qu'ils soient des intellectuels branchés ou des exclus des cités, les couples d'aujourd'hui ne sont pas jolis à décrypter à la loupe ! Mariage, désirs, argent, fidélité, réussite : ils essaient de voir clair dans tout cela sans y parvenir.
C'est une radiographie dérangeante, qui mêle un humour grinçant à une franche ironie. La tension y est fort perceptible, et tout vole dans les plumes. Pour un résultat effarant.
J'ai bien aimé !

Plon, 2009 - 232 pages - 18€

extrait :

    « Ils vivaient à une époque étrange, où la culture n'était plus la marque de repères et de traditions, mais une incontournable obligation destinée à donner de soi une image valorisante. Autrefois, l'identité faisait la culture. Désormais, c'était la culture qui forgeait une identité. Le résultat, c'était que chacun se forçait à lire des livres, voir des films, courir des expos ou visiter certains pays, juste pour dire qu'ils l'avaient fait. Juste pour avoir l'air d'être quelqu'un de bien. »

24 mai 2009

mangamaniac #4

Rockin'heaven, tome 1 ~ mayu sakai

rockin_heaven1Serait-elle idiote, Sawa, quinze ans ? Elle entre dans un lycée dont elle ignore tout, si ce n'est que le costume est seyant et lui plaît énormément. Voilà le critère de son choix. C'est en pénétrant dans sa classe 1G qu'elle découvre être la seule fille, car ce lycée vient à peine d'ouvrir ses portes à la gente féminine. Son arrivée fait sensation, mais cette classe se révèle brouillonne, bruyante, passable. La jeune fille hausse le ton pour ramener l'ordre, ce qui ne plaît pas à une bande de cinq garçons, des leaders insolents et sûrs d'eux, avec en tête Ran, le fils du principal. Ils vont lui mener la vie difficile, mais Sawa s'accroche car elle veut à tout prix se créer des bons souvenirs de sa scolarité. Et petit à petit elle arrive à mettre les garçons dans sa poche, à tel point que Ran se révèle sous un autre jour, il n'est pas si mauvais bougre qu'il voudrait faire croire, il semblerait plutôt qu'il se protège derrière sa carapace de dur à cuir.
Encore une fois ce n'est pas une histoire qui se distingue par son originalité, mais c'est une réussite si l'on attend de l'humour, de la répartie, quelques piques savoureuses, des personnages charmants, avec du tempérament, une héroïne sincère, pas du tout agaçante, avec de l'énergie à revendre. C'est frais, c'est divertissant, ça fait du bien et je n'en demande pas davantage. En plus les dessins sont bien travaillés, très agréables à regarder.

Panini manga, 2009 / 6,95€

Les tomes 2 et 3 sont également très intéressants, ils confirment la belle lancée du début. Toutefois j'ai été surprise par la tournure que prend l'histoire dans le troisième volume, alors que le couple se lance enfin dans de grandes déclarations (pas enflammées... il ne faut pas rêver !). On découvre, comme un cheveu sur la soupe, le désarroi d'Akira, l'amie de Sawa, qui était jusque-là un personnage secondaire. Cela prend une place étonnamment importante et qui traîne en longueur, je me suis sentie un peu frustrée parce qu'au même moment l'intrigue amoureuse décollait enfin ! Mais peut-être le sous-titre de la série, Premiers émois amoureux, prend enfin toute sa signification, cette série n'évoquerait pas que les amourettes, mais aussi l'amitié, l'abandon, la trahison, la perte de confiance en soi. Et j'en passe.
A suivre, donc.

J'ai donc lu le tome 4 et j'ai drôlement aimé ! L'intrigue se resserre autour du couple, Sawa et Ran vont s'afficher en public, affronter quelques jaloux et peut-être l'arrivée du nouvel élève dans leur classe va relancer leur relation que la jeune fille trouve étrangement trop plan-plan. Plus de passion au prochain tome ? J'attends de le découvrir avec impatience.

Rhaaa, non ! Les tomes 5 & 6 partent un peu dans tous les sens. Qu'est-ce qui arrive à Ran ? Le garçon est devenu fuyant, il évite Sawa, et son comportement est inquiétant, en plus d'être bizarre. D'ailleurs, l'inévitable arrive et l'avenir de notre petit couple est compromis. Hmm, ce retournement de situation me semble quelque peu inapproprié, car inattendu. Il ne m'était pas apparu que Ran était un garçon à multiples facettes, bouh c'est frustrant ! Pourquoi il se complique la vie ? Qu'est-ce qu'on a loupé comme chapitre de sa vie ? Que cache-t-il ? Pourquoi il ne veut plus être avec Sawa ? Han, c'est pas juste !

*****

otomen1Au chapitre des déceptions, je vais tout de même évoquer Otomen. Je n'ai lu que le premier tome, c'est assez pour me dire que cette série n'est pas pour moi. J'ai longtemps hésité à la lire, l'histoire ne m'attirait pas plus que ça. Et puis j'ai finalement tenté, sans grande conviction. Résultat, ce fut passablement lassant... Oui, je me suis ennuyée tout du long à force de lire et relire toute l'insistance sur l'ambiguité du garçon, viril en apparence, alors qu'il est doux comme un agneau et fond comme du beurre au soleil dès qu'il est  amoureux. Le personnage central aime les trucs de fille, la cuisine, coudre, lire des shojô, acheter des bricoles très mignonnes... Et pourtant il doit refouler sa part féminine, car son propre père a quitté le foyer pour assouvir son désir d'être une femme. Pour chasser ce passé traumatisant, Asuka veut absolument s'affirmer, être un mâle, un vrai, mais son coeur palpite pour la jolie Ryo, laquelle se révèle un vrai garçon manqué, d'où les grandes complications à l'horizon (refouler sa véritable nature, paraître masculin jusqu'au bout des orteils, assumer son vrai moi et conjuguer avec la rage d'un père encore plus archaïque, lui montrer qu'il est un dur mais qu'il cuisine comme une fée du logis...). Bref, tout ceci devient trop cliché à la longue, selon la façon de représenter le sexe modèle par exemple. Et cela a eu raison de ma patience, tant pis.  (Delcourt, 6,25€)

special_aJ'ai également été déçue par Special A (qui est en fait une classe réservée à l'élite et regroupe donc les meilleurs élèves de l'établissement scolaire). Kei est premier de sa promotion, talonné par Hikari, qui ne vit que pour la gagne et son désir de battre Kei depuis son enfance. Voilà toute l'histoire, qui a tendance à se répéter, avec des situations où sont mis face à face les deux rivaux, on sent toutefois que le garçon n'est pas insensible à la demoiselle, mais celle-ci est bien aveugle, ou prend la mouche trop facilement. C'est du tout cuit, du déjà vu... mais c'est un peu fatigant à suivre. Quelques situations sont particulièrement burlesques, comme la jalousie d'une fille amoureuse de Kei qui arrache un arbre ou défonce les portes sur son passage pour manifester son mécontentement. C'est dire le niveau de la série ! De l'humour, ok. De la répétition et des exagérations, surtout !  (Tonkam, 6,25€)

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Beauty, tome 1 ~ aya oda

beauty1Sur le papier, l'histoire peut paraître bien étrange : Makoto est une jeune fille qui a pour phobie de ne pas supporter la beauté. Elle en attrape des nausées ! Son arrivée au lycée va lui apporter une énorme déconvenue, car elle est dans la ligne de mire du président d'un club élitiste, le club de la beauté ! Yo est tombé fou amoureux d'elle, il est prêt à tout pour qu'elle succombe à son charme. Cependant, la demoiselle est également de plus en plus proche du jeune frère, Mutsu, lequel cultive un tempérament belliqueux et volcanique. Mais vraiment chaud bouillant. Toutefois, Makoto est persuadée qu'il cache son jeu, et - bien entendu - elle découvre qu'elle aurait un penchant pour lui.
Ce qui m'agace, dans le fond, ce sont les traits exarcerbés des personnages pour montrer leur caractère, leurs émotions. Tout est excessif, donc finalement ça fatigue vite. L'histoire est plaisante, drôle, ridicule aussi. C'est agréable à lire, mais ce n'est pas une révélation non plus.

Panini manga, 2008 / 6,80€

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16 mai 2009

mangamaniac #3

Five, tome 2 ~ shiori furukawa

Five2Ce deuxième tome confirme la promesse du premier, l'histoire est craquante à suivre, avec cette bande de cinq garçons qui a pris sous son aile la seule élève fille de leur classe réservée aux meilleurs. Hina est surnommée la Princesse, c'est une jeune fille innocente, naïve, pleine de punch. Elle savoure le fait d'être intégrée dans un groupe, d'avoir pour la première fois des amis. L'histoire s'ouvre sur le retour d'une vieille connaissance des Five, Masato. Beau parleur et dragueur, l'individu n'hésite pas à faire du rentre-dedans. Hina mord à l'hameçon et se sent de plus en plus attirée. Peu de temps après, le lycée organise un voyage de quelques jours en comité restreint, et Hina va retrouver un ancien camarade de collège qui lui déclare sa flamme ! La tête de la Princesse va tourner dans tous les sens, et c'est adorable de guetter les réactions de Toshi, avec qui l'amitié amoureuse prend tout son sens !!! L'histoire ne dure hélas qu'une centaine de pages, en effet le tome 2 se conclut avec une histoire courte, sans le moindre rapport avec Five. Cela s'intitule Love... & Peace. C'est mignon aussi, mais légèrement frustrant car l'histoire des Five était arrivé à un point crucial !
Vivement la suite (en juin).

Kana, 2009 / 4,50€

 

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Ma petite maîtresse, tome 4 ~ yuki yoshihara

ma_petite_maitresse4... mais pourquoi je continue de lire cette série ? Ce tome a eu un peu raison de ma patience, je pense d'ailleurs lire la suite par les scans sur le net. 
Ce tome 4 démarre avec l'arrivée du président de la société où travaillent Domoto et Choko. Le type met le grappin sur la jeune fille et la kidnappe. Vont suivre trois jours de folie, car Domoto est arrivé à la rescousse et doit relever le défi... attention, ça frise complètement le ridicule, il s'agit de protéger l'entrejambes de Choko ! Oui, c'est absurde ! Totalement absurde ! De bonne scènes ringardes sont à prévoir, avec moults références aux séries cultes et kitsh des années 70 et 80, avec des références d'otaku à plein nez !
Les rapports entre le garçon et la fille sentent le mauvais goût, c'est malsain, confiné à une hiérarchie à double tranchant, parfois Domoto est un véritable gentleman, et aussitôt il se transforme en type pervers. La demoiselle est faible, prête à tourner de l'oeil à chaque instant, dit non en pensant oui, bref ça me saoule. On parle d'ailleurs beaucoup de "harassement" sexuel (pb de trad. ?), donc bof-bof. Le niveau n'est pas très élevé. Je m'amuse de moins en moins, et je pense lire la suite par scans uniquement.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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My first love, tome 2 ~ kotomi aoki

my_first_love2Takuma et Mayu ont maintenant douze ans et sont entrés au collège. Le garçon a choisi de prendre ses distances pour préserver son amie, il se sait très malade et condamné, il ne veut pas lui infliger davantage de peine et préfère mettre les voiles. Or, il ne se doute pas que Mayu est au courant de ses projets et s'est également inscrite dans le même internat ! Là, la jeune fille fait des étincelles, c'est la première de sa promotion, elle attire toute l'attention et notamment celle du délégué des élèves qui a pris le pari d'en faire sa petite copine. Takuma est encore fragile sur ses appuis, il n'est pas sûr d'avoir renoncé à son amour d'enfance et tique de jalousie devant les convoitises suscitées par la demoiselle. Il reste stoïque, mais un clash s'annonce...
La série suit son rythme, tranquillement mais sûrement. Ce tome 2 est bien en place, j'ai beaucoup aimé l'évolution chez les personnages et cela n'est pas prêt de s'arrêter. Ils ont tous beaucoup de tempérament, c'est loin d'être plan-plan, bref cela me plaît de plus en plus.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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Bus for Spring (Bus de printemps) ~ maki usami

bus_for_springPetite déconfiture avec ce manga, parce que j'ai en fait découvert qu'il s'agissait simplement d'une suite de courtes histoires, sans rapport l'une avec l'autre, si ce n'est le fameux bus que les personnages empruntent, sans se rencontrer entre eux. Chaque histoire est donc indépendante. On y parle à chaque fois d'amour, de rencontres sentimentales, ou de relation fragilisée par l'avenir, le départ ou la séparation. Très bien dessiné, etc. mais moi je préfère une série avec une histoire qui dure, des personnages qu'on suit.
Il s'agit de la même mangaka de la série en deux tomes, Living in a happy world.

Soleil manga, 2009 / 6,95€

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10 juin 2009

Vérité, vérité chérie ~ Valérie Zenatti

verite_verite_cherieCamille est une ravissante petite louve à qui tout réussit. Elève surdouée, très intelligente, avec une moyenne de 30/20 qui souligne ses résultats excellentissimes, Camille est vouée à un grand avenir. Et puis vient ce devoir inattendu, qui consiste à dessiner le portrait de son grand-père, qui fait dresser les oreilles et hérisser le poil. Pourquoi Camille réagit de la sorte ? Incapable de s'expliquer la boule coincée dans la gorge, le petit prodige cherche des explications auprès de ses parents mais leurs réponses trop vagues éveillent sa suspicion.
A la nuit tombée, un soir de pleine lune, Camille va percer le mystère qui enveloppe son arbre généalogique.
Ce petit roman nous offre une palette de lecture très réjouissante, qui va des souffrances d'un enfant surdoué, du sentiment d'abandon, des questions sur qui je suis et d'où je viens, sans oublier une construction habile, tenant en haleine chapitre après chapitre, à suivre la quête des origines de Camille, laquelle se pose beaucoup de questions. Et des questions souvent très justes !
Pour mieux fondre son idée de comparaison, l'auteur a choisi de mettre en scène une communauté de loups avec ses codes et sa hiérarchie, animée par une mentalité finalement très humaine. L'histoire s'inspire aussi des contes de Perrault, comme le Petit Chaperon rouge ou Les 3 petits cochons. Inutile de donner d'autres détails.   
L'intrigue est formidablement bien développée, allant de surprise en surprise. C'est très franchement une première lecture qui tient la route et qui enchante petits et grands.

Illustrations d'Audrey Poussier

Mouche de l'école des loisirs, 2009 - 80 pages - 8€

A été lu par ma fille qui a beaucoup apprécié.

Coup de coeur pour Aurélie

27 mai 2009

La Maison du magicien ~ Mary Hooper

L'histoire se passe dans l'Angleterre d'Elizabeth Ière, alors que Lucy, une jeune gantière, rêve des belles toilettes et de la prestance des nobles dames, en vénérant la reine et la vie à la cour. Or Lucy n'appartient pas à ce beau monde, sa famille trime pour joindre les deux bouts, le père dépense le peu d'argent récolté dans l'alcool. Un jour, après une énième dispute soldée par les coups et les menaces, Lucy choisit de partir. Elle suit la Tamise pour gagner Londres et finit par s'arrêter aux abords du palais de Richmond. Elle croise deux fillettes et leur singe en train de jouer dans la boue et vient à leur secours quand l'une d'elles manque de s'embourber jusqu'à la taille. Suite à cela, Lucy est accueillie dans la Maison Noire, une habitation à l'aspect rébarbatif qui correspond parfaitement à son nom, avec un toit de chaume envahi par la mousse, des murs goudronnés et de minuscules fenêtres poussiéreuses. Cette maison appartient au Dr Dee, qui est le magicien et conseiller personnel de la reine.   

Lucy est engagée comme nourrice et trouve vite ses marques dans cette demeure immense, qui n'a pourtant plus l'étoffe d'antan. L'argent manque, la femme du magicien est alitée après un accouchement douloureux, et le Dr Dee ne quitte jamais sa lugubre bibliothèque. Un soir, Lucy s'y faufile, piquée par sa curiosité maladive et se sauve en courant, pensant être tombée dans l'antre de Satan ! Peu après, la jeune fille a vent d'étranges histoires qui sont rapportées sur le compte du fameux magicien. Est-il un charlatan, ou un être doté d'un vrai pouvoir ? Fait-il apparaître les esprits, converse-t-il avec les anges ? 
La reine en personne lui fait confiance, son arrivée à Mortlake est annoncée, avec dans son sillage des rumeurs de complot contre sa royale personne.

maison_du_magicien

Magie et mascarade sont au coeur de ce passionnant roman, dont la configuration historique, plus que soignée, est admirablement reproduite. L'auteur apporte des notes de précision en fin de roman, pour expliquer le contexte et l'importance des personnages rencontrés dans cette fiction (le docteur Dee, par exemple, a bel et bien existé). A l'instar de La messagère de l'au-delà, le précédent roman de Mary Hooper, La Maison du magicien procure une sensation d'immersion totale et immédiate. C'est par la voix de Lucy qu'on suit l'intrigue, de telle sorte qu'il nous est impossible de deviner la suite, impossible aussi d'emprunter un autre chemin que celui suggéré par la jeune fille. On vit l'histoire à son rythme, c'est prenant et saisissant. Et c'est instantané, on se surprend à tourner les pages à une vitesse, c'est vraiment très agréable.

L'histoire est racontée de façon limpide, vue à travers la sensibilité de la narratrice et héroïne. Lucy est une jeune fille attachante, portée par une curiosité qui frise l'indécence (ou l'inconvenance). Il lui faudra du culot, en plus du courage, pour démêler les fils de l'imbroglio auquel elle sera, malgré elle, associée. Cette aventure pleine de suspense s'enrichit également d'une touche romanesque, car notre demoiselle fera une rencontre charmante, avec un jeune homme intrépide auquel la lieront bientôt de tendres sentiments.
Seule la suite nous en dévoilera plus. Ce roman est en fait le premier titre d'une trilogie qui m'enchante à l'avance !
Et la couverture est encore plus belle en vrai.

Gallimard jeunesse, 2009 - 285 pages - 12€
traduit de l'anglais par Bee Formentelli

A lire aussi du même auteur : La messagère de l'au-delà (Panama, 2008) 

13 septembre 2009

Les étranges sœurs Wilcox 1. Les Vampires de Londres ~ Fabrice Colin

Gallimard jeunesse, 2009 - 285 pages - 13,50€
illustrations : Erwann Surcouf

Gros coup de cœur pour ce premier tome d'une nouvelle série écrite par Fabrice Colin, qui vous happe du début à la fin et vous lâche avec la sensation d'une lecture exaltante ! C'était génial. 

les_etranges_soeurs_wilcoxL'histoire se passe à Londres, en 1888. Deux sœurs se réveillent d'un lourd sommeil, terrorisées d'être enfermées dans un cercueil, enterrées donc. Amber et sa cadette Luna sont perdues dans les rues de Londres, elles se rendent chez elles et trouvent une maison en ruines, brûlée depuis les fondations jusqu'à la pointe du toit, il ne reste plus rien. Leur père a disparu, tout comme leur belle-mère. Le jour se lève et les demoiselles s'évanouissent.
Secourues par un gentil docteur du nom de Watson et son acolyte Sherlock Holmes, Amber et Luna Wilcox vont très vite rejoindre les rangs d'une société secrète afin de les aider à lutter contre des forces obscures. Tout un programme.
En fait, il se passe beaucoup de choses avant d'en arriver là. Certes, les sœurs Wilcox sont placées sous le patronage de Watson, Holmes et la société des Invisibles. On croise aussi Bram Stoker, un raconteur d'histoires qui aime frayer avec les forces obscures pour échapper au chagrin qui l'assomme. Un certain Jack l'Éventreur, ou son ombre maléfique, s'avère la puissance absolue à combattre, en plus de Dracula et ses comparses. Que de monde, que de monde.
Laissez-vous surprendre, c'est le premier conseil que je puisse vous donner. La suite, c'est du plaisir sur toute la ligne, qui dure près de 300 pages, avec moult rebondissements, mais aussi des clichés rebattus et revisités, enfin surtout dépoussiérés, bref que du bon !
Fabrice Colin signe une nouvelle série (en combien de tomes ?) très, très enthousiasmante. Ce livre nous offre par exemple un prologue et un épilogue à faire frémir d'excitation... et c'est épuisant, oui, épuisant de se lancer dans une nouvelle série, d'en rester là, comme deux ronds de flan, et de n'avoir plus que ses ongles à ronger en attendant la suite.
Aaaaah, je déteste les séries ! Enfin, j'aime les détester... même si je ne suis qu'une flaque d'envie et d'impatience, une boule d'allégresse et d'euphorie. Pour le coup, j'ai adoré me promener dans le Londres de 1888 et d'y rencontrer des figures mythiques du paysage littéraire. C'était bon. J'en veux encore.
Au boulot, monsieur Colin !   

 

3 octobre 2009

journal d'un samedi #1

 

le samedi est l'une des mes journées préférées de la semaine, la journée qui me donne le sentiment d'AVOIR DU TEMPS ! j'en profite pour faire du shopping, pour bouquiner ou pour regarder des séries tv en dvd (actuellement je termine la saison 2 de gossip girl, j'adooore le couple blair + chuck, même si ce n'est pas une révélation très originale). donc aujourd'hui je me régale, je suis plongée dans la lecture d'un roman que j'adoooore, et qui me scotche, je fais traîner exprès sa lecture alors que je n'ai qu'une envie (tout dévorer, connaître la fin, pardi le suspense est terrible, la tension insupportable, ce livre me rend dingue mais j'aime ça !). j'en parle bientôt, patience !!!

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4400Dernièrement, côté dvd j'ai vu la dernière saison (S4) des 4400. C'est une série que j'affectionne depuis ses débuts, même si je la trouve inégale, la saison 3 par exemple m'avait laissé un goût amer et j'avais trouvé insupportable des détails comme la distribution des personnages (Isabelle, pour ne pas la nommer, et Kyle, très insignifiant dans toute cette histoire !!!), sans compter les petites liaisons sentimentales, dont l'importance frisait le degré zéro !... Mais je suis curieuse de nature, une bonne série réussit à semer des indices et cela suffit pour avoir envie d'en connaître plus. Etait-ce le fait que je n'avais pas revu les 4400 depuis très longtemps qui expliquerait pourquoi j'ai été emballée par les premiers épisodes de cette saison 4 !? 7 épisodes d'affilée, je suis admirative ! Et là, c'est le couac. Seulement 5 épisodes à venir, et l'ennui s'installe. En cherchant quelques explications, j'ai cru comprendre que la grève des scénaristes à hollywood est passée par là et a fortement fragilisé la tenue de la série ; franchement ça se ressent tout de suite. La fin de cette ultime saison est poussive, avec en prime un épisode insupportable (L'aube d'un nouveau monde), le tout dernier épisode en fait, qui réunit à lui tout seul les clichés et les invraisemblances, les messages cachés, un ton solennel qui rappelle le sens du devoir qu'aime tant revêtir la société américaine. Bref, cette série se termine sur une note consternante, la chaîne américaine usa network a annulé le projet d'une cinquième saison (cela ne m'étonne pas du tout !), mais c'est dommage pour le nombre de questions soulevées qui resteront à jamais sans réponses. (On peut néanmoins trouver des pétitions sur les sites des fans pour sauver les 4400 !)

je parlais déjà des 4400 ici et ici

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# mangamaniac #  (le retour)

(je vous donne en vrac mes avis de lecture des quelques séries que je suis ou découvre  )

a romantic love story t.3

romantic_love_story_3_paniniCette série porte bien son titre, romantique... oui elle l'est, terriblement et c'est pénible ! Désolée de vexer les fans, mais je me lasse de plus en plus de cette série, déjà le 3ème tome, et l'histoire piétine, il ne se passe rien, les personnages sont mous, ils réfléchissent énormément sur leurs sentiments, ils n'agissent pas, c'est lent, vraiment très fatigant. La jeune fille est trop cruche, le garçon qu'on présentait voyou dans le premier tome n'est finalement rien de tout cela, il est pataud et très timide. Enfin bref, c'est tout à fait le genre de shôjo qui me fait bâiller d'ennui, c'est trop guimauve, davantage adapté pour des jeunes lecteurs (puisqu'on évoque les prémices d'une relation amoureuse, les sentiments naissants, les balbutiements et tâtonnements au sein du couple...). Si l'intrigue continue de traîner dans les prochains tomes, je ne donne pas cher de mon manque d'enthousiasme avec abandon à la clef pour cause de k-o (trop d'ennui tue l'ennui !).

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five t.5

five_5Les couvertures de cette série sont vraiment laides, affligées de couleurs criardes un peu rebutantes (ici, un orange trèèès orange). Bref, l'histoire s'ouvre là où nous l'avions quittée - avec le kidnapping de Nao par une folle tordue qui désire conclure des fiançailles, pour mieux marier les richesses capitalistes que sont leurs entreprises respectives. La bande des 5 arrive à la rescousse, avec force et fracas, mais tout en élégance s'il vous plaît, hélas je n'ai pas trouvé ce chapitre intéressant, je l'ai vite lu et vite oublié. En fait, l'histoire de ce tome 5 n'est pas franchement palpitante, j'ai lu beaucoup mieux, par contre la fin sait attiser la curiosité ! Nous découvrons Toshi avec miss Nakagome dans un décor montagnard, relevant un défi lancé par l'ennemi juré - Yamachika, lequel fait équipe avec la Princesse. Et Toshi nous fait une révélation... argh, je veux la suite, ses propos sont indécents et rendent légèrement hystérique ! Vite, le prochain volume.

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Private prince

private_princeCette série s'annonce absurde mais je ne lui en veux pas, car qu'est-ce que j'ai ri ! Surtout au début. C'est l'histoire d'un prince d'un royaume inconnu qui arrive au Japon pour se familiariser avec cette nouvelle culture. Sa présence à l'université fait sensation, toutes les étudiantes sont folles de lui et veulent attirer son attention. Le jeune homme,  bellâtre séduisant, jette pourtant son dévolu sur une petite chose insignifiante, Miyako, une excellente élève, qui attend de lui qu'il réponde à ses questions pour boucler son mémoire. En fait, Miyako se bat contre l'avis de sa mère pour terminer ses études, elle veut lui prouver qu'elle est douée et qu'elle ferait une excellente chercheuse, au lieu de prendre en charge le ryokan familial. La première rencontre entre le prince et Miyako vaut son pesant de cacahuètes, c'est hilarant ! L'histoire, ensuite, n'est pas originale. Le type se montre un goujat fini ET obsédé sexuel (on en revient toujours aux mêmes 'valeurs' !) et il surnomme la demoiselle 'miss melons'. Comprenez, la jeune fille a une forte poitrine et le prince adore cette particularité ! Je sais, ça ne vole pas haut, mais l'attachement du prince pour Miyako va se révéler plus profond et attendrissant. Car l'intrigue est finalement plate, ou alors ce sera le sempiternel jeu du chat et de la souris, toutefois la série ne compte que 5 tomes. (J'espère juste qu'on ne tombera pas dans un délire façon Ma petite maîtresse ; série qui s'est révélée affreusement perverse et insupportable à suivre.)
A noter que les dessins sont très beaux ! Purs, limpides, bref réussis. (Contrainement à Five, qui laisse une impression plus brouillonne.)

-) on peut lire un extrait sur manga news.

 

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25 novembre 2009

Préparer Noël #1

dans un mois, c'est noël ; déjà la course aux cadeaux, les envies qui vont et viennent, commencent donc les petites listes des suggestions, pour glisser dans les chaussettes ou au pied du sapin.

 

 

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quellescouleurs« Un jour je me suis rendu compte que je n’avais pas vraiment de couleur préférée.
Ce que je sais, c’est que si le monde était sans couleur, il ne serait pas noir et blanc comme dans les vieux films. Si le monde était sans couleur, il serait bêtement invisible à nos yeux.
Ce livre n’explique ni comment, ni pourquoi les couleurs existent.
Ce livre est un imagier, une suite d’illustrations, de photographies portée par les envies et les idées de raconter les couleurs à ma manière. »
Régis Lejonc

Un album à feuilleter, à lire à voix haute, rien que pour s'entendre énoncer la palette des couleurs, blanc vanille, opalin, argile, écru, laiteux, ivoire, platine, zinc, bulle, neige, arzel ou sable ... Rouge capucine, brique, framboise, cinabre, andrinople, amarante, groseille, sang, magenta, cardinal, cramoisi, tomette, alizarine, vermeil, cerise, tomate, écarlate, anglais, grenat, fraise, vermillon, ponceau, coquelicot, garance, carmin, ... Les illustrations, ou autres accompagnements, ne manquent pas d'idée ni de génie. Ce sont de belles découvertes et de la réflexion en douceur qui se glissent insidieusement dans cette lecture. Pour petits et grands.
Editions Thierry Magnier, 16€

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cest_bienC'est bien de ... lire un livre qui fait peur, acheter des bonbons chez la boulangère, faire ses devoirs sur la table de la cuisine, jouer au flipper, faire un volcan de purée, choisir un parfum de glace, être abonné à un journal, se lever le premier dans la maison, parler sous les étoiles, mouiller ses espadrilles, goûter après la baignade, regarder ses billes, sentir Noël, être malade, faire un feu d'artifice, s'asseoir dans l'herbe à la fin d'un match de foot, plonger dans un pot de confiture.
Et ceci n'est qu'un échantillon.
On fait du neuf avec du vieux, paraît-il.
En clair, il s'agit de la compilation des « C’est bien » de Philippe Delerm, en format album, illustrée par plein de gens (en fait, plusieurs illustrateurs jeunesse). 4 textes inédits sont venus compléter cette édition, en plus des illustrations très différentes les unes des autres qui renouvellent sans cesse l'ambiance et accentuent l'impression qu'on ne lit jamais le même livre. 
Delerm, ensuite, c'est l'assurance de la tranquillité, une valeur réconfortante, la simplicité de raconter les petits moments de la vie, lesquels sauront à un moment ou un autre toucher le lecteur, enfant ou adulte.
Quelques noms parmi les illustrateurs qui participent au projet : Marc Boutavant, Olivier Balez, Loïc Méhée, Barroux, Déborah Pinto, Vincent Bergier, Eric Gasté, Anne Simon, Nancy Ribard, Olivier Latyk ... et j'en oublie.
Milan jeunesse, 19,95€

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la_petite_sirene

Un artiste indien s'approprie le conte de "La Petite Sirène" : une version poétique et personnelle de cette histoire bien connue, qui conserve le caractère fabuleux du conte originel de Hans Christian Anderson.

L'édition est vraiment très belle, au toucher la couverture a un effet toilé et le texte à l'intérieur a été imprimé sur un beau papier épais. Les illustrations possèdent un certain charme (par contre, ma fille n'y est pas sensible), j'en retiens principalement une impression de passion chaude sur fond d'excentricité exotique. Le conte de La petite sirène est une histoire assez cruelle, pourtant l'interprétation ici est plus poétique, la fin offre une nouvelle perspective, elle n'est pas non plus un pendant de féérie à la disney, c'est une autre perspective qui me plaît beaucoup.
Un bel album original, avec une couverture-surprise grâce à ce petit poisson qui s'enlève pour révéler la petite sirène.
Feuilleter l'album.
Syros, 16€

 

3 décembre 2009

Préparer Noël #3

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quelques choix, qui ont toute ma préférence ... (mais pas forcément dans l'ordre de MES préférences, bien entendu, même si le premier a été un vrai coup de coeur)

Les heureux parents ~ Laetitia Bourget - Emmanuelle Houdart

les_heureux_parentsJe ne suis pas toujours sensible aux illustrations d'Emmanuelle Houdart, mais force est de reconnaître que dans cet album elle s'est surpassée tant elle a su me charmer ! L'histoire, aussi, par Laetitia Bourget offre une perspective d'humour et de cocasserie très appréciable. Cela commence par un prince vaillant et une sublime princesse qui deviennent papa et maman. Cela débute comme un conte de fées, croit-on, mais c'est tout le contraire. Et avec l'air de ne pas y toucher !
J'ai adoré !
L'histoire montre ici la difficulté d'être parent au quotidien, avec une dérision délectable et salvatrice.
Beaucoup d'humour et de tendresse sont à espérer, Emmanuelle Houdart nous propose à sa façon un univers joliment coloré, en pointant le doigt sur les petits travers de la vie de famille qui donneront à tous les lecteurs une grande envie de sourire, en même temps qu'ils se rendront compte que c'est tellement vrai et qu'il n'est plus besoin de se sentir dépassés ou seuls au monde !
Magnifique. Je recommande !

Thierry Magnier, 16€

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C'est comme ça chez moi ~ Martine Laffon - Fabienne Burckel

cest_comme_caUne petite fille nous présente ses jouets : douze petits coquins qui aiment s'amuser en se cachant dans la maison. Les mois passent, la maison nous est présentée pièce par pièce et à chaque fois il faut retrouver l'un des jouets de la jeune narratrice.
Décembre arrive, et une surprise attend !
Ce que j'ai surtout apprécié dans cet album, c'est son ambiance au charme nostalgique très bénéfique, pas du genre à dorloter dans le sens du poil, c'est beaucoup plus vivifiant et cela n'empêche pas d'aller de l'avant. Les illustrations donnent à la maison une touche rétro très séduisante, sans compter que ce sont toutes des compositions soignées riches en détails.
(J'ai même retrouvé mon scooter barbie !)
Bref, le texte est une comptine douce, qui plaira aux plus jeunes, en plus du fil rouge proposé (retrouver les douze jouets de la petite fille).
Un album riche en détails, je le rappelle, qu'il faut apprendre à scruter et même à lire et relire pour mieux cerner les petites subtilités, en somme une lecture dont la richesse n'éclate pas au premier coup d'oeil mais qui se révèle au fil du temps !
Sans âge, car chacun y trouvera son compte.

Thierry Magnier, 13,50€

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Crazy Coloriage par Lili Scratchy

Un très, très grand coloriage pour les petits et les grands...

Chaque page est détachable et se transforme en poster quand tu l'accroches dans tes waters ! (c'est pour la rime, tu peux les mettre également dans ta chambre.)  -) dixit, Lili Scratchy ! :o)

crazy_coloriage  crazy_coloriage_2
Là aussi, il n'y a pas d'âge pour le conseiller ! Et pas de mot non plus pour décrire le cadeau que ce Crazy Coloriage représente. Des illustrations rigolotes, de l'humour surtout, bref la facétie de Lily Scratchy s'étale pour notre bon (et grand) plaisir ! Yalla. 

Thierry Magnier, 17,80€

Mel aussi est complètement fan !

Que du Thierry Magnier, je n'ai même pas fait exprès ! Mais comme le dit Gaëlle, tout est bon chez eux !!!

 

 

29 décembre 2009

Marquée ~ PC + Kristin Cast

Bientôt !

marquee

 

En entrant à la Maison de la Nuit, Zoey n'ignorait pas qu'elle allait suivre des cours pour l'aider à mieux appréhender sa transformation en vampire. Elle a été désignée, elle porte la Marque au front mais cela ne fait pas d'elle une fille ordinaire. Zoey est différente.
La déesse Nyx en personne est entrée en communication avec elle, Néferet, la grande prêtresse, a choisi d'être son mentor et Erik Knight, le garçon le plus sexy de l'école, n'est pas insensible à son charme, au grand dam d'une certaine Aphrodite, prétendante en titre pour devenir Grande Prêtresse via son petit cercle des Filles de la Nuit.
Cette nouvelle série n'est pas une énième lecture sur la thématique du vampire, puisqu'on y trouve également de la magie, de la sorcellerie et de la mythologie. Le premier tome prend le temps d'installer les personnages et l'histoire, cela rend le rythme nonchalant mais pas monotone.
La personnalité de Zoey Redbird, l'héroïne, accompagne la dynamique du récit puisque ce n'est pas une jeune fille accablée ou passive. Elle est curieuse, n'a pas sa langue dans sa poche et n'est même pas intimidée par ce très beau garçon qui l'aborde franco pour la faire craquer.
Ce premier livre nous offre un billet vers une série parfaitement engageante. La suite paraîtra en français courant 2010 - en juin et novembre pour être plus précise.
The House of Night, son titre original, est une série qui connaît un gros succès outre-atlantique. Elle est l'oeuvre d'un duo féminin - la mère et la fille - dont on reconnaît facilement la griffe lorsqu'on lit l'histoire (à mon humble avis).

J'en parlais après lecture en v.o ICI.

en librairie le 7 janvier 2010

Série La Maison de la Nuit - Livre 1
Pocket jeunesse, 2009 - 330 pages - 14,95€
traduit de l'anglais (USA) par Julie Lopez

un site existe pour davantage explorer le monde de la Maison de la nuit : http://www.lamaisondelanuit.fr/

8 janvier 2010

Vérité et feuilles de thé ~ Alexander McCall Smith

mon dernier achat cd : zee avi, une demoiselle de vingt-trois ans, un talent énorme ... so sweet !

Côté lecture, voici pour répondre à votre besoin de dépaysement et d'exotisme, de réconfort ou de refuge littéraire, Mma Ramotswe et son sourire viennent à la rescousse ! 

... la petite fourgonnette blanche qui, depuis quelques mois, produisait par intermittence un bruit étrange, recommençait soudain, encore plus fort qu'auparavant. Certes, Mma Ramotswe venait de tourner dans Zebra Drive, et prendre un virage exigeait toujours un effort particulier du véhicule, ce qui avait à voir avec les suspensions et ce que Mr. J.L.B. Matekoni appelait élégamment la "répartition de la charge". Réfléchissant un jour à cette expression, Mma Ramotswe lui avait demandé avec, peut-être, un peu trop de brusquerie : "Et cette charge, je suppose, Mr. J.L.B. Matekoni, c'est moi ?"
Il avait détourné les yeux afin de masquer son embarras.
- On peut le dire comme cela, Mma Ramotswe. Mais il faut savoir que nous représentons tous une charge pour les véhicules. Même ces mannequins très maigres sont une charge...
Il s'était arrêté là. Ce n'était pas ainsi qu'il parviendrait à se rattraper et Mma Ramotswe l'observait, attendant visiblement une suite.
Lorsqu'il était devenu clair qu'il n'avait rien à ajouter, la détective avait repris :
- Oui, Mr. J.L.B. Matekoni, il y a des femmes comme ça. Et hélas, on en voit même de plus en plus. Il y en a beaucoup désormais.
Elle avait marqué un temps d'arrêt, avant de poursuivre :
- Mais peut-être vont-elles commencer à disparaître. Elles vont maigrir encore et encore, devenir de plus en plus à la mode, et puis... pfffut... le vent les emportera.
Cette remarque avait réduit la tension et tous deux s'étaient mis à rire.
- ça leur apprendra ! s'était exclamé le garagiste. Elles seront emportées par le vent, alors que les autres dames seront toujours là, elles, parce que le vent ne sera pas assez puissant pour soulever...
Là encore, il s'était arrêté. Comme la fois précédente, Mma Ramotswe le dévisageait, guettant la suite.

Dans ce nouvel épisode, point de précipitation, beaucoup de contemplation et de réfléxion sur la vie qui coule tranquille. Au Botswana, on bichonne son postérieur, ses pieds, ses femmes et on se régale en buvant des litres de thé rouge. Hé hé. C'est ma conclusion hâtive, n'y faites pas attention ! Sans quoi, au passage, n'hésitez pas à tester la recette très relevée de Mma Makutsi et de son poulet piri-piri, en veillant à ne pas vous arroser le gosier de grandes rasades d'eau fraîche, non, non, souffrez en silence pour les beaux yeux de votre fiancé, il vous en remerciera la main sur le coeur. De là à conclure qu'il vous envisage comme la femme de son existence PARCE QUE vous savez cuisiner le poulet piri-piri, SA recette préférée, hmm... vous n'y allez pas de main morte ! Ceci étant, c'est une pécadille face à l'énorme confrontation qui s'annonce. Notre redoutable Mma Makutsi - redoutable par sa force de caractère, croyez-moi - va avoir d'autres chats à fouetter en apprenant que la nouvelle employée de son fiancé est Violet Sephotho ! Le cauchemar de Mma Makutsi. Une menteuse. Une tricheuse. Une oppportuniste. Certes, elle est ravissante et elle se sert de son sex-appeal pour obtenir tout ce qu'elle veut. Son nouvel objectif ne se nommerait-il pas Mr. Phuti Radiphuti ? Aïe.

Mma Ramotswe va devoir supporter de longues heures de complainte, de rage, de frustration... alors qu'elle-même doit se sermonner pour dire adieu à sa vieille fourgonnette blanche, son fidèle destrier, ni plus ni moins. Son cher et tendre Mr. J.L.B. Matekoni, excellent garagiste de son état, lui a déjà laissé entendre qu'il faut savoir se débarrasser des vieilles choses inutiles et dangereuses, mais Mma Ramotswe ne peut s'y résoudre. C'est une vieille histoire d'amitié, de partage, d'affection. C'est comme "une vache qui attend son heure sous un arbre". Mma Ramotswe, pour soulager la fourgonnette, choisit donc de faire le chemin à pied. Cela rappelle la discussion qui ouvre le roman, entre la détective et son assistante, mais marcher sous un soleil de plomb, sur des sentiers poussiéreux, avec la constitution qu'on lui connaît (il est écrit qu'elle est "traditionnellement" charpentée...), bref ceci nous donne une superbe et vilaine ampoule au pied ! Ouille.

Pas de grosse enquête, comme d'habitude. Beaucoup de personnages secondaires, d'anecdotes qui viennent se greffer à des petits bouts sans grande consistance. On connaît la recette, c'est simple, efficace, plaisant et reposant. Cette fois, un certain Leungo Molofololo réclame l'assistance de Mma Ramotswe pour démasquer le traître au sein de son équipe de football. Il est le président de la meilleure équipe du pays, mais depuis plusieurs mois leurs résultats sont déplorables, Mr. Molofololo est persuadé qu'on cherche à saboter son travail. Mma Ramotswe devra gagner la confiance des joueurs pour les cuisiner aux petits oignons et mettre à jour la supercherie. (La résolution, ma foi, est fidèle à l'image de la série !!!)

En refermant la dernière page, j'ai le sourire jusqu'aux oreilles. C'était bien, sans grande surprise, mais vraiment bien...

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10-18 Grands Détectives, 2010 - 256 pages - 7,40€
traduit de l'anglais par Elisabeth Kern

Oui, encore ... c'est un très bon disque ! :)

23 décembre 2009

Si je reste ~ Gayle Forman

Oh! Editions, 2009 - 220 pages - 15,90€
traduit de l'anglais (USA) par Marie-France Girod

Un accident de voiture.
Les parents de Mia sont tués sur le coup. Son petit frère et la jeune fille de dix-sept ans sont dans un état grave, emmenés de toute urgence dans des hôpitaux différents.
Et l'esprit de Mia - ou son fantôme - se matérialise et devient spectateur de son combat entre la vie et la mort.
A elle de choisir maintenant.

si_je_reste

Malgré les impressions que ce bref résumé peut inspirer, non ce roman n'est pas du tout déprimant. Il est par contre très émouvant ! Mais bon. Très bon. Et puis beau, merveilleux, puissant. Il donne envie de se secouer et d'hurler. Que du positif, en somme. Car c'est par-dessus tout une formidable histoire d'amour. L'amour d'une famille. L'amour d'une vie. L'amour de la musique. L'amour et l'amitié.

Plus d'une fois j'ai eu la gorge nouée face à ce grand cri d'amour. A toutes les pages, au-delà de la violence et de la tragédie que traverse Mia, on ressent ses sentiments, ses questions, ses émotions. Et ses souvenirs affluent, des instants merveilleux d'une complicité familiale exemplaire, une rencontre amoureuse belle, unique et inscrite pour durer.

Alors que Mia est scotchée sur son lit d'hôpital, en soins intensifs, ses proches défilent à son chevet pour lui parler, lui chuchoter de s'accrocher, ou de partir, si c'est ce qu'elle veut. Les paroles de son grand-père, par exemple, sont dégoulinantes de beauté et d'amour véritable. Et Kim, sa meilleure amie, se révèle précieuse, rare et complice au-delà des mots. Et puis, Adam...

Je ne sais pas raconter ce livre, je ne sais pas vous en parler, je ne sais pas vous donner envie, je sais juste que c'est un livre qui m'a bouleversée et que j'ai lu d'un traite en pleurant beaucoup. J'en sors heureuse, réconfortée par des petites phrases qui disent peu et tout à la fois. Une lecture qui a trouvé sa lectrice au bon moment.   

 

 

NB : Ne vous fiez pas au bandeau rouge racoleur et donc dissuasif qui clame que c'est le livre le plus émouvant depuis twilight ! C'est n'importe quoi, ça n'a rien à voir avec twilight. Pour moi, ça sonne comme un sinistre appel d'offre et ça m'agace. Ne tombez pas dans le panneau, mais lisez ce livre, bon sang il est juste très bon et il ne ressemble à rien, sauf à lui.  

17 février 2010

Je lis aussi des Albums ! #2

les_boulzoreillesOlivier Adam a déjà signé plusieurs romans pour la jeunesse, mais il me semble que c'est le premier album auquel il participe : les Boulzoreilles, avec les illustrations d'Euriel Dumait. Le résultat est agréable, les aquarelles se marient joliment avec l'univers d'Olivier Adam, lequel se révèle plus gai et enchanteur que d'habitude. Il nous raconte en effet l'histoire d'une petite fille fascinée par le grand arbre au fond du jardin et ses petits habitants invisibles à l'oeil nu. Les Boulzoreilles sont de drôles de bêtes poilues avec des dents et des oreilles. Et puis, il y a Georgio, le plus gros, celui qui se tient toujours à carreau. Il est le seul qui sait ouvrir les fleurs juste en les regardant. Mais Georgio continue de grossir, il double de volume, il ne peut plus grimper en haut de l'arbre, il devient rouge comme les feuilles de l'automne, jusqu'au jour où il vire au violet, puis au bleu, avant de s'élever dans les airs, et là... c'est le feu d'artifices. Tout ceci me laisse sans voix, j'ai aimé les couleurs de l'album, l'histoire est une invitation au voyage vers un imaginaire que chacun cernera selon ses humeurs, c'était une petite curiosité que je devais absolument assouvir, l'ensemble n'est pas mauvais, je ne suis pas mécontente de la rencontre, mais je ne suis pas tombée à la renverse non plus. (seuil jeunesse, 2010 - 13,50€)

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Place à la petite merveille : Thomas le magicien par Sébastien Perez & Clément Lefèvre.

thomas_le_magicienJ'ai adoré cet album ! L'histoire nous réserve de très, très belles surprises. Les illustrations de C. Lefèvre sont lumineuses et apportent beaucoup de chaleur à l'ensemble. J'avais des yeux qui roulaient d'une page à l'autre, de haut en bas, scrutant le moindre détail. La dernière page tournée, le sourire jusqu'aux lèvres, je suis aussitôt revenue aux premières pages et j'ai admiré, encore et toujours, cet album qui met du baume au coeur.

L'histoire, donc : celle d'un enfant qui s'appelle Thomas Edison, pas facile de porter un tel nom ! C'était un inventeur illustre, surnommé le magicien de Menlo Park. Mais notre petit bonhomme ne file aucun complexe, au contraire, il s'en inspire ! C'est un touche-à-tout, curieux, inventif, fonceur. Il a envie de prouver qu'il appartient à la branche des génies, qu'il possède aussi ce don de tripatouiller deux, trois boulons pour donner vie à l'invention du siècle. De plus, il ne manque pas d'idées. Son esprit surchauffe, il a toujours le sentiment d'être en avance sur son temps, pensez donc : un désintégrateur de brocolis, un polochon anti-cauchemar, un collier désodorisant pour chien, un lecteur de pensées superfétatoires, une boîte rapetissante pour ranger le bazar, ou un démoucheronneur portatif pour promenades à velo !

En réalité, Thomas n'est pas très doué, même si ses parents l'ont toujours soutenu et ont été fiers de ses efforts, il faut regarder la vérité en face et reconnaître son échec. Or, tout ceci se termine sur une note encore plus gourmande... je ne dévoile rien du tout, mais j'ai trouvé la pirouette astucieuse, coquine, charmante, délicieuse, bref absolument convaincante ! Il y a du génie dans toute vie, il suffit juste de le trouver !!!

Clin d'oeil spécial au chien Flatule, l'heure des retrouvailles a sonné, les lecteurs de Sébastien Perez apprécieront.

deux sites à visiter : http://nenent.blogspot.com/  &  http://sebastienperez.hautetfort.com/

(seuil jeunesse, 2010 - 15 euros)

23 février 2010

Golden Boy

All that existed was Jace ; all she felt, hoped, breathed, wanted, and saw was Jace. Nothing else mattered.

Ooooooooooohhhhhh ! Lente agonie de la lectrice qui s'est arrachée avec peine de ses 490 pages et qui, maintenant, se trouve seule, vide. Sensation de vague à l'âme.  C'est la misère.

city_of_glass

Avec ce 3ème livre, nous quittons New York pour Idris, le berceau des Shadowhunters. L'ambiance est totalement différente, outre le cadre dépaysant et plutôt charmant, la ville d'Alicante est aussi sous pression, les habitants craignent une prochaine attaque de Valentine et s'abritent derrière leurs tours magiques en discourant de longues heures au sujet de la signature des prochains Accords.

Clary a réussi à s'introduire dans la cité, contre l'avis de Jace. Elle se cache chez la soeur de Luke et espère trouver le plus vite possible la trace du warlock Ragnor Fell qui détient l'antidote pour guérir sa mère. Hélas, les retrouvailles entre Jace et Clary sont d'une violence inouie. Assez pour écoeurer la jeune fille, rendue seule dans sa mission, pense-t-elle, car elle trouve un soutien inopiné auprès du cousin des amis des Lightwood, Sebastian, "dark, romantic, shadowy prince".

Très vite, le chaos va s'abattre sur Alicante. Des démons, des assassinats sauvages, des anciennes alliances qui refont surface... tout ça occulte un peu la quête de Clary, en même temps sa relation avec Jace s'enfonce plus lourdement dans l'amertume et le désespoir. Des découvertes sur leurs origines vont définitivement éloigner le couple, Jace va se convaincre d'être ce qu'il est et agir en fonction de ses croyances. Je suis évasive, mais c'est tellement ... woow, berk, pfiou à la fois.

Mea culpa, my sweet golden boy. J'avoue avoir été un peu ennuyée par tes complaintes et ton esprit torturé. A la longue, hmm... le garçon au charme flamboyant me manquait, celui-là qui avait su ravir mon coeur, le sarcasme à la bouche, le sourire enjôleur, la confiance en poche et la colère en seconde peau. C'était comme si tu lâchais prise, comme si tu ne croyais plus en rien. Le masque est certes tombé, derrière ta superbe se cache ce garçon au coeur de nounours, qui souffre de sa situation familiale et de son amour impossible. Mouaip. Trop, trop de jérémiades (à mon goût).

J'attendais un tome 3 explosif et je l'ai eu ! LA GUERRE est aux portes de la ville, pensez donc. La première partie est donc bouillante, palpitante, pleine de rebondissements et d'imprévus. On ne voit pas le temps passer. Et puis, c'est la fin qui m'embrouille les idées. Je ne sais pas... j'ai aimé, oh oui. J'ai juste l'impression d'en avoir eu BEAUCOUP. Des passages trop longs, des dialogues qui n'en finissent pas, des discours redondants, des explications interminables, et trop d'indices donnés, à la fin plus rien ne nous surprend ! ... Hé hé hé.

Et pourtant, si. L'auteur est pour cela extraordinaire, avec une faculté étonnante de nous servir sous cloche des petits plats qui savent encore nous délecter !!! Malgré mes pointes de frustration et mon regret d'avoir un Jace pas toujours à la hauteur de mes fantasmes, sans compter que Clary et lui sont rarement ensemble dans ce tome 3, j'ai beaucoup, beaucoup aimé lire ce livre ! Cela répond à une attente, c'est conforme à ce que j'espérais, l'univers créé par Cassandra Clare est inventif, drôle et fascinant. Les personnages sont tous très attachants, ils ne cessent d'évoluer et de nous surprendre (je pense à Alec et Simon). Il me suffit de repenser à telles ou telles scènes marquantes et j'ai aussitôt un sourire banane. Je n'ai donc pas été déçue. Pas du tout, du tout.

Et la bonne nouvelle - enfin il faudra attendre mars 2011, ce qui me semble le bout du monde - est la sortie d'un quatrième livre : City of Fallen Angels. Contrairement à ce que j'imaginais, ce n'est pas seulement l'histoire de Simon. L'auteur a dévoilé les titres des chapitres sur son LiveJournal : ça donne envie ! 

Aaaarrrgggghhh ... maintenant c'est fini !

And then when he turned out to be ****, it seemed like a last-minute reprieve - and I was glad. I was even glad to see how much he seemed to be suffering, until that night in the Seelie Court when you kissed him, I could see...
- See what ?
- The way he looked at you. I got it then. He was never using you. He loved you, and it was killing him.

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DISPONIBLE EN FRANCAIS COURANT MAI 2010 POCKET JEUNESSE

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the Dark Side challenge - 5   the_dark_side_challenge

10 mars 2010

Caméléons ... Oh ! Hé !

cameleon_bleu

Un caméléon, seul, se lamente de n'avoir pas d'amis.
Ce n'est pas faute de chercher, de se fondre et de vouloir à tout prix ressembler à autrui : un cacatoès rose, une banane jaune, un escargot tourbillon, une sauterelle verte ...
Mais tous lui tournent le dos, le fuient, le regardent d'un drôle d'air.
Près à abandonner, le camaléon va finalement trouver son alter ego parfaitement coloré !

Emily Gravett ne cesse de surprendre son lecteur. Une nouvelle fois, au détour de chaque page tournée, on se surprend à attendre avec impatience la suite de l'aventure. Découvrir la facétie de son imagination. Sourire et apprécier l'humour. Les clins d'oeil, les petites phrases, hello on se fait la paire ?
Jusqu'au génie de la page blanche... faites glisser votre main sur la page, vous comprendrez.

L'histoire est assez minimaliste, ce qui ne signifie pas que l'intérêt soit minime. Au contraire. Les plus jeunes seront sensibles à découvrir les couleurs et les formes, les autres seront sensibles à la beauté des illustrations, à l'humour et au second degré. Mélanie en parle avec beaucoup d'enthousiasme.

Caméléon Bleu ~ Emily Gravett
Kaléidoscope, 2010 - 12,50€
texte traduit de l'anglais par Elisabeth Duval

Une autre histoire de caméléon, la nouvelle coqueluche des lecteurs d'albums, qui sait ?  Ni vu ni connu de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo (éditions Frimousse, 2009).  Mel en parle sur le blog de la Soupe.

J'en termine avec une nouvelle idée de lecture, dans la série "je suis un héros qui sort de l'ordinaire" : Je veux qu'on m'aime de Leo Timmers.

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Le héros de cette histoire est - chose peu commune - un corbeau ! Lui aussi est seul et se plaint de ne pas avoir d'amis. Il tente de faire copain-copain avec un trio de petits moineaux trop mignons (une mésange, une perruche, un pinson) mais rien n'est jamais simple. On lui reproche son look de canaille, il adopte le camouflage, la mascarade et autres déguisements colorés, hélas il se plante à chaque fois.

La fin, toutefois, se révèlera cocasse.

Le visuel de cet album est superbe. Le noir du corbeau jure avec le fond blanc et les touches de couleurs autour. Rien n'est surchargé, c'est un bonheur de lecture. Les petits copains du corbeau sont eux aussi très expressifs. Au début, ils ont peur du corbeau, cet inconnu, et puis ils apprennent à le connaître et à ne plus le juger sur son apparence. Encore un très bel album à découvrir ! (Oui, je sais, je n'évoque QUE des albums que j'aime et dont j'estime qu'il faut absolument faire la découverte.)
Soupirs.

Je veux qu'on m'aime ~ Leo Timmers
Milan jeunesse, 2009 - 10,90€
adaptation française d'Etienne Schelstraete

challenge Je lis des albums - 15

challenge1jelisaussidesalbums

18 mars 2010

Les histoires d'amour, c'est un jeu, rien qu'un jeu.

Qu'est-ce que j'aime les couvertures de la collection Black Moon !

baiser_de_langeDernier né de l'écurie, Le Baiser de l'Ange (Kissed by an Angel) a été publié cinq ans après la sortie du film Ghost. Pourquoi je vous raconte tout ça, mais parce qu'il me semble que le film a été la principale source d'inspiration de l'auteur ! Plus d'une fois, je m'y suis revue : Sam et Molly, leur grand amour, la mort, lui qui devient fantôme et communique avec une médium un peu barrée, sa mission est d'aider sa dulcinée car elle court un grave danger. Et blablabla.  Normal d'être un chouia surprise lorsque, à la place de Sam et Molly, vous prenez Tristan et Ivy. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont amoureux et un accident les sépare. Cette fois, pas de fantôme à l'horizon mais un ange. Avouons que c'était couru d'avance, tant l'histoire répète la passion ô combien envahissante d'Ivy pour les anges !

L'histoire n'est donc nullement originale mais le roman s'avère tendre et touchant, ce qui n'a pas manqué de me plaire. A vrai dire, ce premier tome flirte avec des scènes légères et drôles pour nous raconter une romance adolescente, on ne tombe pas à la renverse mais c'est joli. Ce qui m'apparaît davantage captivant se trouve dans le mystère que soulève Tristan sur son accident. Un voile sombre était déjà apparu - le jour de l'anniversaire du jeune Philip - plaçant le lecteur dans la délicate posture de dévisager tous les personnages de façon suspecte.

Voilà qui m'interpelle assez pour vouloir connaître la suite... La parution des deux tomes suivants est rapprochée : juin et octobre 2010.  Sachez aussi que l'édition originale a rassemblé les trois romans (Kissed by an Angel / The Power of Love / Soulmates) en un seul volume.

Le Baiser de l'Ange ~ Elizabeth Chandler
Hachette, coll. Black Moon, 2010 - 230 pages - 14€
traduit de l'anglais (USA) Catherine Guillet

 

 

7 avril 2010

Quoi ? Vous la verriez s'établir dans le métier ? Me faire concurrence ?

Sous l'irritation, l'humour pointe.
" Elle en serait  bien capable.
- Eh ! faites-lui donc fumer le cigare, tant que vous y êtes ! "
Sherlock rit de bon coeur à présent.
" Ma parole, vous oubliez que notre jeune soeur n'est qu'une enfant. Egarée, certes, mais une enfant. Croyez-moi, vous lui prêtez dix fois trop de suite dans les idées. Vous extravaguez, mon cher Mycroft, vous extravaguez. "

enola_holmes_4Dans ce quatrième volume de la série, Enola Holmes renoue avec une ancienne connaissance, croisée dans L'affaire Lady Alistair, à savoir la jeune Cécily qui avait été enlevée et droguée. Aujourd'hui la demoiselle n'apparaît pas dans de meilleures dispositions puisque, escortée par deux duègnes aux manières peu charitables, la jeune fille est engoncée dans une toilette qui entrave le moindre de ses mouvements. Elle croise, par la grâce du saint esprit, Enola dans les toilettes publiques et parvient à lui communiquer sa détresse. Du moins, faudra-t-il quelques heures de patience et de savante réflexion à notre apprentie détective avant de comprendre le message caché de sa jeune amie. Dans quel guépier Cécily Alistair s'est-elle donc encore fourrée, bien malgré elle ? Pourquoi sa mère, lady Theodora, ne répond à aucun message et ne reçoit aucune visite ? Que cache cette famille qui, pour mieux parader au devant de la bonne société, n'hésiterait pas à compromettre la naïveté d'une jeune fille moralement abîmée car sérieusement secouée par des troubles de la personnalité ?

Ce quatrième tome se lit d'une traite ! J'ai déjà fait l'éloge de ses nombreuses qualités, je le dis, je le répète, cette série de Nancy Springer est une lecture précieuse et quasi indispensable, pas seulement pour les fans de Sherlock Holmes, mais aussi pour les amateurs d'intrigues policières sur toile historique. L'ambiance est, contrairement aux histoires de Conan Doyle, beaucoup plus féminine. Portée par la narration de la petite soeur fictive du grand détective, la série décrit l'injuste condition du sexe dit faible. Depuis la disparition mystérieuse de sa mère, Enola a refusé le tutorat de son aîné, Mycroft, qui pensait l'enfermer dans une école pour jeunes filles de bonne famille où elle y apprendrait les arts domestiques dans l'attente de son prochain mariage. Las, Enola a hérité de sa suffragiste de mère un tempérament rebelle et affirmé. Elle vit de ses propres moyens, travaillant dans un cabinet spécialisé en recherches, se camoufle sous des déguisements et se joue même de ses propres frères en leur passant sous le nez sans qu'ils comprennent le subterfuge. Une nouvelle fois, dans Le secret de l'éventail, Enola se trouve face à Sherlock, avec lequel elle brûle d'envie de tisser un quelconque lien affectif mais la confiance n'est pas de mise chez les Holmes !

Les enquêtes d'Enola Holmes : Le Secret de l'éventail ~ Nancy Springer
Nathan, 2009 - 220 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo
illustration couverture : Raphaël Gauthey

Si vous ne connaissiez pas encore, n'hésitez pas à découvrir le premier tome - disponible en format poche - La double disparition.

A paraître (dès le 15 avril) : Tome 5 - L'énigme du message perdu. enola_holmes5
Et aussi : Tome 2 : L'affaire Lady Alistair en format poche.

La série se termine sur un 6° tome - The Case of the Gypsy Goodbye -  qui sort en mai 2010 aux USA.

Pour se consoler de la fin prochaine de cette série, peut-être le lecteur trouvera-t-il un réconfort en apprenant la traduction française de The Agency (Le pendentif de Jade, tome 1) par Y.S. Lee.

The_Agency__A_Spy_in_the_HouseRescued from the gallows in 1850s London, young orphan (and thief) Mary Quinn is surprised to be offered a singular education, instruction in fine manners — and an unusual vocation. Miss Scrimshaw’s Academy for Girls is a cover for an all-female investigative unit called The Agency, and at seventeen, Mary is about to put her training to the test. Assuming the guise of a lady’s companion, she must infiltrate a rich merchant’s home in hopes of tracing his missing cargo ships. But the household is full of dangerous deceptions, and there is no one to trust — or is there? Packed with action and suspense, banter and romance, and evoking the gritty backstreets of Victorian London, this breezy mystery debuts a daring young detective who lives by her wits while uncovering secrets — including those of her own past. 

parution en France : le 12 mai 2010 chez Nathan.

 

12 mars 2010

Le ramassage de poubelle est un symptôme de béguinite flagrant.

la_formule_du_succesCe petit roman a été une agréable surprise. Il est drôle et très fin. Il raconte l'histoire d'une fillette de dix ans qui rêve d'apprendre à jouer du piano et se retrouve avec un orgue. Enfin, il s'agit tout de même du Perfectone D-60 ! Pour Zoé qui rêvait de devenir la nouvelle Vladimir Horowitz pour briller au Carnegie Hall, la désillusion est énorme. Toutefois, inutile de baisser les bras. Elle suit avec assiduité les cours de Mabelline Person, un prof particulier qui aime boire du Canada Dry bien frais et qui jure en employant des expressions cocasses comme "Nom du barbier de Beethoven" ou "Sainte mère de Mozart". Là encore, la réalité dépasse ses espoirs les plus fous, car c'est sur un genre de répertoire musical très différent que Zoé va apprendre ses gammes (les vieux génériques d'émission de télé ou les chansons des années soixante-dix). Qu'importe la déconvenue, Zoé a bien l'intention d'être la meilleure et de remporter le premier prix du Concert-O-Rama de Perfectone auquel elle participe.

Pour l'occasion, tout le monde devra se surpasser. Et c'est un peu le leitmotiv du roman, ce ne sont pas les humiliations qui comptent dans la vie, c'est le résultat, c'est l'effort, c'est la volonté de se donner à fond et c'est le plaisir d'avoir atteint son but, c'est l'amour d'une famille, c'est le courage d'affronter ses peurs (le papa de Zoé refuse de sortir de chez lui et d'être parmi la foule), de trouver du temps pour les siens (la maman de la petite fille est accaparée par son job). Bref, c'est drôle, distrayant, tendre et généreux. Un peu émouvant aussi. Cela fait surtout comprendre bien des choses, de plus on s'attache beaucoup à cette famille hors du commun.
 

Je le recommande. Pour tous.

La Formule du succès ~ Linda Urban
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 250 pages - 11,50€
traduit de l'anglais par Cyrielle Ayakatsikas
illustration de couverture : Audrey Poussier

On peut feuilleter les premières pages sur le site d'amazon.

Un extrait :

Nous avons 432 rouleaux de papier toilette dans notre sous-sol. Quatre cent trente-deux. Assez pour tenir jusqu'à mon entrée à l'université, dit ma mère, à condition qu'on l'utilise avec modération. Elle a fait le calcul. Une famille de trois personnes - dont une est au travail presque toute la journée sept jours sur sept et une autre à l'école d'Eastside cinq jours par semaine - consomme environ un rouleau de papier toilette par semaine. Ce qui veut dire qu'on utilisera cinquante-deux rouleaux par un. 52 x 8 (le nombre d'années qu'il me reste avant d'entrer à l'université, à supposer que je ne redouble aucune classe - ce qui est peu probable - ou que je n'en saute aucune - encore moins probable) = 416. Ce qui laisse seize rouleaux supplémentaires pour les éventuelles situations d'urgence.

 

le site de l'auteur : http://www.lindaurbanbooks.com/index.html

 

29 mars 2010

It was the kind of kiss that small children shouldn't be allowed to see.

(...) my name's Rose Hathaway. I'm seventeen years old, training to protect and kill vampires, in love with a completely unsuitable guy, and have a best friend whose weird magic could drive her crazy.
Hey, no one say high school was easy.

 

frostbiteWooow, je n'ai fait qu'une bouchée de ce tome 2 ! C'était vraiment bon, plus que bon. Car, moins de blabla, plus d'action. Rose est toujours fidèle à elle-même, colérique et impulsive, elle agit avant de réfléchir, fait souvent preuve d'immaturité mais assume de plus en plus une grande part de responsabilité en tant que dhampir et futur gardien, de son côté Dimitri... soupir. Le charme ténébreux, auréolé de mystère, un regard à faire fondre, une vigilance constante mais un coeur de nounours, hmm.  Non ils ne sont pas ensemble, pourtant ce n'est même pas frustrant car la tension entre eux est palpable, du genre à créer des étincelles et à donner des étoiles dans les yeux. J'ai raison d'espérer, mon petit doigt me l'a dit.
Aussi Rose tente de se changer les idées, entre son flirt avec Mason et sa nouvelle rencontre avec Adrian, sa vie sentimentale est bien chargée ! De plus, les fêtes de Noël approchant, beaucoup de familles sont en visite à St. Vladimir, l'occasion pour Rose de revoir sa mère. Des retrouvailles pas forcément chaleureuses, au vu du passé de cette famille décomposée.
Lissa, enfin, n'est plus sujette à ses crises d'hystérie ou à une dépression chronique, et puis un certain Christian lui a redonné le sourire (ce qui rend un tantinet jalouse Rose)...
néanmoins, cela fait du bien de voir Lissa plus sûre d'elle, plus stable.
Dans les environs de ce petit monde clos et protégé, les attaques des Strigoi font toujours des ravages. Certains novices et camarades de Rose brûlent d'envie de se frotter à l'ennemi, sans conscience du réel danger. Sans rien dévoiler de l'intrigue, je peux simplement avancer que la fin de ce tome 2 est absolument bouleversante. Wooow (bis) !

A la question, est-ce que cette série vaut le coup ? Je réponds un grand oui. J'ai trouvé ce deuxième livre meilleur, enfin détaché des quelques balbutiements qui passeraient pour de la maladresse dans le premier. J'ai lu sur le LiveJournal de l'auteur la petite histoire de Vampire Academy, comment cette série a vu le jour et quelles sont les motivations cachées derrière ce business (rappelons que le livre a fait suite à une certaine twilightmania, les agents littéraires ont les dents longues). Frostbite marque une vraie distinction, comme si Richelle Mead était enfin convaincue de ce dans quoi elle s'engageait, et c'est tant mieux. Elle est parvenue à créer un vrai univers, où les vampires sont bel et bien présents mais sans être forcément grotesques. Vampire Academy est une série à part, authentique et qui ne flirte plus avec un sous-genre à la Gossip Girl (la guéguerre avec la peste du quartier est enfin enterrée, ouf !). La série prend un tournant plus mature, plus sombre aussi et j'ai par ouï-dire compris que ce n'était qu'un début.

Sur cette belle lancée, me voilà plongée dans le troisième tome - Shadow Kiss.

Frostbite (Vampire Academy Book 2) ~ Richelle Mead
Razorbill, 2008 - 327 pages.

Eeeeeeek, je n'aime pas les couvertures !

En France, la série paraîtra chez Castelmore (un nouveau département de Bragelonne, ciblé YA), dès octobre 2010 : Vampire Academy, tome 1 : Soeurs de sang. Les tomes 2 (Morsure de glace) et 3 (Baiser de l'ombre) sont déjà annoncés pour, respectivement, novembre 2010 et janvier 2011.

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challenge Lire en VO - 14

6 mai 2010

Enfin !

C'est jour de délivrance pour les lecteurs de Cassandra Clare et de Suzanne Collins !

Pocket

Très attendu par les lecteurs de Cassandra Clare, Le miroir mortel (tome 3 de La Cité des Ténèbres) répondra à de nombreuses questions : les liens entre Jace et Clary, la vérité sur leurs origines, la quête absolue de Valentin, l'apparition soudaine d'un nouveau personnage - Sébastien. Ce troisième tome s'exporte de New York à Idriss, le berceau des Shadowhunters. L'ambiance est plus sombre, la signature des nouveaux accords est retardée, la guerre déclarée par Valentin semble imminente. Donc, oui c'est un tome explosif avec beaucoup d'action, toujours de l'humour et une pointe d'amour aussi. Jace et Clary passent probablement moins de temps ensemble, mais les rares instants offerts valent leur pesant de cacahuètes. Assurément, un tome à la hauteur de toutes nos attentes !

 

 

La Cité des Ténèbres ~ Cassandra Clare
Livre 3 : Le Miroir Mortel
Pocket jeunesse, 2010 - 607 pages - 19,50€
traduit de l'anglais (USA) par Julie Lafon

 

L'Embrasement, suite du premier volume de Suzanne Collins, revient sur les conséquences des Hunger Games, ce jeu sadique où sont filmés en direct des adolescents de différents horizons dans une lutte acharnée pour leur survie. Katniss en est sortie désabusée et encore plus déboussolée car son avenir s'annonce pesant. Malgré elle, son personnage est devenu un symbole au sein des districts rebelles, qui étouffent sous la politique du Capitol. Mais ce dernier n'est pas né de la dernière pluie et veut punir l'effronterie de la jeune fille. Ce que réserve ce deuxième tome est absolument ahurissant, à lire à bout de souffle. Au cours des 400 pages, l'histoire ne cesse de nous en mettre plein la vue : c'est stressant, romantique, poignant, injuste et tout ça vous épuise nerveusement, mais pas question de reposer le livre un seul instant. Hunger Games est une série qui colle aux doigts, c'est confirmé ! Vivement le troisième et dernier tome ! (à paraître en 2011)

Hunger Games - L'embrasement ~ Suzanne Collins
Pocket jeunesse, 2010 - 400 pages - 17,90€
traduit de l'anglais (USA) par Guillaume Fournier

11 avril 2010

... try not to fall into the ocean or get run over or anything, all right ?

IMGP7362Pas franchement emballée par ce roman graphique, illustré par Young Kim, je ne m'épancherai pas sur les bons et mauvais aspects de cette lecture, pour ma part je n'ai pas été sensible aux illustrations, j'ai trouvé les décors bâclés et autres détails récurrents, comme la petite goutte de sueur sur Bella, absolument rédhibitoires. L'histoire est fidèle à l'oeuvre originale, nullement influencée par les films, les personnages, par exemple, ne ressemblent pas aux acteurs. Par contre, soit ils sont trop beaux ou ne collent pas avec le fruit de mon imagination (les Cullen sont loupés). Cela restera le sempiternel souci de chercher à mettre en image une histoire qui appartient au domaine du fantasme. Il y aura constamment des lecteurs sur le carreau. Donc, contentez-vous des romans.  (Et faites-vous votre propre film dans la tête.)

Sur cette brève note, il me faut dénoncer d'autres romans graphiques à paraître (une nouvelle mode ? ). Chat échaudé craint l'eau froide, paraît-il. Que nenni. Je sens en moi une forte poussée de fièvre curieuse, en dépit des risques encourus. C'est tout le drame de ma vie ! A surveiller, donc : The Mortal Instruments, la série de Cassandra Clare, CLIC  ou Blue is for nightmares de Laurie Faria Stolarz, CLAC .

Twilight: v. 1: The Graphic Novel - Young Kim (mars 2010)
Et pour ceux qui l'ignoraient, ce premier volume ne raconte qu'une partie du roman, soit jusqu'au chapitre de la clairière.

Quelques  clichés ...

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challenge Lire en VO - 15 LireEnVo

 

12 juillet 2010

The Iron King

 

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Meghan, bientôt seize ans, est une adolescente à l'existence banale, quasi transparente. Elle vit avec sa mère, son petit frère et son beau-père dans une ferme paumée, avec pour seul voisin, son meilleur ami, Robbie. Au lycée, Meghan a le béguin pour le beau gosse le plus populaire, Scott, qui l'ignore. Pire, il va même monter un sale coup avec sa bande de snobs pour se venger de Meghan qu'il croit responsable d'une blague douteuse lancée sur internet.

Et c'est justement le jour de son anniversaire que cela lui arrive ! Minable, elle se traîne jusque chez elle, en compagnie de Robbie qui tente de lui remonter le moral. Il est aussi très protecteur et promet à Meghan une soirée inoubliable avec champagne à gogo. A la place, c'est un autre liquide qu'elle va boire et qui lui révèlera le monde qui l'entoure - un monde peuplé de créatures féériques. Robbie lui-même décline sa véritable identité, " Call me Puck. " THE Puck.

Yes, nous y sommes. A Midsummer Night's Dream + Alice in Wonderland + Narnia Chronicles = The Iron King.

Parce que son petit frère a été kidnappé, Meghan rejoint the Nevernever aux côtés de Puck (ou Robin Goodfellow). C'est un monde divisé en deux royaumes - the Seelie Court, avec King Oberon, et the Unseelie Court, où se trouve sur le trône Queen Mab. L'été contre l'hiver. Le feu contre le froid. Régulièrement les meilleurs ennemis se retrouvent au cours de l'Elysium pour conclure un pacte de paix.

Durant cette cérémonie, Meghan fait la rencontre de Ash. C'est le plus jeune fils de la reine Mab. Il est dépeint en des termes dégoulinants de beauté suprême, de classe folle, de regard froid et déterminé, d'une arrogance innommable bien qu'irrésistible. C'est le bad boy à sa façon. Celui qu'on nous interdit d'adorer, mais pour lequel on craque inévitablement.

C'est un roman qui ne paie pas de mine, pour commencer. J'avais un doute affreux, d'abord car il est édité par Harlequin Teen et ensuite parce que je ne suis pas hyper fan de tout ce qui touche à la faery. Heureusement le livre de Julie Kagawa est très différent et vraiment passionnant.

L'auteur a su créer un univers original et riche en allusions littéraires, on apprend à le connaître au fil des pages et des aventures trépidantes que rencontre l'héroïne. C'est vif, enlevé, bien rythmé, mené tambour battant, drôle aussi. Belle réussite des personnages également, c'est important. Meghan apprend à se découvrir, à s'accepter et à trouver une place où elle ne compterait pas pour des prunes. Son histoire avec Ash s'annonce bien compliquée, entre enjeux politiques et codes féériques (il ne faut jamais dire merci, ni demander de l'aide car cela implique une âpre négociation qui peut vous coûter plus que vous ne l'imaginez). Meghan Chase, fille de King Oberon, devient un pion pour les ennemis de the Seelie Court, parmi lesquels se trouve Prince Ash. Han, han. Et Puck, aussi. Impossible d'en dire plus, mais c'est juste, tout simplement, horrible de ne pas savoir.

La fin est, quelque part, frustrante car je n'avais pas du tout envie d'être mise à la porte tant je voulais rester aux côtés de Meghan. Enfin, c'est aussi rageant de ne pas savoir où son chemin la mène, c'est tellement injuste de nous laisser sur cette chute. Suite prévue : The Iron Daughter.

... un petit passage pour terminer en beauté !

A dark shape glided out of the trees, a portion of shadow come to life. The satyrs blinked and hastily stepped back as Ash strode into the middle of the herd. Looming up behind me, he slid an arm around my shoulders and pulled me to his chest. My heart sped up, and my stomach did a backflip. " This one, " Ash growled, " is off-limits. "
" Prince Ash ? " graped the lead satyr, as the rest of the herd bowed their heads. He paled and held up his hands. " Sorry, Your Highness, I didn't know she was yours. My apologies. No harm done, okay ? "
" No one touches her, " Ash said, his voice coated with frost. " Touch her, and I'll freeze your testicles and put them in a jar. Understand ? "

The Iron King / Julie Kagawa
Harlequin Teen (2010) - 363 pages

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19 juillet 2010

The Lonely Hearts Club

Les garçons sont tous des mufles ! Penny Lane en a soupé des relations bidons, et depuis sa récente déconfiture avec Nate, le fils des meilleurs amis de ses parents, dont elle était follement amoureuse depuis des années, la jeune fille a choisi de faire un trait sur les relations sans lendemain. Elle renonce aux garçons, ne veut plus sortir avec eux, elle crée alors the Lonely Hearts Club (en référence à la chanson des Beatles, un héritage de ses parents qui sont des fans invétérés, d'où son prénom). Très vite, le club gagne en popularité car la majorité des filles du lycée revendique le droit de ne plus être prise pour du bétail. Même le directeur va s'en mêler, tant le club va semer - malgré lui - la zizanie. Cela sent la révolution !  !

The_Lonely_Hearts_Club_Elizabeth_Eulberg

The Lonely Hearts Club est un roman sur la solidarité féminine, sur le choix d'être respecté sans pour autant renoncer à aimer et être aimé, il y a une limite à ne pas franchir (all you need is love, après tout !). Les filles du club ne sont pas des harpies, au contraire l'histoire montre qu'il est surtout question d'amitié et de bonne humeur. L'héroïne, Penny, va même être prise à son propre piège puisqu'elle va rencontrer un garçon charmant, délicieux et attentionné qui va lui faire battre le coeur, alors qu'elle a pour règle d'or de ne pas déroger aux principes du Club (stop dating boys !). Pas facile, pas facile... Et pourtant, c'est tellement simple ! Le club n'est pas une prison non plus, et les copines sont là pour le lui rappeler !

Cela se lit vite et bien, non ce n'est pas le roman de l'année non plus, mais étant donné que ce livre est - je crois - le premier bouquin qui trouve grâce à mes yeux depuis deux semaines, j'estime qu'il mérite une mention plus qu'honorable.

Les petites références aux Beatles ont été également fort appréciables, et cette allusion sur l'influence de la musique dans la vie ... si cruciale à mes yeux :

There was only one thing I could do to ease the pain. I turned to the only four guys who'd never let me down. The only four guys who'd never broken my heart, who'd never disappointed me.
John, Paul, George, and Ringo.

Anybody who has ever clung to a song like a musical life raft will understand. Or put on a song to bring out an emotion or a memory. Or had a soundtrack playing in their head to drown out a conversation or a scene.

The Lonely Hearts Club ~ Elizabeth Eulberg

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